Come home, come home.
'Cause I've been waiting for you, for so long, for so long.

Depuis qu'il avait embauché, Keylian ne cessait de regarder sa montre ou bien l'horloge qui était en face de lui. Il avait du mal à se concentrer depuis les événements de ce matin et surtout de la derniere caresse d'Alec sur sa joue. Une chose était sûr, il rentrerait au loft ce soir. Rien que cette pensée le remplissait de joie. Fini le lit une place pour deux personne, et le petit appartement. Bien sûr, Korbye avait été un ange de l'accepter et - surtout - de le supporter mais son loft et surtout son épouse lui manquait. Pour une fois, Keylian était pressé de quitter son emploi car d'une il était pressé de rentré au loft mais aussi parce qu'il fallait qu'il récupére ses affaires dans l'appartement de Korbye. Ses collégues le regardait en coin, se moquant malicieusement de lui. Le jeune homme ne faisait pas tellement attention à eux. Quand il regarda sa montre pour - au moins - la cent-milliéme fois de la journée, celle-ci lui indiqua qu'il était dix-sept heures. Alleluia ! Il éteignit son ordinateur et se leva de sa chaise en prenant ses affaires rapidement. Keylian était à pied mais le trajet jusqu'à l'appartement de Korbye fut rapide, le jeune homme savait qu'elle serait là à son arrivée, il pourrait ainsi lui dire de vive voix qu'il rentrer chez lui. Il ouvrit la porte et repéra directement la jolie blonde. Elle était de dos dans sa cuisine. Il s'approcha à pas de loup. « Bouh ! », fit-il en la pinçant gentillement au niveau des cotes. Elle poussa un petit cris aigu. « Ca va pas la tête, tu m'a fichu une belle trouille ! Tu rentres tôt pour une fois et en plus tu ne semble pas avoir bu, qu'est ce qui se passe ? Le ciel t'est tombé sur la tête ? ». Keylian sourit à sa meilleure amie. « J'ai parlé avec Alec, je rentre au loft ». Elle pinça des lévres. « C'est bien ce que je disais le ciel t'est tombé sur la tête. Enfin, je suis contente pour toi, rentre bien chez ta folle ». Keylian soupira, il avait l'impression d'être au milieu d'une guerre froide en Alec & Korbye. Il alla dans la minuscule salle de bain récupérer son vanity, il s'empara ensuite de son sac qui reposait dans un coin de la chambre. Il retourna voir la blondinette pour lui dire au revoir. Il la prit dans ses bras puis il déposa un baiser sur sa joue. « Merci de m'avoir supporter pendant toutes ses semaines. A plus tard. Si tu a besoin n'hésite pas » . Elle lui sourit et rétorqua. « Dépêche toi sinon ta mégére va piquer une crise ! ». Il sourit et quitta l'appartement. Il couru pendant presque tout le chemin. Il espérait arriver avant Alec, histoire de se faire pardonner. Une fois arrivait devant le batiment, il s'arrêta et sourit. Il était enfin de retour chez lui. Il composa le code pour entrer puis il monta les marches quatre à quatre. Il sortit ensuite la clés de sa poche et entra dans le loft. Rien n'avait changé, comme à chaque fois qu'il passait prendre ses affaires. Alec n'était pas encore là, il décida donc de ranger ses affaires à leur place. Une fois cela fait, il alla regarder dans le frigo et ouvrit les portes des placards pour voir ce qu'il y avait de bon à préparer pour leur petit diner. Lardons, sauce carbonara, oeufs, tagliatelles ... Cela ferait l'affaire. Dix-huit heures quinze. Keylian se mit alors au fourneaux et s'attela à concoter des tagliatelles à la carbonara pour sa bien aimée. Pendant que les pâtes cuisaient, il servit la table. A peine eut-il fini qu'il entendit la porte se fermer. Les retrouvailles allaient-elles être aussi émouvantes que ce matin ?

Cette matinée avait été très particulière pour Alec. Elle l'a débuta matinalement auprès de Keylian, son mari qu'elle avait croisé dans un café du coin. Ils avait discutés durant de longues dizaines de minutes sur son départ précipité et sur le fait qu'elle lui ai mentit. Au final, cette discussion avait été amener à bien puisqu'il avoua qu'il souhaitait retrouver le loft. Après ça, Alec le quitta pour retrouver l'université, son job de secrétaire et Maxine, sa collègue. Elle travailla d'arrache pied toute la matinée afin de s'occuper l'esprit et de voir la journée filait sans qu'elle ne s'en rends compte. Quinze heures, elle quitta Maxine qui travaillait plus tard ce soir-là qu'elle. Elle proposa éventuellement de rester l'aider pour qu'elle puisse partir plus tôt mais celle-ci refusa. Alec n'insista pas sachant que Maxine était tout comme elle, très têtue. Elle la salua d'un bisous sur la joue avant de quitter son lieu de travail avec impatience. Cette après-midi, elle retrouvait une amie pour passer quelques heures au centre commercial de Sydney à faire du lèche-vitrine. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle refusait toute sortie, la cause en était sa séparation avec Keylian, mais à présent, Alec était regonflée à bloc. Un sentiment de soulagement et de satisfaction emprisonnaient son esprit. Enfin, elle se rejoignit son amie et à elles deux, elles dévalisèrent les boutiques du centre commercial. Alec acheta seulement trois paires de chaussures et une robe, rien d'extravagant.

Aux alentours de dix-neuf heures, Alec songea à rentrer au loft. Elle savait pertinemment que personne ne l'attendait ce soir-là, pensant que Keylian ferait son retour le lendemain. La jeune femme dévala les marches d'escaliers, les bras chargés. Elle sentait une odeur familière qui traînait l'allée, autre que la sienne. Elle tourna la clef dans la serrure de la grande porte d'entrée puis accéda à l'intérieur. L'odeur de Keylian était déjà imprégnée dans leur loft, il était déjà de retour. Surprise de le savoir déjà là, ses sacs tombèrent au sol. Elle déposa par la suite sa petite veste et se déchaussa de ses talons. Elle traversa la pièce principale pour se rapprocher de la cuisine ouverte. Keylian y était posté, devant sa marmite pleine. La jeune femme se plaça dernière lui en laissant un petit mètre de distance. « Tu es déjà de retour... ?! Je pensais que... que tu viendrais demain, j'aurais eu le temps de ranger un peu... » affirma Alec, un peu gênée. Elle s'était laissée complètement aller ses derniers jours et le loft en avait prit un coup. Elle plongea ensuite sa tête au dessus de la casserole et s'imbiba de l'odeur de sa recette. « Ca sent très bon Keylian, mais tu sais, tu n'aurais pas dû, c'est trop, je vais encore grossir. » fit-elle avec un brin d'humour.

Come home, come home.
'Cause I've been waiting for you, for so long, for so long.

Tout au long de la journée, il n'avait cessé de trépigner d'impatience, rien qu'à l'idée de pouvoir retrouver son "chez lui" et surtout la femme de sa vie ! Bien sûr, chez Korbye, c'était chez lui aussi mais ce n'était pas pareil, c'était plutot un refuge plutôt qu'une maison ! Aprés tout, on ne se sent pas plus en sécurité ailleurs qu'avec les personnes qui nous sont proches et sous le même toit. Il n'avait pas cessé de penser au fait, qu'il aimerait que tout redevienne comme avant. Il espérait qu'il n'y ai pas de malaise, ni de gros blancs, que leurs conversations soit les mêmes, qu'ils puissent se retrouvaient devant le téléviseur sur le canapé avec Alec dans ses bras etc ... Tout cela, il voulait le récupérer, effacer l'ardoise et recommencer. Pour Keylian, lorsqu'il avait dit à Alec qu'il voulait rentrer au loft, c'était tout de suite. Du moins, aprés son boulot, il pensait que s'était ce que penser Alec, elle aussi. Mais vu la surprise qui se peignait sur le visage de la belle et les paroles qui s'en suivirent, elle n'avait pas prévu cela comme ça. « Tu es déjà de retour... ?! Je pensais que... que tu viendrais demain, j'aurais eu le temps de ranger un peu... ». Keylian remua encore une fois, les pâtes avant de lui répondre en se tournant vers elle, un léger sourire aux lévres. « Oui, je croyais que tu avais compris ... enfin, j'aurais dû préciser peut être ... ». Il balaya le loft du regard. « Raconte pas de bétises, il est trés bien comme ça ! », ajouta t-il en caressant la joue d'Alec. Il était vrai qu'il n'avait pas fait attention à l'organisation du loft, il avait ranger ses affaires dans les placards, il avait débarqué comme une fléche et tellement heureux que même la concierge avait failli s'étrangler avec ses rumeurs. Pourtant il s'en fichait, ils auraient bien le temps de ranger plus tard. Pour l'instant, tout ce qu'ils avaient à faire était de se retrouver, retrouver leur complicité d'avant. Il vit Alec se penchait au dessus de la casserole pour sentir ce qu'il avait préparé, il sourit. « Ca sent très bon Keylian, mais tu sais, tu n'aurais pas dû, c'est trop, je vais encore grossir. », déclara t-elle. Il leva les yeux au ciel, même si c'était une blague, cela n'empêchait pas le fait que cela l'exaspérait. Bien sûr, ce n'est pas cela qui l'empêcherait de lui cuisiner des petits plats, quelques soit les calories. « Et la marmotte met le chocolat dans le papier d'alu, mais bien sûr ! » , rit-il en référence à la publicité de Milka. Il la taquinait, il reprenait ses bonnes vieilles habitudes. « Tu a de la chance, ce soir pas de cuisine expérimentale ! Je me suis référer aux valeurs sûres ! », ajouta t-il. Il baissa le feu et mit un couvercle sur la casserole en faisant attention de ne pas brûler Alec. Puis il se retourna vers elle et la regarda intensément. Il voulait la prendre dans ses bras mais il hésitait, il avait l'impression d'être un adolescent qui a son premier rendez-vous amoureux. Il se décida enfin, et l'attrapa délicatement par la taille, l'attirant à lui. Il la serra doucement contre lui, et déposa un léger baiser sur le sommet du crâne de la belle. « Tu peux pas savoir comme tu m'a manquée, ma puce. », soupira t-il.

Alec n'avait pas envisager un si prompt retour de la part de Keylian. D'un côté, ça prouvait réellement qu'elle comptait pour lui et d'un autre, elle avait peur qu'il lui ai pardonné si vite. Ils s'aimaient, certes, mais elle avait quand même avorté dans son dos. Et si il ne l'aurait pas découvert, elle lui aurait caché jusqu'à son dernier souffle. Elle-même s'en voulait encore. Peut-être simplement qu'il savait faire la part des choses et mettre de côté les événement passés, au contraire d'Alec qui ressassait sans arrêt.

Elle rentra donc au loft sans penser que son époux serait déjà là, à déballer ses affaires et lui cuisiner un bon petit plat. Ses affaires laissés près de l'entrée, elle parcourut le loft et suivis l'odorat de la sauce qu'il avait confectionné de ses petites mains agiles. La jeune femme n'approcha pas plus Keylian qui semblait très occupée à jongler entre les casseroles. Un sourire s'exhiba à ses lèvres. Il prouvait la manière dont elle était heureuse de le retrouver entre les quatre murs du loft. « Oui, je croyais que tu avais compris ... enfin, j'aurais dû préciser peut être ... Raconte pas de bétises, il est trés bien comme ça ! » répondit Keylian à sa réflexion. En même temps que ce dernier, Alec examina le désordre de la pièce principale. Apparemment, ils ne découvraient pas le même lieu. Elle prit une mine suspecte face à lui, montrant qu'elle avait bel et bien raison. Une pile de vêtement s'était entassée au coeur du salon, la poussière traînait sur les meubles qui contournés la pièce, des paquets de biscuits vides et des miettes s'était glissés sur les côtés du sofa. Mais apparemment, Keylian était trop soucieux de se qu'il faisait ou encore de la retrouver pour s'en rendre compte. « Y'a aucun problème, c'est bien mieux comme ça... tu sais... quand tu es là avec moi. » affirma-t-elle en s'asseyant sur le plan de travail.

Alec s'imbiba de l'odeur de son plat et le goûta même du doigt avant de rétorquer sur le fait qu'elle grossirait encore. Lui, objecta aussitôt en citant une publicité connue qui lui fit s'échapper un petit rire. Alec reprit pieds mais resta tout aussi proche de lui. « Tu a de la chance, ce soir pas de cuisine expérimentale ! Je me suis référer aux valeurs sûres ! » L'odeur de son plat se diffusait à fière allure, à son plus grand souhait, elle, qui malgré tout, était affamée. « Les choses les plus simples sont les meilleurs... » Alec se referait à beaucoup de situation en dictant cette phrase dont ses talents de cuisiner. Après qu'il ait recouvert sa sauce d'un couvercle, elle se laissa attraper dans ses grands bras. C'était une stupéfaction de le voir déjà si proche d'elle, comme avant mais ça ne lui déplaisait pas une seule seconde. Dans ses bras, elle se laissa complètement aller. Elle se pressa contre lui avec une délicatesse inouïe. « Toi aussi Keylian. Je suis tellement heureuse de te savoir de retour. Tellement contente de me retrouver enfin dans tes bras. » Sans hésitation, Alec se mit sur la pointe de ses pieds pour atteindre sa hauteur et l'embrasser. « Ca aussi, ça m'avait manqué. »