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| courir, courir... pour revenir à la case départ | |
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| Sujet: Re: courir, courir... pour revenir à la case départ Dim 14 Nov - 16:45 | |
| Il saisit ma main et m'entraîna en courant sur le sable chaud de la plage. Il rigolait, il était heureux. Mon Dieu. Je cru que mon cœur allait me sortir de la poitrine. Le soleil se couchait lentement à l'horizon, baignant la plage d'un orangé flamboyant. Un magnifique paysage qui ne faisait que rajouter une touche de joie en plus au tableau déjà parfait de cette soirée. Nous nous débarrassâmes de nos chaussures devenues de trop à nos pieds, avant de nous élancer vers la mer. Le bruit des vagues se brisant non loin de nous accompagnait nos rires perceptibles jusqu'aux étoiles. La nuit nous souriait et l'infini nous lançait du bonheur que nous accueillions à bras ouverts. Nos vêtements furent jetés sur le sable de la plage et les maillots de bains prirent le relais. Nous nous laissions entourés par l'eau salée et le vent venait gentiment nous bercer et nous emmener jusqu'au ciel où nous nous échappions comme dans un refuge fait juste pour nous deux. Les nuages étaient devenus notre toit et le fond de l'océan notre parquet où mon prince charmant s'amusait à me faire virevolter sur la musique de la belle étendue turquoise. Nous étions seuls au monde dans notre bulle aux couleurs de l'amour. L'amour pur, l'amour simple, l'amour honnête. Celui qui donne sans compter, celui qui n'attend rien en retour de tout ce qu'il offre. Celui qui ne fait que penser à l'Autre, celui qui ne voit personne à part l'être aimé. Je n'avais jamais vu les étoiles briller autant que ce soir. Comme si les constellations ne scintillaient que pour nous. Puis nos rires se turent instinctivement et nous laissâmes la magie opérer. Il se rapprocha doucement de moi, les yeux brillants où de petites étoiles étaient venues se nicher. Un beau sourire, une douce étreinte. Ma peau frissonna au contact de la sienne. Il me souleva et je ne pus m'empêcher de retenir un éclat de rire. Tel un marié portant sa nouvelle épouse à l'entrée de leur maison commune, il me ramena sur la plage. Il m'allongea doucement sur le sable chaud avant de venir m'embrasser dans le cou. Tous ses gestes se voulaient tendres et affectueux. Il faisait attention, prenant son temps, comme si j'étais une fragile poupée de porcelaine. Les quelques morceaux de tissus qui nous restaient furent vite enlevés et jetés au hasard. Les grains de sables fins s'accrochaient à nos peaux mouillées tandis que nos cheveux s'entremêlaient. Nos respirations n'étaient plus que des soupirs se joignant au vent de la nuit. De la sueur commençait à perlée sur nos corps. Entre deux souffles, il me chuchota un " Je t'aime " au creux de l'oreille. Nos peaux au goût salé de la mer se frôlaient et le désir se faisait de plus en plus présent entre nous. Nous visitâmes ensemble tous les cieux avant d'atteindre simultanément le septième. Nous avions perdus toute notion du temps qui s'était arrêté autour de nous. Les secondes et les minutes défilaient pourtant à une vitesse folle. Il devait être prêt de minuit quand nous tombâmes d'épuisement l'un à côté de l'autre. Je partis me blottir tout contre son corps encore chaud. Je sentais son cœur battre à tout rompre, comme le mien. J'enfouis ma tête dans ses cheveux en regardant le firmament qui s'offrait à mes yeux. Nous ne parlions pas, les mots auraient étaient superflus. Nous nous contentions de réguler notre respiration en profitant de la fraicheur de l'air qui contrastait avec notre chaleur corporelle. Jamais je n'avais ressenti ce sentiment qui me submergeait en ce moment. Je voudrais en mourir d'overdose tellement je me sentais bien. Sous la lune qui nous surveillait, nous nous aimions, simplement.
« Pff, que d’la merde ces histoires ! »
Elle referma le livre qu’elle venait d’ouvrir brusquement. Rien de tel pour gâcher un livre : une histoire d’amour. Depuis quand amour avait-il rimé avec toujours ? Nous le savons très bien, amour rime avec humour. Leah mettait un point d’honneur à ne jamais employer ce mot si répugnant. Elle avait déjà aimé et elle avait souffert lorsqu’il avait fallut fuir, quitter l’être aimé. L’amour où tout est beau n’existe pas, c’est physiquement impossible. Tout cela n’était que dérision comme ce stupide livre ! Elle le reposa violement sur la petite table du salon. Elle avait fuit l’Angleterre pour l’Ireland et enfin l’Ireland pour l’Australie. La petite Cendrillon était devenue une femme forte et indépendante aimant les soirées. Mais elle en reste tout autant fragile et si quelqu’un découvre son passé, il pourra très vite jouer dessus pour la faire souffrir. Elle ne veut donc plus aimer. Elle veut seulement rigoler, rigoler devant des stupides lignes d’amour.
L’appartement était sombre, il faisait déjà nuit depuis une heure ou deux déjà. Elle était rentrée de son travail il y avait une trentaine de minutes. Elle avait travaillé toute la journée à servir des vieux riches qu’elle avait de plus en plus de mal à supporter. Certains voulaient une salade italienne sans jambon, sans mozzarella. C’est pas une salade italienne mais une salade avec des tomates, rien de plus ! Elle était fatiguée de travailler autant pour peu mais elle n’avait pas le choix, c’était ça ou la rue. Elle soupira en passant ses mains dans ses cheveux. Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre, alluma une cigarette et ouvrit cette dernière. Il commençait à faire froid dehors. On pouvait voir les Australiens avec un gilet le soir alors que d’habitude un gilet n’est pas supportable. Sa cigarette terminée, elle se dirigea vers Grá, son violon, et elle commença à en jouer. C’était sa passion, ce qu’elle aimait le plus dans ses banales journées.
La nuit était bien là plongeant la salle dans une pénombre qui lui suffisait. Elle n’avait pas besoin de voir, seul ses oreilles lui suffisaient. Elles avaient prit une place importante dans la vie de la demoiselle. Chaque son, chaque bruit, chaque claquement, chaque note de musique la transportait ailleurs, dans un monde qui n’était pas ici, qui ne s’appelait pas Terre. Ce monde se trouvait dans un espace temps indescriptible. Les secondes ne défilaient pas. Le temps ne courait pas. On pouvait ainsi faire ce qu’on aime durant des heures, rien ne changeait, tout restait pareil. Dans ce monde, tout était parfait. Tout le monde était égal, différents mais égal. La différence fait le monde, pourquoi devrions-nous la maltraiter ? Dans ce monde, rien n’était semblable à la Terre. Tout était beau. Ce monde, c’était le sien. Celui qu’elle s’était faite au court des années. Elle ne comprenait rien à ce qui l’entourait, comme si elle venait d’ailleurs. Comme si elle n’appartenait pas à ce monde de fous. Dans ce monde, le temps ne défilait pas, il ne nous glissait pas entre les doigts. Le bruit de la sonnette de la porte d’entrée. Elle se rendait alors compte qu’elle devait rester ici, sur ce qu’on appelle la Terre. Elle posa délicatement son violon dans son étui et se dirigea vers la porte d’entrée. Elle n’était pas chez elle, enfin du moins, personne ne savait qu’elle habitait ici donc cette visite ne lui était pas destinée. Elle était destinée à son colocataire qui était absent, il était partit faire les courses un peu plus tôt dans la soirée. Elle ouvrit la porte et se retrouva devant … Liam, son premier amour. Elle resta longtemps la main sur la poignée de la porte, yeux écarquillés. Elle l’avait quitté pour l’Ireland. Elle avait mit du temps avant de ne plus souffrir de son absence. Mais elle était partit sans lui dire aurevoir pour éviter qu’il ne la suive. Elle se devait de le quitter car elle le détruisait avec toutes ses substances qu’elle avait prit l’habitude de prendre. Elle reprit ses esprits quelques secondes plus tard.
« Celui que t’es venu voir est pas là, il revient dans quelques minutes. » |
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| Sujet: Re: courir, courir... pour revenir à la case départ Jeu 18 Nov - 20:19 | |
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« He plays an old guitar with a coin found by the phone. It was his friends guitar that he played. He's never been in love but he knows just what love is. He says nevermind and no one speaks. » © Foo Fighters
Aujourd’hui avait été un jour pour le moins exceptionnel ! Oui, oui, exceptionnel… c’était rare depuis bien longtemps, dirons-nous, qu’une journée dans la vie de Caleb s’avère être exceptionnelle… Sans doute parce qu’aujourd’hui, il était de bonne humeur, particulièrement de bonne humeur tandis qu’habituellement, il avait été plus du genre à être le type qui prend la vie comme elle vient, sans être particulièrement de bonne ou de mauvaise humeur, c’était comme ça venait, pour résumer. Il n’était pas allé bosser d’ailleurs, ce matin, ni même cet après-midi et encore moins ce soir : on parle bien d’un jour de congé là, et même les collègues de ce cher Caleb avaient du mal à y croire tant cette perspective ne s’était pas présentée sur le bureau des grands patrons depuis un long, très long moment sous la demande de Caleb à lui-même. C’était gagné, demain, il aurait droit à des petites piques envoyées par ses collègues et autres amis, entre ladite soirée où il s’était libéré plus tôt qu’à l’habituelle, et maintenant alors qu’il prenait un jour de congé, il y avait, c’est vrai, de quoi amener quelques interrogations chez les curieux qui pouvaient se balader autour de Caleb et qui étaient on ne peut plus friands de toutes ces histoires qui ne les concernaient pour ainsi dire, pas du tout. Heureusement pour Caleb d’ailleurs, personne ne savait encore qu’il abritait chez lui depuis plusieurs semaines, voire mois, il n’avait jamais pris la peine de compter, une fille quelque peu… propice à amener nombre de questions chez beaucoup de gens. De un, elle semblait bien jeune pour vivre avec un type comme Caleb et de deux, c’était quand même la deuxième fille que monsieur le flic faisait habiter chez lui par « charité »… Bientôt, il allait finir par trop éveiller les soupçons et à être suivi par la police anti pervers sexuels ou quelque chose dans ce genre là… Dans le genre, Janet n’avait pas non plus été le bon modèle niveau « fille ayant à peu près son âge »… Mais disons qu’en proposant son aide à Leah ou même à Janet, Caleb n’avait pas vraiment pris le temps de penser à ce qui pourrait jaser à son sujet si jamais les mauvaises rumeurs venaient à sortir de ces situations-ci.
Mauvaises rumeurs qui n’avaient pas lieu d’être, qui plus est : il n’avait jamais eu ne serait-ce qu’une vue sur l’une ou sur l’autre… Il se contentait juste de… comprendre ces filles, et d’essayer de leur être utile comme il ne l’avait pas été avec Lily. Peut-être que cette main posée sur le cœur était un moyen d’expier ses fautes passées, peut-être qu’il faisait juste ça pour se donner bonne conscience, pour ne pas craindre d’en retrouver une des deux sur la table de la morgue d’ici peu, qui sait… A vrai dire, lui-même ne savait pas et il ne cherchait pas à s’attarder à s’interroger pour savoir pourquoi il faisait ça. Il le faisait, point barre et c’était sans doute ça le plus important, non ?! Après tout, sans lui peut-être que Janet aurait été poignardée voire pire encore par cette bande de racaille, peut-être que Leah aurait fini dans la rue, trop fière pour demander de l’aide comme ça, seule dans cette grande ville qu’était Sydney. Bref, pour ainsi dire, aujourd’hui encore, depuis le levé du soleil il ne s’était toujours pas interrogé sur cet état de fait, il s’était même autorisé une grasse matinée, accompagnée d’un bon petit déjeuner, ravalant une nouvelle fois bien au fond de son cerveau sa résolution quotidienne de faire un jogging… nan, pas ce jour là, il n’avait pas particulièrement envie d’aller crapahuter juste pour transpirer… demain il reprendrait les choses dans le bon ordre… Comme si ce jour-ci devait forcément sortir en tout point du quotidien, ou quelque chose dans le genre… Un jour exceptionnel pas forcément déplaisant, pas forcément plaisant pour autant hein, juste un jour où il ne ferait pas tout comme il a l’habitude de le faire. Heureusement pour beaucoup de personnes et particulièrement lui et Leah – si tant est qu’elle ait dans l’idée de rester manger à l’appartement et pas autre part – il n’avait pas décidé de se mettre derrière les fourneaux, ou même de tenter de faire un effort au niveau de la cuisine : il était nul en cuisine et RIEN ne serait pour arranger cet état de fait sans doute. Au final, la journée était passée plus vite que ce que le côté « pessimiste » de Caleb avait pu penser, si bien que rapidement, il se rendit compte qu’il n’avait toujours pas fait les courses pour accueillir Liam avec qui il avait prévu de passer la soirée… malin comme tout dis donc, il avait toute la journée pour faire ça, mais non, voilà qu’il avait zappé et qu’il devait faire ça en vitesse.
C’est ainsi qu’il se retrouvait à quitter l’appartement dans quelques mots rapides à l’adresse de sa colocataire, quelques paroles marmonnées comme « faut qu’j’fasse des courses » sans beaucoup plus de précision… il n’avait de toute manière pas le temps de se lancer dans une explication et qui sait, s’il revenait avant que Liam ne vienne, il aurait peut-être le temps d’annoncer à la jeune femme que ce soir, ils allaient avoir de la visite ! Peut-être qu’elle n’aimait pas les surprises de ce genre, m’enfin, il n’avait pas vraiment pris le temps de penser à Leah et à son éventuelle présence lorsqu’il avait proposé à Liam de passer la soirée chez lui. Plus vite que la lumière donc, il était parti direction le centre de la ville pour faire des courses rapides, sans réellement savoir ce dont ils allaient bien avoir besoin. C’est vrai quoi ?! De plus en plus, il avait perdu l’habitude de ne pas manger sur le pouce le midi, ou même de manger le soir, puisque jusqu’à il y a quelques jours, il avait été plus du genre à rester bosser jusqu’à minuit, pour finir sa journée avec une bière, un bon truc vite fait sorti d’une boîte quelconque avant d’aller dormir un peu pour recommencer la même chose le lendemain. C’était sans doute parce qu’il ne passait pas beaucoup d’heures par jour chez lui que le fait d’abriter une jeune femme dont il ne connaissait pas grand-chose chez lui, ne le dérangeait pas tant que ça, tiens. Deux trois courses plus tard et le voilà qui s’engageait à nouveau vers chez lui. Il avait eu la folie de croire qu’il pourrait tout faire à pieds, mais là, il était bien parti pour arriver en retard, ou du moins, après l’arrivée prévue de Liam. Ce qui voulait dire qu’il valait mieux pour lui que Leah soit restée à l’appartement, histoire qu’il y ait quelqu’un pour ouvrir au jeune homme lorsqu’il viendrait toquer à la porte de chez Caleb. Réduisant peu à peu les mètres qui le séparaient de chez lui, voilà qu’il se surprenait à penser à cette jeune femme… Sookie et à cette soirée qu’ils avaient passée ensemble. Le voilà qui avait un petit sourire au coin des lèvres sans même s’en rendre compte, tandis qu’il effaçait tous ces songes de sa tête pour se reprendre, s’engageant dans le couloir de l’immeuble où il louait son appartement pour pas grand-chose, au vu de la surface qu’il pouvait avoir et ce, pas si loin du centre ville de Sydney même. Tournant à l’angle du couloir, il tomba sans surprise sur Liam, déjà bel et bien là, toujours trop à l’heure ou trop près de l’heure indiquée sans doute. Il haussa les sourcils, arrivant devant les deux autres qui visiblement, ne s’attendaient pas à le voir débarquer aussi vite… ou qui, apparemment étaient quelque peu interloqués par leur rencontre. Laissant son regard vaquer pendant quelques secondes entre Leah et Liam, il finit par se décider à prendre la parole :
« Désolé… J’suis un peu en retard. T’es sûr que t’es pas venu en avance Liam ? » Un petit sourire et il se reprit, passant à côté de Leah pour entrer dans l’appartement, invitant par la même occasion son ami à le suivre… du moins, jusqu’à ce qu’il ne prenne quand même encore la peine de s’arrêter à hauteur de Leah : « J’ai oublié de te dire que Liam venait… ce soir. J’crois pas que vous vous connaissiez. Liam, Leah, Leah, Liam… » Quittant le regard de la jeune femme, il concentra son attention sur le jeune homme, histoire de tout de suite clarifier les choses, du moins, il l’espérait… il n’avait pas forcément envie de se faire charrier pour des faits qui n’existaient pas : « Leah est… une amie. Elle vit ici, quelques temps… » Voilà. C’était clair, net et précis, non ? Personne n’allait se poser des questions bizarres hein ?! Après son monologue peut-être un peu trop rapide, Caleb quitta les deux autres, pour s’engager dans son appartement, rejoignant la cuisine de celui-ci pour y déposer ses récents achats, espérant – probablement bien trop vite et bien à tord – que les choses n’allaient pas se corser à cause de ce détail mineur qu’était sa cohabitation avec Leah. |
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| Sujet: Re: courir, courir... pour revenir à la case départ Sam 27 Nov - 22:52 | |
| Un soupire s’échappa de ses lèvres rosies par la passion. Ce mot avait une telle signification pour la brune. Sans cette passion, elle n’aurait pas survécu. Elle aurait sombré dans l’oubli, aurait été avalé par les ombres de l’Enfer, serait tombé de Charybde en Sylla sans pouvoir se raccrocher aux débris d’un bateau qui sombrerait dans les abymes. Elle n’aurait pas apprit la définition du mot vie. Elle aurait été seulement une pauvre silhouette filiforme sans âme qui dérive sans savoir où elle va. Sans cette passion, elle n’aurait jamais été Leah Jay Lancaster. Elle aurait seulement cette pauvre droguée inintéressante, mystérieuse et solitaire. Lisse, sans passion. Mais elle n’était plus lisse. On lui avait apprit la définition du mot passion et cela avait prit tout son sens. Sa vie avait prit tout son sens. Cet homme, aux cheveux parsemés de blancs et à la barbe blanche comme neige lui avait tout apprit. Ce psychologue qu’elle voyait une fois par semaine la rendait vivante. Il était bon, loyal, généreux. Il était vrai, il était vivant. Il lui a apprit à vivre. Elle ne devait plus faire de conneries. Le problème, c’est qu’elle ne le verrait plus si elle faisait ce qu’on lui demandait. Alors elle en faisait plus pour continuer d’avoir ces si précieux rendez-vous. Le temps d’un battement de cils, il lui a enseigné la passion, l’envie et le bien-être. La vie. Il lui a expliqué que la vie ne prenait pas la peine d’être vécu si on ne la vivait pas à deux cents pour cent. Passionnée. Il lui a prouvé que, être passionné, c'est mettre son âme dans ce qu'on fait, dans ce qu'on pense. Il lui a dit que, être passionné, c'est vivre à fond, sans conditions, sans limites. Il lui a dit que seules les personnes passionnées avaient cette étincelle qu’il voyait dans ses yeux bleus. Il lui a expliqué que la passion, c’était une raison de s’évader. Il lui a expliqué que la passion, c’était une raison de rester sur Terre. Il lui avait dit ça et avait délicatement embrassé son front. Passionnée. C’était ça. Elle se sentait bien seulement lorsqu’elle avait un instrument entre les mains. Sentir les cordes, sentir les touches, entendre cette douce mélodie qui transportait ailleurs et permettait de rester sur Terre. La passion. La vie. Elle était vivante. Elle se retrouvait maintenant seule en face de celui qu’elle avait aimé il y a quelques années. Et aucune passion ne l’aiderait à sortir de cette délicate situation sauf si Grá, son violon savait parler, siffler ou autre. Il était là, plus beau que jamais. Ses traits s’étaient affirmés, il avait quelque peu perdu son visage angélique pour des traits plus virils. Ses yeux étaient encore plus profonds que dans ses souvenirs. Ses souvenirs, de lui, d’elle, d’eux. Ils avaient longtemps été L2, L au carré, Liam et Leah. Et puis tout s’était arrêté, si brusquement. Le ras le bol avait prit le dessus. Elle se devait de partir. Ca n’était pas un besoin mais une obligation. Elle ne pouvait plus vivre dans sa famille avec son père qui se laissait mourir, sa mère qui pleurait sans cesse et le manque d’argent. Elle devait fuir, fuir cette misère et espérer qu’il y ai mieux ailleurs. Elle était partie sans rien dire, surtout pas à celui qui la comprenait, qui partageait tout avec elle. Il aurait voulu fuir, courir avec elle. Mais il fallait qu’elle le fasse seule, tirer un trait sur tout son passé et recommencer de zéro. Zéro. Zéro. Zéro. Reset. Elle l’avait fait. Elle avait fuit en Ireland, de car en car, elle avait dérivé. Elle avait souffert de l’absence de celui qu’elle aimait. Durant de longs mois, elle n’avait pas sourit. Et puis petit à petit, tout avait prit son sens. Liz Knowlez était rentrée dans sa vie. Elle était danseuse professionnelle et faisait de la danse traditionnelle irlandaise dans une compagnie. Elle de deux ans son aîné. Elle avait fait engager Leah en tant que violoniste dans la troupe. Tout était beau. Ils faisaient des concerts, étaient applaudis, elle avait trouvé un but à sa vie. Elle souriait de nouveau et mettait son passé dans un coin de sa mémoire. Liz l’avait poussé à passer son diplôme de fin d’étude obligatoire. Tout était beau, tout était magnifique. Mais le bonheur ne tient qu’un fil. Tout s’était écroulé, d’un coup, sans prévenir. La compagnie a fait faillite. Les deux amies se sont retrouvées à la rue, du jour au lendemain. Elles ont vendu de la drogue, se sont elles-mêmes droguées. Et puis elles ont encore fuient. Liz pour les Etats-Unis où elle a été acceptée dans une école de danse et Leah pour l’Australie, nouveau pays dans lequel elle espérait trouver le bonheur. Elle était arrivée dans un piteux état. Elle avait rencontré Caleb et il l’avait aidé. Elle se retrouvait maintenant ici, devant celui qu’elle avait fuit et aucun retour en arrière n’était possible. Mais elle ne voulait pas l’affronter, pas maintenant, alors qu’elle commençait à aller mieux. « J’ai oublié de te dire que Liam venait… ce soir. J’crois pas que vous vous connaissiez. Liam, Leah, Leah, Liam… » Cette voix la sortit de sa méditation. Elle n’avait pas entendu la première phrase de son colocataire tellement elle était ailleurs. Caleb était rentré et il était déjà dans la cuisine en train de ranger les courses. La brune évitait le regard de l’arrivant et croisa les bras, essayant d’avoir une attitude normale. « Leah est… une amie. Elle vit ici, quelques temps… » Caleb se justifiait au près de son ami. Voilà, c’était ça, elle tenait la solution ! Liam sembla horrifié sur le coup. Il semblait vouloir pleurer, hurler, jurer sur Leah. Mais pourquoi semblait-il pleurer ? L’émotion de la rencontre ? Etait-il jaloux ? Leah fronçait les sourcils en essayant de lire dans les yeux de Liam comme elle le faisait avant. Mais c’était avant, la seule chose qu’elle pouvait lire était la rancune qu’il éprouvait par rapport à elle. L’idée de faire croire à Liam qu’elle était en couple avec Caleb murissait dans sa tête. Elle se devait de le faire. Il ne fallait pas que Liam la re-fréquente. Elle n’était pas fréquentable. Avec elle, Liam s’éteignait. Il devait comme elle, même s’il avait réussit à l’adoucir, elle ne pouvait s’empêcher d’être méchante. Mais c’était pour se protéger, rien de plus. Mais elle n’était pas fréquentable, elle ne le méritait pas. « Tu sais qui est cette fille ? », demanda-t-il d'une voix casée, enrouée par l'émotion. Voilà, elle était devenue « cette fille » preuve qu’elle n’avait plus rien à faire dans sa vie. Il l’avait rayé. Elle le répugnait. Normal, vu comment elle s’était enfuie. Si seulement elle pouvait lui expliquer pourquoi elle avait fait ça, à tel point elle avait souffert de son absence … mais elle ne pouvait pas, pour lui, pour qu’elle ne l’entraine pas dans son monde si spécifique. Il tituba jusqu’au mur, s’essuya les yeux d’un revers de manche. Il pleurait. Leah parut déboussoler de le voir dans cet état. Tout s’embrouillait dans son esprit. Comme à chaque fois qu’elle réfléchissait, elle se grattait le front, se grattait la tête avant de toucher sa bouche, songeuse. Elle osa finalement regarder Liam dans les yeux. Les siens étaient embrouillés, rougis par les larmes. C’était la première fois qu’elle le voyait pleurer depuis qu’ils se connaissaient. « Elle m'a abandonné. Avec qu'un petit mot comme adieu. Comme une lâche » Il avait prononcé le mot « lâche », celui dont elle s’était qualifié un bon nombre de fois depuis qu’elle avait fuit. Oui, elle était lâche, elle les avait tous abandonnés. Elle était faible, une loque, une vraie loque. Et elle allait encore fuir les problèmes, faire preuve de lâcheté. Elle espérait juste que Caleb la suive dans son mensonge, c’était pour le bien de Liam. « J’suis désolé que tu l’apprennes comme ça mais … j’pensais pas que vous vous connaissiez, ni même que t’habitais en Australie. Voilà, Caleb et moi on est pas de simples amis. »
Dernière édition par Leah J. Lancaster le Lun 14 Fév - 20:51, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: courir, courir... pour revenir à la case départ Mer 15 Déc - 3:45 | |
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« He plays an old guitar with a coin found by the phone. It was his friends guitar that he played. He's never been in love but he knows just what love is. He says nevermind and no one speaks. » © Foo Fighters
Il arrive parfois à certaines personnes - particulièrement malchanceuses, on se l’entend – de se retrouver dans des situations qu’elles auraient largement préféré fuir. Se retrouver dans un bus à côté d’une vieille dame qui vous raconte ses vacances, ou encore à la cantine en face du type qui mange comme un porc et vous coupe d’office l’appétit. Disons que dans sa vaine quotidienne qui le poursuivait depuis qu’il était né, Caleb avait déjà eu l’occasion de connaître des beaux moments de ce genre… Des moments qui le mettaient très souvent mal à l’aise, qui lui faisaient complètement perdre le contrôle des choses, si bien que la plupart du temps, les dites situations gênantes finissaient en situation catastrophiques ! Oui, souvent quand on éveillait « Caleb » à certaines personnes, celles-ci préféraient esquiver le sujet ou prendre la fuite plutôt que de ressasser des moments particuliers que celui-ci avait largement foutu en l’air tout simplement parce qu’il était incapable de garder contenance et prestance dans une situation qui le dépassait largement et le laissait dans le vague presque total. Si elle avait su ça, peut-être que Leah n’aurait jamais annoncé à Liam qu’elle et Caleb vivaient quelque chose de bien particulier et d’ailleurs, rien au départ de cette journée n’avait pu annoncer que la soirée prévue par Caleb avec son ami, pourrait tourner à un tel… désastre. Bien entendu, il n’y avait jamais rien eu entre Leah et lui… il s’était contenté de l’aider, comme il avait aidé Janet quand elle en avait eu besoin. D’ailleurs, niveau différence d’âge, celle qui séparait Caleb et Leah était quelque peu indécente, surtout pour un floc alors à la réflexion, non, Caleb n’était franchement pas le meilleur candidat que Leah aurait pu trouver pour un tant soit peu régler la situation dans laquelle elle allait se trouver à l’instant même où elle allait tomber nez à nez avec un souvenir qu’elle n’avait visiblement eu aucune envie de ressasser. Comme quoi, le monde est petit, et Caleb – encore une fois dans sa chance extraordinaire – réussissait à avoir l’ex de son ami comme colocataire. Ladite ex avec laquelle, les derniers contacts n’avaient pas forcément été des plus agréables. Il n’avait jamais réellement cherché à connaître Leah, elle gardait sa part de mystère tout comme il n’avait jamais parlé de Lily et de toutes les emmerdes que celle-ci avait pu lui amener dans la vie. Plus récemment, il ne lui avait même pas parlé de Sookie, bien conscient que toutes ces vieilles affaires de couple ne faisaient pas partie des plus joyeux sujets de conversation jamais inventés. Il avait quelques bribes d’informations concernant sa colocataire, et disons qu’il lui faisait assez confiance pour oser croire qu’elle ne lui avait pas menti dans ce qu’elle lui avait raconté sur elle. Certes, il pouvait se montrer charitable mais la chose pouvait vite tourner à son désavantage s’il s’avérait qu’il y avait anguille sous roche quelque part. Liam ne lui avait jamais parlé d’une quelconque Leah qui avait pu plus ou moins douloureusement marquer son existence… la définition du mot amitié en prenait certainement un bon coup à cet instant précis, tandis que tensions et malaises étaient les maîtres mots de l’instant présent. Certes, sans doute pour Liam également l’amitié qui le liait à Caleb subissait de graves dommages à cet instant précis, tandis que malgré les dires du jeune homme, il devait déjà se faire des dizaines et des dizaines d’idées pas très nettes dans un coin de son esprit. Qu’est ce qu’il pouvait faire à présent avec tout ça ?! Ironie du sort, lui qui avait toujours aligné les catastrophes au niveau de ses histoires d’amour, voilà qu’il devait en jouer une à présent, ou du moins, couvrir des traces d’un passé qui semblait être plus douloureux encore à ressasser qu’à oublier. Belle soirée en perspective que celle qu’ils allaient connaître tous les trois ce soir. Il avait rapidement vu le visage de Liam perdre encore plus de contenance, plongé dans un mutisme dérangeant… il aurait presque fuit s’il n’avait pas été flic et chez lui… Visiblement, l’incompréhension planait également autour de Leah, bien que celle-ci ait sans aucun doute plus de réponse que Caleb lui-même… Quand la vie décide de jouer de mauvais tours aux gens, elle ne faisait définitivement pas à moitié. Combien de chance Caleb avait-il de tomber sur une ex histoire d’amour douloureuse d’un de ses amis en plein milieu d’un aéroport bondé de gens ?! Combien de chance d’ailleurs avait-il de proposer à ladite jeune femme de loger chez lui un petit moment, pile pendant la période où ladite soirée avec l’ami avait été prévue ?! Définitivement, que de coups du sort qui amenaient à la situation actuelle… une situation qu’il aurait préféré fuir.
Il ne trouva rien à répondre aux mots de son ami, se contentant d’ouvrir la bouche pour trouver quelque chose à dire… mais son cerveau fut définitivement incapable d’avoir les mots justes, si bien qu’il trouva pour une fois plus judicieux de garder le silence. Posant son regard sur celui de Leah pour y trouver une quelconque aide, un quelconque soutien dans les propos qu’il avait pu avoir sur le sujet « juste amie qui loge ici », il finit par comprendre que la situation n’allait pas virer à son avantage, qu’il insiste ou non. Toutes ces histoires lui étaient bien peu familières, il ne comprenait même pas quelle place il prenait à présent dans la situation… et s’il avait su, peut-être qu’il aurait forcé Leah à garder le silence. Il ne voulait pas se mettre Liam à dos pour une histoire qu’il ne comprenait même pas et qui ne le regardait pas… certes, quelque part dans un coin de son esprit, une parcelle de sa conscience se concentrait uniquement sur le visage de Liam, sur les traits à présent tracés sur celui-ci… sur les larmes à peine perceptibles qu’il pouvait tout de même distinguer, bien que le jeune homme semble s’acharner à les faire disparaître. Liam souffrait encore de cette histoire dont Caleb ne connaissait même pas encore les tenants et les aboutissants, si ce n’est les rares phrases que son ami lui avait envoyées en pleine figure… Situation frustrante dans laquelle il se trouvait là, maintenant… Et comme pour l’enfoncer un peu mieux, voilà que Leah prenait la parole à présent, laissant juste l’occasion à Caleb de baisser un peu plus le regard, tout en pinçant légèrement les lèvres pour se forcer à garder le silence et à ne pas avoir la réaction immédiate qui sévissait en son cerveau à cet instant précis, à savoir totalement démentir les propos de la jeune femme histoire de se laver de tout soupçon. « J’suis désolé que tu l’apprennes comme ça mais … j’pensais pas que vous vous connaissiez, ni même que t’habitais en Australie. Voilà, Caleb et moi on est pas de simples amis. » Moment de flottement, courtes secondes de réflexion qu’il s’autorisa… avant de finalement avoir un faible hochement de tête. Liam lui en voudrait certainement et encore une fois, rien que l’idée de ne même pas savoir pourquoi – si ce n’est le fait que Leah soit une femme qui l’avait fait souffrir à une certaine époque – était frustrante… mais il décida de ne pas en faire état. Il ne savait pas si Leah avait agi de la sorte pour tenter de rendre Liam jaloux ou au contraire si ces paroles partaient d’une quelconque bonne intention… mais dans le regard qu’elle lui lançait à cet instant précis, il semblait plus y avoir une quelconque détresse qu’autre chose. « Ouais… J’savais pas… Désolé. » Il finit par s’approcher, rejoindre Leah pour se poster dans son dos, lui accordant un rapide regard avant de fixer à nouveau son ami… se faisant rattraper par un vague instant d’hésitation. « C’est… compliqué. » Belle conclusion ou conclusion merdique… il finit d’ailleurs par pincer les lèvres, encore une fois, dans un nouveau faible hochement de tête, histoire de pouvoir se convaincre lui-même que la situation qui se déroulait à cet instant précis sous ses yeux était la meilleure possible. |
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| Sujet: Re: courir, courir... pour revenir à la case départ Lun 14 Fév - 20:52 | |
| Cette décision avait été la plus difficile de toute sa vie. Celle de quitter tout ce qui la rendait malade. Ce fauteuil avec ce père qui se laissait mourir chaque jour un peu plus, cette mère qui pleurait tous les soirs face à l’ampleur des dettes, ce frigidaire qui se mourrait, elle avait tout quitté, lâchement. Et cette décision avait été murement réfléchie. Durant trois jours, elle avait réfléchie, planifié. Et le jour de son départ, tout s’est déroulé comme elle avait décidé. Aucun aurevoir, excepté à celui qu’elle aimait. Si elle avait pu tout lui dire, si seulement. Un mot, lâchement posé sur la cuisinière des Bellamy. Elle avait ouvert la porte avec la clef qu’elle possédait, avait laissé échapper quelques larmes en posant le papier, avait posé la clef à côté du mot et avait tourné les talons. En sortant, elle s’était mise à courir. Ses quelques larmes roulaient sur ses joues dans sa course. Elles étaient emportées avec le vent qui foutait son visage. Elle arriva devant son car. Il partait dans douze minutes précisément. Ses larmes avaient séché sur ses joues. Son noir avait coulé, elle ne ressemblait plus à rien. Elle posa son sac dans la soute et rentra dans la gare. Elle s’enferma dans les toilettes publiques et sortie une dose de cocaïne. Elle prit soin de faire une ligne des plus belles avant de la snifer. La drogue entrait dans ses veines comme un venin qui se répondait. Le venin de la tristesse qui s’échappait tout comme la brune qui fuyait. Le revoir là, en face d’elle … tout les souvenirs lui éclataient au visage. Comme une bombe qui explosait. En l’espace d’un instant, elle retrouvait celui qu’elle n’avait jamais quitté, celui qui ne l’avait jamais lâché. Parce qu’elle s’était sentie seule, désespérément seule dans ce merdier qu’était sa vie. Personne ne pouvait la comprendre aussi bien qu’elle. L’envie d’en finir l’avait quelques fois traversé l’esprit. Mais elle tenait beaucoup trop aux personnes qui l’aimaient pour faire ce geste. Elle avait alors fuit. Liam lui rappelait tout ses mauvais souvenirs, cette mauvaise période qu’elle avait finalement réussit à oublier. Elle le haïssait pour cela. Il ne devait plus jamais se recroiser. Elle avait entassé tous ses souvenirs dans un coin de sa tête. Elle ne l’avait pas prévenu car elle le détruisait durant les derniers mois. Elle n’était plus elle. Elle se laissait pourrir. La drogue l’anéantissait. C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour paraitre heureuse aux yeux des autres. Mais au fond, elle était mal. Elle avait tant de choses sur la conscience. Notamment celle d’entrainer son copain dans cette merde. Mais il était là, devant elle. Le destin les avait réunit. Elle n’assumait pas son regard et fixait des objets qui les entouraient, ses chaussures. Sa main était toujours encrée dans celle de Caleb, une façon de se rassurer, de s’assurer que ce qu’elle faisait était le mieux à faire même si son cœur se tordait. Elle se devait de le faire. Sans elle, il est heureux, il goûte au bonheur, à ce goût si sucré. Elle le détruisait, il ne fallait pas. Ce qu’elle faisait, lui faisait mal, très mal. Comme si une main serrait son corps et tentait de le broyer. Sa respiration se déraillait. Elle avait du mal à la réguler. Elle n’avait cessé de penser à lui. La vision de ce visage d’ange qui pleurait lui enfonça une lame dans le cœur. Elle était pétrifiée devant la réaction de l’homme. Baissant la tête et n’assumant pas ce qu’elle venait de faire, une nouvelle fois, elle entendit la voix qui lui était si familière. « Et bien, je vous laisse à votre petite intimité... » commença-t-il en regardant un point derrière eux. « Désolé de vous avoir dérangé dans votre... ». Le silence se fit entendre et sentir. « Votre petite relation de couple. » Fermant les yeux, elle ne put empêcher une, deux larmes de couler. Elle l’entendait partir. Il priait pour que Caleb ne lui pose pas de questions, pour que Caleb la retienne, l’attache à une chaise et la laisse seule, qu’il l’empêche de faire ce qu’elle savait faire le mieux : tout détruire. L’envie de sortir et courir l’envahie. Il fallait qu’elle court, qu’elle parte, qu’elle fuie. Lâchant la main de son colocataire, reniflant le flot de larmes qui coulait sur ses joues froides, elle sortie de l’appartement en courant. Il faisait froid dehors, elle était pieds nus, elle s’en foutait. Sa large chemise ne lui tenait pas chaud, mais elle s’en foutait, elle lui courait après. Elle lui courait après, au bonheur. « Liam ! Je t’en supplie, pardonne-moi ! J’ai besoin de toi ! Arrête-toi s’il te plait. Ne me laisse pas seule. Pardonne-moi, par pitié … » Elle se laissa tomber sur le sol, seule. Elle espérait qu’il se retourne et lui pardonne tout. Mais elle n’avait que très peu d’espoirs. Elle se cacha derrière ses mains ne pouvant s’empêcher de pleurer sur le macadam.
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