| Sujet: Valentina ♥ Qui s'y frotte s'y pique {Terminée} Dim 28 Nov - 18:38 | |
| © Psychadelia Child.❝ VALENTINA ANNALYNN BURBERRY ❞ feat. Diane Kruger.
SURNOM(S) : Val, Valou, Vava, Tina... AGE : 25 ans GROUPE : Kaponz & Spinoza METIER/ETUDES : Après de brillantes études d'architecture, Valentina a récemment intégré un cabinet d'architectes à Sydney. SITUATION AMOUREUSE : Célibataire.
I'd like to make myself believe. I will always remember…
Je crois que l’évènement le plus marquant de toute mon existence reste ce fameux rendez-vous chez le Notaire, que je n’aurais pas pu prévoir même dans mes pires cauchemars. Certes, j’étais déjà sous le choc de la perte de mes deux meilleurs amis, les amants terribles comme je les appelais, mais ma présence dans ce bureau froid, si peu décoré m’avait littéralement glacé le sang…D’ailleurs, si cela n’avait pas été aussi important, sans doute aurais-je pris mes jambes à mon cou. Du reste, la présence d’Ansfrid n’avait pas été pour me rassurer, lui dont la froideur était une véritable marque de fabrique, et qui était pour un jour logé à la même enseigne…Autant dire que passer trois heures dans cette officie désagréable avait été un supplice de chaque instant. Parfois, je lui lançais des petites piques choisies, tout comme des regards en disant long sur ma façon de penser et de le percevoir. Quant à lui, rien…Pas la moindre once d’émotion ne passait sur son visage, c’était à vous rendre fou. Pourtant j’ai gardé mon calme. Toute mal à l’aise que j’étais dans ce tailleur noir, œuvre d’un grand couturier datant de quelques mois, je m’étais assise telle une lady que je tentais de paraître, une jambe dessus l’autre. Cette position n’était pas confortable mais elle me permettait d’avoir l’impression de dominer la situation. Pendant un temps considérable, nous dûmes attendre que le notaire rassemble l’ensemble du testament. Autant dire que pendant ce temps là, un silence de mort nous entoura. Parfois, nous nous lancions de petits regards plein de sous entendu peu agréables, mais en dehors de cela, rien. A chaque fois que je le regardais, mon passé me revenais inlassablement en tête. Je me demandais alors comment j’avais fais pour être avec cet abject personnage. Sans doute avions nous, l’un comme l’autre, été influencé par la joie d’Isabelle et de Stanislas, nos amis communs…Nous formions un quatuor terrible, y compris à l’école. Je les aient rencontrés à mon arrivée à Sydney, alors que je n’étais âgée que de sept ans. Mon père venait juste de mourir dans un tragique accident de voiture, et ma mère ne supportait plus Wellington, la capitale de la Nouvelle Zélande, où j’avais pourtant vu le jour. Quand j’étais petite, j’avais du mal à imaginer mes parents autrement qu’ensemble…Ils étaient capable de vivre tout une vie en échangeant un seul regard, et s’abandonnaient toujours à l’avis de l’autre, sans aucune retenue. Ils se sont connus en faisant leurs études d’histoire, à l’université de Wellington. Mon père avait fini par devenir archéologue, errant à travers le globe à longueur d’année, quant à ma mère, elle avait passé le concours de conservateur, qu’elle avait remporté haut la main, avant de trouver une fabuleuse place très bien payée dans la capitale. Mon père n’était pas souvent à la maison, mais je sais que ma mère était toujours là pour moi. Dès que je suis née, elle a mis de côté ses ambitions personnelles pour se concentrer sur mon bien-être. Chaque soir, elle me frottait le dos jusqu’à ce que je m’endorme ; le matin, elle me préparait mon sac à dos, avec mon déjeuner à l’intérieur, me déposait à l’école et le soir, je n’avais pas besoin de parier sur le fait qu’elle vienne me chercher : Elle était toujours là. Je suis née dans une famille particulièrement aisée, je n’ai jamais eu honte de l’avouer, sans pour autant m’en vanter…Mais en confrontant à la mort de mon géniteur, je devins différente. Ma joie de vivre s’est légèrement éteinte dans mes yeux, et je ne pensais plus qu’à le rejoindre. Le médecin de famille appelait ça une dépression nerveuse…Moi, un désir profond de retrouver mon père adoré auprès des anges. A cette époque déjà, j’avais des rêves particuliers ! Cependant, ma rencontre avec ceux qui allaient devenir mes meilleurs amis fut capitale dans mon existence : Aussi bien Isabelle que Stanislas ou même Ansfrid m’accueillirent comme s’ils me connaissaient depuis toujours. Nous devinrent rapidement inséparable, et leur présence était comme vitale à ma vie. Ce fut en grande partie à cause d’eux que je me suis adaptée aussi vite à la vie australienne. Heureusement, car ma mère s’y plaisait beaucoup, et ce sourire timide que je voyais toujours présent contre ses lèvres me faisait aller mieux également. C’était comme un nouveau départ…
NOTAIRE – « Monsieur et Madame Weiss vous ont désigné comme principaux concernés par leur testament. Ils ont bien stipulé que s’il leur arrivait quelque chose, il faudrait se tourner vers vous pour l’accomplissement de leurs dernières volontés. »
La voix sirupeuse du notaire me fis aussitôt bondir, me sortant de ma rêverie aussi violemment qu’un cauchemar particulièrement réaliste. Je me contentais de hocher la tête d’un air entendu, n’ayant pas la moindre idée de ce qui allait se dérouler. Ma queue de cheval, réunissant ma belle chevelure d’un blond doré s’était placée contre mon épaule, me donnant immédiatement un air moins strict. Aucun sourire n’avait filtré, ni de ma part, ni de celle d’Ansfrid…Il fallait dire que le temps n’était pas à la jovialité, c’était même tout le contraire. Pour ma part, j’avais énormément pleuré la perte d’Isabelle et de Stanislas, me souvenant sans peine le moment où il m’avait annoncé leurs fiançailles. Ma sensibilité s’était aussitôt effondrée, et bien que je n’ai pas l’impression de les perdre le moins du monde, j’avais l’impression qu’on me les arrachait tout de même. C’était une sensation plutôt désagréable, mais je n’en avais rien laissé paraître, si je me souviens bien. J’avais été désignée comme demoiselle d’honneur d’Isabelle, et avait dû me plier en quatre pour satisfaire ses moindres désirs. A cette époque là, nous étions encore à l’université, et en plus de la somme faramineuse de travail que j’avais de mon côté, en architecture, j’avais donné un sérieux coup de main aux préparatifs. La liste de cadeau avait été particulièrement difficile à mettre en place, étant donné qu’elle avait choisis les objets les plus hideux…Sans rien en dire, pour une fois, nous étions tombés d’accord avec Ansfrid pour dire que s’il y avait mieux, il n’y avait certainement pas pire !
VALENTINA – « Ont-ils donné des dernières volontés particulières ? Je veux dire, je sais qu’ils avaient un bébé, nous sommes son parrain et sa marraine. Un petit garçon, Lloyd. »
Le notaire ne me lança pas un regard glacial, mais c’était tout juste. Sans doute l’avais-je interrompu dans son élan, lui qui tenait si ardemment les feuilles de son dossier entre ses mains ! Je me redressa de manière plutôt pompeuse, bien décidée à ne surtout pas m’excuser, même si ma question paraissait totalement idiote. Je voulais juste m’assurer que le destin du petit Lloyd n’était pas celui de la plupart des orphelins…J’étais prête à faire un scandale sur le champ, dans le bureau du notaire, et même prête à mettre à feu et à sang l’office toute entière. Il faut dire que mon tempérament à la fois jovial et révolutionnaire avait toujours été très ancré en mon âme. Petite déjà, j’avais tendance à tout régenter, et quand cela n’allait pas assez vite, je piquais des crises de nerfs abominables. J’étais horriblement capricieuse, et si je me faisais souvent punir par mes parents, je recommençais aussitôt. Ce détestable côté de mon tempérament m’avait été renvoyé dans les gencives à chaque fois que j’avais eu le malheur de sortir avec un garçon. L’épisode le plus notable en la matière était sûrement celui vécu en compagnie d’Ansfrid…Je ne me souviens plus de quelle mouche m’avait piquée, à ce moment là. Nous nous cherchions déjà durant tout notre lycée, de la seconde à la terminale, et nous avons fini par passer une nuit torride à notre remise des diplômes. Nous avons passé un certain temps ensemble, plus que je ne me plais à l’admettre, mais c’était la bataille quotidienne…Lorsque l’un disait blanc, il fallait que l’autre dise noir, voire même rouge, et pour le moindre grain de riz, il fallait établir les accords. L’armistice était souvent signé sur l’oreiller, mais il faut bien dire que cette histoire a fini par me lasser…Je n’ai jamais su s’il m’avait aimée, ou juste considérée comme un palliatif à son existence si torturée. Les séances d’exorcisme, sa froideur et son abominable tic de parler par énigmes m’avait épuisée. Ce fut en milieu de première année d’université que notre altercation fut la plus violente…Et la plus publique. Nous nous disputions à cause du fait qu’il avait taché ma robe blanche toute neuve, et si j’ai aussitôt fait un scandale, il n’a pas hésité à jouer les vierges effarouchées, s’imposant en victime. J’étais proprement scandalisée…le fait qu’il ose être maladroit au point de verser du jus de banane, sublimement tachant sur ma belle robe, avait été le pompon. Mais ce n’était qu’une excuse pour le renvoyer de ma vie…Je ne voulais plus qu’il m’approche, comme s’il me faisait peur et que c’était une question de survie. La discussion s’est soldée par une gifle assénée avec force de ma part, et nous nous sommes séparés ainsi, sans autre cérémonie, si je puis dire. Évidemment, Isabelle et Stan étaient au milieu, et n’avaient eu de cesse de chercher à nous rabibocher. Comme s’il était logique que nous formions un couple, comme si cela devait forcément être une équation mathématique. Là encore, j’étais horrifiée, et avait envoyé tout le monde balader avec un ton si froid que je leur avait fait peur, semble-t-il. Isabelle fut choquée par ma réaction, pourtant, elle me laissa ma solitude sans broncher. Ce fut néanmoins elle qui revint vers moi, plusieurs heures après, me serrant contre elle comme pour me soulager d’une peine qui n’existait pourtant pas. J’étais devenue une désabusée de l’amour, anti-romantique au possible, incapable d’éprouver le moindre sentiment positif si l’on ne comptait pas Isabelle et Stan. Avec le recul, je sais très bien que je n’ai jamais haït Ansfrid…Disons qu’il m’est plus indifférent qu’autre chose.
NOTAIRE – « Mademoiselle Burberry, il semble que Madame Weiss Isabelle vous a légué la totalité de ses effets personnels. J’entends par là une bonne partie de ces vêtements de valeur, ainsi que ses bijoux. Il doit même y avoir deux sacs à main, si je ne fais pas erreur…Le tout vous sera livré directement chez vous, il me faudra juste une adresse, que vous me donnerez à la fin de cette séance. »
A défaut d’être capable de faire autre chose qu'acquiescer d’un air entendu, ma voix était étranglée dans ma gorge. J’avais l’impression d’être en pleine séance chez un psychiatre, comme si j’étais folle, bonne à enfermer. Pourtant, il ne s’agissait pas de cela…Je cachais ma sensibilité derrière une épaisse carapace de caprices et de superficialité, certes, mais je n’étais pas une mauvaise personne pour autant. La preuve en était ! J’étais d’une jovialité à toute épreuve, bien que cet évènement tragique m’ait dévastée. Je voulais tout de même essayer de continuer ma route, aussi fièrement que je le pouvais, car je sais qu’Isabelle et Stan l’auraient voulu ainsi. Cela me faisait d’ailleurs penser que la question de Lloyd n’avait toujours pas été résolue…Ce pauvre petit n’était pas gâté, dans la vie…Il venait de naître il y a six mois, et déjà, il se retrouvait orphelin. Pourtant, dieu sait que ses parents s’étaient aimés ! Leur mariage avait été magnifique, d’ailleurs…A peine était-on sortis de l’université, fraîchement diplômés que l’on avait célébré leur union, à la mairie puis devant dieu, puisqu’ils y avaient tenu. Je me souviens que pour une fois, j’avais trouvé ma robe de demoiselle d’honneur parfaitement belle et design…Je l’ai souvent remise après coup, lors de soirée, même si je me suis souvent pris des réflexions désopilantes de la part d’Ansfrid sur le sujet ; je m’en foutais. Porter cette robe, c’était me souvenir d’une formidable journée, qui avait été certes pluvieuse mais ô combien placée sous la bonne humeur. Les parents respectifs d’Isabelle et Stan m’avaient fait sourire, du reste : Les pères restaient dignes, presque impassibles comme s’il s’agissait d’un jour comme un autre, alors que les deux mères ne cessaient de pleurer, échangeant leur mouchoir à tour de rôle pour essuyer leurs larmes. Je me demande même si au bout du compte, elles n’avaient pas fini par se les essuyer mutuellement ! Nous nous étions concertés avec Ansfrid pour avoir le bon goût de payer tout un orchestre ainsi qu’un chanteur gospel pour chanter « All you need is Love » juste après l’échange des alliances…Et j’avais trouvé le résultat proprement magnifique. A mon tour, j’avais versé ma petite larme, avant de féliciter de tout cœur mes amis de toujours, merveilleux à chaque instant, et sans qui ma vie serait bien triste. Depuis leur disparition, je n’avais eu de cesse de me dire la même chose. A chaque moment pourri de ma misérable existence, qui aura tôt fait de redevenir poussière un jour ou l’autre, ils ont été là, tous les deux, à me donner autant d’amour que possible. Ma mère les adorait, l’un comme l’autre…Les grandes réunions familiales ont toujours été au goût du jour, et cela de tout temps, même lorsque nous étions aussi hauts que trois pommes. Nous avons toujours été aussi soudé qu’un clan familial, et nous avons tout échangé. Je me suis surprise à toujours faire l’effort de supporter la présence de cet imbécile d’Ansfrid pour que notre quatuor ne cesse jamais d’exister. On nous appelait les quatre mousquetaires…Stan était Portos, Isabelle, Atos, Ansfrid, Dartagnan et personnellement, j’étais Aramis ; le plus beau, évidemment ! Plus sérieusement, j’étais surtout le plus fanfaron après Ansfrid, et toujours prête à montrer les crocs lorsque j’estimais qu’une chose était inacceptable. Je me suis souvent mis à dos les gens que l’on côtoyait épisodiquement, car je trouvais qu’ils n’étaient que des pisse vinaigre…Je disais tout haut ce que les trois autres pensaient tout bas. Le pire dans tout ça ? J’en étais particulièrement fière, il faut bien le dire !
VALENTINA – « Et Lloyd ? Vous y avez pensé ? Non pas que je sois pressée, plutôt curieuse de savoir pourquoi vous évitez soigneusement la question, depuis tout à l’heure ! On doit craindre le pire, il y a une feinte ? Mais répondez ! »
Sans être grossière, je notais spécialement mon impatience. Oh, j’avais tout mon temps, il pouvait nous garder toute la nuit si cela lui chantait…Mais je m’inquiétais pour ce pauvre bout de chou, bien que je n’ai jamais voulu avoir d’enfant moi-même. Le simple fait d’être mère n’était ni compatible avec mon caractère, ni avec la vie que je menais. Depuis que je travaillais dans cet important cabinet d’avocats à Sydney, j’avais déjà énormément de mal à trouver du temps pour moi, alors me marier et faire un gamin n’étaient certes pas mes priorités, c’était même tout le contraire. Je n’étais pas une Marie couche-toi là non plus, même si j’avais des conquêtes, je n’avais pas plus de temps pour ce genre de choses. Disons que je faisais passer ma carrière avant tout le reste, surtout depuis la mort d’Isa et de Stan. C’était ce qui m’avait vraiment fait tenir durant les premiers jours, et du coup, je m’appliquais plus encore à satisfaire ma clientèle au niveau des devis. Un vrai petit soldat admirable, d’après ma patronne, avec qui j’avais des rapports plutôt cordiaux. Mais vous l’aurez deviné, ce dégoût de l’amour et de l’engagement n’étaient pas uniquement dus à mon travail…Jusqu’ici, je me suis toujours acharnée à mettre de côté ce qui me dérangeait dans mon passé, mais difficile d’y couper indéfiniment. Lorsque j’avais douze ans, ma mère, grande amatrice de piano devant l’éternel, avait décidé de m’inscrire avec un professeur que personnellement je trouvais bien trop vieux pour enseigner. Du reste, il n’était pas si vieux que ça…Pas pour certaines choses, en tout cas. Je ne faisais jamais de piano, durant mes leçons. Le professeur me demandait d’être gentille avec lui, et du haut de mon innocence d’enfant, je m’exécutais, dans la peur d’être grondée, punie, rejetée. Ma mère ne l’a découvert que des mois après, à Noël, lorsqu’elle m’a offert un synthé en pensant me faire plaisir. Nos moyens étant plutôt homériques même à cette époque là, cet investissement était passé comme une lettre à la poste…Mais quand elle s’aperçut que j’étais incapable de jouer ne serait-ce qu’une mélodie toute simple, elle a creusé la question. Ma mère a toujours eu un sixième sens, surtout lorsqu’il s’agissait de me protéger. Nous sommes pareilles, elle et moi…Aussi blonde l’une que l’autre, les mêmes yeux bleus ; même si du côté de la taille je ressemble plus à mon père, qui était grand, je suis son portrait craché. Elle a fait condamner mon professeur de piano pour abus sexuels, et depuis, j’ai toujours eu du mal. On ne me touchait pas facilement, on m’embrassait encore moins facilement ! Je suis devenue une effrayée des câlins, des gestes tactiles…Incapable de faire comprendre mes sentiments en touchant les gens. J’ai mis d’ailleurs très longtemps à recommencer à avoir confiance dans les hommes. Puis, j’ai eu le malheur de me mettre en couple avec cette andouille d’Ansfrid, et ma déchéance amoureuse a continuée. Certes, avec lui, je n’avais pas peur de me montrer nue et je n’ai que peu eu peur qu’il me touche. Mais ce malaise est toujours présent quelque part, en moi. C’est ce qui fait que je ne pourrais jamais être mère, jamais. Je ne saurais pas être maternelle, je ne le sais que trop bien !
NOTAIRE – « Concernant l’enfant Lloyd Weiss, j’allais y venir mademoiselle, il y a tout un intitulé dans le testament. Il est inscrit que vous héritez, l’un comme l’autre, de l’enfant ; cet héritage comprend plusieurs sous parties : Il exige que vous viviez au sein du même appartement, en tant que mari et femme, et que vous soyez le père et la mère de cet enfant jusqu’à sa majorité. Il semble que Monsieur et Madame Weiss n’aient eu confiance qu’en vous pour ce rôle, et qu’ils comptent sur votre coopération la plus entière en la matière. »
C’était le pompon, celle là ! D’abord, je ne pus m’empêcher de croire à une blague. J’éclatais alors de rire, me levant de ma chaise et commençant à faire les cents pas, comme si au fond de moi, je savais que Isabelle et Stan avaient été tout à fait capable de nous faire un coup pareil. Déjà, le fait de devoir m’occuper d’un bébé me paraissait utopique, mais alors être l’épouse de l’autre zozo…Très peu pour moi ! Mais en croisant le regard du notaire, je sus immédiatement à quel point il ne pouvait pas plaisanter avec ces choses là. Ce qui ne m’empêcha pas de m’exclamer tout de même, incrédule :
VALENTINA – « Vous vous payez ma tête, c’est ça ?! Vous pensez que je vais perdre mon temps à épouser ce fou congénital et m’occuper d’un gamin alors que je sais à peine faire cuire des pâtes sans faire brûler l’eau ! Vous êtes drôle, vous…Ou plutôt d’une naïveté pathétique ! »
Alors que le notaire paraissait soudainement pâle, comme s’il avait vu un fantôme, je ne cessais de pester intérieurement. Je n’avais jamais été grande amatrice des obligations de ce genre…Le fait que ma mère ne m’ai pas laissé le choix de faire du piano avait été une catastrophe, par exemple. Plus tard, j’avais décidé de me mettre au violon, la réussite avait été autre ! Je m’étais découvert un don de virtuose que j’étais loin d’imaginer. Mais cette fois, même tout mon courage ne viendrait pas à bout d’une telle nouvelle…Exécuter les dernières volontés de mes amis chers, passe encore ; qu’ils me demandent le Mississippi, c’était autre chose ! J’étais incapable de me calmer, ou même ne serait-ce que me rasseoir à côté de mon ‘futur mari’ en mousse. Il fallait que je sorte, seulement, avant même que je ne sois prise d’un tel élan, le notaire remit les pendules à l’heure :
NOTAIRE – « Mademoiselle, vous n’avez pas le choix. Vous avez été désignée, il s’agit là des dernières volontés de vos amis, vous vous devez de vous y plier. J’aurais besoin de quelques papiers justificatifs avant la finalisation du dossier, évidemment…Ainsi qu’une signature en bas de ces trois documents. Je vous prie… »
Voilà qu’il me ferait presque culpabiliser, cette andouille de notaire ! Mais il l’avait dit, je n’avais aucun autre choix…Je pris donc son stylo aussi sèchement que je le pu, avant d'apposer les trois signatures dont il avait besoin, et de lui donner mon adresse, comme convenu. Pour ce qui était des papiers, c’était une autre paire de manche…
VALENTINA – « Je n’ai pas mes quittances de loyers sur moi, quelle blague ! Je vais vous envoyer le tout, et vous allez éviter de rétorquer quoi que ce soit si vous ne voulez pas un procès aux fesses pour harcèlement. »
J’attrapais la feuille contenant la liste de tout ce qu’il lui fallait, prête à partir, telle une furie. Mais avant, il ne fallait pas la petite remarque spéciale à Ansfrid, qui était resté d’un silence coupable durant toute la séance.
VALENTINA – « Si je découvre que t’es derrière tout ça, je te tonds et je te fais moi-même des scarifications au dermo de tatoueur, espèce de tordu ! Tu l’emporteras pas au paradis, c’est moi qui te le dis. » NOTAIRE – « Nous en avons donc terminé. Je compte sur votre envoi dans la semaine…Et n’oublie pas que l’amour triomphe toujours. »
Pour éviter d’être grossière, je poussais un cri significatif avant de m’enfuir aussitôt de cet endroit maudit. Il ne fallait surtout pas qu’Ansfrid me rattrape, sans quoi, j’allais frôler la crise de nerfs. J’attrapais donc le premier taxi, telle une furie, mon papier tout chiffonné dans ma main. Il est vrai que je n’avais pas souvenir de pareil épisode désastreux dans toute mon existence misérable…
Can I ask you some questions ? AS-TU DÉJÀ ÉTÉ AMOUREUX ? :: Valentina ne l'avouera jamais, mais elle a profondément aimé Ansfrid, au moins au début de leur relation, lorsqu'il était d'une douceur extrême avec elle, qu'il la respectait comme si elle était la huitième merveille du monde. Cependant, les déceptions qui n'ont fait que s'empiler par la suite on été à l'origine de son dégoût profond de l'amour...Et qui n'est pas prêt de se solder par une fin heureuse digne d'un bon film. POURQUOI ES-TU EN AUSTRALIE, A SYDNEY ? :: Au départ, Valentina est née à Wellington, en Nouvelle-Zélande. A la mort de son père, sa mère, d'origine Australienne, a décidé de dire adieu au pays d'origine de sa fille pour s'installer à Sydney, afin de démarrer une nouvelle vie. Valentina a simplement suivi sa génitrice, même si elle doit avouer qu'elle a surtout vécu de bons moments dans ce formidable pays. AIMES-TU TON EMPLOI/ÉTUDES ACTUEL(LES) ? :: Plus passionnée que Valentina, ça n'existe pas. Elle n'aime pas son travail, elle l'adore...Elle pourrait passer des nuits blanches sur des projets lui tenant à coeur ; car elle s'attache aux désirs des futurs propriétaires...Et essaye d'être leur bonne fée, en quelque sorte. Valentina au travail est singulièrement différente de celle qu'elle est dans la vie de tous les jours: Au cours de son travail d'architecte, elle est accomplie, heureuse.
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Dernière édition par Valentina A. Burberry le Dim 28 Nov - 23:12, édité 9 fois |
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