© weedseed.

Le New Item Weekly pour toi c'est...
quelque chose de flou []
un journal dont tu ne manquerais pas un seul article [X]
un journal comme les autres, t'y attaches pas plus d'importance que ça []
un journal dans lequel tu écrirais volontiers un article [X]

Si tu devais écrire dedans ça serait rubrique...
vie quotidienne [X]
sport []
cinéma[]
meurtres et enquêtes policières []
politique de quartier []
musique [X]
mode []
autre []

Si tu devais rajouter une rubrique ça serait...
Rumeurs.
Ou courrier des lecteurs.

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TOI TOI &TOI icon by MISERY ANGEL ♥ NOM ET/OU PSEUDO : Alizée Hype District Cette fois, c'est la bonne! AGE : Seventeen yo. RÉGION : Picardie. FILLE OU GARÇON : I'm a barbiiie giiiirl ! QUE PENSES-TU DU FORUM : Sublimissime. Aussi bien dans le design, CSS ou même les caté', j'adore tout ETTTT, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : Bazzart, sire !

Perhaps here was no sullen dark god,
but a shining central stone,
with its monthly attendants :
the Sun God and His seasons,
an Irish Apollo pouring
down His daily benison.
▬▬
When three counties
sweep to meet, I dream
a lucent standing stone,
with all its children, men
and women, summoning
the blessing of the sun.
▬▬
JOHN MONTAGUE

Des cheveux d’ange, aussi blonds et brillants que le soleil, rare en cette période automnale, glissaient sous le vent. De là se dessinait un petit corps âgé d’environ dix ans. Ce petit corps n’était autre que celui de Siohban, l’enjouée fille des Williamson, qui sautillait autour du lac qui bordait la grande maison Irlandaise dans laquelle elle coulait des jours heureux. La demoiselle, dont les volants de la robe suivaient la direction du vent, s’amusait à faire voler un avion de collection qui appartenait à son père, et dont elle avait toujours eu la formelle interdiction d’y toucher. Insolente, indisciplinée et persuadée que l’objet en question ne craignait rien et qu’elle le replacerait dans sa vitrine avant même que quelqu’un ne remarque sa disparition, elle préférait jouer avec que de s’ennuyer à cache-cache avec sa petite cousine de six ans. Elle tournait, tournait, tournait .. s’emmêla les pinceaux et trébucha dans les volants de sa robe. L’avion tomba et se brisa en plusieurs morceaux. Siohban, débordante d’imagination, le lança dans le lac afin d’éviter toute preuve et ne l’avoua jamais, au grand désespoir de son innocente cousine, sur laquelle elle reportait la faute. C’était d’ailleurs d’un naturel désarmant qu’elle passait devant elle, un grand sourire aux lèvres.

Bien des années s’étaient écoulées depuis. Le mystère de l’avion de collection, qui, en passant, valait une fortune, n’avait jamais été découvert. Toutefois, désormais âgée de dix huit ans, le lac restait pour Sioh une source d’inspiration. Ce qui était différent, c’était la façon dont cela l’inspirait. Ce n’était plus un nid d’idées de bêtises mais un havre de paix, devant lequel la jeune femme pouvait passer des heures, assise dans l’herbe ou sur le ponton. C’était son havre de paix, face auquel elle écrivait et peignait.
En cette journée morose, grisâtre d’Octobre, elle était loin de se douter que les nuages annonçaient de mauvais présages, de très mauvais présages. Le vent tournait, à ses dépens.

« J’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer Mlle Williamson. Asseyez-vous s’il vous plaît. » lui sommait son interlocuteur, au téléphone. « Oui ça va, je suis assise ! Dites-moi ce qui ne va pas, vous commencez à me faire flipper là. » Sioh était évidemment restée debout, ne supportant pas qu’on lui donne des ordres, elle était seule dans la vaste demeure, ses parents prétextant un important déplacement professionnel en France. « M. et Mme Williamson, vos … parents … ont été victime d’un grave accident de voiture. » Siohban resta immobile quelques secondes avant de donner signe de vie. « Si c’est une blague, je ne la trouve vraiment pas amusante. » « Ce n’est pas une blague Mademoiselle. Ils se trouvaient en Australie lorsqu’ils ont violemment été percutés par … » Ce qui interloqua la jeune femme était surtout le lieu du drame. Ils étaient censés se trouver en France, par besoin professionnel, non pas en Australie, à l’autre bout du monde, alors qu’ils n’étaient absolument pas baroudeurs. Tout se chamboulait dans son esprit, elle jugea ainsi nécessaire de couper court à la conversation. « Merci d’avoir appelé. »

Ces mots furent les derniers qu’elle prononça au médecin légiste, avant de le rejoindre quelques jours plus tard, afin de régler le côté administratif des décès. Sioh n’avait pas dormi depuis, elle avait les cheveux en bataille et les cernes violacés, mais avait toujours autant de caractère. Elle ne supportait pas qu’on s’apitoie sur son sort.
Par des démarches peu scrupuleuses auxquelles Opale, de son second prénom, ne comprenait pas grand-chose, elle buta sur un encadré discret, caché entre des actes de naissance et autres papiers. L’encadré laissait clairement apparaître :

Code:

L’ENFANT SIOHBAN, NEE SOUS X, LE 1ER MARS 1986.

Ç’en était trop. Qu’est-ce qui l’attendait maintenant qu’elle avait découvert que ses racines ne se trouvaient pas là où elle le croyait ? Le préambule de sa vie, sa venue au monde, les souvenirs qu’on lui avait inventés, les photos de sa naissance, … Tout cela n’était que du vent. Bien qu’elle crût les premiers instants que tout ceci n’était qu’une mauvaise farce, elle dut se rendre à l’évidence.
Elle passa ainsi du statut d’orpheline à celui d’enfant adoptée, et qui plus est, peut-être doublement orpheline. Siohban était désemparée, perdue telle une âme plongée dans un gouffre sans fin. Gouffre qui aspirait toute la vie qu’elle avait vécu ces dernières années, ces joies, ces éclats de rire mais aussi tous ces mensonges, ces cachoteries. Il ne restait plus rien. Rien. Le néant.
Alors qu’elle s’apprêtait à remplir le dernier formulaire, les yeux dans le vide, elle ne souhaitait que faire virevolter les futilités de ce monde et revenir à l’essentiel, à son état d’embryon, avant que tout ne dérape. Comment ne s’en était-elle pas rendu compte auparavant ? Quelle est l’authentique raison pour laquelle Siohban a vécu cette adoption ? Ne désirait-on pas cette petite tête blonde ? Ses parents biologiques étaient-ils toujours en vie ? Faisait-elle partie d’une fratrie ? L’ultime voyage de ses parents adoptifs en Australie avait-il un lien avec tout cela ? Tant de questions se chevauchaient et créaient un véritable chaos en son esprit.

Etant majeure, Sioh ne fut pas placée en orphelinat ; elle reçut à la place toute sorte d’aides financières afin de terminer dans les meilleures conditions les études de médecine qu’elle avait entamé un an auparavant. Toutefois, cet argent ne lui servit qu’à économiser quelques mois afin de quitter l’Irlande au profit de l’Australie, l’héritage conséquent qu’elle avait reçu la laissant dans une position assez confortable. Non, l’idée de retrouver ses racines ne la quitterait pas.

▬▬▬▬▬▬▬▬

MONDAY, 18TH MAY.
7:45 a.m.

« Meeeerde, j’suis en r’taard ! »

La courtoise et mélodieuse voix de Siohban résonnait dans son appartement épuré, où la lumière du jour traversait la pièce principale. La jeune femme était désormais interne en médecine, à l’hôpital de Sidney, et avait donc le titre de chirurgien. Chirurgienne, si vous préférez, ne jouons pas sur les mots. Toujours est-il que son réveil avait beau avoir sonné maintes fois aux alentours de six heures du matin, Sioh dormait trop profondément pour l’entendre. Ou plutôt, elle dessoûlait trop. La veille avait été une soirée festive, comme celles que s’accordent les étudiants en médecine notamment. Une soirée folle, qu’elle avait passé avec des amis, dont sa meilleure amie Sterling et son cher et tendre, Clyde, qui semblait toutefois plus distant que d’habitude. Si ce n’est avec Sters. Cela faisait quelques temps que Sioh remarquait un rapprochement entre les deux personnes qui comptent le plus pour elle. Et cela ne lui plaisait pas le moins du monde. Elle avait élaboré un plan qui la remettrait sûrement au devant de la scène, et qu’elle ne voulait mettre en action qu’une fois ses craintes fondées. Eh bien, il semblerait que ses craintes soient réellement fondées. Sur cette pensée, bien que déjà en retard d’une bonne heure, Siohban prit le temps d’écrire un sms à l’attention de sa meilleure amie.

Code:

18h. Au lac du parc, comme d’habitude, okay ?
Il faut que je te dise qqc.
Bisous, Sioh.

Vite fait, bien fait. Bien qu’elle ne souhaite pas blesser qui que ce soit, son plan machiavélique était en route. Les mensonges, elle connaissait.

ahhh j'avais lu ta fiche mais je savais pas si elle était terminée ou pas
c'est génial
j'te valide