Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

parfois, la vie est une vraie chienne

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité

parfois, la vie est une vraie chienne Vide


MessageSujet: parfois, la vie est une vraie chienne parfois, la vie est une vraie chienne EmptyDim 21 Nov - 19:25


r o m a n & & j u d e
    parfois, la vie est une vraie chienne Iconalex01oo2

    parfois, la vie est une vraie chienne 6ed0b594257721
    parfois, la vie est une vraie chienne 5c3ec294257714

    parfois, la vie est une vraie chienne Iconalex03ez2
Aymeric Jude Lennon prenait la vie comme elle lui venait. Sans se soucier de rien, il creusait son chemin. Il ne se prenait jamais la tête, vivait au jour le jour. Ce garçon avait, par le passé, vécu bien des souffrances. Ouais, dans le temps, sa vie était était carrément merdique. Pas complètement, mais moche, assurément. Chaque jour, le jeune homme se levait dans ce qui ressemblait à une piaule. En fait, c'en était une pour lui. Un véritable taudis, Jude n'y avait jamais été heureux. Il habitait une bicoque, une petite maison délabrée avec son jumeau identique ainsi que son père. Pas de mère. Non, partie pour le paradis, disait-on ! En les mettant au monde, son frère et lui. Jude avait toujours détesté son père. Un fainéant de pure race, pensait-il. Chaque fois qu'il le regardait, il serrait les poings. Chaque fois qu'il ouvrait la bouche, il avait envie de le frapper pour l'inciter au silence. M. Lennon était tombée dans une dépression permanente depuis la mort de sa femme. Jude ne comprenait pas sa faiblesse. Tous les efforts qu'il voyait son père lui semblaient vains, désespérés. Il s'imaginait que si la même chose lui était arrivé, il aurait été bien plus fort. Jude n'écoutait jamais ce que M. Lennon lui disait. Selon lui, cet homme n'avait rien à lui apprendre. C'était sa faute uniquement s'il vivait dans une bicoque, s'il était si maigrelet... La petite famille vivait Londres, plus précisément dans un quartier nommé East End. Un enfer dégoûtant, oui monsieur ! Jude était élevé aux côtés de brutes, dealers, prostituées, maniaques... Quel climat merveilleux pour un enfant, non ? Il aurait pu mourir n'importe quand. Très vite, il s'est forgé un univers bien à lui, loin de son frère si différent, qui écoutait religieusement leur père idiot. Jude n'appartenait pas à leur monde de misère. Il n'était pas fait pour être un sous-homme, un mendiant, un pauvre, il le savait. Des années durant, il entretena l'espoir de s'échapper de son calvaire. En attendant, il gardait la tête haute, ne se laissait pas faire. Jude était devenu le Don Juan de son école, toutes les filles étaient à ses pieds, ils s'en tapaient d'ailleurs régulièrement, les manipulant avec une grande facilité. Pourtant, cela ne lui suffisait pas. Utiliser son corps pour le plaisir lui paraissait parfois très frustrant, sachant que quelqu'un était identique à lui jusqu'à la moindre tache de son. Jude s'entoura de plusieurs gros bras qui le protégeait en permanence. Il devint un vrai petit boss dans le coin. Il était astucieux, ne réveillant jamais la colère des plus forts. Jude commença le trafic de plusieurs substances : cigarette, drogue et alcool. Il goûta à tout, sans devenir dépendant. Sa vie lui plaisait plus ou moins. Mais il savait qu'il ne s'en contenterait pas pour toujours. Et de plus en plus, vivre comme un rat dans ce trou crasseux l'insupporta. Et c'est pour cette raison qu'à l'âge de seize ans, il fut heureux de briser cruellement son père en fuyant la maison avec qu'un petit bout de papier en guise d'au revoir. Il disait simplement de ne pas essayer de le retrouver. C'est à ce moment que sa vie de vagabond débuta. Désormais, Jude pouvait vivre comme bon lui chantait, très heureux d'être loin d'East End, de son frère, de son père. Deux années entières l'accueillirent comme « sans-abri ». Jude passait de ville en ville, de petit boulot en petit boulot. Il se sentait libre comme l'air. Ses attaches à Londres étaient brisées. Tout ça n'avait été qu'un mauvais cauchemar, il pouvait enfin construire sa vie, son futur. Le garçon savait qu'il saurait s'en sortir. Et il eut raison. Un jour, la chance le rencontra. Et il la saisit. Cette chance se nommait Evan Armani, le fils d'un puissant propriétaire d'une agence de mode. Il le sortit de la misère, lui donna un job de mannequin qui le combla vite d'argent. Jude Lennon habitait maintenant l'Australie, un pays neuf, jeune, parfait pour ses nouveaux jours. Le garçon renaissait littéralement.

Aujourd'hui, conformément à sa philosophie si libertine, Jude avait décidé de partir en expédition en plein désert. Il avait envie de voir Uluru, ce rocher si mythique. Le mannequin avait plus ou moins visité Sydney et ses environs depuis le temps qu'il vivait là, soit une année complète. Il connaissait la plage, le gym, l'agence évidemment, son quartier, les Rocks... Ça se limitait environ à ça. Il avait déjà visité l'aéroport, bien entendu ! Mais jamais Jude n'avait quitté les limites de la métropole. La campagne si exotique l'intéressait grandement. Profitant d'un long week-end de congé récemment obtenu, le jeune homme avait bien l'intention d'enfin pouvoir explorer un peu. Il partit tôt le matin. Son réveil sonna à cinq heures. Jude se leva péniblement, bâillant aux corneilles, s'étirant. Il ne se levait jamais à une heure si avancée du jour. Aussi, ce n'est qu'après avoir pris une longue douche froide que le mannequin se sentit en forme. Il s'habilla, toujours avec des vêtements Armani. Il se prépara un petit bagage, ayant l'intention de passer tout le week-end là-bas. Il fourra vêtements, brosse à dents etc. dans une petite valise. Puis, Jude prit une glacière déjà préparée dans laquelle plusieurs provisions avaient été placées. Il descendit l'immeuble de lofts dans lequel il vivait. Tout en haut, vue sur la mer, c'était le sien. Il plaça ses affaires dans son coffre, il conduisait une BMW décapotable. Enfin, ajustant des lunettes fumées sur son nez, Jude sortit du stationnement dans un ronronnement de moteur. Le vent lui fouettait le visage avec vigueur quand il arriva sur l'autoroute. Jude avait scotché une carte de la région sur son tableau de bord. Il y jeta un coup d'oeil, s'accorda un sourire pour lui-même et ouvrit la radio au maximum. Boulevard of broken dreams de Green Day amplifia l'air. Le mannequin souria encore plus. Il était seul, sur le chemin de l'aventure, mais ses rêves n'étaient pas brisés, bien au contraire. Il était heureux, tout simplement.

On était en plein après-midi. Quatorze heures, environ. Plus tôt, Jude avait pris son déjeuner dans un fast-food sur le bord de la route. Il avait avalé deux gigantesques hamburgers, un grand Coke ainsi qu'un cornet de frites. Encore plus tôt, vers huit heures, le jeune homme s'était arrêté à un restaurant de petits déjeuners très convivial. Une grosse assiette d'omelettes, saucisses, beacons, crêpes et puis, un grand verre de jus d'orange. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il vivait bien, très bien. Vers une heure, le mannequin reprit la route. Il avait remis son toit, en raison du soleil brûlant et du sable qui lui tombait sur le visage par le vent. Jude était en plein désert. Tout autour de lui, que des dunes à perte de vue. Aucune végétation. Le paysage le fascinait. C'était des landes désertes, comme abandonnées du reste du monde. Elles constrataient nettement avec l'humeur de Jude, mais il les trouvait belles quand même. Il se demandait quelles bestioles pouvaient bien se tapir là, à l'abris du soleil dans un trou de terre fraîche. Le regard perdu sur ces pauvres étendues, le garçon se rappelait son ancienne vie. Roman. Son jumeau identique. Qu'était-il devenu ? Était-il toujours au chevet de leur père, sans ambition aucune ? Alors que le jeune homme commença à s'en vouloir de penser à de tels mauvais souvenirs en un moment si magique, il releva la tête sur la route. Il se croyait seul, loin, très loin de toute civilisation. Perdu en plein désert. Il se trompait. Une voiture venait en sens inverse, probablement quelqu'un qui avait perdu son chemin. Mais cette voiture ne roulait pas tranquillement. Non, elle perdait son contrôle... et fonçait droit sur la BM de Jude ! D'un coup de volant, ce dernier tenta de l'éviter. Il atterit dans le ravin, en plein dans le sable. Le mannequin poussa des jurons, les mains encore crispées sur son volant. Il n'arrivait pas à y croire. Quel coup du sort ! Comment ferait-il pour se sortir de là ? Il était frustré, qui était cet imbécile ?! Jude ouvrit les yeux et constata qu'il était intact, sa voiture le semblait aussi, bien qu'elle soit coincée dans une dune de sable et qu'elle ait embouti un petit cactus rabougri. L'Anglais dut sortir par la fenêtre pour s'extirper de son véhicule. Il se protégea les yeux de ses mains, le soleil tapait dur, il avait chaud. Jude parcourut le désastre du regard. Jude vit l'autre véhicule, embouti dans le sable, de l'autre côté de la rue. Parfait, il était pris au piège avec le propriétaire ! Le jeune homme serra les poings et regarda la plaque d'immatriculation, à peine visible sous le sable. Il comprit que c'était une automobile louée. Une camionnette bon marché. Son conducteur en sortit. Et alors, Jude eut un choc. Un choc terrible. La situation ne pouvait pas être plus catastrophique, c'était... c'était horrible. Le jeune homme se retrouva face à face avec... son double. Il se voyait dans un miroir, la personne qui était devant lui était nulle autre que son jumeau identique. « Non, j'y crois pas », murmura-t-il, hébété. Son expédition venait de tourner au cauchemar, ça oui.
icônes par cosmic love et Mem0rial_FoX
Revenir en haut Aller en bas

parfois, la vie est une vraie chienne

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: COMMENCEMENT. :: Corbeille-