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DON'T STOP BELIEVING ft caleb

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MessageSujet: DON'T STOP BELIEVING ft caleb DON'T STOP BELIEVING ft caleb EmptyMar 2 Nov - 20:52


DON'T STOP BELIEVING ;

« Je vais aller me reposer, vous pouvez rentrer chez vous » « Merci » « Ce n'est pas la peine de me remercier, c'est uniquement car votre couleur de peau ne m'inspire pas confiance » « Crève » « Veuillez m'excuser, je n'ai pas écouté, qu'avez-vous dit ? » « Bonne soirée madame » « Bien, merci » C'était assez étrange de constater à quel point une simple réflexion pouvait me blesser, me procurer une sensation de dégout envers la personne qui osait me traiter ainsi et malgré ma haine à l'égard de cette vieille femme je ne pouvais pas me permettre de lui tenir tête, je travaillais pour elle depuis quelques mois désormais et il était totalement inconcevable que je mette en péril mon travail même si j'étais victime d'une discrimination me vexant au plus haut point. J'étais considérée comme une indienne voulant juste profiter du système, pas assez qualifiée pour exercer un métier plus valorisant, celle qui nettoie le désordre des riches, la merde des autres, la femme de ménage par excellence. L'heure devait rôder aux alentours des vingt-trois heures/minuit et il était temps que je regagne mon domicile se situant dans la misérable ville de Potts Point, là où le trafic de drogues est quelque chose de totalement anodin, c'était la ville des pauvres, des étrangers, des gens ne gagnant pas assez pour se permettre de vivre dans un endroit bien meilleur. Je regrettais mon passé et ma famille tout entière, ma vie en Inde me manquait, mais je ne pouvais pas revenir après la trahison que j'avais osé faire au profit d'un homme qui au final n'en valait pas la peine, mais mes remords ne pouvaient pas effacer mes erreurs commises, aujourd'hui je devais vivre ou plutôt survivre dans un monde où je voulais périr, je devais me forcer à affronter les journées s'offrant à moi pour soi-disant en tirer profit. Aujourd'hui il faut avancer sans jamais reculer, partir sans jamais se retourner, subir la vie et sourire même dans le pire, quand on est au plus bas, que le monde s'écroule autour de soi. On a beau fuir, fuir, tout nous rattrape. En attendant, je devais m'adapter à la vie s'offrant à moi. J'étais tombée bas, tellement bas que j'avais dû passer trois années consécutives enfermée dans une pièce aux murs blanc, attachée à un lit car j'étais a priori un véritable danger, cependant je pense et je reste persuadée que ma réaction était totalement appropriée à ce que j'avais dû vivre, moi qui était persuadée que j'allais fonder une famille, que mon enfant serait ma fierté, l'importance de ma vie, j'avais vu mes espoirs anéanti en quelques secondes il était alors évident que je ne pouvais pas en ressortir optimiste et pleine de vie mais d'après le personnel médical, non, non ce n'était pas une réaction normale, mais une réaction égoïste et dévastatrice.

Je ne préférais pas repenser à ses moments si douloureux qui avaient le don de me nouer le ventre et de me serrer la gorge, je ne souhaitais pas succomber de nouveau à mes fantômes du passé, je voulais vivre quelque chose de normale, mener une vie dont je serais fière et j'étais bien loin d'avoir atteint cet objectif me semblant presque impossible. J'étais enfin partie de l'immense résidence de la vieille femme, mais je n'avais pas l'envie ni le courage de regagner mon piteux appartement, je ne tenais pas à vivre quelque chose de similaire à la dernière fois où j'étais rentrée aussi tard, la peur avait réussi à s'emparer définitivement de moi et il était impossible, strictement impossible que je parvienne à la surmonter. Depuis ma sortie de l'établissement psychiatrique je ne parvenais pas à vivre de manière correcte et normale, j'avais encore du mal à prendre réellement goût à la vie et à m'adapter, durant mon séjour je n'avais pas mis un seul pied dehors et ceci pendant 1 095 jours et du jour au lendemain ils m'avaient jugé capable de redevenir indépendante, c'était impensable, impossible, je n'étais pas prête, je ne parvenais pas à me refaire à la vie réelle. Je me situais dans la banlieue Sud : Woolloomooloo, située à quelques kilomètres du quartier central des affaires de Sydney et ici, une seule personne pouvait me venir en aide, c'est d'un pas relativement pressé que je finis par me diriger vers l'appartement de celui qui allait pouvoir en quelque sorte me sauver, il s'agissait de Caleb, un jeune policier qui m'avait été d'une aide très précieuse à plusieurs reprises, il était désormais un véritable ami et je pouvais que lui en être redevable, mais aujourd'hui encore j'allais lui demander un service, alors qu'il avait déjà fait tellement pour moi, je me sentais mal face à cela, moi qui voulant tant donner une image de femme forte, au final j'avais constamment besoin d'aide. Désormais face à la porte de son appartement je mis plusieurs minutes avant de me décider finalement à toquer malgré l'heure qui n'était pas des plus appropriées, j'espérais seulement qu'il ne le prendrait pas mal et qu'il comprendrait, comme il le fait d'habitude.
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MessageSujet: Re: DON'T STOP BELIEVING ft caleb DON'T STOP BELIEVING ft caleb EmptyDim 7 Nov - 21:51


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Janet&Caleb

« You'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand. For every step in any walk, any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, any place you've never been, I'll be your guide » © Aaron

Longue journée. Longue journée qui touchait enfin à sa fin, dans la nuit noire qui était déjà tombée sur Sydney. Aujourd’hui encore, Caleb avait tenu à bosser longtemps, des heures entières jusqu’au plus tard possible, jusqu’à ce que son quotas d’heures sup’ soit un peu trop important pour que ses supérieurs veuillent bien qu’il reste encore pour s’occuper l’esprit. Oui, étrange façon de fuir la réalité qui s’imposait à lui, celle qui lui disait chaque jour un peu plus qu’il vieillissait mais qu’il restait définitivement seul dans cet appartement qu’il occupait et que visiblement, vu tous les désastres amoureux qui lui tombaient sur le coin de la tête, il n’allait pas être en couple d’ici un long, très long moment. Oui, c’était une vision quelque peu pessimiste des choses, mais c’était la seule chose dont il était capable depuis la mort de Lily et tous les souvenirs lugubres que son simple retour avait éveillé chez lui. A peine arrivé chez lui, il avait abandonné ses clés sur la table du salon, avant d’envoyer sa veste sur le canapé, habituel bordel du soir qu’il dégageait dès le lendemain matin quand il partait bosser. Quelques minutes plus tard et le voilà qui sortait sa bière du soir d’un coin de son frigo, se rappelant par la même occasion qu’il devrait quand même se décider à un moment donné à aller faire les courses pour ne pas se retrouver en pénurie de bière après une journée de travail particulièrement éprouvante ! Comme pour avoir autre chose que le silence comme seule compagnie, il alluma la télé, chaîne des infos, c’est tellement réjouissant ! Rien de bien nouveau par rapport à ce qu’il avait entendu ce matin même à la radio en allant bosser… toujours les mêmes rares bonnes nouvelles, toujours les mêmes mauvaises nouvelles, voire même d’autres en plus, pas forcément pires, certainement pas plus rassurantes ! C’était la vie, il paraît. Un excès de non envie de faire quoique ce soit pour le moment et le voilà qui se laissait tomber sur son canapé, dans une longue gorgée de sa bière.

Quelques instants plus tard et le voilà qui abandonnait sa bière et qui abandonnait également toutes les mauvaises nouvelles diffusées par le poste de télé pour se concentrer sur ses pensées… après tout, après une journée à ne pas toucher terre, il pouvait bien se permettre de se laisser assaillir par celles-ci l’espace de quelques instants, non ? On était en plein milieu de la semaine, demain, il retournerait bosser et d’ailleurs, il ne savait même pas ce qu’il pourrait bien faire de son week end à venir… Il allait peut-être encore une fois se faire traîner par l’un de ses collègues ou amis dans un bar ou quoique ce soit d’autre. Qu’est ce qu’ils avaient tous à vouloir le sortir ou le caser à tout prix ?! A croire qu’ils n’avaient définitivement rien de mieux à faire que de s’occuper de la vie merdique de Caleb ! A cette pensée, il attrapa à nouveau sa bouteille de bière pour en boire une longue gorgée, laissant le liquide amer venir charrier sa gorge pour effacer un peu du stress quotidien qu’il vivait. Il y avait bien cette fille, Sookie, avec qui il pourrait sortir un de ces jours… si seulement il avait le courage de l’appeler ou même si elle lui avait bel et bien donner son numéro de téléphone et pas celui de son médecin ou de quoique ce soit d’autre. Un soupir. Il n’avait même pas encore osé… à croire que la simple idée d’un simple rencard le faisait totalement flipper. Il faut dire… que ça faisait un bon moment qu’il n’avait pas eu de rendez-vous avec une fille à proprement parler et qu’il se contentait – niveau filles – des rencontres qu’il pouvait faire par hasard et de celles qui se montraient un tant soit peu intéressées, lui, incapable de chercher réellement plus loin que ce qui crevait les yeux. Un nouveau soupir, tandis que son regard se posait sur la météo de demain qui était à présent diffusée à la télé… temps, comme aujourd’hui, soleil, températures agréables, bref, rien pour changer la monotonie qui semblait s’être installée. Il se redressa, abandonnant sa bière sur la table du salon avant de se diriger vers sa salle de bain, bien décidé à prendre une bonne douche pour se vider la tête et enfin pouvoir quitter les vêtements qu’il avait porté toute la journée. A peine entré dans la douche, il ne put réprimer un long soupir presque de soulagement, bien content de pouvoir se débarrasser de tout ce qui s’était amassé sur ses épaules pendant ces longues heures passées à remplir des rapports sur tout et rien, des papiers totalement barbants qui donnaient presque envie à n’importe quel flic de ne plus ouvrir aucune enquête, tiens !

Quelques minutes plus tard et il quittait sa douche, sans réellement se presser mais pas franchement appâté par l’idée d’avoir une facture d’eau longue comme son bras ! Il rejoignit donc les vêtements qu’il avait embarqués et pourtant, à peine le temps pour lui de commencer à s’habiller qu’on frappait à la porte. Il crispa la mâchoire, étouffant un juron, si ça c’était pas un manque de bol ! Il accéléra donc le mouvement, enfilant rapidement son pantalon et embarquant son tee-shirt avec lui tandis qu’il quittait sa salle de bain pour rejoindre l’entrée. Il était encore pas mal mouillé mais tant pis, pas le temps hop, on est pas un homme pour rien et tandis qu’il finissait d’enfiler son tee-shirt, il ouvrit la porte, tombant nez à nez avec…
« Janet ? »
Il resta un moment quelque peu perplexe devant la porte, incapable de savoir pourquoi elle venait là… La première fois qu’elle était venue chez lui, c’est parce qu’il l’avait ramenée presque de force ici, bien décidé à ne pas la laisser rentrer dans ce petit appartement miteux qu’elle occupait dans un quartier craignos de la ville. Elle était restée quelques temps, quelques semaines avant de retourner dans son appartement à elle et il avouait ne pas s’être attendu à sa visite ce soir et au moins, il espérait que celle-ci n’augurait rien de mauvais pour elle…
« Qu’est c’que tu fais là ? Y’a un problème ? »
Oui non, ce n’était pas dit avec agressivité, il s’inquiétait un peu pour elle, il n’aimait pas franchement la savoir toute seule là-bas et finalement, ça rassurait quand même un coin de son esprit de voir qu’elle avait le réflexe de venir vers lui si elle venait à avoir un problème au lieu de s’entêter à le gérer toute seule. Il se reprit, se rendant compte qu’elle était toujours dans le couloir et qu’il commençait déjà à la livrer à un interrogatoire made in Caleb qui a encore le boulot dans la peau. Il finit par avoir un léger soupir, avant de se reprendre, s’écartant pour laisser la place à la jeune femme d’entrer :
« Reste pas dans le couloir… désolé pour les questions j’m’attendais pas à… avoir de la visite. »
Ah ça oui on pouvait bien dire qu’il ne s’y attendait pas, mais le fait que ce soit la jeune femme plutôt que l’un de ses amis avec quelques filles et de l’alcool, c’était quand même pas mal parce que ce soir, il n’avait pas franchement envie de faire la fête ! Refermant la porte derrière la jeune femme qui était finalement entrée, il s’avança avec elle vers l’intérieur de l’appartement, sans prendre la peine de préciser qu’elle pouvait faire comme chez elle, elle le savait bien ça, après tout, ça avait été aussi un peu « chez elle » il n’y a pas si longtemps que ça et pendant un certain temps, sans même que ça le dérange lui, la main sur le cœur ce Caleb !
« Ca va ? »
Façon plus courtoise d’entreprendre le dialogue avec une amie hein ? Voilà qu’il retrouvait ses réflexes d’homme civilisé, c’était pas trop tôt hein ?! Rejoignant la table du salon, il attrapa la télécommande pour éteindre sa compagnie la télé, à présent en plus charmante compagnie si l’on peut dire, l’humain vaut quand même bien mieux niveau social l’électronique hein ?
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MessageSujet: Re: DON'T STOP BELIEVING ft caleb DON'T STOP BELIEVING ft caleb EmptyJeu 11 Nov - 16:24

« Janet ? » Une étrange sensation parcourant l'intégralité de mon corps me fit frissonner mélangeant la joie et le soulagement, oui, un énorme soulagement avait eu lieu lorsque la porte s'ouvrit devant mes yeux, désormais j'espérais seulement ne pas le déranger, après tout il était tard et l'heure n'était pas des plus appropriés pour toquer à la porte de quelqu'un, même si cette personne s'avérait être un ami. « Qu'est c'que tu fais là ? Y'a un problème ? » J'étais incapable de répondre quoi que ce soit, je ne m'attendais pas réellement à cette question, surtout que non, je n'avais aucun problème, j'avais juste peur, terriblement peur. Étant toujours dans le couloir je ne savais pas vraiment comment engager le fait que je voulais dormir chez lui, j'étais alors toujours aussi silencieuse, cherchant une phrase convenable à dire, « En fait ... » Alors que je m'apprêtais à dévoiler ma phrase longuement et murement réfléchis, je fus rapidement interrompu, croisant les bras comme par peur d'entendre ses paroles, il faut dire que je n'étais pas particulièrement adepte des relations amicales, du moins j'avais perdu l'habitude d'être entouré de personnes à qui faire confiance, après trois longues années enfermée en établissement pour les personnes présentant des soit-disant "troubles psychologiques graves" et à avoir pour seule compagnie le personnel médical cela pouvait s'avérer plutôt voir très compréhensible, mais bizarrement je voulais lui faire confiance, j'étais comme persuadée qu'il ne pouvait pas me décevoir, qu'il était quelqu'un d'honnête ... De vrai. « Reste pas dans le couloir... désolé pour les questions j'm'attendais pas à... avoir de la visite. » « Non, je comprends, excuse moi d'avoir toqué à cette heure-là, surtout que je t'ai même pas prévenu, j'espère que je ne te dérange pas, je peux partir tu sais, tu as peut-être besoin de repos. » répondis-je tout en rentrant dans l'appartement de mon interlocuteur, je ne tenais pas à le déranger, si c'était le cas, je n'hésiterais pas à partir, après tout je ne voulais pas m'imposer. Je partis alors en direction de son sofa pour par la suite diriger mon regard vers le sien « Ca va ? », bien sûr que tout allait bien, j'étais juste légèrement paranoïaque et assez méfiante surtout en ce qui concerne l'endroit où j'habite, il faut dire que je n'avais pas la chance ni l'honneur de vivre dans un quartier luxueux, chic et populaire, au contraire, je devais me forcer à vivre dans le quartier le plus pauvre de la ville de Sydney dont la majorité des personnes n'inspirent pas la confiance et la gentillesse. « Oui très bien, mais je voulais juste savoir si je pouvais rester ici pour la soirée, j'ai assez peur qu'il m'arrive quelque chose de similaire à la dernière fois ... S'il te plait. » Malgré le fait que ce n'était pas la première fois que j'allais dormir chez lui, bien au contraire d'ailleurs, j'avais tout de même cette peur me nouant le ventre, la peur qu'il trouve une excuse pour me faire gentillement partir.

J'étais toujours assise sur ce sofa et malgré mon inquiétude je n'avais aucun mal à prendre mes aises, il faut dire que je connaissais plutôt bien cet appartement notamment par le fait que j'avais co-habiter pendant quelques temps en compagnie de Caleb qui était à mes yeux un véritable ami. « Et toi, tu vas bien ? Comment s'est passé ta journée ? » demandais-je à travers un ton calme et posé, j'appréciais sa compagnie, passer du temps à ses côtés, l'écouter me parler d'un tas de choses, j'ignore pourquoi je l'appréciais autant mais quoi qu'il en soit, ce n'était pas quelque chose d'anodin, au contraire, après ma sortie en psychiatrie j'avais mis énormément de temps avant de reparler à quelqu'un, avant de faire confiance à quelqu'un, il faut dire que j'avais été tellement déçue durant mon passé que j'avais alors perdu un avis optimiste et positif en ce qui concerne les relations en tous genre, amicales comme amoureuses, en particulier amoureuses, je ne parvenais pas à faire réellement confiance à un homme, par peur d'être trop naïve et de vivre une situation semblable à ce que j'avais vécu avec mon ex-mari, mais étrangement, j'avais envie de re-essayer, de mener une vie normale et correcte, de balayer définitivement mes fantômes du passé et profiter tout simplement de chacune des opportunités se présentant à moi, mais je ne devais pas me faire d'illusion, c'était impossible, au fond, je n'étais pas encore prête à prendre un risque aussi gros, de plus, revivre quelques temps en établissement psychiatrique était bien évidemment la dernière chose que je souhaitais devoir à faire, j'évitais alors toutes relations pouvant s'avérer périlleuse et décevante au final mais même si c'était dans le seul but de me protéger, au final j'étais juste lâche et pas assez forte pour affronter les situations me semblant difficiles. Je finis par me lever du canapé, faisant le tour de la pièce comme-ci c'était la première fois que je découvrais cet endroit, pour finalement m'arrêter devant le buffet, voyant un bout de papier mis en évidence contenant le numéro d'une certaine femme dénommée Sookie, ceci me fit hausser un sourcil mais je ne préférais pas entrer dans le sujet, j'ignorais si c'est car de manière égoïste je ne voulais pas connaitre le prénom de ses prétendantes ou autre, c'est alors que je vins me retourner, affichant un sourire comme-ci je n'avais rien vu susceptible d'attiser ma curiosité, « Ça ne te gène pas si j'emprunte ta cuisine ? » demandais-je, même si j'avais vécu avec lui et que je connaissais cet appartement par cœur j'avais tout de même du mal à me "servir", je n'aimais pas donner l'impression de m'accaparer quelque chose ou même de m'incruster c'est pour cela que je préférais toujours demander, question de principe, même si généralement il n'y avait pas réellement besoin de poser la question.

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MessageSujet: Re: DON'T STOP BELIEVING ft caleb DON'T STOP BELIEVING ft caleb EmptyJeu 18 Nov - 20:57


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Janet&Caleb

« You'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand. For every step in any walk, any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, any place you've never been, I'll be your guide » © Aaron

On pouvait bien dire sans risquer d’exagérer que Janet avait le don pour les visites impromptues, un peu plus tôt, et elle toquait dans le vide pendant que monsieur était sous la douche, c’est dire ! S’il avait su, il se serait rendu un peu plus présentable et qui plus est, il aurait même rendu son appartement plus présentable ! Certes, il vivait avec Leah à présent, mais qui dit fille ne dit pas forcément ordre et rangement, si bien que ce n’était pas non plus super clean aujourd’hui… et d’ailleurs, tout n’était pas de la faute à Leah hin, il avait aussi une part de responsabilité dans le bordel environnant, tiens ! Quoique, il y avait un peu de son bordel à elle qui traînait, là. Enfin bref, là n’était sans doute pas le propos puisque voilà que Janet était là à présent et qu’il n’allait pas la laisser dans le couloir sous prétexte que l’état de son appartement ne se prêtait pas à recevoir des copines à la maison. Oui, peut-être fallait-il qu’il range un peu tout autour, rien qu’histoire de se préparer, au cas où il reçoive une visite impromptue plus gênante encore que celle de Janet. Car oui, pendant la période où elle avait vécu avec lui, la jeune femme avait pour ainsi dire, eu le temps de s’habituer au bordel qu’il avait parfois le don de foutre un peu partout dans la précipitation générale… donc elle ne ferait sans doute pas partie des gens surpris de voir que l’appartement du flic n’était pas si bien rangé qu’on pouvait le croire quand on voyait son bureau au boulot. Bizarrement, celui-ci était rangé à la perfection et réglé au millimètre près, tout était organisé pour que les choses soient réglées le plus efficacement possibles, si on enlevait la pile de dossiers encore à traiter, on aurait presque pu croire que ce bureau était une place à promouvoir et qu’il n’attendait donc, plus qu’un propriétaire pour y foutre un peu de bordel. Au boulot, ils étaient beaucoup à le voir comme un genre d’automate, de mec réglé comme du papier millimétré et pourtant, une fois qu’il sortait de l’enceinte de son travail, il redevenait le Caleb un peu négligé que les gens qu’il connaissait en tant que « Caleb » et pas en tant que « monsieur l’agent » avaient l’habitude de côtoyer.

Sans doute que si les collègues de Caleb décidaient de passer lui faire un petit coucou, ils ne croiraient certainement pas être tombés dans l’appartement de celui qu’ils croyaient si bien connaître, comme quoi, même après plusieurs années de collaboration, on ne connaît jamais tout à fait une personne et d’ailleurs, surtout une personne comme Caleb puisque celui-ci était plus souvent du genre bien contrasté entre son travail, ses « missions quotidiennes » et celui qu’il se laissait aller à être quelques heures par jour, entre son retour du travail et le moment où il s’endormait comme une masse. En ouvrant la porte donc, Caleb ne s’était pas attendu à voir Janet sur le pas de la porte, il aurait peut-être pu croire tomber sur Leah qui avait oublié ses clés et qui se retrouvait obligée de toquer comme une étrangère à cet appartement, ou peut-être le facteur qui avait oublié une lettre et qui repassait tard le soir pour la redonner à Caleb, ou peut-être la voisine qui venait pour il ne savait quoi. Bref, il avait imaginé beaucoup de choses certes, mais ses pensées ne s’étaient pas encore égarées jusqu’à la personne de Janet, c’est vrai, c’est sans doute pour ça qu’il se retrouva quelque peu pris au dépourvu quand il s’avéra que c’était bel et bien elle qui se trouvait là. Avait-elle besoin de son aide ou était-ce juste une envie soudaine de le voir qui l’avait amenée ici ?! Dans les deux cas, il était bien décidé à entraîner Janet dans une soirée tranquille, posée, et détendue… il n’avait pas envie de se prendre particulièrement la tête et si l’idée venait même frôler l’esprit de la jeune femme, il n’avait CERTAINEMENT pas envie de sortir où que ce soit. D’ailleurs, la voilà qui semblait bien avoir compris qu’elle n’avait pas été attendue ce soir et, quelque peu prise au dépourvu par la réaction qu’il eut, elle se proposa de repartir. Non, non, non, certainement pas ! Elle était bien venue vers lui pour quelque chose, même si c’était parce qu’elle avait envie de le voir pour taper la discut’ ou quelque chose dans ce genre là, tant pis, il le ferait quand même et finalement, avec grand plaisir ! Leah semblait être sortie pour la soirée, si ce n’est pour la nuit, alors si elle lui offrait l’opportunité de ne pas passer sa soirée en solitaire, il n’allait pas s’en priver, tiens, et Janet était toujours une présence fort agréable dans son genre, tout de même, ils s’étaient toujours bien entendus donc elle ne serait sans doute pas prise de tête ce soir non plus.

« Non… Nan t’en fais pas, tu déranges pas. J’viens juste de rentrer alors bon, j’ai pas encore prévu de me reposer… » Un petit sourire pour la conforter dans les paroles qu’il venait d’avoir et il se détourna, l’invitant à entrer sur ses talons, pas franchement décidé à laisser entrer tous les courants d’air qu’il pourrait y avoir dans le couloir. Heureusement pour lui et surtout pour sa conscience – on sait jamais hein, qu’il l’ait vexée ou quelque chose dans le genre – elle entra à sa suite, tandis qu’il lui demandait si elle allait bien, histoire de se tenir au courant de ce qu’elle pouvait bien devenir depuis qu’elle était partie de chez lui, depuis qu’ils se voyaient occasionnellement comme ça et depuis surtout que Caleb avait trouvé une nouvelle « colocataire » avec qui partager son appartement et son quotidien. A sa réponse, le policier qu’était Caleb se contenta de hocher la tête, sans réellement dire quoique ce soit, du moins pour le moment, comme s’il se donnait le temps de réfléchir avant de rendre son verdict sur la pauvre personne de Janet, ou quelque chose dans le genre, bien qu’il ne soit pas de cette catégorie là d’homme. Il finit par la rejoindre sur le canapé, s’asseyant à côté d’elle dans un nouveau sourire à son adresse, tandis qu’elle lui retournait sa question : « Bien, j’vais bien… La journée a été plutôt longue… Plus de paperasse que de boulot à proprement parler on va dire donc… c’est tout de suite moins plaisant qu’un peu d’action, hein… » Un sourire pour détendre l’atmosphère et pour oublier ses papiers pour ce soir, tandis qu’il détournait le regard, se reprenant quelque peu, dans un nouveau sourire : « Pour ce qui est de ta demande… Tu peux rester. J’suis toujours prêt à t’aider tu sais… mais j’ai cédé ta chambre à… quelqu’un d’autre alors… On trouvera un moyen de te caser quelque part t’en fais pas… » Il eut un léger ricanement pour ponctuer sa phrase, haussant les sourcils dans le même mouvement. Il lui proposerait sans doute sa chambre, bien qu’il soit presque persuadé qu’elle refuse la chose… peut-être qu’elle avait peur de dormir dans les mêmes draps que lui mais quelque chose lui disait que même s’il proposait de même changer les draps, elle ne voudrait pas… Mais il n’allait quand même pas la laisser dormir sur le canapé, hm ?!

Il finit par détacher son regard de celui de la jeune femme, après l’avoir soutenu quelques nouveaux instants et elle se releva, lui laissant le temps de s’étirer un peu et de réprimer un bâillement : c’est humain après tout de bailler hein. Passant les mains dans ses cheveux, il se laissa retomber contre le dossier de son canapé, tandis qu’elle lui posait une question pour le moins, étrange… enfin, dite comme elle avait été dite, à savoir, au milieu de la conversation, comme ça. Esquissant un sourire, il finit par hausser les épaules : « Ca me gêne pas, tu sais bien que j’l’utilises rarement cette cuisine… » Attrapant la bouteille de bière vide qui restait encore sur la table, il se releva, rejoignant la jeune femme dans la cuisine, laissant la bouteille rejoindre la poubelle, tandis qu’il accordait un nouveau regard à Janet, après avoir eu un rapide coup d’œil vers l’heure : « Tu rentres seulement maintenant du boulot ? Tu sais que tu travailles quand même vachement tard… » Oui, c’était l’hôpital qui se moquait de la charité là, mais lui, il était flic, elle était femme de ménage… Non pas qu’il y ait un principe qui dise que les femmes de ménage bossent moins que les flics, mais qui pouvait bien être assez peu sympathique pour exploiter sa femme de ménage jusqu’à si tard le soir, sérieux ?!
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MessageSujet: Re: DON'T STOP BELIEVING ft caleb DON'T STOP BELIEVING ft caleb EmptyVen 3 Déc - 18:02

« Non... Nan t'en fais pas, tu déranges pas. J'viens juste de rentrer alors bon, j'ai pas encore prévu de me reposer... » Ces paroles me firent échapper un léger sourire, j'étais désormais quelque peu rassurée car mon but n'était pas de le déranger. J'avais régulièrement l'impression de lui en demander trop, il faut dire que dans le passé il m'avait déjà été d'une grande aide, en me sauvant d'un groupe de personnes à l'allure peu fréquentables et surtout en m'hébergeant le temps de quelques mois, autant dire que je lui en serais toujours reconnaissante, je ne souhaitais pas donner l'impression d'être le genre de fille qui a constamment des problèmes, même si je devais avouer que c'était régulièrement le cas bien que j'aimais faire croire le contraire. Je n'aimais pas demander de l'aide à quelqu'un et après tout c'était peut-être pour cela que j'étais désormais dépendante à la cocaïne, peut-être car c'était le seul moyen efficace que j'avais trouvé pour oublier mes problèmes le temps de quelques heures et aussi car j'étais de nature très influençable, autant dire que Romane n'avait pas eu grand mal à me convaincre d'essayer la drogue sous prétexte que j'irais mieux, sauf qu'avec du recul je m'en voulais d'avoir succomber aussi facilement, mais mon soucis de dépendance n'était pas si simple à résoudre, bien au contraire. « Pour ce qui est de ta demande... Tu peux rester. J'suis toujours prêt à t'aider tu sais... mais j'ai cédé ta chambre à... quelqu'un d'autre alors... On trouvera un moyen de te caser quelque part t'en fais pas... » Cette remarque me fit hausser les sourcils, à croire que Caleb allait passer sa vie à héberger des personnes dans son appartement, je finis par sourire, j'étais tout de même curieuse de savoir qui était la personne qui détenait mon ancienne chambre, mais a priori ce ne serait pas ce soir que j'allais avoir l'honneur de la rencontrer, « Tu es toujours aussi généreux à ce que je vois, toujours présent pour héberger quelqu'un, même si je sais très bien que ma présence te manque et c'est pour cette raison que tu as souhaité avoir une nouvelle personne à tes côtés. » lançais-je sur un ton faussement vaniteux, il était évident que je n'étais pas sérieuse dans mes propos et il le savait bien, j'ignorais si la personne qu'il hébergeait était présente dans son appartement pour les mêmes raisons que j'avais eu auparavant, où si c'était tout simplement car Caleb était une personne extrêmement généreuse n'appréciant pas le fait de vivre seul, je repris alors la parole, le ton beaucoup plus posé et calme, « Je ne prends pas beaucoup de place, tu n'auras pas de mal à me caser à un quelconque endroit. » disais-je tout en souriant, je finis alors par me redresser du canapé, partant en direction de la cuisine dont j'ouvris le frigo pour y sortir quelques tomates, je ne souhaitais pas me prendre la tête à cuisiner quelque chose de très élaborer, il était bien trop tard pour cela, ayant habitée ici je n'avais aucun mal à trouver les assiettes et tout ce qui s'en suit, « Tu rentres seulement maintenant du boulot ? Tu sais que tu travailles quand même vachement tard... » Cette remarque me fit sourire, il m'arrivait quelques fois de terminer encore plus tard, à croire que mes "patrons" font tout leur possible pour me pousser à bout et ma couleur de peau avait tendance à beaucoup jouer là-dessus, j'avais encore du mal à encaisser à leurs remarques discriminatoires surement à cause du manque d'habitude, « Et encore, j'ai eu de la chance, la femme chez qui j'étais juste avant n'a pas voulu que je continue plus longtemps car selon elle : ma couleur de peau n'inspire pas confiance. » répondais-je en rigolant, comme-ci ce genre de remarque raciste était désormais quelque chose d'anodin pour moi.

Cela faisait désormais un bon bout de temps que j'exerçais ce métier de femme de ménage, ou de "ramasse merde" pour certains et même si je détestais ce métier au plus au point je n'avais pas le choix que de continuer, c'était le seul moyen que j'avais pour ainsi payer ma formation d'éducatrice pour enfants handicapés, cela en valait donc la peine même si j'étais alors confrontée à des personnes tout bonnement détestables, je ne pouvais pas me permettre de leur répondre quoi que ce soit, de plus je ne souhaitais pas perdre mon travail qui était ma seule ressource financière déjà peu énorme, et pour preuve : j'habitais dans un quartier déplorable et plutôt malfamé mais j'espérais que tout ceci ne serait qu'une question de temps, j'étais comme persuadée qu'au final j'allais réussir ma vie. Je passais la majeure partie de mon temps à faire le ménage chez les riches tout simplement car je n'avais pas le choix, j'avais encore du mal à comprendre comment j'avais fait pour en arriver là, il y a quelques années, jamais je n'aurai cru que ma vie serait ainsi faite, il y a quelques années j'étais encore une jeune femme épanouie, marié à un homme que je croyais fabuleux et enceinte d'un enfant qui au final n'aura jamais vu le jour. Je faisais tout mon possible pour rattraper ma vie qui était devenue un véritable échec mais je savais très bien que je n'étais pas assez forte pour le faire, la perte de celui qui aurait dû être mon fils avait été un véritable traumatisme pour moi, je me souviens parfaitement de la sensation que me procurait le fait de le sentir bouger dans mon ventre, en sept mois de grossesse je m'étais réellement attachée à cet être, véritablement heureuse de savoir que j'allais être mère, que j'allais fonder une famille alors l'homme que j'aimais. Mais en une seule soirée tout mon bonheur finit par s'effondrer, j'avais perdu mon fils en à peine quelques minutes et aujourd'hui encore je trouvais cette absence insoutenable, ce fut une épreuve atroce que les mots ont peine à décrire. Désormais j'étais méfiante, voir un peu trop à certains moments, mais j'avais tellement peur de re-vivre quelque chose de similaire, je n'étais pas apte à souffrir une nouvelle fois, désormais, je prenais davantage de temps pour créer des relations amicales pour ne pas avoir subir une autre déception. Caleb faisait partie des personnes que je jugeais comme importante à mes yeux, il faut dire qu'il m'avait été d'une aide des plus précieuses et que ce n'était pas quelque chose de négligeable, d'ailleurs j'avais eu beau le remercier, je ne trouvais pas cela assez suffisant. « Aujourd'hui j'ai appris que les forces de police d'Amerique du Nord ont autorisés mon ex-conjoint à venir ici ... en Australie. Je commence à croire que ma vie est une grande blague. » Caleb était bien évidemment au courant de mon passé quelque peu douloureux, même si j'avais mis du temps à lui avouer, les nombreux hématomes parsemant mes bras, ainsi que tout mon corps d'ailleurs, lui avait fait éveiller quelques soupçons. Savoir que j'avais désormais des chances de tomber nez-à-nez avec celui qui avait fait de ma vie un véritable enfer me faisait peur et c'était aussi pour cette raison que je ne souhaitais pas rentrer chez moi ce soir, j'avais besoin d'en parler à quelqu'un qui connait mon passé, à quelqu'un en qui j'avais parfaitement confiance, et Caleb était la personne idéale. Je recommençais à vivre dans la peur, peur que tout recommence encore une fois, pourtant, à m'entendre, je n'avais pas l'air particulièrement inquiète, il faut dire que je ne préférais pas m'emballer trop vite pour ne pas augmenter cette peur me rongeant.

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MessageSujet: Re: DON'T STOP BELIEVING ft caleb DON'T STOP BELIEVING ft caleb EmptyJeu 30 Déc - 4:09


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Janet&Caleb

« You'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand. For every step in any walk, any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene, any place you've never been, I'll be your guide » © Aaron

Accueillir Leah, disons qu’au moment de décider la chose, il n’avait pas franchement réfléchi aux conséquences qu’un tel acte pourrait amener. Résultat, il s’était plus ou moins mis Liam à dos pour une histoire qui le concernait nullement. Peut-être qu’il aurait du y réfléchir à deux fois avant d’accepter d’aider Leah et donc, dans un certain sens, d’aider Liam à faire le deuil d’un couple qui continuait visiblement de le faire souffrir. Une situation bien compliquée dans laquelle Caleb se retrouvait à présent prisonnier, incapable de trouver quoi faire pour se sortir un peu la tête de l’eau. Dire la vérité à Liam pour pouvoir remonter dans son estime serait trahir Leah et la confiance qu’elle avait mise en lui au moment où elle lui avait fait comprendre qu’elle avait besoin d’aide… et il était quelque part hors de question qu’il annonce du jour au lendemain à la jeune femme qu’il ne la suivait plus sur ce terrain glissant et qu’il la laissait désormais se débrouiller avec ses histoires d’anciens couples et d’il ne savait pas trop quoi encore… Alors oui, c’était sans aucun doute la générosité de Caleb qui l’avait amené à proposer à la jeune femme qu’il avait croisée dans un aéroport et qui avait semblé complètement paumée dans Sydney… de loger chez lui. Bien peu de personnes avaient ce genre de réaction face à une personne totalement inconnue mais allez savoir pourquoi, disons que la compagnie de Janet lui avait un peu ouvert les yeux sur les gens… et surtout ceux qui n’avaient pas franchement la chance de trouver un appart’ et un boulot comme il avait eu la chance d’en trouver rapidement. Certes, à une époque, il avait également tourné dans des quartiers peu fréquentables, mais heureusement pour lui, disons qu’il n’avait pas la carrure frêle d’une jeune femme du format de Leah ou même de Janet… donc lui, il avait eu la relative chance de ne jamais se faire attaquer par des inconnus qui avaient eu envie de lui vider les poches… Bien entendu, à présent que Janet avait décidé de retourner dans son propre appartement, il avait gardé contact avec elle et sans le surprendre un peu, sa présence sur le pas de sa porte ce soir l’avait quelque peu… déstabilisé… pour ne pas dire qu’un instant, il avait cru qu’elle était venue lui annoncer une nouvelle pas très bonne. Après tout, même si elle avait décidé de retourner chez elle, elle vivait toujours dans cet appartement casé dans un quartier malfamé, alors elle n’était toujours pas à l’abri de quelconques nouvelles agressions… Heureusement, ce soir elle avait visiblement préféré ne pas tenter le diable, ce qui ne dérangeait nullement Caleb d’ailleurs. Il n’aurait pas franchement eu envie d’arriver au boulot le lendemain avec un nouveau dossier au nom de ‘Janet Whitfield’ demain. C’est ainsi donc qu’il l’accueillit à bras ouverts, ou du moins, du mieux qu’il le pouvait dans son appartement pas si grand et tandis que Leah avait donc, presque logiquement, pris la place de Janet dans l’appartement. Heureusement pour lui, à défaut qu’il soit d’une maniaquerie à toute épreuve, Leah n’était pas du genre à laisser traîner ses affaires partout, si bien qu’il n’avait pas trop l’impression d’accueillir la jeune femme dans une pagaille sans queue ni tête. Aux paroles que Janet eut pour répondre à sa fameuse annonce qui disait plus ou moins directement « j’ai donné ta piaule à une autre fille », il eut un sourire, avant de laisser un léger ricanement venir précéder sa réponse. Certes… les premiers temps après le départ de Janet avaient été relativement durs : mine de rien, elle avait été une présence presque rassurante pour Caleb et rien que la savoir dans l’appartement en même temps que lui, lui avait apporté une compagnie plus qu’agréable.
« J’avoue. J’étais malheureux, mais bon, plutôt crever que d’aller te supplier de revenir. Alors j’ai passé la place à quelqu’un d’autre. Efficace. Je n’me sens plus seul et délaissé comme tu m’as abandonné, maintenant. »
Bien entendu, c’était de l’humour hein, Caleb tout comme Janet avaient parfaitement su que la présence de la jeune femme dans l’appartement du flic aurait été temporaire et ce, quoiqu’il arrive… à moins qu’une flamme d’amour se déclare entre eux et qu’ils finissent en couple… ce qui, de toute manière, quand on voyait leurs histoires respectives, n’était pas prêt d’arriver. Et puis non… ils étaient mille fois mieux en amis pour venir tout gâcher avec des histoires d’amour qui pourraient finir ils ne savaient même pas où… Tandis qu’elle filait vers la cuisine après avoir eu de nouvelles paroles, il la suivit du regard, esquissant un léger sourire. Se levant à son tour pour la rejoindre dans la cuisine, il s’appuya contre le plan de travail, croisant les bras quelques instants, le temps de réfléchir à un endroit où il pourrait caser Janet… parce que oui, sur le canapé, ça ferait franchement pas sympa. Et lui proposer son lit à lui pourrait la gêner. Trop complexe tout ça, pour le moment… Sans compter que si ça se trouve, ils finiraient par tous les deux s’endormir devant la télévision, comme ça leur était déjà arrivé quelques fois… et comme ça arrivait souvent à Caleb, tiens.

« Comme t’as souvent pu le remarquer quand tu vivais là... j’ai une tendance à squatter le canapé pendant une bonne partie de la nuit. Alors si tu veux… y’a toujours mon lit qui peut être libre pour toi… A moins que tu préfères la baignoire… ou le sol de la cuisine. »
Accompagnant ses paroles, il baissa les yeux vers ses pieds, laissant la pointe de sa chaussure venir frotter le carrelage de la cuisine. Pas forcément tip top clean… il n’avait pas franchement le temps en ce moment de faire du ménage, mais il allait bien falloir qu’il s’y mette, parce que bientôt, les choses allaient devenir effrayantes. Rapidement, Caleb dériva la discussion en s’interrogeant sur le fait que Janet se retrouve si tard à rentrer chez elle. C’est vrai quoi ?! Qui pouvait bien avoir besoin des services d’une femme de ménage à une heure pareille ?! Un adepte de l’esclavage ou quoi ?! A cette question, la jeune femme eut d’abord un genre de ricanement sarcastique… Bien entendu, ce n’était pas la première fois qu’elle rentrait si tard et peut-être que cette question pouvait paraître déplacée pour Janet alors que depuis plusieurs mois qu’ils se connaissaient, Caleb n’avait encore jamais appréhendé ce sujet pointilleux qu’était le boulot de Janet. Entre Sookie qui était stripteaseuse et Janet qui était femme de ménage, il en avait des filles avec des trucs à cacher dans leur passé… sans compter Leah, qui visiblement avait, elle, un passé amoureux relativement très perturbé. Que d’histoires… finalement, sa vie n’était pas la pire… Haussant les sourcils à sa réponse, il décroisa les bras, s’écartant de son plan de travail pour venir vers elle.
« Ouais… Je vois. J’suis vraiment naïf alors… sérieux, j’ai même pas regardé mes tiroirs depuis que t’es partie, t’aurais pu me voler un porte clés… » Les propos racistes, disons qu’il en entendait souvent par son boulot et si certains flics ne disaient plus rien à l’usure, il n’aimait pas franchement aider les vieilles qui médisaient sur quelqu’un parce que cette personne était un peu pas très blanche. « Laisse les parler… Quand je vois l’heure à laquelle tu rentres de ton ‘boulot’ j’aurais presque envie d’aller faire un tour chez eux rien que pour vérifier s’ils ont pas des petits chinois dans leurs placards ou des types enchaînés et réduits à l’esclavage… » Oui, c’était vilain de médire à ce point sur les gens, mais disons que c’était le Caleb fatigué par une journée trop longue qui parlait là… Tandis qu’il faisait un rapide tour d’horizon de ses placards pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent sans trop se prendre la tête, il ne remarqua pas que Janet s’était un peu éloignée et ce n’est que lorsqu’elle reprit la parole qu’il reposa son attention sur elle… Après tout, avec le temps, ils avaient appris à vivre tous les deux en une certaine harmonie, si bien qu’ils ne se gênaient plus, et ce, au point de ne plus toujours se voir. Abandonnant toutes ses recherches aux paroles de la jeune femme, il la fixa un instant, avant d’avoir un soupir et de baisser les yeux. Il savait bien ce que ça faisait de voir une personne particulièrement nuisible à une vie revenir subitement. C’était, quelque part, ce qui lui était arrivé avec Lily, bien que pour Janet, c’était encore une autre histoire.
« J’savais pas… Désolé. » C’est tout ce qu’il trouva à dire dans un premier temps. Paroles qu’il trouva rapidement stupides et inutiles, si bien qu’il se reprit, se rapprochant encore de la jeune femme : « J’suis là… Tu le sais hein ? Et t’as mon numéro… tu peux m’appeler n’importe quand. Et tu peux venir pour n’importe quoi. Y’aura toujours une baignoire dans ma salle de bain et un sol à ma cuisine. » Il eut un léger sourire, pour détendre l’atmosphère, tandis qu’il avait passé ses mains sur les épaules frêles de Janet dans ses paroles… Geste incontrôlé qu’il avait fait rien que pour montrer son soutien à la jeune femme. Son soutien infaillible, qu’elle avait eu depuis toujours, malgré sa couleur de peau, tiens.
« T’en fais pas, va… » Ce n’était sans doute pas les bonnes paroles pour la consoler ou la rassurer un peu. Mais c’était tout ce qu’il trouvait et encore une fois, pour donner plus de force à ses mots que ce qu’ils avaient pour le moment, il la tira vers lui, pour la serrer avec douceur dans ses bras. Ces gestes d’affection lui arrivaient relativement rarement, mais ce soir, peut-être était-ce la fatigue qui lui embrouillait l’esprit, mais il avait bien l’impression que c’était une chose dont ils avaient tous les deux besoin… un sympathique câlin, juste entre amis. Vivent les bisounours.
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