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| I WANT TO BREAK FREE ft jude | |
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| Sujet: I WANT TO BREAK FREE ft jude Ven 12 Nov - 1:44 | |
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I WANT TO BREAK FREE ;
Je ne savais pas d'où cela venait, était-ce son caractère un peu trop égocentrique à mon goût où bien ses remarques ayant le don de rendre folle, peut-être même sa capacité à jouer aussi facilement avec mes nerfs, voir son physique tout simplement, mais une chose était sûre, je trouvais cet homme insupportable, immature, un peu trop riche à mon goût et malgré cela, il était tout de même intéressant et si particulier : Jude Lennon ou plutôt l'homme possédant la particularité étrange de m'agacer en à peine quelques mots. Le seul moment où je parvenais à l'apprécier était lorsqu'il réussissait enfin à se taire, ce qui ne durait jamais bien longtemps d'ailleurs. Et malgré moi, j'étais contrainte de le voir de manière plutôt régulière et pour cause je suis sa femme de ménage, de manière générale je n'appréciais déjà pas mon métier qui avait tendance à me dégrader auprès des autres mais lorsque le ménage était à faire dans la résidence du jeune homme, c'était pire que tout. Pourtant, même si c'était plutôt dur à avouer, je m'étais habitué à devoir le supporter, lui et ses remarques et le plus horrible à constater était le fait que mine de rien à force j'appréciais sa compagnie même si cela avait le don de régulièrement me mettre dans une rage folle. En tout cas, malgré les innombrables défauts que je n'avais aucun mal à lui trouver je ne pouvais pas nier un détail qui à mes yeux était important, il était le seul parmi les personnes chez qui je me devais de travailler à avoir un minimum de confiance en moi pour me confier le double de ses clés lorsqu'il n'était pas là, la majorité de mes "patrons" préféraient me voir comme une femme de ménage de nationalité étrangère qui plus est, dont la couleur de peau laisse a priori à désirer en ce qui concerne l'honnêteté. Comme quoi, même si j'avais tendance à trouver le jeune homme quelque peu ... Accablant, je ne pouvais pas nier ce détail, après tout, au fond il semblait beaucoup plus censé et intelligent que les autres, il devait juste très probablement profiter de sa vie et après tout, il avait raison.
J'étais alors dans son logement constitué d'espaces entièrement ouverts dont chacune des pièces étaient dégagées et éclairées, je ne savais pas ce qu'il faisait à l'heure actuelle mais pour le moment j'étais seule, à faire les tâches ménagères, mon travail. Je ne pouvais pas réellement dire que je jugeais cela comme une partie de plaisir, mais je commençais à m'y faire, après tout je n'avais pas réellement le choix, je n'avais pas l'honneur d'être une femme riche et puissante, bien au contraire même. Mais je ne pouvais pas me plaindre, je n'aimais pas afficher mes faiblesses de toute manière. J'appréciais son domicile, chaleureux et moderne, il n'avait pas fait les choses à moitié et cela se voyait, au fond j'enviais sa vie qui en apparence semblait parfaite, Jude donnait l'impression d'avoir tout ce qu'il voulait à n'importe quel moment et j'aurais voulu en faire de même, mais après tout, on ne choisit pas sa vie, ni sa famille, on ne peut pas non plus revenir en arrière lorsque l'on a commis une erreur, ce serait tellement plus simple pourtant, mais au fond, tellement lassant et anodin. Cependant je restais persuadée qu'un jour, je me sortirais de cette vie misérable, même si cela prendrait du temps, mes efforts fournit payeront un jour ou l'autre, j'en étais sûre et cette fois-ci ceci ne serait pas qu'illusion. C'est alors que j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir, je vis entrer le propriétaire du loft, l'homme m'agaçant, Jude Lennon tout simplement. « Bonjour, votre journée s'est bien passé ? » Mon statut ne me permettait pas d'employer le tutoiement à son égard sauf s'il venait à m'en accorder la permission et en toute franchise je ne trouvais pas réellement difficile de vouvoyer une personne largement plus jeune que moi, le plus dur était plutôt de vouvoyer une personne que je jugeais d'immature, mais ceci n'est qu'un bref détail. Il ne me restait plus grand-chose à faire et ce n'était pas plus mal, j'avais passé ma journée à vagabonder de maison en maison dans le seul but d'obtenir à la fin du mois mon salaire des plus miséreux et pitoyable en faisant ma prestation, et même si j'étais bien loin d'être une jeune femme paresseuse, j'avais hâte de regagner mon domicile se situant dans le pauvre quartier de Sydney à l'atmosphère maussade et inhospitalière, Potts Point plus précisément et me reposer de cette journée quelque peu fastidieuse et monotone. J'avais de plus en plus de mal à effectuer ce travail, il faut avouer que je n'étais déjà pas dotée à la base d'un énorme optimiste et d'une joie de vie intense mais ce job n'arrangeait en rien cela, bien au contraire.
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| Sujet: Re: I WANT TO BREAK FREE ft jude Dim 21 Nov - 20:46 | |
| Aujourd'hui, Jude avait une journée bien chargée ! Une pub à tourner et une séance photos. Une nouvelle pièce de vêtements à promouvoir. Ou plutôt, un costume de bain. Il se leva donc tôt pour entreprendre sa routine matinale. Douche, revêtement d'un costume Armani, petit déjeuner, brossage de dents. Il s'enfila deux toasts à la confiture avant de retourner à la salle de bains. On ne pouvait franchement pas dire qu'il n'habitait pas un petit palace. Un grand loft, bien éclairé, très stylisé aussi. Son métier est dans le domaine de la mode, après tout. Des couleurs soyeusement choisies, tout ici allait ensemble. Les meubles et les cadres formaient un ensemble parfait. Les oeuvres d'art étaient des reproductions de célèbres peintures abstraites. La plus belle, dominant le salon, était une originale, que Jude avait payé le gros prix dans une galerie de Sydney. Pour l'instant, cependant, elle était de travers. Bien que tout soit très beau dans le loft, qu'il inspire le rêve avec sa vue sur la mer, il était environ sans dessus dessous. Pas très propre, ouais. Jude était environ bordélique, absolument. Il ne se ramassait jamais, laissait tout traîner. Un gros lézard se laissant griller au soleil. Comment se justifiait-il ? Et bien, il disait qu'il travaillait trop, qu'il n'avait pas le temps pour le ménage. La vraie raison, c'est qu'il détestait le faire et préférait payer quelqu'un d'autre pour le faire à sa place. Cette personne, son nom était Janet Whitfield. Une fille pauvre d'origine indienne, c'est qu'il avait compris. Elle n'avait pas eu un passé facile, c'était certain. Tout comme lui. Jude était pris de compassion pour elle. Il savait ce qu'elle vivait. Lui aussi avait vécu la misère. À Londres, dans l'horrible quartier de East End, le mannequin avait côtoyé des dealers, des prostituées, des maniaques, des criminels... Ça avait toujours été un endroit hostile et absolument dégoûtant pour vivre. Jude avait dû se forger une place dans cet univers chaotique, pour s'en sortir. Il avait dû se trouver des alliés, des gros bras pour le protéger. Lui était maigrelet, mais pourtant personne ne l'avait jamais tapé. Du moins, pas régulièrement. Jude avait imposé sa loi à son entourage, il contrôlait tout, manipulait tout le monde. Il était devenu un vrai dur, en d'autres mots. Il avait grandi trop vite, assurément. Mais il avait toujours resté arrogant, mesquin, du genre à faire des blagues idiotes et à énerver tout le monde. Pas un garçon très mature, oui. Mais intelligent, très intelligent. En bref, il savait ce que cela faisait de vivre précairement, sans savoir si on allait avoir de l'argent pour s'acheter à manger le lendemain. Et il voulait aider Janet. Il était toujours très gentil avec elle, lançant des blagues immatures à droite et à gauche. Évidemment, Jude avait le don de l'exaspérer. Il fallait avoir les nerfs très solides pour ne pas être découragé par son attitude. Mais il était positif et avait une confiance absolue en elle. Le mannequin n'était vraiment pas de ces riches hautains et froids qui ne donnaient même pas un double des clés à leur femme de ménage. Non, lui était tout le contraire, toujours très bavard et chaleureux.
Il était presque dix-sept heures quand il revint. Il avait carrément fait exprès pour que Janet revienne à la même heure. Il n'avait pas envie de dîner seul. Il avait besoin de compagnie. Quelqu'un avec qui discuter de sa journée très exigeante. Avant midi, le mannequin avait dû enfiler l'échantillon de maillot de bain et bécoter une mannequin sur une plage de Sydney pour la pub. Ses mains parcouraient son corps chaud dans un jeu sensuel qui aurait le don d'éveiller l'intérêt du consommateur. Jude avait très bien mis en valeur le maillot, il en était certain. Après quoi, il mangea rapidement un lunch donné par l'agence et se rendit à la City pour une séance de photographies du même maillot. Elle dura très longtemps, il leur fallait plusieurs styles de pauses, dont une avec une fille. Sans parler que le maillot n'était pas le seul, c'était en fait toute une ligne qu'on cherchait à lancer. Jude passa donc tout son après-midi à se changer derrière un panneau pour revenir ensuite pour faire des tas de pauses différentes. La photographe était une femme dans la trentaine plutôt séduisante, mais le jeune homme se l'interdisait. Ce n'était pas tant la différence d'âge qui le répugnait, mais davantage le fait qu'il s'était juré d'arrêter ces jeux. Il s'était convaincu qu'il était tombé amoureux. Mais il n'en devenait pourtant pas mature en un claquement de doigts ! S'il arrivait assez à résister à la tentation du sexe, il n'en restait pas moins que Jude était toujours très crâneur. Il ouvrit la porte de son loft avec sa clé. Jude se demandait pourquoi Janet ne lui avait pas laissé ouverte. Peut-être qu'elle avait peur qu'un dangereux criminel fasse tout à coup surface pour l'agresser. Peu importe. Le mannequin fit quelques pas, lança son blouson et ses clés sur un fauteuil tout près. Janet venait tout juste d'arriver, il le voyait parce qu'elle ne travaillait pas encore. C'était parfait ainsi. Elle le salua, en le vouvoyant. Jude détestait ses manières trop polies. Il lui offrit un grand sourire qui accentua encore son côté crâneur. Le jeune homme était tout simplement incapable de sourire franchement. Il y avait toujours de l'amusement caché derrière ses lèvres. « Bonjour Janet, vas-tu un jour arrêter de me vouvoyer ? », demanda-t-il en riant. Il avait le don de la prendre au dépourvu, évidemment. Sentant son regard sur lui, le beau blond fit volte-face et s'exclama : « Ben quoi, je te paye pas pour faire le piquet ! » Sur ces mots moqueurs, il disparut dans sa chambre pour se changer. Il revint quelques instants plus tard. Son costume de travail avait fait place à un simple T-shirt ainsi qu'un jean. Janet leva de nouveau les yeux sur lui et Jude souria, satisfait. « Ma journée s'est très bien passée, merci. Pas mal chargée, mais bon, faut penser à ce que ça rapporte au bout ! » Faisant étinceler ses dents, le garçon s'écrasa sur son sofa et ouvrit la télévision. On lui annonça qu'il y avait eu un double meurtre dans le nord de l'Australie. Le mannequin éteignit le téléviseur, écoeuré. « On a pas besoin des mauvaises nouvelles des autres, non ? Nos malheurs nous suffisent. » Voyant l'absence de réponse de Janet qui frottait le miroir de la salle de bains dont la porte était ouverte, Jude continua : « Vous n'avez pas toujours eu la vie facile, je me trompe, Janet ? » Voilà qui devrait capter son attention. En plus de changer du tutoiement au vouvoiement, l'Anglais avait en plus pris un air sérieux qui ne lui ressemblait pas. Un long silence suivit ses paroles. On venait d'entrer en terrain inconnu...
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| Sujet: Re: I WANT TO BREAK FREE ft jude Ven 26 Nov - 21:23 | |
| « Bonjour Janet, vas-tu un jour arrêter de me vouvoyer ? » me demanda-il tout en rigolant, ne baissant pas mon regard, je restais silencieuse ne répondant à aucun instant à la question qu'il venait de me poser, et pour cause, j'avais pris l'habitude de vouvoyer mes "patrons", « Ben quoi, je te paye pas pour faire le piquet ! » Toussotant légèrement, je ne préférais pas rétorquer quoi que ce soit, même s'il était évident que le ton moqueur qu'il avait attribué à sa phrase ne me plaisait guère, alors qu'il partait en direction de sa chambre je finis par m'agenouiller pour saisir entre mes mains les chiffons et produits d'entretiens tout en savourant le silence qui régnait désormais en seul maitre de la pièce, du moins pendant quelques instants, bien trop court d'ailleurs, « Ma journée s'est très bien passée, merci. Pas mal chargée, mais bon, faut penser à ce que ça rapporte au bout ! » Je dus me retenir pour ne pas faire échapper un rire face à ses paroles, en ce qui me concernait, je passais l'intégralité de mes journées à travailler en faisant le ménage des riches personnes, ma journée de travail avait tendance à se terminer lorsque le soleil s'était couché depuis plusieurs heures (allant jusqu'à une heure du matin certains jours) et malgré ça, je touchais un salaire des plus miséreux. Décidément, je ne parvenais toujours pas à apprécier le jeune homme, son sourire était arrogant et ma seule envie était de porter avec violence ma main au niveau d'une de ses joues, je finis par inspirer profondément pour ensuite m'approcher de la salle de bain dont je ne pris pas la peine de fermer la porte. Posant les produits sur le rebord de l'évier je me mis à astiquer de manière rotative le miroir accroché contre le mur tout en écoutant, sans réellement m'intéresser, les paroles de Jude, « On a pas besoin des mauvaises nouvelles des autres, non ? Nos malheurs nous suffisent. » Il disait vrai ,mais je ne comptais pas répondre il faut dire qu'à ce moment-là j'étais plutôt concentrée à faire mon travail pour partir au plus vite et enquiller chez mon autre "patron", une vieille bourgeoise prenant un malin plaisir à me mettre plus bas que terre, à croire que le quartier de Woolloomooloo regorgeait de personnes détestables, même s'il y avait, je le conçois, quelques exceptions.
« Vous n'avez pas toujours eu la vie facile, je me trompe, Janet ? » Je sentis l'intégralité de mon corps se crisper, une sensation tout particulièrement douloureuse s'emparant de mon ventre, cette question venait de réveiller mes souvenirs les plus intenses hantant mon passé, je finis par saisir avec davantage d'intensité le chiffon jaune se situant dans le creux de ma main droite, posant mes deux mains contre le rebord du lavabo glacé, je ne savais pas comment répondre à cette question et je ne voulais pas m'aventurer à évoquer mon passé, je n'étais pas là pour ça. Mon regard se posant en direction du miroir dont je regardais mon propre reflet, je me sentais mal, terriblement mal, « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » J'avais toujours pris la peine de ne jamais relever mes manches pour ne pas faire apparaitre de cette manière un quelconque hématomes que mon ex-mari m'avait laissé en guise de "souvenir" lorsque j'avais osé évoquer ma demande de divorce. « Tu l'as dit toi-même, nos malheurs nous suffisent, je ne suis pas payée pour aborder mes souvenirs. » répliquais-je sèchement, je réagissais de manière plutôt négative, il faut dire que je n'aimais pas entretenir une conversation à ce sujet, en particulier si c'était en compagnie d'une personne aisée qui à première vue semblait avoir eu une vie merveilleuse plongée dans la richesse. Hors de question que je déballe ma vie, j'en souffrais déjà bien assez, mon cœur palpitant avec vivacité, je ne parvenais pas à calmer mes nerfs, il faut avouer que je venais d'être prise au dépourvu, j'étais bien loin d'imaginer qu'il allait me poser une question à ce sujet, surtout qu'après tout, qu'est-ce que cela pouvait lui faire ? Il mène sa vie, je mène la mienne et c'était bien mieux ainsi, en aucun cas j'étais capable de dévoiler ma vie qui plus est à un individu que je trouve détestable et immature et surtout que je connais que très peu. Je finis par toussoter, levant mon bras tremblotant et reprenant alors les tâches ménagères que je me devais de terminer pour partir au plus vite de cet endroit et pour ne pas être confrontée une seconde fois à ses questions plutôt dérangeantes à mes yeux. La concentration n'était désormais plus au rendez-vous et j'étais de nouveau plongée dans un moment de nostalgie repensant aux choses dont j'avais été victime, notamment la perte de mon enfant, j'avais extrêmement de mal à tourner la page de cet épisode très éprouvant moralement et physiquement, c'était censée être un garçon, en sept mois j'avais eu le temps de me préparer à la venue de celui qui aurait dû être mon fils, j'avais eu également le temps de m'attacher à cet être grandissant à l'intérieur de mon ventre extrêmement rond à ce moment, mais en à peine quelques minutes, mes espoirs quant à la venue de cet enfant furent anéantis, j'étais strictement incapable de définir ce que j'avais ressenti lorsque l'équipe médical avait dû m'annoncer que l'enfant n'avait pas survécu au coup de mon ancien conjoint, c'était bien trop étrange, douloureux, éprouvant, j'avais eu l'impression de voir mon monde s'écrouler, mes projets disparaitre, je n'avais pas eu le temps de dire au revoir à celui qui au final n'aura jamais vu la vie, celui qui aurait dû s'épanouir et grandir à mes côtés, et je n'avais rien pu faire pour empêcher cela, pourtant j'avais fait tout mon possible pour protéger tant bien que mal mon ventre des coups que mon ex-mari portés avec violence, mais j'avais échoué. Et dire que la raison pour laquelle j'avais réclamé le divorce était dans le seul but de protéger mon futur fils au final il avait périt. Je m'en voulais, oui, terriblement même, mais le mal était fait, c'était trop tard, tout était fini.
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