Mots, mots, toujours des mots qui me donnent des maux de tête. Pouvoir mettre des mots sur ce que je ressentais à l'époque. Une grande tristesse, une envie de fuir, de courir, de ne jamais me retourner. Une envie de plonger dans mes rêves sourire aux lèvres. Boire ce bonheur à grandes gorgées. Avoir les cheveux dégoulinant de bonheur. Avoir la peau rafraichit par ce bonheur. J'aurai tellement aimé. Il m'a fallu tant d'années avant d'y goûter. Ce bonheur qui a un goût si doux; ce sucré sur le palet. J'ai longtemps goûté à cette tristesse au goût amer. Je n'arrivais pas à m'exprimer, à dire ce que je ressentais. Tout passait par la musique. Je retranscrivais mes peines à travers les cordes de mon violon. On ne connaissait que la façade que je renvoyais. Je l’avais décidé, personne ne connaitrait ma vraie personnalité, ma vie. J’étais forte, à l’extérieur seulement. A l’intérieur, mon entier pleurait et je ne savais que faire.


Courir. Toujours courir. Courir pour s’épanouir. Courir s’échauffer. Courir pour maigrir. Courir pour se muscler. Courir pour s’épuiser. Courir pour transpirer. Courir pour transpirer le malheur. Courir pour transpirer de bonheur. Courir pour être essoufflé. Courir dans un dernier souffle. Courir pour souffler. Courir pour oublier. Courir pour tout oublier. Courir pour s’oublier. Courir pour oublier le passe. Courir vers le futur, bras grands ouverts. Courir vers le bonheur.

Elle avait toujours couru, toute son enfance et son adolescence avait été faite de ce verbe. Courir. Elle en ressentait le besoin. Ce besoin si vital de pouvoir s’épanouir dans la course. Ce besoin si vital d’oublier sa vie durant l’espace d’une petite heure. Elle ressentait le besoin de sortir, tôt le matin, quand elle le voulait, quand elle souhaitait. Elle aimait se retrouver dans la nuit, capuche sur la tête et musique dans les oreilles. S’essouffler, transpirer, reprendre son souffle, avoir chaud. Elle oubliait tout. Tout ce qu’elle comptait faire dans la journée. Elle oubliait tout ce qu’elle avait pu faire dans la journée. Elle rentrait, ensuite. Le sourire qu’elle arborait sur ce si doux visage enfantin disparaissait lorsqu’elle passait le pas de la porte. Il était là, dans son fauteuil. Visage calciné, brûlé, abimé … Il était si beau. Ses traits étaient viriles, ses joues rugueuses, ses mains osseuses abîmées par le travail, son visage fatigué des misères de la vie mais son sourire, toujours là. Il souriait toujours même lorsqu’il ne le fallait pas. Il souriait à la vie même si elle était moche. Et il souriait toujours, encore aujourd’hui avec ce visage qu’il n’avait plus. Ce visage calciné, brûlé, abimé. Tout ce qui avait fait son être n’était plus. Elle ne le reconnaissait plus. Il n’était plus l’homme qu’elle avait aimé petite. Il se laissait mourir, petit à petit. Elle avait baissé les bras depuis trois ans déjà. Elle avait arrêté de croire qu’il s’en sortirait car il ne s’en sortira pas. Il ne le voulait pas. Il se détruisait, détériorait ici, dans cette pièce sombre, dans son fauteuil qui avait prit sa forme. Il regardait la télé, mangeait, dormait. Il n’était plus son père. L’accident l’avait anéantit au fil des années. Il avait arrêté de croire qu’il pouvait être heureux. Malgré les efforts de sa fille et de sa femme, il avait baissé les bras. Tout était finit, tout était qu’une question de temps. A cette pensée, un semblant de sourire naquit sur les lèvres rosées de l’adolescente. Elle se devait de sourire, car dans l’histoire, elle n’était pas à plaindre. Ca n’était pas elle assise là la journée durant. Ca n’était pas elle avec ce visage difforme. S’approchant de son père, elle déposa un baiser sur son front avant de traverser la minuscule pièce sombre aux odeurs de renfermés. Elle trouva sa mère dans la cuisine en train de s’essuyer les yeux avec la manche de son vieux gilet. Elle sourit à sa fille, comme si de rien n’était. Mais ses yeux rougis trahissaient son sourire. Des papiers épars sur la table. La vaisselle de la journée dans l’évier. Une pauvre ampoule sur le plafond. La pièce était maigre en souvenir, en biens. L’adolescente se dirigea vers le frigo comme si elle n’avait rien vu. Mais elle n’était pas dupe. Les papiers étaient des factures, des factures de plusieurs mois. Le chauffage avait déjà été coupé. Le frigo était presque vide. La brune n’était pas dupe. Elle entendit sa mère renifler dans son dos alors qu’elle sortait de la pièce sans un mot. Elle referma la porte derrière elle et entendit sa mère fondre en larmes. Le visage de l’adolescente ne transmettait aucune émotion. Il était froid, mystérieux, plat. Elle ne souriait plus depuis des mois. Mais elle se devait d’être forte. D’être forte pour sa mère, pour son père. Elle était comme tous les autres adolescents en dehors des ces quatre murs. Elle était même devenue horrible avec les autres pour se protéger. Elle était la salope au collège. Celle que personne n’aime et celle qu’on aime pour ne pas avoir des problèmes. Elle se protégeait de cette misère. Elle avait arrêté de faire trois repas par jour prétextant qu’elle n’avait pas faim. Au collège, elle disait qu’elle faisait attention à sa ligne. Cela faisait des économies. Soupirant, elle sortit de sa poche une liasse de billets qu’elle déposa sur la commode du couloir. C’était une maigre recette. Elle aidait comme elle pouvait. Elle volait. Dès qu’elle le pouvait. Dans le porte monnaie d’une vieille femme au marché. Elle n’était pas fière d’elle mais n’avait trouvé que cela pour aider. Les coups médicaux de son père étaient si excessifs qu’habiter dans l’East End n’était pas étonnant. Il y avait des dealers à chaque coin de rue. Et elle, elle faisait partie de cette jeunesse délaissée par le gouvernement. Elle faisait partit de cette pauvre jeunesse. Elle voulait crier son désespoir mais qui l’écouterait ?

L'Enfer c'est les autres.

Il faisait nuit. La nuit d’été était fraiche. La brise marine faisait voler ses cheveux. L’odeur transperçait ses narines. Elle rigolait, elle était heureuse. Le soleil se couchait lentement à l'horizon, baignant la plage d'un orangé flamboyant. Un magnifique paysage qui ne faisait que rajouter une touche de joie en plus au tableau déjà parfait de cette soirée. Le bruit des vagues se brisant non loin du couple accompagnait leurs sourires perceptibles jusqu'aux étoiles. La nuit leur souriait et l'infini lançait du bonheur qu’ils accueillaient à bras ouverts. Cette nuit était parfaite. Sa main virile encerclait la sienne, plus fragile, plus fine. Ses longs cheveux blonds volaient en rythme, tel une berceuse. Ils venaient lui chatouiller les narines. Elle avait un pull bien trop grand pour elle, elle l’avait emprunté à son copain quelques minutes plus tôt. Les bras du jeune homme encerclaient son corps frêle. La fraicheur du sable fin se faisait sentir sous leur deux corps entremêlés. Ils regardaient la pleine lune, émerveillés du spectacle que la nature leur offrait. « Tu as déjà remarqué comment la lune est grosse quand elle se lève ? Et quand elle est haute dans le ciel elle devient petite. » dit elle de sa voix de porcelaine. « C’est une question de perspective. Ca n’a en fait aucune importance où elle se trouve dans le ciel. Ou bien où toi tu es puisque si tu mets ta main devant et que tu fermes un œil .. elle a la taille de ton pouce. » Le bras tendu, il se fit très vite imité par sa copine. Elle se mit à rire, légèrement. La nature était vraiment magnifique.

Ces traits fins. Cet ovale parfait. Ce visage enfantin. Ce sourire malicieux. Ces yeux qui se plissaient à chaque rire. Cette voix suave. Ces gestes sensuels, doux. Ce frisson à chaque contact. Ces mots murmurés dans la nuit. Cette odeur si envoutante. Ce gout si sucré. Cette peau si douce. Ces mains fines et masculines. Ces bras si rassurants. Ce tout faisait son bonheur. Il était sien. Il était bonheur.

Ils avaient été amis. Ils s’étaient aidés mutuellement. Ils étaient amis de galère. Ils souriaient à la vie ensemble mais jamais seul. L’un ne souriait jamais sans l’autre. Ils étaient la moitié de l’autre. Ils étaient deux et un à la fois. Un binôme, une paire, une paire de gants, des gants chauds armés contre toute intempérie, intempérie traversé à deux, deux doigts de la main, main dans la main, ils avançaient ensemble. Qu’est ce qu’ils étaient fort ces gosses. Ils ont longtemps été forts sans artifices. Ils avaient prit l’habitude de se faire leurs propres feux, d’artifices. Artificiellement, ils n’étaient plus là, ils étaient ailleurs, réellement, ils se voilaient la face durant quelques minutes seulement. Quelques minutes de bonheur brut, volcanique, explosif, orgasmique. Orgasmiquement parlant, ils se plaisaient, se contentaient mais pas que. Ils avaient un besoin réel de l’un de l’autre, de l’un de l’autre pour éprouver du plaisir. Ils étaient beaux et fort ces gosses que la pauvreté détruisaient intérieurement. Elle mangeait chaque parties de leur corps transit. Mais ils la combattaient à deux. A deux, ils étaient fort, invincibles. C’était Liam et Leah, rien d’autres. L au carré. L. L. Elle, elle. Elle qui s’était enfuit sans prévenir, sans crier garde. Elle était partie, le laissant affronter tout, seul. Désespérément seul.

Courir. Toujours courir. Courir pour s’épanouir. Courir s’échauffer. Courir pour maigrir. Courir pour se muscler. Courir pour s’épuiser. Courir pour transpirer. Courir pour transpirer le malheur. Courir pour transpirer de bonheur. Courir pour être essoufflé. Courir dans un dernier souffle. Courir pour souffler. Courir pour oublier. Courir pour tout oublier. Courir pour s’oublier. Courir pour oublier le passe. Courir vers le futur, bras grands ouverts. Courir vers le bonheur.

Elle est partit. Sac sur le dos. Violon dans les bagages. Elle n’a pas dit aurevoir. Elle a laissé un mot suppliant de ne pas la chercher. Elle voulait sortir de cette merde. Arrêter de prendre toutes ces pilules, toutes ces drogues pour oublier la réalité. Elle voulait arrêter d’être forte. Elle voulait pleurer, enfin. Elle n’a pas dit aurevoir. Elle était mal. La seule solution qui s’offrait à ses yeux. Elle ne voulait plus rester ici. Elle est partit. Sac sur le dos. Violon dans les bagages. Elle n’a pas dit aurevoir. Elle l’a laissé seul, sans une lettre, sans un dernier je t’aime. Elle savait qu’il la haïrait pour le restant de ses jours. Le quitter lui transperçait la poitrine. Elle avait un énorme trou béant en plein milieu de la poitrine. Elle s’était plantée devant sa fenêtre juste avant de quitter le pays. Elle avait prit un maximum de son entier avant de s’enfuir en pleurant. Elle avait mal. Elle souffrait. Mais elle voulait son bien, à elle et à lui. Avec elle, il ne s’en serait jamais sortit. Elle l’aurait tiré vers le bas comme sa mère le faisait avec elle. Elle ne le rendait pas heureux, elle s’en persuadait. Elle est partit. Elle n’a pas dit aurevoir. Bagages avec violon. Dos avec sac. Partit elle est. Aurevoir elle n’a pas dit. Aurevoir elle ne lui a pas dit.

Lettre à Anonyme

« Je ne sais pas ce que j'aurais fais en restant la-bas. J'aurais pété un câble en voyant mon père mourir jour après jour. Il ne souriait plus. Maman pleurait sans cesse. Je n'étais pas moi-même. Je manipulais pour arriver à mes fins. Je volais. Je me droguais. J'avalais ces petits bonbons d'un blanc pur. Je partais. J'étais ailleurs, durant quelques heures. Bon sang, j'aurais été une épave si j'étais restée la-bas. Je l'aurais emporté dans ma chute. Lui, le seul, celui qui me comprenait. Celui qui savait. Celui que j'aimais. J'ai dû partir. Je m'en veux, terriblement. Je m'en veux de l'avoir fait souffrir. Si seulement il aurait pu comprendre. Si seulement il ne m'en voulait pas. J'ai passé de merveilleuses année la-bas, en Irlande. Je souriais à la vie, enfin, après seize ans passés avec peines. J'étais violoniste dans une compagnie de danse celtique. Je goutais au bonheur. Je goutais au plaisir. Tu sais, Anonyme, j'aurais dû partir plus tôt. J'aurais dû plier bagage plus tôt. La-bas j'étais bien, toujours pauvre mais bien. J'habitais avec Liz Knowles. Notre appartement était miteux mais on vivait de notre passion. Tu savais que Liz était excellente en danse traditionnelle irlandaise. On se complétait qu'ils disaient. Moi le son, elle la parure. J'ai obtenu mon diplôme sous ses encouragements. Elle m'a poussé et m'a démontré que j'étais capable sans avoir besoin de manipuler les gens comme je le faisais avant. Avant, rare était les devoirs qui étaient de ma plume. Mais elle m'a démontré que j'étais plus intelligente que je ne le pensais. J'ai même eu une mention chose impensable avant mon départ. C'était ça qu'il me fallait, quelqu'un qui me boost. Et puis le drame est arrivée. Tu sais, cher ami, le drame qui te refait tomber, plus bas que terre. Celui de l'abandon. La compagnie était abandonnée. Tout s'est enchainé, très rapidement. Dette, faim. Liz et moi ne trouvions plus de travail. Avec un simple diplôme de fin d'études nous pouvions pas aller loin. On s'est mit à vendre. On dealait. On gagnait de l'argent. Pendant un an on était en stress perpétuel. Je ne suis pas fière de cette période là. J'avais pourtant promit de ne plus y toucher. Argent économisé, Liz et moi on s'est dit aurevoir. Elle a été accepté dans une école de danse américaine et moi je suis partie, j'ai fuis encore une fois. Australie, je suis là.

Leah Jay. »

I'm only human.

There was a girl who could only live on lemonade. Or her parents were really old and rubbish and just kept giving it to her, till the point when she couldn't have anything else. Well they were really nice and they only gave it to her cause they really liked her. I can't decied that bit but, she could only live on lemonade. If she didn't have lemonade she would die. and her parents were going to die soon too because they had something wrong like there blood was blue or something like that.And she had a brother but he was really stupid so no one really cared about him they just wanted there little girl to live. The only problem is no one that about her brother. She was in a bottle, he was on his own. No one thought about him they just left him. So he sat by her. Her brother. He sat by her in the bottle and because lemonade helped her eyesight she could see him really clearly through the sides. Even though the grass was as thick as his skull.And because it was the countryside there was nothing for him to eat or nothing for him to buy and he was starving and she could see that. And there was no one looking after him and because he was a bit stupid he couldn't really look after himself and it kept on raining so he was getting a bit rusty. She was having an amazing time in the lemonade but she knew she had to help him. So she swam to the surface but she couldn't get out. It was too far away this bottle was too big.She knew she had to do something. He was getting worse and worse and worse and he was really hungry and thirsty and he started eating grass and pucking up all the time. So she tired to think of some plan for it. But she couldn't all she knew was that he needed her with him. All she could do was watch him puke his guts up on the other side of the glass. And then bingo. She knew. She started to drink. And she drank and she drank and she drank. And this was a lot of lemonade.Enough to last her till she died. Cause her parents wanted her to live for ages. But she drank every last drop until she was in an empty bottle. But that was no good she still couldn't get out. But that was ok cause she just waited until she had a big one stored up. Cause she drank all the pop, she drank all the lemonade and then she started to fart. It was slow at first but then it was really loud and hard. And she blew her way out the bottle straight threw the top. Like a rocket.Then she stopped her brother from eating grass. and they went and found a nice little house to live in together. Her and her brother. and it turned out that drinking all that lemonade had cured her because she never wanted it again. She had orange for the rest of her life.