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Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid

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Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Vide


MessageSujet: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyLun 29 Nov - 17:21




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Je vais le tuer, c’est officiel ! »

Après une lourde journée de travail, où la demoiselle avait traité par moins de six devis, elle aspirait à une paix amplement méritée une fois rentrée chez elle. Mais tout ce que Valentina trouva après avoir refermé la porte d’entrée derrière elle, ce fut le mur du salon barbouillé de moutarde. Les signes dessinés étaient totalement incompréhensibles à ses yeux, et quand bien même aurait-elle compris de quoi il retournait, elle n’en serait pas moins énervée à la simple idée de faire une lessive complète du mur entier. Pour s’être amusé, Ansfrid s’était amusé, le bougre ! D’ailleurs, elle hurla aussitôt son nom, prête à lui faire récurer l’intégralité du mur souillé à la brosse à dent, sous ses sévères directives, mais elle n’entendit en retour que l’écho de sa voix…Jusqu’au moment où la porte de la chambre du bébé s’ouvrit. Avec le recul, Valentina avait appris à croire aux fantômes, par conséquent, elle se saisit d’un balai, plus par précaution qu’autre chose. Après tout, s’il ne s’agissait que de son colocataire et malheureusement futur époux, elle pourrait toujours s’amuser à le poursuivre, surtout ainsi armée ! Mais une figure masculine, inconnue de surcroît, apparut. La jeune femme n’avait pas souvenir d’avoir déjà croisée une tête pareille, et qu’elle ne fut pas sa surprise de le découvrir chez elle, alors qu’il n’y avait pas personne d’autre, et en plus, en compagnie de Lloyd, seulement âgé de six mois ! Au départ, l’idée qu’il ne puisse être qu’une nounou ne lui effleura même pas l’esprit. Valentina serra aussitôt ses doigts contre le manche de son balai, prête à le mettre dehors avec perte et fracas, lorsqu’il bredouilla qu’Ansfrid l’avait temporairement engagé le temps d’aller faire une course. La demoiselle l’insulta aussitôt, intérieurement bien sûr, et ce pour deux raisons : La première, parce qu’il ne l’avait ni prévenue qu’il s’absentait, ni qu’il confiait Lloyd à un inconnu au bataillon ; la deuxième, parce qu’elle rentrait les bras chargés de sacs de courses, et qu’elle avait évidemment acheté tout ce dont ils avaient besoin, y compris quelques cadenas qu’elle avait la ferme intention de placer sur chaque placard pas plus tard que ce soir, une fois qu’elle aurait mis l’inconnu dehors. Avec cet air sévère, Valentina faisait visiblement peur, si l’on en croyait l’impression décomposée de ce jeune homme lui faisant face. Il triturait inlassablement ses mains comme si elle allait le frapper, et du reste, ce n’était pas l’envie qui lui manquait…Cela dit, elle se retint. Pour prouver sa bonne fois, elle reposa le balai dans le placard prévu à cet effet, puis leva les mains en signe de paix. Elle n’avait pas de drapeau blanc à présenter, mais c’était tout comme.

VALENTINA – « Je vais faire simple histoire de ne pas vous perdre en route : Vous êtes ici chez moi, et je ne supporte pas que quelqu’un souille mon espace vital ainsi. Alors, soit vous dégagez, soit je vous fous dehors…A votre convenance. Je suis assez grande pour m’occuper de Lloyd, merci au revoir. »

Chose on ne peut plus étonnante, le jeune inconnu lui offrit un sourire avant de quitter aussitôt le loft où il avait été invité par Ansfrid. Enfin, quitter était un mot trop doux pour décrire la fuite désespérée de celui-ci ! Mais Valentina referma la porte derrière lui, passant à toute autre chose dans la seconde qui suivit son geste. Premièrement, aller voir si Lloyd n’avait rien…Elle n’avait aucune confiance en les fréquentations de son potentiel fiancé. Il était fou, les autres qu’il côtoyait pouvaient très bien l’être aussi, c’était une équation envisageable. Seulement, elle retrouva le bébé de six mois dans son parc de jeu, entouré de ses peluches favorites et notamment de son ourson, que Valentina lui avait offert à sa naissance, en allant rendre visite à Isabelle à la maternité. Depuis, le bébé ne jurait que par les ours, hurlant à la mort dès qu’elle avait le malheur de lui présenter un autre type de peluche. Il fut évident que, malgré le fait qu’elle ait beaucoup de mal à se montrer maternelle devant ce bébé qui n’était pas le sien, cela ne l’empêcha pas de le prendre dans les bras, de lui faire chauffer son biberon afin de lui donner à manger. Après tout, il était plus que temps qu’il mange ce petit bout, et comme il n’y avait pas trace de biberon sale dans l’évier, elle en déduisit aussitôt que cette andouille de nounou de pacotille avait certainement oublié. Elle lui fit faire son rot, lui changea la couche avant de le mettre en pyjama et de l’allonger dans son berceau, non sans allumer son petit luminaire tournant, faisant apparaître des étoiles de toutes les couleurs sur le mur. Elle alluma, pour terminer, sa boîte à musique et prit l’écoute bébé avec elle au cas où il se mettrait à pleurer pendant qu’elle était en train de nettoyer les conneries de l’autre dégénéré congénital. Elle referma délicatement la porte, avant de ranger les courses…Décidément, si sa journée harassante de travail était terminée, toutes les tâches ménagères allaient encore une fois être pour sa pomme. Comme si c’était un plaisir pour Ansfrid de lui donner du boulot supplémentaire !

VALENTINA – « Celui-là, quand il va rentrer, ça va être sa fête ! »

Et elle attendait avec impatience qu’il passe la porte, d’ailleurs. Voilà pourquoi elle rangea absolument toutes les courses, excepté les rouleaux de papier toilette, avec lesquels elle fit une petite pile et qui devenaient un projectile parfaitement adéquate pour une vengeance immédiate et douloureuse. En attendant, elle s’acharna à lessiver le mur, gants de vaisselles mis, armée également d’un tablier pour éviter de salir son magnifique tailleur crème qui coûtait une petite fortune. Il lui fallut pas moins de deux heures pour commencer à retrouver la couleur habituellement blanche du mur. Heureusement pour lui qu’Ansfrid avait eu le réflexe de décrocher les tableaux pour faire ses expériences à la noix, sans quoi, sa tête aurait probablement roulé par terre. Ce fut quand elle avait presque fini son nettoyage qu’elle entendit les clefs tourner dans la serrure, et la porte du loft s’ouvrir et se fermer. Valentina descendit de la chaise où elle s’était perchée, non sans se saisir d’un premier rouleau de papier toilette, prête à le canarder aussitôt qu’il aurait posé un pied dans le salon. Qu’il soit fatigué par sa journée de boulot, elle n’en avait rien à faire. Il allait payer pour tout ce qu’il osait lui faire subir, consciemment ou pas.

VALENTINA – « Crétin ! Abruti ! Fou furieux ! Égoïste ! Je vais t’apprendre moi, à pourrir mes murs !! »

Dès lors que ce pauvre jeune homme fut entré dans le salon, Valentina le bombarda à une vitesse impressionnante de rouleaux de papiers toilettes, sans jamais discontinuer. Il n’y avait pas meilleure façon de se défouler, en vérité…Elle prit un tel plaisir à le faire qu’elle se prit elle-même pour folle. Avant de vivre avec lui, et de devenir la mère adoptive de Lloyd, Valentina était calme, raisonnable…Maintenant, difficile de ne pas péter une durite à la première occasion avec un zigoto pareil. Qui plus est, elle n’arrêta la guerre du papier toilette qu’une fois avoir envoyé le dernier rouleau. Certes, elle ne lui mit aucune gifle, et s’approcha pour chuchoter sa colère, afin de ne surtout pas réveiller Lloyd, mais ses mots étaient aussi aiguisés que des rasoirs et sa diction aussi claire que de l’eau de roche.

VALENTINA – « Tu vas me faire le plaisir de finir de réparer TES conneries ! Et la prochaine fois que tu prends une saloperie de nounou sans m’en avertir, je te tue, c’est clair ?! On sait jamais, tes morceaux auraient peut-être du succès auprès des banques d’organes ! »

Valentina ne demeura pas longtemps dans son sillage, elle s’en écarta, reprenant aussitôt son calme, même son cœur battait une chamade. Ses traits n’étaient pas pour autant détendus, et elle ne pu s’empêcher de lui envoyer les gants de vaisselle, sales bien entendu, sur son uniforme.

VALENTINA – « Tu veux que je te dises ? Tu me fais chier, Ans' ! Comment j’ai pu être avec toi et être amoureuse de toi, sérieusement ! Je tournais vraiment pas rond, à l’époque ! »

Sans même se rendre compte de cette confidence inattendue, elle tourna les talons pour aller vérifier ce qu’elle pourrait bien manger pour se calmer. Ansfrid pouvait faire ce qu’il voulait, elle était décidée à s’en désintéresser pour profiter enfin de sa soirée.
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyLun 29 Nov - 22:30

Cette après-midi, le jeune Ansfrid était rentré plus tôt du travail, c'était à vrai dire une récompense de son chef pour son ardeur au travail. Malgré tout ce qu'on en disait, le policier n'était pas passif face à la vie, loin de là, bien qu'il ne fusse ni très loquace ni très agité. Il n'avait, jusque là, jamais agi trop stupidement et possédait certaines qualités nécessaires à un gardien de la paix. C'était un homme qui gardait son sang-froid en toutes circonstances, même les plus abominables, d'un calme olympien et d'une logique, même si des fois étrange, très admirable. Il profita de ce micro congé pour rentrer et s'occuper un peu du bambin, Lloyd. Ce devait être un bien étrange papa pour le petit bébé que ce garçon toujours enfermé dans son monde. Valentina le prenait pour un fou, difficile de dire le contraire lorsque l'on observait ses gestes lents et sa quiétude habituelle. C'était comme si rien importait et que rien ne pouvait l'atteindre en plein coeur. Avait-il seulement des sentiments humains, un organe enfermé dans sa cage thoracique et battant suivant ses humeurs? Cela ne se voyait certainement pas de l'extérieur, mais c'était un sentimental aiguisé. L'explication de son mutisme était simple: il gardait tout pour lui, absolument tout. Pourquoi partager des choses qui ne nous appartiennent réellement qu'à nous? En quoi est-ce si répréhensible de vivre dans un monde que l'on s'est construit nous-même si l'on parvient tout de même à garder les pieds sur terre? La folie n'est pas de cet ordre, non, c'est une notion trop différente pour rentrer dans le vocabulaire d'Ansfrid. Lui, c'était un rêveur d'une autre vie. Dépressif? Que nenni! Juste lunatique et imprévisible.
Il prit Lloyd doucement dans ses bras, en faisant très attention de ne pas lui faire de mal, avant de le changer, après avoir renvoyé la baby-sitter que Valentina avait engagé pour la journée chez elle, lui expliquant qu'il prendrait à présent les choses en main. Si seulement sa colocataire le savait, elle serait sans doute arrivée avec fougue pour venir lui planter une baffe et ne laisserait pas l'enfant seul en sa présence plus de quelques minutes. Aussi étrange que cela paraisse, Ansfrid s'en fichait. Il parvînt à changer la couche du bébé avec soin, puis le recoucha dans le landau. C'était un petit être si fragile. Il fallait le protéger lui-aussi. Surtout des esprits malsains, de ses démons... Il regarda autour de lui, prônant un air soupçonneux sur son visage pâle. Le jeune homme venait de sentir un étrange phénomène dans la pièce, le lieu n'était pas certain, il fallait bloquer les issues aux esprits pour qu'ils ne viennent pas tourmenter le petit enfant s'endormant de nouveau, affichant une bouille des plus agréables. Qui y a-t-il de plus merveilleux qu'un enfant qui dort paisiblement?
Ansfrid marqua d'abord la pièce où se trouvait Llloyd, laissant des marques faites avec son sang sur le mur après s'être ouvert l'une des veines du bras. Cela faisait déjà quelques temps qu'il n'avait pas fait ce type d'incantation, alors il n'était pas sûr s'il avait bien suivi le protocole, mais resté certain du fait que cela protégerait suffisamment l'enfant. Il se rendit ensuite dans la cuisine, traversant le loft d'un bout à l'autre de la pièce, et y dénicha un pot de moutarde. Pas la peine de sortir le coup de l'ensanglanté pour le salon. De la moutarde suffirait. Il avait lu que l'odeur qu'elle produisait, bien que rapidement peu détectable à l'odorat humain, était insupportable pour la plupart des démons. Il passa par sa chambre pour en sortir un vieux grimoire, déniché dans une brocante et marqua sur chaque mur de la pièce les signes adéquates, à l'aide d'un pinceau qu'il trompa dans le bocal de sauce.
Lorsqu'il eut terminé son expérience, il laissa échapper un mince sourire de satisfaction, observant son travail effectué avec beaucoup de soin. C'est à cet instant qu'il se rendit compte qu'il avait oublié de rendre la clef de son véhicule de fonction au commissariat de quartier. Il haussa les épaules. Ce n'était peut-être pas si urgent que cela...Puis, il se souvînt que ses camarades en avait besoin pour leur ronde de nuit, chacun n'avait pas sa veine de terminer le boulot dès l'après-midi terminée...Ansfrid sortit donc son portable, tranquillement, sans hâte de sa poche et appela une de ses fréquentations. Un homme avec qui il avait déjà fait une séance d'exorcisme et auquel il avait rendu une fière chandelle. En effet, le bougre ne pouvait pas dormir de la nuit du fait d'esprits qui déplaçaient sans cesse son lit. Peut-être n'avait-ce était qu'une impression, mais après la séance dirigée par Ansfrid, tous ses soucis avaient disparu! Il appela donc cette personne, qu'il connaissait à peine, c'est à signaler, afin qu'elle vienne rapidement veiller quelques instants sur le bébé. Dès que l'homme fut entré, Ansfrid se hâta de se rendre au poste où il s'excusa qu'une seule fois. Puis, il décida d'aller faire un tour dans les alentours, ce qui eut pour effet de prolonger sa petite sortie d'une heure. Il ne s'attendait pas à recevoir l'accueil qu'il eut. Des rouleaux de papier toilette et des injures qui fusent à tout va, il y avait mieux comme manière de venir trouver son futur époux. Valentina n'y alla pas de main morte. Le jeune homme ne réagit même pas un peu. Seulement lorsqu'elle eut finit de crier, il répondit, sur ce ton si terriblement neutre qu'il avait l'habitude d'adopter.

ANSFRID « C'est toi qui ramasse. »

Et oui, il était absolument incorrigible. Valentina venait d'essuyer tous les murs qu'il avait peinturluré de moutarde, soit, il ne se mit pas en colère, même s'il doutait que ce soit bon de le faire si tôt, les esprits pourraient rapidement revenir...Mais il ne dit mot. Sauf l'affirmation que la jeune femme devrait elle-même rangé les rouleaux qu'elle venait de jeter avec force contre lui, le blessant légèrement à la tête au passage. Peut-être aurait-il une bosse à cet endroit? Il ne soupira même pas, pas le moins du monde énervé. Lorsque la demoiselle avoua avoir été amoureuse de lui et se poser la question du comment avait-ce été possible, il se contenta de hocher la tête:

ANSFRID « C'est les mystères de l'amour. Ou alors, tu avais un esprit contre nous, au choix. »

Il gardait encore ce ton calme et posé, provocant sans doute plus la colère dans l'âme de son interlocutrice qu'autre chose. Le policier, toujours en uniforme, se dirigea vers le lavabo de la cuisine pour essuyer la tâche produite par le gant de cuisine jeté, sans une once de regret. Il jeta un nouveau regard sur Valentina avant de se diriger de nouveau vers la pièce de l'enfant. Ouf, elle n'avait pas effacé le signe qu'il avait peint de son sang. C'était déjà un bon point.

ANSFRID « Ah. Bah t'es pas totalement contre. Je vois que tu me donnes même raison. Celui-là tu ne l'as pas effacé... »dit-il sur ce ton simple qui le caractérisait.

Puis, il la regarda de nouveau. A vrai dire, il se doutait un peu du fait que si elle n'avait pas lavé le mur de la chambre du bambin, c'était sans doute que, trop prise par les murs moutardés du salon, elle ne l'avait pas remarqué. Mais, il préférait garder espoir qu'elle commençait à croire aux esprits, ces êtres qui, d'après lui, ne pouvaient que nous entourer en permanence, laissant émaner des champs positifs et négatifs. Ansfrid n'était décidément pas un jeune homme comme les autres, même les incantations et l'exorcisme, il les faisait à sa manière.
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyMar 30 Nov - 0:09




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Mais ouais c’est ça, parle à mon cul, ma tête est malade. »

Pour l’instant, Valentina essayait tant bien que mal de garder son calme, mais il y avait fort à parier que cela n’allait pas durer. D’ailleurs, même sans être violente, elle devenait grossière. C’était bien la preuve que le jeune homme était capable de lui taper sur le système plus que n’importe qui. Elle ne lui accorda aucune attention jusqu’au moment où il osa lui dire qu’elle était d’accord avec lui, parce qu’elle n’avait pas fini de nettoyer ses conneries. Ce fut pourquoi elle reprit les gants de vaisselle, son éponge et finit son ouvrage, avant d’arquer un sourcil comme pour le défier. Oh, elle ne doutait pas un seul instant qu’il soit capable, en guise de réponse, de recommencer les mêmes esquisses avec un autre liquide, quel qu’il soit. Pourtant, elle avait prévu le coup, ayant préalablement vidé le restant du pot de moutarde dans l’évier. Mais elle ne dit mot pour l’instant, lui laissant le loisir de lui donner une raison de plus de l’étriper. Du reste, il valait bien mieux qu’elle ne rétorque rien, et qu’ils soient en mesure de s’ignorer un soir de plus. Elle n’avait aucune envie de finir en taule parce qu’elle n’aurait pas pu retenir ses pulsions meurtrières. Même si elle en avait eu l’envie, elle n’en aurait pas eu le temps, car son téléphone s’était violemment mis à sonner dans son sac à main. Elle déposa donc rapidement les gants de vaisselle dans l’évier, avant d’accourir auprès de son sac, bousculant Ansfrid au passage, sans prendre la peine de s’excuser évidemment. Elle décrocha de justesse, découvrant avec stupeur la voix paniquée de son assistante, lui rappelant à la dernière minute ce fichu gala prévu. Valentina l’avait complètement oublié, celui-là ! Il fallait dire qu’elle avait eu bien d’autres choses en tête dernièrement, comme l’achat du loft qu’ils habitaient tous les trois, et les modalités de son futur mariage « obligatoire ». En somme, elle n’avait aucun temps à elle, et encore moins pour s’occuper de futilités de ce genre. Pourtant, lors de cette soirée, il y aurait les pontes de l’architecture au niveau de la ville, et il lui fallait y aller. La perte d’un membre ne serait certainement pas une excuse valable, alors une guerre ouverte avec Ansfrid…C’était perdu d’avance. Tout en faisant les cents pas dans le salon, toute chamboulée qu’elle était à l’annonce de cette désastreuse nouvelle, elle parlait à la fois brutalement et doucement.

VALENTINA – « Mais c’est une catastrophe ! La soirée démarre à quelle heure ? D’accord, donc en gros, j’ai dix minutes pour me pomponner, trouver mes clefs de voiture et me taper toute la ville…Magnifique. Non, merveilleux ! Écoute, ta mission si tu l’acceptes est de retenir un maximum les patrons. Je me débrouille pour arriver le plus vite possible ! »

La jeune femme ne posa pas son téléphone cellulaire dans son sac, elle le balança littéralement, n’ayant aucun temps pour faire dans la dentelle. L’espace de quelques instants, elle avait complètement oublié la présence d’Ansfrid à ses côtés, qui, fidèle à lui-même, n’avait pas bougé d’un millimètre. Comme s’il allait être maudit en changeant de position…Valentina leva les yeux au ciel, avant de bondir dans sa chambre pour mettre sans dessus dessous son placard. Aucune robe de soirée n’allait être à la hauteur de l’évènement…Il fallait une couleur originale, quelque chose qu’elle ne mettait pas tous les jours et qui irait avec son humeur. Mais au fur et à mesure qu’elle passait en revue ses différents vêtements, elle se persuadait mentalement qu’elle ne trouverait rien qui puisse aller. Qui plus est, Lloyd se mit à pleurer à ce moment précis, et Valentina se doutait bien qu’il ne fallait pas compter sur l’aide d’Ansfrid pour ce coup là. Elle se déplaça jusqu’à la chambre du bébé, nettement plus calmement, afin de le prendre dans ses bras. Il s’était tourné sur le ventre, et visiblement la position ne lui convenait pas pour dormir. Elle le câlina quelques secondes avant de le replacer sur le dos. Ce n’est qu’à ce moment là qu’elle remarqua la marque bizarre sur le mur, écrite avec une espèce d’encre rouge. La jeune femme s’approcha, frottant légèrement ladite marque avant de sentir l’échantillon récolté à l’aide de son ongle. A l’odeur, il ne fut pas difficile de comprendre qu’il ne s’agissait pas d’encre…Mais de sang. Son cœur fit alors un véritable bond dans sa poitrine, et si elle quitta calmement la chambre du bébé, toujours en emportant l’écoute-bébé avec elle, la réaction qu’elle eut une fois la porte close fut toute autre : Elle lança un regard furieux à Ansfrid, avant de se saisir violemment de son bras gauche, qui n’avait rien, puis de son bras droit, dont elle releva la manche, découvrant la blessure qu’il s’était faite. A ce moment là, elle se sentait prête à pousser un véritable cri d’épouvante…Elle le pensait capable de tout, mais pas de se scarifier.

VALENTINA – « Putain mais merde Ansfrid !!! T’as pété une durite ou quoi ?!? Ca te plais, de te mutiler comme ça ? Tu te sens plus important en le faisant ? Puis tartiner le mur du salon, passe encore, mais la chambre de Lloyd, jamais de la vie ! »

Pour marquer le coup, la jeune femme avait levé sa main droite avec l’idée bien arrêtée de lui donner la gifle de sa vie. Seulement, au dernier moment, elle se ravisa, comme prise d’un élan de lucidité : La violence ne résoudrait rien, elle le savait. Ansfrid était l’être le plus insensible qu’elle connaissait…Alors, elle n’eut d’autre choix que celui de le soigner, sans se préoccuper du fait qu’il soit d’accord ou pas. Elle le saisit par le poignet pour l’emmener dans la salle de bain, où elle ferma la porte à clef pour plus de ‘sécurité’, comme si quelqu’un pouvait les interrompre. Elle sortit, à partir de là, tout un attirail de l’armoire à pharmacie : Alcool, pansements, compresses…Ce qui lui semblait nécessaire sur le moment. Il fut bien évident qu’elle ne fit pas dans la dentelle : Elle versa une quantité non négligeable d’alcool sur une compresse, avant de l’appliquer sans aucune douceur contre la plaie, faisant fi de ce que pouvait bien ressentir le jeune homme. Ce n’était pas qu’elle s’en fichait, mais elle n’avait cure des détails…

VALENTINA – « Va vraiment falloir que tu m’expliques ce qui ne va pas chez toi… »


La demoiselle se mit à soupirer violemment, constatant que ses mains tremblaient à cause de l’adrénaline. Était-il possible qu’elle s’inquiète pour lui ? Non, impossible. Il lui était indifférent, et il pouvait bien crever la gueule ouverte, elle ne bougerait pas le petit doigt. C’était sa manière de se voiler habilement la face, même si cela ne l’empêchait pas de le soigner quand même, appliquant consécutivement un pansement digne d’un médecin après avoir correctement nettoyé la plaie. Il était tout aussi évident qu’il n’avait pas intérêt à l’enlever s’il ne voulait pas se retrouver enchaîné au lit et couvert de bandages, pour apprendre à respecter le travail d’autrui !

VALENTINA – « J’ai un gala, je dois partir dans deux minutes, et je sais même pas ce que je vais mettre. Vraiment, tu me fais chier Ans’ ! T’es pas capable de rester deux minutes sans faire une connerie, t’es pire qu’un gamin ! Comment t’as pu devenir flic, ça c’est vraiment un mystère pour moi… »

Avec le recul, Valentina avait été tentée de lui proposer de l’accompagner à sa soirée, comme elle devait venir obligatoirement avec quelqu’un. Seulement, après cet épisode là, il était absolument exclus qu’elle le montre à ses collègues, et encore moins à ses patrons ! Elle fignola donc son pansement, attachant le tout solidement, avant de sortir aussitôt de la salle de bain, non sans une dernière réflexion.

VALENTINA – « Pour le bisou magique, tu repasseras, au fait. Je ne suis pas ta mère. »

Elle était retournée dans sa chambre dès la fin de ta tirade, ôtant son tailleur afin de ne plus se retrouver qu’en sous-vêtements devant sa glace. A partir de là, elle pu tenter de choisir une tenue, jusqu’à ce qu’une longue robe de gala d’un rouge sang lui tape dans l’œil…Juste au moment où elle se souvenait de ce qu’elle s’était promis de dire à Ansfrid. Elle se dirigea vers la salle de bain, où il se trouvait toujours, sans même s’être couverte davantage, avant d’énoncer d’une voix on ne peut plus exaspérée :

VALENTINA – « Au fait, t’as signé les papiers du mariage ? Pas que ça m’enchante, m’enfin… »

Plus odieuse qu’elle, cela ne pouvait pas exister sur cette bonne planète…
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Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Vide


MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyMer 1 Déc - 22:15

Bien entendu, la demoiselle n'accepta en aucun cas la remarque de son interlocuteur, s'apercevant évidemment qu'il se moquait d'elle et qu'il n'était pas prêt à faire un seul nouveau geste. Toujours très nonchalant, il devait être difficile de l'imaginer se lancer dans la poursuite d'un larron ou se battre avec un drogué tenant un couteau. Pourtant, il l'avait déjà fait, loin d'être réellement blasé bien que son visage neutre le fasse penser aisément.
Valentina entrait progressivement dans une colère encore plus sombre que celle précédemment rencontrée. Fort heureusement pour notre jeune homme, elle fut totalement tirée de l'affaire car son téléphone se mit à sonner bruyamment. Une sonnerie qu'Ansfrid détestait plus que tout. D'ailleurs, le policier n'aimait pas trop les sons émis par les portables, voilà pourquoi le sien était en silencieux, même le vibreur l'agaçait. C'était un son bien trop acariâtre, trop nauséabond pour pouvoir en tirer quoi que ce soit d'autre que des maux de tête après l'avoir entendu de manière prolongée. Le jeune homme aurait pu profiter de cet instant pour se retirer, courir jusqu'à la salle de bains ou tout autre endroit du loft lui permettant une certaine tranquillité et de fuir la situation, mais il n'en fit rien. Il resta simplement debout en plein milieu de la pièce, les gestes nonchalants, écoutant d'une oreille distraite les réponses que sa colocataire donnait à une interlocutrice au bout du fil. Il semblait bien que la situation ne soit pas des plus tendres et qu'il faille réagir vite...En tout cas, de ce qu'il avait compris, Valentina avait peu de temps pour se rendre à ce qui paraissait être une réception. Par contre, il n'entendit et ne saisit aucun détail, mais cela ne lui faisait rien car, après tout, qu'en avait-il à faire? Ansfrid regarda la demoiselle se hâter, changeant de pièce à une vitesse incroyable. Elle avait décidément vraiment le feu aux fesses! Elle ne repassa dans la pièce que pour se rendre dans la chambre du bébé où ce dernier pleurait à chaudes larmes. Lorsqu'elle en ressortit, l'enfant allait mieux, mais elle posa un regard étrange sur le jeune homme, un regard qui lui fit rapidement comprendre de quoi il s'agissait...Du moins, arrivait-il un peu à deviner que la marque dessinée à l'aide de son sang était la raison de ses yeux si obscurcis. Etrangement, elle n'agit pas du tout comme il s'y attendait, elle eut même la réaction inverse. Au lieu de lui envoyer de nouvelles insultes en pleine poire et de le prévenir qu'elle lui botterait le cul à coup de chaussures militaires s'il ne nettoyait pas tout de suite le mur à l'aide d'une brosse à dent, elle le saisit par un bras, puis par l'autre, dévoilant sa blessure dans un geste précis. Les traits étonnés qui apparurent alors sur son visage firent comprendre à Ansfrid qu'elle venait de ressentir un choc. Pourtant, cela n'avait rien d'extraordinaire...Tout le monde savait que des marques anti-démons et anti-diable pratiquées avec du sang sont bien plus bénéfiques pour la protection d'êtres chers que celles faites à la moutarde qui ne font qu'éloigner. Et après, c'est lui qu'on accuse d'être toujours enfermé dans son monde! Elle en avait des choses à apprendre, pourtant, la petite architecte snobinarde! Il leva simplement les yeux au ciel face à sa remarque qu'il trouvait des plus stupides.

ANSFRID « Je ne me suis pas mutilé, du moins au sens où on l'entend, ou plutôt, au sens où tu l'entends. Je n'ai fait cette marque au couteau que pour accéder à mon sang, un simple liquide dont j'avais besoin pour terminer le rite de protection de Lloyd. Je ne vois pas comment j'aurais pu faire autrement...En me mordant peut-être? Enfin, dans ce cas, j'aurais risqué de m'arracher un lambeau de chair, ce qui n'est pas vraiment très propre, et encore moins agréable. Franchement, c'était le meilleur moyen. Bon, ça m'étonnerait que tu veuilles le savoir, mais je le dis quand même. Non, je n'ai éprouvé aucun besoin de compenser une blessure psychologique par une blessure physique et donc une nouvelle douleur. Je n'ai encore jamais expérimenté ce genre de choses. Mais enfin, à ce qu'il paraît, ça peut marcher lorsqu'on ne peut plus rien faire d'autre pour se détendre. Ah oui, j'oubliais, t'as pas intérêt à nettoyer les marques que j'ai faites, il faut qu'elle reste ici au moins une semaine pour former une protection optimum. Imagine un peu qu'un esprit malfaisant vienne s'en prendre au petit? Cet appartement m'a l'air d'être le lieu de réunions de l'au-delà, alors j'ai juste fait ce qui me semblait le mieux. »

Tout au long de son monologue, le jeune homme avait emprunté le même ton. Neutre. Abominablement neutre. Comme s'il venait de réciter une leçon et que l'hémisphère de son cerveau se chargeant des émotions s'était éteint pour quelques minutes. Il avait dit cela en marchant alors que Valentina l'avait tiré vers la salle de bains où elle commença par le soigner. Malgré la douleur éprouvée, le jeune homme ne fit pas un mouvement. Un simple « aïe » jaillit un instant d'entre ses lèvres. Mais il sonnait faux. Il était trop neutre, trop posé pour former un véritable cri. C'était plutôt comme s'il l'avait dit parce qu'il savait que, dans ce genre de situations, il était de mise de prononcer un « aïe » bien conforme.
Il eut un léger sourire lorsque son interlocutrice se posa la question de son entrée dans la police. Comment avait-il réussit? C'était aussi un mystère pour lui. Pourtant, il avait été le meilleur à la fin de l'année d'école de police et il ne regrettait en rien le fait d'avoir arrêté les études dès la première année de faculté. Aux nouvelles remarques de la jeune femme, il se contenta de hausser les sourcils et de rétorquer:

ANSFRID « Je ne t'ai rien demandé. Et d'abord, je veux pas de bisous. C'est trop humide. »

Il bougea ensuite légèrement le bras, restant dans la salle de bains, à tantôt observer son reflet dans le miroir,comme pour vérifier qu'il s'agissait bien de lui, et de regarder le pansement. Valentina n'avait rien perdu de son talent en la matière. C'était une véritable chipie, mais il était compréhensible qu'il l'ait aimé. De toute manière, il n'était pas quelqu'un de difficile. Il en pourrait dire combien de temps il resta ainsi à se regarder jusqu'à ce que la demoiselle apparaisse dans le pas de la porte à nouveau, à moitié dénudée. Il leva les yeux vers elle, un léger signe de surprise dans les yeux, mais aucun trait ne l'indiquant clairement. Ses sentiments et ressentis sont à lui. Ils ne les partagent pas. Finalement, il demanda, sur ce ton éternellement neutre qui le caractérisait:

ANSFRID « Quels papiers? Les trucs de la dernière fois? Avec le vieux mec qui puait la cigarette? »
En effet, il s'agissait de cela. Mais le jeune policier n'en était guère certain, ce qui n'avait rien d'étonnant vu les capacités cognitives dont il faisait part en cette soirée.

ANSFRID « En fait, pour cette soirée gala...Mets n'importe quoi. Toute ta garde-robe te va à ravir. Enfin, si t'as pas grossi cette semaine avec tout le stress qui t'attaque. Franchement, je ne te comprend pas. Faut être zen. Il n'y a rien d'insurmontable. »

Il avait ajouté cela sans vraiment marqué de lien avec ses précédentes phrases, sautant merveilleusement du coq à l'âne. Ansfrid était réellement le prototype-même du zen-man. Le type qui ne voit jamais de problèmes nulle part. Et lorsqu'il en voit, il réagit toujours de manière posée, sans trop se hâter, prenant le temps de bien réfléchir. On pourrait lui dire qu'une bombe allait exploser dans 30 secondes qu'il trouverait le moyen de garder son sang-froid. Même quand la crainte le rongeait de l'intérieur, il affichait un visage calme. C'en était presque effrayant. Mais était-ce là de la folie?
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyMer 1 Déc - 23:18




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Mais non imbécile, j’enfle pas avec le stress. Puis, c’est toi qui me stresse en premier…Je suis tellement plus calme quand t’es pas là, c’est incomparable ! Oh et pour les papiers, t’as intérêt à me les filer pour demain, sans quoi, je te pends sur la place publique…C’est pas pour moi, mais pour Isa et Stan espèce d’inutile ! »

La jeune femme avait la fâcheuse impression qu’il se payait sa tête, et il n’était guère difficile de devenir que cela ne lui plaisait pas du tout. S’il n’y avait pas ce maudit contrat la liant détestablement à lui, elle aurait pris la poudre d’escampette depuis belle lurette. Seulement, Isabelle et Stanislas avaient eu la mauvaise idée de songer les réunir, les faire tomber amoureux même, en les obligeant à cohabiter. Seulement, il y avait autant de différences entre Valentina et Ansfrid qu’il y en avait entre un hérisson et un cygne. La métaphore pouvait aisément être inscrite ainsi, car Valentina piquait autant que les pics d’un petit hérisson, et possédait néanmoins la grâce d’un cygne, quant à Ansfrid…Il était un peu des deux, à sa façon. Voilà pourquoi la demoiselle ne pu s’empêcher de fomenter un coup horriblement diabolique : Il ne pourrait décemment pas lui refuser le ‘privilège’ de l’accompagner, pas si elle le menaçait d’effacer ces maudits signes inscrit avec son sang. Elle haussa les épaules lorsqu’il déversa son venin sur elle, avant de retourner d’un pas dédaigneux et fier jusqu’à sa chambre. Elle ouvrit la seconde porte de sa grande armoire, qui contenait quelques affaires appartenant à son père, décédé il y a des années, mais qu’elle conservait envers et contre tout. Parmi elle, il y avait un smoking trois pièces qui paraissait flambant neuf tant elle l’avait bien traité, et qui devait aller comme un gant à Ansfrid étant donné qu’il avait la même carrure que son géniteur. Musclé comme il faut, grand, charismatique, il était séduisant, même Valentina l’admettait, à condition que ce ne soit pas à Ansfrid en personne…Elle prit le costume après l’avoir soigneusement ôté de sa protection, et retourna dans la salle de bain, où le jeune homme n’avait pas bougé d’un millimètre. A croire qu’il s’entraînait à devenir une statue ! La demoiselle s’approcha pour lui coller le costume contre lui, constatant avec fierté qu’elle avait eu raison : Il lui irait à ravir.

VALENTINA – « Puisque tu as envie de faire ton malin, tu vas enfiler cette merveille de couturier, et m’accompagner à mon gala. Tu vas t’habiller fissa, tu vas te coiffer comme il faut et tu n’as pas intérêt à me contredire, sinon j’efface moi-même la trace dans la chambre de Lloyd…Et tu sais très bien que je n’hésiterais pas une seule seconde rien que pour t’emmerder ! »

Valentina arqua un sourcil, pour le défier d’oser la contredire ou lui refuser cette « faveur » qui n’en était pas vraiment une à ses yeux. L’idée de subir la présence d’Ansfrid toute la soirée la fatiguait à l’avance, mais d’un autre côté, cela lui permettrait de lui prouver qu’elle était très différente avec les autres. Il allait probablement découvrir la jeune femme calme, civilisée et snob qu’elle était lorsqu’il n’était pas dans les parages. Et, pour ponctuer son défi, elle s’approcha pour le saisir à deux mains par le t-shirt, avant de prendre possession de ses lèvres. Un baiser violent, qui n’avait strictement rien de passionné ou d’amoureux…La preuve en fut lorsqu’elle lui mordit ardemment la lèvre inférieure, assez pour le faire saigner légèrement et marquer une grande victoire sur lui : Pour une fois, elle lui aurait peut-être cloué le bec une bonne fois pour toute…Ou tout du moins pour quelques minutes.

VALENTINA – « Au moins, si tu veux t’exorciser toi-même, tu es déjà purifié de l’intérieur. C’est quand même tout bénéfice, je suis un génie ! Tu devrais me remercier comme il se doit quand même, je t’ai à moitié sauvé ! Bon, trêve de palabres, dépêche-toi de t’habiller, je n’aime pas les traînards. »

Valentina avait quitté dans la seconde la salle de bain, pour lui éviter l’envie de répliquer quelque chose. Elle ne le pensait pas capable de lui rendre la pareille, lui qui était si calme, mais il valait mieux prévenir que guérir. Une fois de retour dans sa chambre, la jeune femme enfila une magnifique robe d’un rouge sang, longue et qui laissait ses épaules dénudées si l’on excluait deux bretelles tenant le vêtement. Elle se coiffa plutôt habilement, dégageant les cheveux de son visage grâce à un chignon improvisé, qu’elle décora de petites perles fantaisies, avant d’opter pour un maquillage naturel et qui ne faisait qu’embellir ce qui était déjà magnifique chez elle : Ses yeux d’un bleu eau-de-mer. En une quinzaine de minutes, elle fut prête, une petite pochette d’une couleur assortie à sa robe pour contenir son portefeuille et autres papiers. Valentina était divine, et son parfum risquait d’enivrer plus d’un homme, voilà une chose certaine. Lorsqu’elle apparut dans le salon, le premier réflexe qu’elle eut fut d’appeler la baby-sitter habituelle de Lloyd, qu’elle avait engagée elle-même, et en qui elle avait une confiance presque aveugle. Celle-ci habitant à côté, elle serait là d’une minute à l’autre…C’était pratique, somme toute.

VALENTINA – « Ans’, tu t’es perdu en chemin ?! Dépêche-toi bon dieu ! »
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyJeu 2 Déc - 0:18

La réaction de la demoiselle face à la remarque déplacée de son futur époux fut rapide et incisive. Elle n'avait aucune raison de se laisser faire d'ailleurs. Celui-ci se contenta d'arquer un sourcil, la regardant se diriger vers sa chambre. A croire qu'elle avait une idée bien en tête... Il ne fit aucun mouvement, comme pensif, planté au milieu de la pièce, à observer, ou plutôt, écouter, les sons provenant de la chambre de la demoiselle. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'elle le rejoignit à nouveau, apportant ce qui semblait être un costume dans ses bras minces...Sans doute devait-elle le tenir de son père... Il tourna la tête sur le côté, comme si ce n'était pas lui qu'elle regardait... Les vêtements qu'elle apportait ne pouvaient avoir qu'une et une seule signification, pour son plus grand malheur. Et il avait bel et bien deviné. Les paroles de la jeune femme confortèrent Ansfrid dans ses craintes. Elle souhaitait qu'il l'accompagne à la soirée de ses patrons. On disait pourtant que c'était lui le cinglé...Elle devait être pire pour avoir cette idée stupide! Lui?! En costume de soirée?! Mais, là, c'est vraiment inimaginable, il n'y a qu'un cerveau absolument malade pour lui demander de supporter une telle souffrance. Jamais, il n'enfilerait ce truc. Mais visiblement, il n'avait pas le choix s'il désirait que Valentina ne mette pas en place ses menaces. Si elle effaçait la marque, le charme serait rompu et le loft risquerait de devenir la proie préféré des esprits autrefois écartés!
Il s'apprêtait à riposter, à sa manière, c'est-à-dire, plutôt pacifiquement, lorsque la jeune femme le surprit de plus bel. Elle s'approcha de lui et l'agrippant par le col, le tira jusqu'à elle, lui volant un baiser. Un baiser qui n'avait rien de ceux qu'ils avaient pu partager lorsqu'ils sortaient ensemble. Non, rien à voir. C'était plutôt quelque chose de violent qui se solda par une véritable morsure de sa lèvre inférieure. Lorsqu'elle s'écarta, le jeune homme s'essuya simplement la bouche à l'aide de son T-shirt, afin d'éponger les quelques gouttes de sang qui perlaient, tout en s'écartant de quelques pas. Sur son visage, on ne lisait rien. Toujours ce masque effrayant de neutralité. Par contre, son esprit était tout chamboulé. Aurait-elle essayé de boire son sang? Mais que lui était-il passé par la tête?

ANSFRID « Tu...Tu...Non, ce n'est pas possible...Tu n'es tout de même pas un vampire, Valentina? Oh c'est ouf, ça! J'ai toujours rêvé de voir un vampire en action et je ne savais pas que j'en avais un toujours à mes côtés! Mais dis-moi, vous n'êtes pas sensé sucer le sang par le cou, normalement?»

Il allait se jeter sur un de ses vieux grimoires, à la recherche de descriptifs complets sur les suceurs de sang, lorsqu'il rebroussa chemin et décida plutôt de s'exécuter, d'enfiler ce fichu costume et de se rendre à la soirée. Posément, avec des gestes plutôt lent, il quitta le salon sans attendre de réponses de la part de Valentina et se dévêtit simplement. Puis, il enfila tant bien que mal les vêtements qu'elle lui avait proposés avant de revenir dans ce qui pouvait être qualifié de « salon du loft ». Cela ne se voyait sans doute pas avec la neutralité qu'il affichait, mais il était tout excité à l'idée de ce gala. Cela allait vraiment être intéressant. La demoiselle n'ayant aucunement précisé les chaussures qu'il devait mettre, il se passa de grosses bottes façon fourrure. Puis, il se glissa doucement jusqu'à la cuisine, de manière à ce que sa future épouse ne l'entende pas. Il chercha dans les tiroirs un long couteau à lame fine et la cala dans sa botte droite. On ne sait jamais. Si jamais Valentina avait réellement quelque chose d'un vampire, sans doute fréquentait-elle d'autres créâtures plus ou moins douteuses.
A vrai dire, Ansfrid ne pensait pas que sa snobinarde préférée soit réellement une vampiresse, mais il lui semblait juste de penser que, pour avoir de telles réactions, elle devait avoir eu affaire à quelque esprit malveillant. Il fallait donc qu'il découvre le fin mot de l'histoire avant que ce ne soit trop tard.

La demoiselle le hâta, le pressant par un cri à la rejoindre. Il le fit, toujours de son pas nonchalant habituel. Pourquoi se presser ainsi?


ANSFRID « Je te l'ai déjà dit, reste zen. Par exemple là, tu devrais te mettre dans une position de relaxation quelques secondes. Tu verras, après tu pourras tout faire plus rapidement tant ton esprit se sera reposé suffisamment. »

Il s'approcha ensuite d'elle doucement, et, sans crier gare, l'embrassa à son tour. D'une manière beaucoup plus calme, même si loin d'être torride. C'était plutôt comme un test. D'ailleurs, elle avait sans doute dû goûter un peu de son sang dans l'affaire, à cause de cette blessure qu'elle lui avait faite elle-même quelques instants auparavant. Il la regarda ensuite en demandant:

ANSFRID « Dis...Est-ce qu'il est sucré mon sang? A chaque fois que je le goûte, j'ai l'impression que c'est du pur glucose...C'est frustrant.»

Il avait ajouté ces quelques mots sur un ton neutre. Comme s'il était en train d eparler de la pluie et du beau temps et que sa conversation était tout ce qu'il y avait de plus naturel.
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyJeu 2 Déc - 13:25




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



PAF ! La gifle donnée par Valentina tomba telle la guillotine sur la tête de Marie Antoinette. Il fallait dire qu’elle n’était pas ce genre de femme à se laisser embrasser sans avoir préalablement donné son autorisation…Elle arqua donc aussitôt un sourcil, tout en conservant sa main levée, comme si elle défiait Ansfrid de retenter ce geste stupide. Évidemment, il se montra assez intelligent pour se contenter de la regarder d’une manière absente, si bien que la jeune femme n’eut d’autre choix que de baisser sa main avant d’arborer un sourire proprement narquois.

VALENTINA – « Ne m’embrasse plus jamais sans ma permission ! Ce n’est pas parce que je me donne ce droit que tu l’obtiens par retour…Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne, imbécile ! Et pour ta gouverne, ton sang est immonde, avec un affreux goût de ferraille, comme pour la plupart des gens. Oh, et les vampires, ça n’existe pas, il faut arrêter de prendre tes rêves pour une réalité. »

La jeune femme leva les yeux au ciel, excédée. Elle savait qu’ils finiraient par s’entretuer à force de se chercher sans cesse des poux…Mais quelque part, cette situation lui plaisait. Elle qui était sans arrêt sous pression, qui n’avait pas le droit de montrer le moindre signe de faiblesse et encore moins de se défouler contre quelqu’un, elle profitait du fait qu’Ansfrid soit le plus grand insensible qu’elle connaisse pour être proprement odieuse. C’était à la fois bénéfique et reposant, de ne pas être à la place de la personne qui en prend toujours plein la poire. Et puis, du reste, ce n’était pas comme si elle l’imaginait en train de ressentir quelque chose…Ansfrid avait été visiblement programmé pour la supporter, alors pourquoi s’en priver ?

VALENTINA – « Dépêche-toi, le taxi nous attend ! Si j’arrive encore plus en retard, ce sera ta faute et tu me le paieras cher, je te préviens. »

Par chance, Ansfrid semblait enclin à lui céder. Sa mauvaise humeur devait lui donner un regard suffisamment mauvais pour qu’il n’éprouve pas le besoin de lui répondre…En échange, Valentina passa sous silence ce cruel manque de goût, significatif et vulgairement exposé par le port des bottes les plus affreuses qu’il lui ait été donné de voir. Ils descendirent tous deux au rez-de-chaussée de leur résidence, dès lors que la baby-sitter fut arrivée. La jeune femme avait revêtit un manteau de haute couture, ornée de fourrure synthétique et de fils d’or…Bien qu’elle n’ait jamais été partisane de la lutte contre les maltraitances sur animaux, elle n’avait jamais porté de vison. Il ne fallait pas croire, Valentina était plus respectueuse qu’il n’y paraissait au premier regard…La preuve fut évidente lorsqu’elle adressa un sourire sincère et non forcé au conducteur du taxi, juste après lui avoir donné l’adresse où se déroulait la petite sauterie. Nos deux « tourtereaux » eurent une chance inouïe de ne pas se retrouver bloqués dans les embouteillages, surtout à cette heure de pointe…Si bien qu’ils furent déposés en un petit quart d’heure à peine, devant un immeuble immense qui donnait l’impression d’être écrasé comme un insecte. Valentina descendit avec toute la grâce qui la caractérisait, jouant le jeu jusqu’au bout en prenant le bras d’Ansfrid afin de démontrer qu’il était bien son cavalier. Cela dit, elle ne lui adressait aucun regard, aucune parole, pas même la plus petite attention, quelle soit agréable ou désagréable. C’était comme s’il n’était pas là…Après tout, si elle l’avait emmené, c’était avant tout pour le mettre mal à l’aise, et lui faire payer cette froideur continuelle qu’il lui faisait subir, mêlée à son désintéressement total qui l’insupportait au plus haut point.
Dès lors qu’ils eurent passé le contrôle où Valentina donna le carton d’invitation, elle lâcha aussitôt le bras d’Ansfrid, comme si elle ne voulait pas être assimilée à ce fou dangereux. Du reste, pendant la vingtaine de minutes qui suivit, elle fut véritablement harcelée, tant par ses collègues de travail que par d’autres invités qui semblaient attendre bien plus qu’une attention fugace de sa part. Pour chacun, Valentina demeura à la fois polie et distante, mais toujours souriante et agréable. L’inverse de l’abominable fiancée qu’elle était en compagnie d’Ansfrid…Ses traits étaient détendus, son sourire éclatant, son visage diablement illuminé, comme si elle n’était pas la même.

VALENTINA – « Nous disons donc vendredi matin à mon bureau…Ne vous inquiétez pas, j’ai bien noté chacune de vos recommandations ; votre femme devrait être comblée, et si elle ne l’est pas, vous savez bien que je m’engage à recommencer jusqu’à satisfaction absolue. »

Après le discours inspiré de ce dernier pollueur sur la façon admirable que Valentina avait de traiter les besoins de ses clients, elle eut enfin le plaisir de pouvoir se délecter d’une petite coupe de champagne. Elle avait préalablement saisit le bras d’Ansfrid, afin qu’il ne fasse surtout pas de singeries inutiles, et lui tendit une coupe à son tour, en espérant bien ne pas se la prendre dans la figure. C’était étrange…Mais aussitôt qu’elle eut bu une gorgée d’alcool, un frisson incontrôlé la parcourut. Ce n’était ni désagréable ni agréable, à vrai dire. Disons qu’une sorte de lucidité la prit soudain, et pour une fois, elle n’eut pas le mauvais goût de crier sur le jeune homme sans raison apparente…

VALENTINA – « J’ai longtemps réfléchi à la raison pour laquelle Isa et Stan nous ont mis sur leur testament…Pourquoi diable voulaient-ils que l’on élève Lloyd alors que de toute évidence, on se hait cordialement ? Je pense qu’ils nous adoraient, et n’avaient confiance qu’en nous. Ils n’auraient jamais confié leur bout de chou à quelqu’un d’autre…C’est parce qu'ils voulaient que Lloyd, toi et moi, nous formions une famille. Et c'est vrai...Nous sommes une famille. »

Le visage de la demoiselle se décomposa peu à peu, au fur et à mesure qu’elle saisissait le sens de ses propres paroles. Elle venait d’avouer qu’ils formaient une famille…Atypique certes, mais tout de même. C’était un choc tel qu’elle manqua de faire tomber sa coupe, la posant contre le buffet afin d’éviter la catastrophe…

VALENTINA – « Oui, enfin…Qui voudrait fonder une famille avec toi, hein ? Fou comme tu es. Il n’y a que moi pour savoir que tu n’es pas fou. Tu joues un rôle, c’est tout…Ce que tu veux, c’est m’emmerder, hein ? »

Elle en était tellement persuadée qu’elle se trouvait dans l’incapacité de penser autrement. Mais elle était également si troublée qu’elle se ressaisit presque instantanément de sa coupe de champagne, avant de la vider cul sec. Valentina savait en emmenant Ansfrid que la soirée risquait d’être fort longue…Mais avec ce qu’elle venait de dire, même l’éternité à côté allait lui paraître douce.

VALENTINA – « Ne réponds pas. Par pitié, oublie tes fantômes, tes esprits et toutes ces conneries. Si tu oses les mentionner, je te refais le portrait façon puzzle, tu piges ?! »

Elle semblait lointaine, la façon de parler si snob qu’arborait habituellement Valentina. Elle ne lui laissa aucun temps de réponse, et s’enfuit plutôt aussi loin de lui qu’elle le put. Le premier balcon qu’elle trouva eut un air salvateur, et bien que le froid semble lui percer la peau à chaque seconde, elle avait décidé d’y rester. Même si ses épaules étaient dénudées et qu’il n’y avait qu’une folle pour rester sur un balcon lorsqu’une telle température règne dehors…Elle s’en fichait. Ici, elle était tranquille…Le silence de la rue était reposant ; et, surtout, elle n’avait pas à supporter les déblatérations insupportables de son fiancé…
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyJeu 2 Déc - 18:42

Le jeune homme n'eut le temps de rien ajouter qu'il sentit un pincement sur sa joue. Valentina venait de le gifler. Il se contenta de lui lancer un regard froid, sans sentiment. Pourtant Dieu sait tout ce qui se bouscula dans son esprit, non seulement face au geste de la demoiselle, mais aussi face à ses remarques désobligeantes. Il n'eut qu'un seul mouvement de recul, quelques pas à peine, pourtant il venait de prendre un coup au coeur. Ce n'était pas la première fois que cela se passait ainsi, et encore moins la première fois que la demoiselle lui envoyait une main avec violence contre la joue, mais à chaque fois, il ressentait sans pouvoir se l'expliquer, un immense pincement au coeur. Oui, elle venait purement et simplement de le blesser intérieurement et quelque part dans son âme une petite lumière s'était éteinte. Un événement majeur lorsque l'on savait qu'il n'y avait plus que peu d'éclats en lui. La jeune architecte disait sans cesse qu'il n'était qu'un grand insensible, mais sur le coup, elle en profitait pleinement. C'est vrai quoi, ce doit être pratique de rabaisser un garçon lorsque l'on se dit que, de toute évidence et dans tous les cas, il n'a aucune émotion, qu'il n'a pas de coeur et qu'on peut donc impunément le traîner dans la boue...Il ne répondit rien, pas un clignement de cils n'indiqua un quelconque émoi. Ansfrid se contenta d'obéir à la demoiselle, la suivant lorsqu'elle le pressa. Il trainait les pieds, toujours affichant cet air neutre qui le caractérisait depuis des années à présent.

Une fois qu'ils furent arrivés à la salle de réception, elle eut tôt fait de le quitter, ne le présentant à personne. Ansfrid eut nombres de possibilités de se venger pleinement de sa fiancée, mais il ne le fit pas. Il ne dit rien à personne et se fondit dans la masse, comme un inconnu. De toute évidence, la jeune femme ne l'avait emmené ici que pour lui prouver qu'elle se sentait mieux en son absence. Mais cela, elle le lui avait déjà assez répété. Elle n'avait rien à montrer, rien à prouver.
D'ailleurs, sans doute le remarqua-t-elle en présence de cette jeune cliente qui voulut entamer une discussion avec lui, car elle se saisit de son bras, et lui fourra une coupe de champagne. La pauvre interlocutrice eut à peine le temps de se présenter à Ansfrid lorsque celui-ci se tourna vers Valentina. Il gardait son visage neutre et calme alors qu'elle commençait à parler étrangement. Jamais, depuis des lustres, elle n'avait parlé sur ce ton. Ce n'était plus la demoiselle snobinarde et ses mots n'étaient pas totalement faux. Il était vrai qu'avec Lloyd, les deux jeunes gens formaient une famille. Loufoque, mais une famille. Lorsqu'elle affirma qu'elle savait qu'il n'était pas fou, ce fut comme si un semblant de sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Ce dernier voulut répondre, mais elle ne lui en laissa pas le temps, fuyant vers le balcon qui laissait entrer un petit air frais dans la pièce. C'est de cet instant que la cliente de tout à l'heure profita pour repointer le bout de son nez. Mais, devant l'air absent de son interlocuteur, décidément perdu dans ses pensées, elle fut prête à s'en aller. Ansfrid sortit tout un coup le couteau de sa botte, et, doucement, se coupa le bras droit, laissant un filet de sang s'en échapper goulument.

ANSFRID « Dites, mademoiselle, vous pourriez me dire, vous, si mon sang a vraiment le goût de ferraille? »

La jeune femme ouvrit des yeux de merlan fris, tremblotante avant de pousser un cri d'effroi et de tomber dans les pommes, évanouie par les émotions. Une chose était certaine, si elle apprenait que cet original était le futur mari de Valentina, cette dernière perdrait une de ses clientes les plus riches. Fort heureusement, on vînt directement s'occuper de son cas et le jeune homme s'en fut simplement, haussant les épaules. Franchement, pour certaines, il en fallait vraiment peu pour s'évanouir.
Puis, il reporta son attention sur le reste de la pièce alors que le sang continuait simplement à goutter le long de son bras. Il ne se sentait pas bien, loin d'être à sa place ici...Avait-il raison? Des esprits malveillants traineraient-ils dans cet endroit? Tous ces snobs formaient déjà un gros tas nauséabond, alors, si en plus, les démons s'en mêlaient, ce ne serait pas vraiment simple... Puis, instinctivement, il se dirigea vers le balcon où Valentina était partie trouver refuge quelque temps auparavant. Certainement avait-elle entendu le cri poussé par la pimbêche de tout à l'heure, mais avait-elle pensé qu'il ne lui était pas la peine de se déplacer, ne pensant certainement pas qu'il pouvait s'agir là d'une « attaque » armée d'Ansfrid.
Dès qu'il aperçut Valentina, il se hâta de prononcer:

ANSFRID « Franchement, je me demande comment tu peux travailler pour des gens pareils. Ils puent l'hypocrisie. En plus, c'est des petits bleus. L'autre nana, tout à l'heure, il lui a suffit de la simple vue du sang pour s'évanouir. Elle ne serait même pas capable s'apprendre à faire une incantation des plus simples. »

Il avait présenté son bras ensanglanté à sa fiancée, presque fièrement à vrai dire. Pourtant, il n'y avait là absolument pas de quoi se vanter. Mais, pour lui, toute cette situation hors normal était tout à fait ordinaire. Puis, il leva les yeux vers son interlocutrice, doucement.
ANSFRID «Tu sais que tu m'as fait de la peine tout à l'heure en me giflant. Je ne suis pas un chien. On dirait peut-être pas, mais j'ai une âme et un coeur moi aussi. J'en ai ma claque que tu prennes plaisir à les briser.»

Il avait emprunté un ton neutre. Totalement en décalage avec ses mots. Un être humain normal les aurait prononcé sur un ton fort et avec vigueur, s'énervant un peu sur la fin. Mais lui, non. Il les avait juste dit comme cela, sur un coup de tête. Pourtant, il était sincère malgré toute la neutralité affichée.


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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyJeu 2 Déc - 19:18




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Tu oublies un peu trop que tu ferais s’évanouir n’importe qui avec tes conneries. »

La jeune femme avait débiné son discours sans passion, sans colère, mais plutôt avec cet air désabusé qu’on ne lui connaissait pas. Il fallait dire que l’intervention incongrue d’Ansfrid l’ayant déjà fait sursauter, il valait mieux éviter qu’elle se lance à nouveau dans une joute verbale épuisante. Néanmoins, ce qui l’assommait le plus dans l’histoire, c’était le fait qu’il ose brandir fièrement cette énième blessure, faite sans aucune raison apparente, alors qu’il savait très bien qu’elle pouvait devenir enragée. Après tout, si Valentina n’avait pas réussi ses études d’architecte, elle serait devenue médecin. Il le savait, depuis le temps qu’il l’a côtoyait, qu’elle était redoutable en soins et qu’elle savait déceler des maladies à la vitesse grand V…Mais malgré cela, il avait semble-t-il ce plaisir de la provoquer ouvertement, sachant que cela ne louperait pas. Sauf que cette fois, l’alcool ingéré précédemment commençait à lui monter à la tête et elle avait du mal à avoir les idées claires. Sa vue se troublait par moment, et si elle n’était pas accoudée à ce fameux balcon salvateur, probablement serait-elle tombée par-dessus bord, en un malaise qu’elle n’aurait pas pu voir venir. Ansfrid était la goutte faisant déborder le vase…Il était venu troubler sa paix à l’aide de sa folie, tel un cheveu sur un soupe qui n’a rien demandé à personne. Mais pour les cinq prochaines minutes, Valentina n’avait pas le goût pour la colère. Elle ne se sentait pas capable de programmer par avance sa réaction ou ses actions dans le futur qui excèderait ces fameuses cinq prochaines minutes, du reste. Elle se contenta donc de se tourner vers lui, non sans garder une main contre le balcon pour se tenir, le regard brillant sous la tristesse, la peur et le froid. Le colosse aux pieds d’argile était à nouveau de sortie…

VALENTINA – « Je t’ai fais de la peine…Tant mieux, ça fait plaisir de voir que tu peux ressentir quelque chose, même si c’est juste de la douleur physique. Après tout, ce n’est pas comme si tu t’étais déjà soucié de ce que moi, je pouvais ressentir ! Rien qu’à te voir te mutiler comme un imbécile que tu es, ça me rend malade ! Est-ce que t’en as quelque chose à faire ? Je n’ai pas l’impression ! Alors ne vient pas me faire chier avec tes états d’âme. Je n’en ai que foutre. »

Tout en se passant douloureusement une main contre son front, Valentina ferma ses yeux, imaginant l’espace d’un instant qu’elle était très loin d’ici. Cette impression délicieuse de ne plus avoir de problème lui permit de tenir le coup, avec la ferme intention de rester fièrement debout jusqu’à ce qu’Ansfrid se décide enfin à la laisser en paix. Après tout…Si cela lui chantait de se mutiler et de venir se plaindre après, tant pis. Elle n’était pas sa mère, et si cela continuait, elle ne serait pas sa femme non plus. Valentina était très attachée au souvenir et au bon vouloir d’Isa comme de Stan, mais il y avait des limites à ne pas dépasser !

VALENTINA – « Si t’es pas content, tu t’en vas Ans’. C’est pas plus compliqué…Le loft m’appartient, je te rappelle. Et rien ne t’oblige à m’épouser, je peux très bien me débrouiller sans toi. J’ai toujours fait sans toi…Valait mieux, catastrophique comme t’étais, absent comme tu l’étais, impossible d’espérer ne serait-ce qu’un câlin, une attention ou un mot d’amour ! Bah, j’ai appris à arrêter d’être romantique avec toi. C’était moins douloureux, plus pratique…Fais comme moi, fais l’autruche. Tu le fais si bien d’habitude, alors pourquoi tu me bassines avec ton ressentit ? Je n’ai pas choisi de vivre avec toi. Tu avais l’opportunité de faire de nous un couple heureux…T’as tout gâché avec ta psychose de merde, alors ne vient pas te plaindre maintenant. »


Aussi cinglante qu’un être cruel pouvait l’être, au lieu de le rassurer, Valentina s’acharnait à l’enfoncer. Comme si le fait de le savoir en position de souffrance ne lui suffisait pas…Pourtant, la vérité était toute autre. La demoiselle n’avait pas entendue sa souffrance, elle ne la voyait ni sur son visage, ni à l’entente du son de sa voix. Or, elle avait besoin de preuve…Pourquoi ne pleurait-il jamais, pourquoi n’avait-il jamais été doux avec elle ? Pourquoi avait-il oublié anniversaires, Saint Valentin et autres fêtes de couples normaux ? A l’heure actuelle, la jeune femme était en train de lui faire payer toute leur douloureuse relation, dont elle avait mis des années à se remettre…Et dont au final, elle ne s’était pas réellement remise, même aujourd’hui. Voilà pourquoi elle soupira bruyamment face au côté pathétique de cette scène…D’un côté, Ansfrid qui se plaignait pour une malheureuse gifle, présentant fièrement un bras ensanglanté à sa fiancée ; de l’autre Valentina, souffrant en silence depuis des années, laissant soudainement toute sa rancune s’exprimer par des moyens tous moins catholiques les uns que les autres. Il n’y avait aucun juste milieu possible entre eux…Il n’y aurait jamais que de la souffrance. C’était donc à se demander pourquoi Isabelle et Stan s’étaient acharné à vouloir les faire marier.

VALENTINA – « Je ne me sens pas bien…Il faut que je rentre tout de suite. »

Au départ, pour sortir du balcon, la demoiselle tituba sans chercher à en rajouter. La chaleur de la pièce intérieure lui fit donc un bien fou…Même si le brouhaha était insupportable, elle parvint dans un effort surhumain à récupérer son manteau et à s’enfuir ni vue ni connue de la fête, en commandant un taxi par téléphone. Elle attendit donc à l’entrée de l’immeuble, avec une patience d’ange, que l’on vienne la prendre…Même si elle avait un mal de crâne à tuer un rhinocéros et qu’elle se passerait bien de retrouver la bêtise d’Ansfrid une fois rentrée. D’ailleurs, en parlant de lui, elle ne s’était nullement inquiétée de ce qu’il devenait…Un peu d’égoïsme ne peut pas faire de mal, parfois.

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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyVen 3 Déc - 19:56

Ansfrid avait gardé un air concentré en attendant la réponse de la demoiselle. Comme à son habitude, elle prit son air snobinard et l'envoya balader. Ainsi, elle n'en avait que faire de ses ressentis? Elle n'en avait que faire alors que ce jeune homme si enfermé dans un monde paradoxale ne parlait que très peu de ses sentiments? Et bien voilà, la perle. Ansfrid hocha simplement la tête. Depuis toutes ses années, il avait eu raison. Ce n'est pas la peine de partager ses sentiments et passions avec qui que ce soit. Les gens font semblant de paraître heureux, de vous apprécier, de vous comprendre. Mais ils n'en ont réellement rien à cirer. C'était pareil pour Valentina, elle ne devait jamais avoir eu rien à faire de ce que le policier avait pu souffrir dans le passé. Non, d'ailleurs, elle l'aurait bien sacrifier au Diable si elle l'avait pu, elle aussi, tout comme l'avaient fait cette nuit-là ceux qui représentaient à présent son pire cauchemar. C'était exactement le genre de personne à le faire. La preuve était claire: elle passait tout son temps à lui hurler dessus, comme sur un chien que l'on gronde pour avoir mordillé les pantoufles. A chaque fois, en sa présence, il se sentait rabaissé. Mais, de toute manière, cela ne l'atteignait pas, ou du moins il jouait le rôle de quelqu'un que cela ne pouvait pas atteindre. Sans doute se vengeait-elle de leur relation, qui avait duré tout de même un certain temps, et pendant laquelle il n'avait absolument pas réussi à faire ressortir le véritable amour qu'il ressentait pour Valentina. Ansfrid ne la croyait pas lorsqu'elle lui affirmait qu'elle devenait malade à le voir ainsi se mutiler. Il savait que ce n'était pas réellement le cas. Elle disait cela juste pour paraître moins snobinarde, moins superficielle.
Le jeune policier gardait un visage fermé et neutre, ne haussant même pas un sourcil. Ce n'est que lorsqu'il entendit le mot « Psychose » qu'il sursauta, faisant un bond sur le côté. Drôle de réaction, me direz-vous, mais notre bon vieux Ansfrid ne réagit jamais comme on le pense. Plus imprévisible que lui, cela n'existe certainement pas.
Malgré son mouvement brusque, il ne répondit rien, jetant juste un dernier regard à la jeune architecte lorsqu'elle fit quelques pas vers la salle des festivités, le laissant en plan. Il la regarda encore s'en aller un instant, avant de se concentrer de nouveau sur son bras droit. Ce dernier saignait encore, même si la plupart du liquide avait séché le long de la plaie. La chemise blanche formant le costume cravate que Valentina lui avait ordonné de mettre était salie, mais de cela, il n'en avait cure, les mots de la blonde lui revenant sans cesse à l'esprit. Elle avait eu tord, il aurait dû répondre. Ne pas rester passif. Mais face à elle, cela avait toujours été ainsi. Lorsqu'ils avaient été en couple, elle décidait de tout, jusqu'à même choisir le film à voir au cinéma ou ce qu'il devait porter à leur prochain rendez-vous. Lui, il ne voulait pas la contrarier et acceptait sans cesse, et parfois, lorsqu'il en avait assez, une dispute surgissait. Ce qui était drôle, c'est qu'elle le traitait d'être insupportable, mais il n'avait jamais haussé la voix, c'était toujours elle qui agissait ainsi.

Ansfrid se contenta finalement de lécher sa plaie, comme si boire son propre sang pouvait lui apporter un peu de réconfort, avant de rabaisser sa manche. Il n'était pas nécessaire de soigner son bras, il cicatriserait tout seul. Du moins, le jeune homme avait assez confiance en son organisme pour ce genre de choses. Ce n'est qu'après ce petit intermède de pensées qu'il revînt dans la pièce. Là, il croisa le regard de la cliente s'étant évanouie quelques minutes plus tôt, assise sur une chaise, le fixant les yeux écarquillés, encore pleine d'émotion, le montrant du doigt à la jeune femme se trouvant à son côté. Ce ne fut que lorsque cette dernière se leva, semblant approcher de sa personne, que Ansfrid se décida à quitter les lieux, cherchant tout de même un instant Valentina du regard. Certainement avait-elle appelé un taxi et était-elle déjà rentrée. Il s'apprêtait à en faire de même, mais, en sortant, il aperçut la jeune femme, à l'entrée du bâtiment. Doucement, presque à pas de loups il s'approcha. Il attendit qu'elle le remarque avant de s'approcher. Il ressentait d'étrange frissons lui parcourir le corps entier, de la tête jusqu'aux chevilles...Etait-ce de la crainte? Redoutait-il de perdre Valentina? Pourquoi, s'ils se détestaient tant ne pouvaient-ils pas une fois pour toute se séparer? Pourquoi se refusait-il de partir? Bien sûr, Lloyd, Isa' et Stan' entraient en ligne de compte, mais ce n'était pas tout. Il y avait autre chose, il le sentait.
ANSFRID « De quelle psychose tu parles? »

Il avait demandé cela d'un coup, comme si cela coulait de source qu'il parlait de leur dernière conversation, des derniers mots que la demoiselle avait prononcés. Il avait toujours ce ton neutre, mais quelque chose avait changé dans sa voix.

ANSFRID « Tu n'as pas le droit d'assurer que je suis la cause de notre mésentente. Ce n'est pas parce que le sceau est plein qu'il faut parler tout de suite d'inondation. Qui est-ce qui passe son temps à hurler sur l'autre, hein? Qui fait des scènes à chaque coin de rue, pour un rien? Jamais, non, jamais, tu n'as essayé de me comprendre, ne serait-ce qu'une petite fois. Soit tu t'aveuglais derrière un masque, passant outre tout ce que j'aurais pu dire ou faire soit tu me réprimandais. »

Il y avait comme un peu de colère dans sa voix, même si le ton restait plutôt neutre. Mais il était aisément décelable que des sentiments fusaient derrières ses mots. Il jeta un nouveau regard à son interlocutrice, comme pris d'une crise de tétanie, il ne bougea pas pendant quelques secondes avant de rouvrir la bouche, dans une voix forte.

ANSFRID « De toute manière, je m'en fiche de tout ce qui tu pourras me répondre. Parce que...je crois que... Je te déteste. Tu es la fille la plus insensible, la plus snobinarde et la plus cruelle que je connaisse.»

Aussi étrange que cela paraisse, une larme coula le long de sa joue gauche lorsqu'il prononça ces mots car il venait de dire tout le contraire de ce qu'il pensait. Tout le contraire...Valentina lui importait, quoi qu'il en dise. Il ne savait pas pourquoi, mais les choses étaient ainsi. Voilà pourquoi une larme s'écoula le long de la joue du policier. C'était bien la seule. Car, intérieurement, dans l'âme du jeune homme, c'était la guerre. Tout en lui se livrait bataille. Chaque parcelle de son corps ne se supportait plus elle-même. Il ne voulait pas laisser filtrer ses sentiments. Ils étaient à lui, ils lui appartenaient. Valentina n'avait pas le droit de lui voler les seules choses qu'ils possédaient. Les seules choses qu'il avait le droit de revendiquer comme siennes. De sa main légèrement tremblante, il essuya cet unique signe de sa véritable pensée, avant de tourner les talons. Il était prêt à s'en aller, le plus loin possible, pour se rendre n'importe où. Ce pourrait être en enfer, il s'en fichait...Tout ce qu'il voulait, c'était fuir. Soudain, la jeune femme de tout à l'heure, celle qui s'occupait de la copine évanouie, apparût, comme pour apporter la goutte d'eau au vase. Celle-ci les regarda tous les deux, jetant un regard sombre au jeune homme. Sans doute, voulait-elle voir s'il avait son carton d'invitation, un original pareil... Mais, le voyant avec Valentina, elle haussa les sourcils. Sans doute ces deux chipies-là devaient se connaître.
JEUNE FEMME « Mademoiselle Burberry, ce jeune homme vous accompagne? »

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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyVen 3 Déc - 20:55




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Veuillez nous excuser un court instant, Danielle. J’ai à m’entretenir avec monsieur. »

Il était on ne peut plus évident que la jeune femme n’allait pas se laisser insulter de la sorte sans réagir. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle allait rétorquer, mais une fois n’est pas coutume, elle n’allait rien planifier. Tout ce qu’elle fit, ce fut le suivre jusqu’à le rattraper, lui saisissant brusquement le bras, sans y mettre aucune douceur, afin de l’embarquer dans le coin le plus éloigné de la ruelle. Ainsi, Danielle ne pourrait pas les entendre, ni se mettre à la considérer comme quelqu’un d’humain…C’était cela sa plus grande crainte, être considérée comme un être humain. Mine de rien, Valentina gagnait beaucoup de temps et d’efficacité à être ainsi crainte pour ses phrases cinglantes et aussi véridique qu’un lever de soleil quotidien. Cependant, au moment où elle se retrouva devant Ansfrid et qu’elle vit qu’il avait pleuré, toute sa colère s’en alla. Elle avait fondu comme une pâle neige de début d’hiver sous un rayon de soleil trop intense…Chose étonnante, elle baissa volontairement le regard. Sa timidité, si profondément enfouie dans son être réapparut soudainement, et elle ne su que dire pour prouver qu’elle n’était pas d’une cruauté telle. Ou, du moins, que ce n’était qu’un masque on ne peut plus pratique.

VALENTINA – « Tu te fiches peut-être de ce que je vais répondre, mais ça ne changera pas de d’habitude, n’est-ce pas ?! Merde Ansfrid, tu ne te rends absolument pas compte de ce que tu dis…En fait, je pensais que tu me connaissais, que tu savais qui j’étais. Tu ne t’es jamais demandé pourquoi je te hurlais tout le temps après ? Ce qui, entre parenthèses, ne m’a jamais amusée, je pensais te l’avoir assez souvent répété ! J’étais une ombre…Avec toi, même si j’étais là, ça n’importait pas. Tu ne disais jamais rien pour me contredire, c’était à peine si tu parlais ! Tu n’as jamais eu la moindre attention qui puisse passer pour un geste tendre, et à chaque fois que j’en réclamais, je me heurtais au pire mur de froideur qu’il m’ait été donné de voir ! Alors je criais…Comme un petit chien que l’on ne remarque pas par sa taille mais qui quémande désespérément son os. Je hurlais pour me faire entendre, espérant vainement qu’un jour, tu ferais attention à moi ; qu’un jour, au moins, tu me prendrais dans tes bras. Que je ne serais pas une énième potiche dans ta vie à supporter tes psychoses pour rien…Merde à la fin, je refuse de passer pour la méchante de service alors qu’il n’en est rien ! »

Tout le corps de la jeune femme s’était brusquement mis à trembler, sous l’effet du froid, de la peur et de cette colère indicible qu’elle était incapable de contrôler. Si elle ne s’était pas retenue, elle aurait volontiers secoué Ansfrid, comme s’il était un prunier et qu’un tel geste pouvait avoir un résultat bénéfique. Mais plus les secondes passaient, plus le silence s’installait et plus elle se rendait compte qu’en fait, elle ne faisait que perdre son temps. S’il la détestait, pourquoi lui avouer tout ce qu’elle ressentait, lui expliquer pourquoi, au juste, elle avait toujours été odieuse et froide comme un glacier ? Cette discussion n’avait aucun sens ; et, aussi inutile soit-elle, Valentina devait bien admettre qu’elle était on ne peut plus douloureuse…On ne met pas un coup de pied dans le derrière de sa fierté aussi facilement qu’il n’y paraît, après tout.

VALENTINA – « Tu n’as jamais pensé à mon anniversaire, à Noël ou même à la Saint Valentin…Pourtant, je m’appelle Valentina ! Mais je n’ai jamais reçu le moindre cadeau de ta part. Quant aux miens, j’avais toujours l’impression que tu les dénigrais de ton air absent et impassible. Ce n’est jamais la colère qui parle chez moi quand je suis en face de toi. C’est la frustration…Merde, ne peux-tu pas comprendre que j’étais folle amoureuse de toi et que tu m’as brisé le cœur ? Je t’ai tout donné, même ma première fois…Et à cause de toi, je refuse d’avoir une quelconque autre relation. Je hais ce que tu as fais de moi, tu saisis ?!? Tu n’as pas idée de ce que représente le don de ma première fois, non, tu ne sais pas…Tu n’as pas la moindre idée de ce que j’ai pu subir dans ma vie. Mais continue à t’en foutre, en fait…C’est confortable, idéal. Ca t’arrange bien, alors ça devrait me rendre heureuse, non ? Seulement voilà, il n’y a aucune satisfaction là dedans. Je trouve même ça triste à en pleurer… »

N’était-ce d’ailleurs pas ce qu’elle était en train de faire ? Ses magnifiques yeux bleu eau-de-mer étaient en train de s’humidifier de façon dangereuse, et si elle ne lâchait pas prise, les larmes finiraient par couler, mathématiquement. Alors, elle soupira. Il était inutile de lui faire entendre raison, en vérité…Elle allait donc abandonner, de la même façon qu’elle avait tiré un trait sur leur relation par le passé.

VALENTINA – « Puisque tu me détestes, alors fais tes bagages. Pars. Et surtout, arrête de hanter ma vie…Débarrasse le plancher puisque c’est ce que tu désires tant. Tu vois, je te donne la satisfaction suprême : Tu n’auras rien à gérer. Je n’ai pas besoin de toi pour élever Lloyd, je suis une grande fille…Je sais lacer mes chaussures toute seule. Je te donne vingt quatre heures pour faire tes bagages et dégager. Avec un peu de chance, on aura même pas à se recroiser. Alors, adieu. »

Le plus simplement du monde, et juste à temps, Valentina tourna les talons pour sortir de la ruelle et retrouver le point de rendez-vous où le taxi n’allait sûrement pas tarder à venir la prendre. Juste à temps, parce qu’aussitôt qu’elle eut recommencer à marcher, toute frigorifiée qu’elle était, de longues larmes se mirent à couler sur ses joues. Par chance, Ansfrid ne pu les voir…Car le taxi arrivait au loin et ne mit que peu de temps avant de s’arrêter juste devant elle. Valentina ne réfléchit pas cents ans, évidemment. Elle monta dans le véhicule et quitta sur le champ ce lieu maudit. Elle fut surprise d’ailleurs d’être de retour chez elle aussi tôt. La baby sitter s’en alla peu après son retour, après lui avoir raconté en un million de mots qu’il ne s’était pourtant rien passé d’extraordinaire. Lloyd dormait du sommeil du juste, et aussi étonnant que cela puisse paraître, la jeune femme passa dans sa chambre pour lui embrasser tendrement le front. Finalement, devenir sa mère adoptive la rendait peut-être trop attentionnée…Mais elle n’allait pas s’attarder sur ce genre de détail. Elle prit l’écoute bébé avec elle, par précaution, mais sortit son écrin de violon de là où il était caché avant d’ouvrir la fenêtre et de monter sur le petit toit qui se trouvait juste en face de sa fenêtre. Elle ne risquait rien, c’était tapissé de toit sur une certaine distance, depuis la fameuse ‘sortie’ qu’elle venait d’emprunter. Pour cette fois, la demoiselle n’avait pas de partition, juste l’envie de jouer qui lui prenait aux tripes. Après tout, Ansfrid ne rentrerait sûrement pas ce soir, et elle se fichait que des voisins inconnus l’entendent…Durant les premières secondes, elle clôt ses yeux, s’imprégnant elle-même du son divin que produisait son ami de toujours parfaitement accordé par ses soins. Tout en brandissant son archet tel une virtuose en action, elle en frotta les cordes avec délicatesse et frénésie, deux sentiments totalement distincts et qui pourtant l’habitaient avec force en cet instant. Elle attaqua chaque note de la partition qui défilait dans sa tête, n’en manquant pas une seule, jouant admirablement avec les trémolos et les pauses nécessaires pour s’imprégner des sons. Valentina poursuivit sa partition, avec la même ardeur qu’au début, s’appropriant chaque note comme si elle était la compositrice de cette magnifique valse aux allures si calmes. Elle vivait tant est si bien sa musique que sa respiration s’accélérait et se calmait au rythme de ses notes, jusqu’à ce qu’elle fasse durer la dernière, fermant à nouveau les yeux, pour profiter de cette délicieuse sensation. Jusqu’à la fin de sa partition, elle s’empressa de vivre sa musique, tanguant admirablement son corps comme si plus aucune émotion ne lui appartenait. Lorsqu’elle eut fini de jouer, elle rouvrit les yeux, tout en rangeant son précieux instrument dans son écrin, avant de s’amuser à rester sur le toit. Le froid gelait littéralement ses membres, mais Valentina ne sentait rien…Elle était juste bien, apaisée.

VALENTINA – « Quelle vie de chien… »

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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptySam 4 Déc - 14:41

Des mots, rien que des mots qui tombent comme des pierres qui lapident une pauvre victime inconsciente. Valentina ne pouvait même pas savoir à quel point les paroles qui fusaient d'entre ses lèvres entrouvertes touchèrent profondément le jeune homme. Debout devant elle, il gardait son air neutre. Toute trace de ses larmes s'étaient évaporées, toutes traces de ses passions s'étaient volatilisées de son visage fermé. Mais, son coeur brûlait de tristesse. Oui, en plein jour, la tristesse l'envahissait. Auparavant, ce n'était que la nuit, lorsque réveillé par ses plus lourds cauchemars, il se levait et se permettait de tomber, de faire relâcher tout ce qu'il ressentait en lui. Pour la première fois depuis longtemps, Ansfrid se sentait anéanti. Valentina avait raison, il avait toujours été froid et distant, même avec elle, celle qu'il aimait pourtant plus que tout. Ce jour-là, il se rendit subitement compte, que, malgré tout, ses sentiments n'avaient pas changé... Malheureusement pour lui. Il ne voulait plus éprouver cela. Il aurait aimé être une pierre et ne rien ressentir. Oui, on pouvait dire qu'il était malade, qu'il avait un problème mental... C'était peut-être le cas, après tout. Mais depuis le jour où on avait tenté de le sacrifier au Diable, le torturant, lui faisant subir les plus grandes souffrances, il ne voulait plus être un homme. Il lui paraissait que les esprits lui tournaient autour, que, un seul signe le ferait tomber en enfer, comme si le sol pouvait se fendre sous ses pieds. Voilà simplement d'où venait toutes ses séances d'exorcisme, de la crainte. Une crainte démesurée qui l'habitait depuis à présent une bonne dizaine d'années. Une crainte qui avait fait d'un jeune jovial quelqu'un de distant et frigide.
Il ne dit pas un mot, ne fit pas un geste pour retenir la jeune femme, la laissant simplement s'en aller, comme si c'était quelque chose de certain: ils devaient vite se fuir l'un et l'autre, sinon il n'y aurait jamais que de la souffrance dans leur vie respective. Baissant les yeux au sol, le policier resta dans cette position un instant. Puis, finalement, il décida de revenir dans la salle des fêtes, comme si rien ne s'était produit. Il attrapa au passage tous les verres de champagne qu'il trouva sur son chemin. Puis, déjà bien grisé par l'alcool, il se rendit dans un bar voisin, enfin plus ou moins, où, sans pouvoir se contrôler, il commanda bière sur bière et finit par un verre de vodka. Affalé sur la table, il se sentait bien, alors que la nuit commençait à tomber sur la ville de Sydney. L'alcool permettait d'oublier les sentiments, de fuir le monde dans lequel on se trouvait. Ce fut à l'instant où il payait l'addition qu'un grand type plutôt imposant s'approcha de sa table, lui demandant une cigarette. Le mec n'était pas non plus très net, loin de là, il devait avoir une douzaine de verre pendu au nez au moins. Ansfrid répondit simplement par un geste de la main, vaguement, pour qu'il déguerpisse, n'ayant aucune cigarette en sa possession puisque le jeune homme ne fumait pas. D'ailleurs, Ansfrid n'avait jamais été attiré par la nicotine ou tout autre substance plus ou moins illicite. Ensuite, tout se passa très vite. Titubant, le policier quitta le bar, suivi de près par l'autre mastodonte, persuadé qu'il s'était foutu de sa gueule. Le jeune homme lui demanda, bégayant, tenant à peine sur ses jambes, de le laisser en paix, mais cette remarque ne fut visiblement pas au goût de l'autre rhinocéros qui, sans crier gare, lui envoya un pain en pleine face, le propulsant violemment contre le sol froid et dur. Encore un peu et il aurait eu le nez brisé. Ansfrid commença à se défendre, mais l'alcool était en trop grande quantité dans son sang pour que ses gestes fussent précis. Il faut dire que notre jeune policier n'avait jamais bu plus de deux verres d'affilée dans sa courte vie. Alors autant dire que tout tait perdu. D'ailleurs, le prochain coup de son adversaire le plaqua au sol pour le reste de la nuit. Se trouvant dans une ruelle peu passante, personne ne le trouva et il ne se réveilla, la tête comme une citrouille, le coeur faisant des bonds dans sa poitrine, que le lendemain matin. Sortant son portable, il appela un taxi, la voix encore embrumée par l'alcool. A vria dire, il avait sans doute évité de justesse le coma éthylique. Montant dans le véhicule, il n'eut pas le temps de se rendre compte qu'il était déjà arrivé. Payant avec ce qu'il pouvait, il monta rapidement dans l'appartement. Du moins, aussi rapidement qu'il le pouvait tant il ne tenait aps sur ses jambes. C'était pourtant un jour travaillé qu'aujourd'hui....Ce ne serait décidément pas simple. Sans faire de bruit, il se rendit dans sa chambre, se souvenant des dernières paroles de Valentina. Là, il commença à fourrer tout ce qu'il trouvait dans son sac de voyage. Mais, agrippé par une envie démentielle, il courut avec rapidité jusqu'aux toilettes où il vida l'intégralité de son estomac. Ce ne fut qu'alors qu'il vomissait, ne pouvant s'arrêter, qu'il remarqua la présence de Valentina sur la pas de la porte.

ANSFRID « Ne t'inquiètes pas, je m'en vais bientôt, je suis venu chercher mes affaires. »

Ce son était sorti de sa gorge avec difficulté. Il tituba légèrement en se redressant. Sans doute était-il pathétique à regarder avec son costume totalement ensanglanté au niveau du bras droit, sa lèvre fendue et ses hématomes sur le visage.
ANSFRID « Désolé pour le costume, je te le repaierais.»

Puis il continua son entreprise, ne pouvant plus mettre un terme à ses vomissements. Ce n'était pas dû simplement à l'alcool...La douleur à ses temps étaient énormes, sans doute avait-il subi un traumatisme crânien. Il avança enfin un peu jusqu'à son interlocutrice, disant sur un ton faible:
ANSFRID « Ne dis rien. Ne fais rien. Je m'en vais. Ne t'inquiète pas. »

A peine eut-il prononcé ces quelques mots, que le noir total l'envahit. Il tomba contre le carrelage de la salle de bains, les yeux fermés, perdant connaissance. Il n'entendait plus rien de ce qui se produisait. Non, mais franchement. Quel triple idiot!
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptySam 4 Déc - 17:11




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Espèce de crétin, comme d’habitude !! »

Il ne fallut pas plus d’une ou deux secondes à la jeune femme pour se saisir d’Ansfrid et le reconduire contre son gré jusqu’au lit. A partir de là, elle lui ôta le sac qu’il venait de terminer et le posa lourdement sur le sol, avant de l’allonger confortablement contre le matelas. Il n’était pas question qu’elle le laisse partir dans cet état…Valentina était colérique, irrationnelle, snob et tout ce que l’on voulait bien, mais elle n’était pas cruelle et encore moins inconsciente. Elle soupira en prenant délicatement son poignet, afin de s’assurer que son pouls était aussi régulier que possible. A partir de là, son professionnalisme se mit en place : Elle lui enleva le costume qu’elle l’avait forcé à mettre, avant de se diriger vers la salle de bain pour prendre et une bassine, et un gant imbibé d’eau. Il ne valait mieux pas qu’il s’étouffe dans ses nausées incontrôlables, par conséquent, elle se saisit de plusieurs coussins afin de le surélever et lui posa la bassine juste à côté. A partir de là, elle s’assit sur le bord du lit, tout en frottant délicatement son visage à l’aide du gant dégoulinant d’eau. Jamais encore elle n’avait eu cette douceur envers Ansfrid…Ses gestes étaient maîtrisés à l’extrême, comme s’il était une fragile petit chose qu’elle avait peur de briser en agissant avec trop de dureté. Après tout, c’était de notoriété publique qu’elle aurait pu facilement devenir médecin. Cette vocation à vouloir soigner les autres, sans pour autant être romantique ou douce, avait toujours fait partie intégrante de sa vie.

VALENTINA – « On s’en fiche du costume, merde ! C’est ta santé qui passe avant, comment tu peux penser que j’ai quelque chose à faire d’un vêtement si t’es à l’article de la mort ? »

Aussitôt, la jeune femme s’absenta quelques minutes afin d’appeler un médecin. Oui, elle était inquiète, cela se lisait facilement sur son visage. Par chance, elle pu faire jouer ses relations et obtenir d’une connaissance qu’elle vienne sur le champ pour l’examiner. Valentina n’avait aucune envie de prendre le moindre risque, étant donné l’état proche de l’Ohio d’Ansfrid. D’ailleurs, le médecin appelé ne mit pas longtemps avant de parvenir jusqu’au loft de la demoiselle : Une trousse de secours sous le bras, il apparut dans la chambre où Ansfrid était toujours allongé, le visage livide et couvert de bleus. Il l’examina pendant une grosse demi-heure, tandis que Valentina faisait les cents pas dans le salon. Cette fameuse demi-heure eut un goût amer d’éternité, et elle était prête à trépigner bruyamment d’impatience lorsque le médecin sortit de la chambre, l’air plus apaisé que précédemment. Il lui assura qu’il n’y avait rien de grave…Juste un taux d’alcool plutôt homérique dans le sang, et une bagarre qui avait mal tournée sur le dos. De nombreuses ecchymoses, un état d’esprit plutôt sombre, mais rien qui vaille une admission d’urgence à l’hôpital. Il lui prescrit une pommade apaisante pour ses bleus, et ordonna à la jeune femme de lui faire garder le lit à tout prix, s’il ne voulait pas souffrir de nombreux maux de tête et autres nausées diverses.

VALENTINA – « Merci de tout cœur de vous être déplacé…Je vous tiendrais au courant de son état de santé, n’ayez crainte, je vais bien m’en occuper. »

Dès lors qu’il fut sorti du loft, la jeune femme retourna dans la chambre d’Ansfrid, non sans lui avoir préalablement préparé un thé chaud avec un nuage de lait. Elle n’avait rien oublié de ses goûts, en vérité…Après tout, si elle était habillée d’une longue chemise de nuit en dentelles et soie en ayant froid, cela ne devait en rien être comparable à lui, qui devait avoir un peu de fièvre. Elle lui déposa donc la tasse de thé sur sa table de nuit, le plus doucement qu’elle pu, avant de contourner le lit et de s’allonger à côté de lui. Elle s’engouffra peu à peu dans les couvertures, avant de faire une chose qu’elle n’aurait jamais pu imaginer possible deux heures plus tôt : Elle se saisit de ses épaules larges d’homme, avant de le serrer contre lui afin de lui prodiguer toute sa chaleur.

VALENTINA – « Je vais appeler ton supérieur tout à l’heure. Tu vas te reposer le temps qu’il faut et crois bien que je vais rester ici pour m’assurer que tu ne quitteras pas ce lit. Tu sais comme je suis chiante quand je m’y mets, compte sur moi pour te faire te souvenir que tu dois être alité. »

La jeune femme soupira délicatement, avant de fermer les yeux. Elle n’avait pas dormi de la nuit non plus, et était dans un tel état d’épuisement qu’elle n’eut aucun problème à s’endormir tout en serrant Ansfrid dans ses bras. Autant dire que la situation était on ne peut plus extraordinaire, et qu’elle finit par la réveiller deux heures plus tard, en sursaut. Le cri de Lloyd dans l’écoute bébé l’avait réveillée, et du coup, elle n’eut d’autre choix que celui de se lever. Elle se glissa hors des couvertures dans un silence de mort, prenant surtout la précaution infime de ne faire aucun bruit. Elle prépara le biberon pour Lloyd, demeurant gelée sur place à cause du fait qu’elle était pied nus, avant de le lui donner et de changer sa couche. Elle était tellement obnubilée par le sourire éclatant du bébé qu’elle en oublia la présence de son écrin de violon sur le canapé du salon. Elle ne pensait pas qu’Ansfrid lui désobéirait et quitterait le lit…La naïveté était parfois son plus grand défaut.

VALENTINA – « Qu’est-ce que tu veux petit coquin ? Un câlin ? Mais oui, tu adores que je te prenne dans les bras avoue… »

Aussitôt dit, aussitôt fait : La jeune femme avait repris le bébé dans ses bras, le câlinant doucement tandis qu’il riait aux éclats, sa peluche en forme d’ourson entre ses petites mains potelées. Pour un peu, elle se serait mise à être émue devant une scène aussi adorable…Bon dieu qu’elle se ramollissait !

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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyDim 5 Déc - 21:21

Ansfrid se retrouva vite dans le noir total, il ne savait même plus qui il était, ce qu'il faisait ici, c'était comme si une bombe à retardement venait d'exploser quelque part dans son organisme. Il sentit à peine Valentina lorsqu'elle l'aida à se relever pour le guider jusqu'au lit. Lui, se contenta de murmurer un « non » simple et quasiment inaudible, signe qu'il ne devait vraiment pas savoir dans quel état lamentable il se trouvait. Ansfrid n'aimait pas que l'on s'occupe ainsi de lui, qu'on le pouponne comme un enfant, ce n'était pas son style de se faire servir ainsi. Ce ne fut donc que partiellement qu'il sentit la douce main de Valentina passant un chiffon humide sur son front. En vérité, il ne retrouva suffisamment conscience que lorsque le médecin commença à l'ausculter. C'est alors qu'il ouvrit véritablement les yeux et observa attentivement le monde qui l'entourait. Il s'effraya d'abord de l'inconnu se trouvant en face de lui, sursautant, avant de se laisser retomber comme une loque contre l'oreiller. C'est alors qu'il découvrit avec étonnement la tendresse dont fit part sa fiancée forcée...Elle s'occupait de lui comme si de rien était, comme s'ils étaient encore le petite couple qu'ils avaient formés quelques années auparavant...Son coeur battait étrangement dans sa poitrine lorsque la demoiselle lui apporta un thé bien chaud, préparé à la façon qu'il préférait...Puis, un frisson, qu'il mît sur le compte de la fièvre, lui parcourut l'échine lorsqu'elle se coucha à son côté...Doucement. C'est ainsi qu'ils trouvèrent le sommeil dans les bras l'un de l'autre. Étrange situation pour nos deux jeunes gens qui, quelques heures auparavant, se tapaient à coups de palabres blessantes. Maintenant, elle lui prodiguait la chaleur dont il avait besoin, l'énergie qu'il lui fallait... La fièvre le laissa en paix jusqu'à ce que les pleurs de Llloyd les réveillent...Valentina se levant, Ansfrid clouait par son mal de tête, ne fit pas un geste. Il referma simplement les yeux, espérant retrouver un peu de paix. Mais ce ne fut que les démons de ses cauchemars qui accoururent lui tenir compagnie. Dans cette sombre ruelle, encore ce couteau, cette lame qui lui caresse la peau de manière douloureuse, le torse et les bras... Et son sang qui s'écoulait doucement le long de ses plaies...Des cris, des cris et encore des cris...Ce fut donc dans un hurlement que le jeune Ansfrid se releva sur son lit, presque trompé de sueur. Des larmes coulaient le long de ses joues livides et il prit quelques minutes avant de cesser de trembler nerveusement. Plaquant ses mains sur son front, il sentit la chaleur qui émanait de celui-ci. Décidément, la fièvre devenait de plus en plus présente et il ne pouvait y échapper. Encore tourmenté par ses fantômes, il entreprit de se lever et de se rendre dans ce qu'on pourrait qualifier de pièce principale du loft, sans but précis, juste pour bouger.

ANSFRID « Val'?»

Il avait prononcé le surnom de la demoiselle sans s'en rendre compte, celui-ci était tout bonnement sorti de sa gorge comme un petit appel du coeur. Pour la première fois depuis longtemps, il avait besoin de sa présence. Il désirait sa présence. Ansfrid voulait qu'elle se trouve près de lui qu'elle le rassure. Le jeune policier dut s'y prendre à quatre fois avant de parvenir à réellement tenir sur ses jambes. Alors, il se trouva une force et une énergie, puisée dans les recoins reculés de son esprit, pour avancer. Comme si soudain, il se sentait mieux. Finalement, après avoir erré le long des murs du loft, les yeux embrumés par les restes des grammes d'alcool consommé la veille, il trouva la jeune femme, qui revenait de la chambre de Lloyd, doucement. Il lui sembla qu'elle souriait, d'un sourire satisfait et heureux...Comme si elle venait de passer l'un des meilleurs moments de sa vie. S'approchant d'elle furtivement, il agita le bras, pour ne pas l'effrayer, lui indiquer qu'il ne s'agissait que de lui. Et alors, dans un geste quasi-desespéré, il l'agrippa. Mais ce fut de manière tendre, avec gentillesse et volupté. L'attirant à lui, il susurra:

ANSFRID « Val', j'ai besoin de toi...Je ne veux pas m'en aller...»

Dans sa voix, il y avait des sentiments...Beaucoup de sentiment...D'ailleurs, c'était peut-être le son exacte de la voix que le jeune homme avait eu lorsqu'il avait murmuré, quelques années plus tôt, un « je t'aime » tendre à l'oreille de la jeune architecte. Doucement, il l'attira à lui, dans un geste précis et vif, comme s'il voulait l'aspirer définitivement afin qu'elle fasse partie de son corps. Et il profita de cet instant pour l'embrasser sur les lèvres, avec une avidité depuis longtemps perdue. Dans ses gestes et dans ses mots, il n'y avait plus rien de neutre, tout semblait tellement ampli de passions que l'on pourrait croire qu'il allait, d'ici quelques instants, exploser dans une bulle éclatante de sentiments. Le baiser qu'il déposa sur ses lèvres respirait le désir et la vie. Ce n'était plus le Ansfrid froid et distant ...C'était le Ansfrid d'avant le drame, d'avant le jour où son esprit s'est pris à vagabonder dans le monde des démons et autres esprits malfaisants. La fièvre faisait qu'il n'avait plus en aucun envie de garder ses passions enfermées en son coeur. Non, il voulait à présent les libérer de leur prison de glace, les sortir pour les dévoiler....

Tremblant de froid, il continua tout de même ce que l'on pourrait qualifier de « ses avances », commençant à caresser la jeune femme, ses mains descendant doucement le long de son dos, à la recherche d'un plaisir. Il avait besoin d'elle...Il fallait qu'elle soit là pour le rassurer...Son corps entier n'était plus que tourner vers la demoiselle, comme s'il ne pourrait plus respirer s'il cessait ses baisers doucereux et ses tendres caresses.


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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyLun 6 Déc - 14:27




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



Dès lors que Valentina eut entendu cet ancien surnom de la bouche d’Ansfrid, elle reposa le bébé dans son berceau. Elle s’attendait à se prendre dans les gencives qu’elle n’aurait jamais dû s’occuper de lui, et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il l’enlaça tendrement ! Elle fut incapable de dire quoi que ce soit tant le baiser qu’il lui donna dans la seconde d’après l’avait clouée sur place. Le fait qu’il ait besoin d’elle l’étonnait, à vrai dire. Si elle avait toujours été cruelle avec lui, Ansfrid lui avait toujours nettement fait comprendre qu’elle ne ferait jamais partie de sa vie, par son indifférence et sa froideur constante. Au fil des mois, elle avait fini par s’écarter de lui, par nécessité, et par envie de ne plus ressentir cette douleur insupportable apportée par son absence forcée. Cependant, la donne était très différente aujourd’hui. Délicatement, sans le moindre mot, Valentina se glissa contre lui, l’entourant de ses bras amaigris, avec toute la douceur dont elle était capable. Leurs lèvres se lièrent passionnément, avec cette ancienne fougue parfaitement digne d’eux qui semblait les avoir rattrapés. Dans un coin de son esprit, la jeune femme n’avait point oublié leurs étreintes d’autrefois, même s’il était étonnant qu’ils retrouvent leur intimité après s’être tant acharné à se faire souffrir. Lentement, ils se déplacèrent vers la chambre de la jeune femme, où le grand lit semblait leur ouvrir les bras. Valentina déboutonna chaque bouton de la chemise humide de sueur d’Ansfrid, tandis qu’il lui ôtait sa robe, toujours avec la même langueur que par le passé. Chacune de leur caresse eut pour unique but de redécouvrir le corps de l’autre. Avec une timidité presque étudiée, ils s’unirent avec toute la passion qu’ils étaient mutuellement capable d’éprouver, comme deux amants maudits aussi amoureux qu’ils se haïssaient parfois. Une chose était sûre, Valentina avait tout particulièrement apprécié cette nuit, du fait qu’elle était on ne peut plus surprenante et que rien au monde n’aurait pu lui indiquer que cette détestable soirée se finirait de manière aussi douce. Autant dire qu’elle profita pleinement de la chaleur du jeune homme, s’abandonnant littéralement à ses baisers avec un délice infini. Comment aurait-elle pu faire autrement, alors que seul son cœur était capable de s’exprimer en cet instant ? Pour un peu, elle se serait surprise à lui murmurer un « je t’aime » à l’oreille, tandis que leurs ébats étaient à leur paroxysme. Mais pour une raison inconnue, Valentina ne se laissa pas aller jusqu’à ce stade. Elle s’arrêta de justesse, profitant jusqu’à la dernière seconde de cette étreinte qu’elle n’avait eu de cesse d’espérer depuis leurs retrouvailles.

VALENTINA – « Merci d’être resté… »

Juste après qu’ils soient retombés lourdement contre leurs oreillers respectifs, et juste avant qu’elle ne se love contre son torse, la jeune femme avait murmuré ces quelques mots. C’était son véritable état d’esprit, sa véritable pensée qu’elle déclarait sans aucune fioriture, ni mensonge quelconque. Elle avait trouvé judicieux de le lui faire entendre, malgré qu’il soit probable que ce soit la fatigue et tout le plaisir ressentit durant leurs précédents ébats qui soient le déclencheur de cette soudaine sincérité. La chose fut encore plus évidente lorsqu’elle s’endormit, peu après avoir parlé, tout en serrant son corps frêle et complètement nu contre celui d’Ansfrid, puissant et aux allures délicieusement protectrices. Le sommeil qui s’empara d’elle fut total, profond, lourd comme du plomb. Ils passèrent le restant de l’après-midi au lit, sans aucune honte, et sans même être réveillé par le petit Lloyd qui dormait toujours. Valentina avait toujours l’écoute-bébé sur sa table de nuit, et elle n’avait entendu aucun son provenant de la chambre du bébé durant tout le temps qu’elle avait dormi. Cependant, le réveil fut aussi brutal et vif que le couperet de la guillotine sur la nuque de cette pauvre Marie Antoinette. Un mal de crâne indicible lui imposant une énorme barre en plein milieu du front, comme si elle sortait d’une grande soirée de beuverie, eut raison de l’euphorie qui aurait pu être la sienne. La demoiselle s’assit contre son matelas, n’ayant jusqu’ici pas remarqué la présence de son futur mari à ses côtés. Elle se massa douloureusement les tempes, comme dans un état second, incapable de se souvenir d’autre chose que de la violente dispute survenue entre elle et Ansfrid. Ce fut un petit rire de Lloyd, entendu par le biais de l’écoute bébé qui la ramena à la réalité. Ce fut à partir de là que tout devint plus clair et que les images de sa nuit crapuleuse, ou plutôt de son après-midi, lui revinrent brusquement à l’esprit. Aussitôt, elle se releva du lit, tirant le drap à elle, ne laissant que la couverture à Ansfrid pour se couvrir.

VALENTINA – « Mais qu’est-ce que tu fous dans mon lit, bordel ?! Tu…Je…Mais je suis nue !?! Ne me dis pas qu’on a…Heu…Naaan c’est pas possible, je refuse de le croire ! C’est juste IM-POS-SI-BLE. Ca m’étonnerait que tu te sois laissé faire. Tu dis que je suis qu’une punaise, je vois pas comment ça pourrait être possible. »


Tout en se persuadant du fait qu’il était proprement improbable qu’ils aient pu faire l’amour ensemble toute l’après-midi durant, son sourire satisfait disparut dès lors qu’elle vit le suçon présent sur le cou du jeune homme. Elle se rua telle une furie contre le matelas, lui saisissant sans vraiment de douceur le menton afin de l’obliger à lui montrer la marque bleuté présente contre sa peau délicieusement douce. S’il en avait un, c’est forcément elle qui lui avait fait. Valentina était autrefois la spécialiste des suçons, juste pour le plaisir de faire comprendre aux autres demoiselles qu’il était avec ELLE, et personne d’autre. Mais à bien y réfléchir, Ansfrid s’était autrefois plié à ce petit jeu, aussi ne put-elle qu’avoir le réflexe de se relever pour aller se planter devant son énorme miroir, constatant avec horreur les dégâts. Valentina n’avait pas qu’un suçon, mais une bonne dizaine ! Entre son cou, sa poitrine et même son ventre, elle était hourdée !

VALENTINA – « Mais c’est pas vrai…Mais c’est pas vrai !! Pourquoi ça m’arrive qu’à moi, des couilles pareilles ?! Pourquoi je suis toujours aux premières loges pour ce genre de conneries ! C’est ta faute ! Qu’est-ce qui t’as pris de m’embrasser, aussi ? Je croyais que tu me détestais !! »

La jeune femme était complètement perdue, ne sachant que penser du discours on ne peut plus accusateur qu’Ansfrid avait eu avant qu’elle ne rentre de cette horrible soirée. Horrifiée, elle lança un regard assassin à l’encontre du jeune homme, le rendant proprement coupable de cette ample tragédie. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de se saisir du téléphone afin d’appeler le commissariat de police, et principalement le commissaire. Après tout, elle était colérique et souvent injuste, mais pas complètement idiote. Elle n’avait rien oublié de l’état dans lequel était rentré Ansfrid, maintenant qu’elle était plus réveillée.

VALENTINA – « Bonjour commissaire, excusez-moi de vous déranger à une telle heure de la soirée, mais c’est pour vous prévenir que Monsieur Engel ne pourra pas venir travailler durant les trois prochains jours, ordre du médecin. Oui, bien sûr, je vous fais parvenir le justificatif demain dans la journée, comptez sur moi ! Excellente soirée à vous également. »


Tout en tenant toujours aussi fermement son drap contre elle, comme si elle ne voulait surtout pas qu’il voit son corps de près, Valentina posa le téléphone fixe sur son socle avant de se rasseoir à côté d’Ansfrid, déposant délicatement sa main contre son front. Il était encore chaud…

VALENTINA – « Pendant ces trois jours, tu vas rester au lit, et crois-moi, tu vas VRAIMENT y rester. Tu as encore une fièvre élevée, m’étonne pas que tu n’aies pas eu conscience de tes actes. Quelqu’un qui me déteste autant que toi ne pouvait pas être sincère ! Je vais te préparer un truc à grignoter et voir si Lloyd va bien, je reviens. »


Valentina ne prit même pas la peine de s’habiller. Elle attacha du mieux qu’elle pu son drap et commença à s’affairer à la cuisine. Peut-être était-il inutile de s’exciter sur ce qui s’était passé entre eux ?

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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyLun 6 Déc - 20:43

Ce fut en sursaut que le jeune homme fut réveillé, non pas par les rires de Lloyd dans l'écoute-bébé, mais plutôt par les cris de Valentina, qui, en s'apercevant de ce qui s'était produit piquait encore une crise d'hystérie. A croire qu'elle était spécialiste dans ce domaine... Même peut-être la meilleure spécialiste qui puisse exister... Ansfrid la regarda étrangement, ne comprenant rien à son charabia incompréhensible aux oreilles d'un homme encore groggy par la fièvre. Et Dieu sait si la fièvre ne le tétanisait pas totalement. Il ressentit donc simplement un long et douloureux mal de crâne...Massant son front nerveusement, il se redressa et se laissa simplement faire alors que la jeune femme lui agrippa le menton avec fureur et nervosité. Il ne lui offrit toutefois aucun sourire, semblant enfin comprendre de quoi il s'agissait et se rendre compte de ce qui venait de se produire... Ils venaient de faire l'amour...Soudain, son visage pâlit...Comment avait-il pu laisser transparaître ses sentiments ainsi? Il était censé resté derrière un mur, se protéger, ne rien laisser paraître...Et là, il y avait de cela à peine quelques instants, il s'était laissé aller... Perdu dans des pensées houleuses, tentant de se comprendre lui-même, il ne répondit rien... Il n'avait que des bribes de souvenirs quant à leur après-midi torride, se rappelant à peine le corps doux et chaud de sa compagne... Se demandant même si elle avait été consentante... Il fallait dire que le policier commençait à douter de lui-même...Il avait la crainte de devenir un monstre, un affreux personnage tant sa souffrances des nuits passées l'avait titillé... Il regarda son torse un instant, observant les cicatrices des marques qui lui avaient été faites au couteau et au cutteur il y avait de cela des années avant de fermer doucement les yeux... Il essaya de faire de la visualisation mentale pour se calmer, ignorant le reste des paroles venimeuses de sa fiancée...Il avait trop de mal, des sentiments opposés voir carrément paradoxaux lui saisissant l'esprit les uns après les autres...Si bien que, à peine la demoiselle eut-elle quitté la pièce, il éclata en sanglots...Trop de passions tue la véritable passion. Il en avait besoin pour s'empêcher d'exploser intérieurement, de devenir fou...Fou, de nombreuses personnes disaient qu'il l'était déjà..;peut-être était-ce vrai? Les larmes s'écoulaient silencieusement le long de ses joues alors qu'il tremblait encore davantage que la veille, comme si la fièvre avait augmenté soudainement...Il se leva, malgré les menaces de Valentina et se rhabilla, essuyant ses yeux à l'aide de ses manches par la suite... Lorsqu'il fut prêt, ou du moins lorsqu'il parvînt à mieux tenir sur ses jambes et eut fini de se vêtir, il se traîna jusqu'à la cuisine...Les yeux rougis. Mais de cela, il ne se rendit pas compte puisqu'il était comme omnibulé par tout point lumineux. Seul, dans une chambre sombre, cela ne lui plaisait vraiment, mais alors vraiment pas...

ANSFRID « Je ne te déteste pas...j'ai juste menti... Val'...Toi, tu as été sincère?»

Il avait posé simplement cette question, se tenant dans la cuisine, debout, regardant la demoiselle avec curiosité...En effet, il se souvenait des mots qu'elle avait prononcé à son oreille lors de leurs ébats doucereux, et se demandait si c'était la vérité...Il n'était pas sobre...Mais elle. Elle l'était pourtant! Avait-elle simplement profité de la situation ou alors éprouvait-elle sincèrement quelque chose? Ne serait-ce qu'une simple once de tendresse envers lui? Ansfrid s'approcha de le demoiselle, comme s'il allait de nouveau l'embrasser...Ce ne serait pas mentir de dire qu'il en avait l'envie...Mais il se ravisa. Se détournant, il soupira, tentant de se contrôler. Lorsqu'il jeta de nouveau un oeil sur la demoiselle, il possédait son air neutre habituel...Ce masque qu'il avait fait tomber l'espace de quelques heures avec l'aide de l'alcool et de la fièvre.
D'ailleurs, en parlant de cela, sans doute la jeune architecte allait-elle vite réagir à coups de balai, l'envoyant retrouver le lit...Déjà en pyjama, le policier n'avait que quelques pas à faire pour s'y rendre.

D'un air froid, il reprit la parole:
ANSFRID « Je n'ai pas besoin que tu me fasses à manger, je n'ai pas faim. D'ailleurs, je ne veux pas te causer du soucis...Ne t'occupes même pas de moi. Puisque je dois partir, je vais faire mon sac. »

Tout avait disparu du véritable Ansfrid, qui n'avait voulu réapparaître qu'un court moment en somme. Le jeune homme qui avait encore des sentiments pour son amie d'enfance, après tant d'années passées à se supporter comme chien et chat. Il tourna les talons d'un pas rapide, malgré les difficultés éprouvées pour circuler... Entrant dans sa chambre, il remarqua qu'il avait déjà fait son paquetage lors de cette matinée agitée en traumatismes. Haussant les épaules, il le souleva, ne se souciant même pas de quitter son pyjama ridicule plein de nounours pour entreprendre de sortir...Mais à peine eut-il fait un pas qu'il s'écroula contre le lit...Il n'avait décidément pas la force...Sa température ne cessait d'augmenter et son corps ne tenait plus.

Avait-il eu réellement l'intention de partir? Sans doute non...Il tenait trop à Lloyd, son fils adoptif...et à Valentina. Mais il avait peur de découvrir ses sentiments...Il ne voulait pas. Il avait la crainte profonde de finir détruit.
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MessageSujet: Re: Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid Let me kill you, for once ; Feat. Ansfrid EmptyLun 6 Déc - 21:23




Ans' & Valou;
Parfois, j'aimerais être capable de disparaître comme un tour de passe-passe ; mais, comme toujours, ta folie rattrape la mienne, celles-ci se mêlant l'une à l'autre comme des échos. Tout nous rassemble, alors que l'on pense que tout nous sépare. Pourquoi faut-il que je te déteste tant, alors qu'à l'évidence ta présence m'est vitale?



VALENTINA – « Tu te moques là, j’espère ?! »

Pour lui avoir coupé la chique, il y était parvenu, le bougre ! Non seulement rien ne semblait avoir évolué entre eux, mais il gardait toujours ce même masque de froideur que Valentina rêvait de lui ôter à grands coups de pompes dans le cul. Elle l’écouta jusqu’au bout, n’arquant qu’un simple sourcil de stupeur, incapable de répondre quoi que ce soit. Cette réaction était tellement inattendue que c’était à peine si la jeune femme voulait y croire…On ne pouvait pas l’enlacer aussi sincèrement et prétendre l’exacte contraire la seconde d’après, ou alors, il fallait qu’elle revoit ses classiques sur la vie ! Lorsqu’il quitta la pièce pour retourner dans sa chambre, Valentina mit quelques minutes avant de s’en remettre. Elle avait une cuillère en bois dans la main, et son autre plaquée contre ses lèvres. Elle ne pouvait pas croire qu’elle venait de se faire rouler à ce point dans la farine. C’était tellement improbable qu’elle eut le mauvais goût de poser sa fameuse cuillère avant de se rendre dans la chambrée d’Ansfrid, furieuse. Furieuse, mais incapable de faire éclater sa fureur, contrairement à d’habitude. Le discours de son soit disant fiancé l’avait laissée inerte, sans aucune énergie. S’il avait voulu la réduire au silence, il n’aurait pas pu mieux s’y prendre…C’était à un point tel que lorsqu’elle fut devant lui, Valentina manqua de faire tomber le drap qui lui servait de vêtement. Il s’était à moitié écroulé sur son lit, et si elle avait envie de lui venir en aide pour une fois, elle n’en fit rien. Il fallait d’abord qu’il l’entende sans doute, même si elle n’avait pas le moindre espoir : Il n’allait sûrement pas écouter un traître mot de ce qu’elle comptait lui balancer dans les gencives. A croire qu’il n’avait pas de cœur, et que du haut de son intense cruauté, Valentina était la plus douce des deux. Passionnante ironie, n’est-ce pas ?

VALENTINA – « Donc c’est comme ça, maintenant…Tu as eu ce que tu voulais, et maintenant tu te barres, avec cet affreux air froid que je t’enlèverais bien à la tenaille ? Je peux juste pas croire que je me suis fait avoir à ce point là, c’est juste impensable ! Tu te ressens vraiment rien, en fait ? Te barrer loin de moi, y’a que ça qui compte pour toi ? Mais comment j’ai pu être assez conne pour croire que tu pouvais ressentir quelque chose pour moi, vraiment ! C’était stupide, à la hauteur de mon immonde idiotie ! »

La jeune femme plaqua sa main contre son front, affligée par la situation, tandis que les soupirs s’échappaient les uns après les autres de ses lèvres. Elle demeura aussi impassible qu’elle le pu, jusqu’à ce que l’état d’Ansfrid se mette à l’inquiéter bien trop pour qu’elle feigne une quelconque indifférence. Elle se dirigea donc vers lui, l’obligeant à s’allonger dans son lit, avant de placer ses propres couvertures sur lui. Il n’était pas question qu’il parte tout de suite, d’une part parce que Valentina ne pourrait pas s’en remettre, mais également parce qu’il risquait de tomber dans les pommes en pleine rue. Ca, c’était totalement inconcevable pour la jeune femme…Elle connaissait le genre humain, elle savait très bien que personne ne le sauverait au dehors. Il n’y aurait jamais personne d’autre qu’elle pour le secourir lorsqu’il en avait besoin, allant jusqu’à l’encontre de son propre tempérament juste pour le soigner. D’ailleurs, à peine l’eut-elle alité qu’elle se dirigea vers sa salle de bain pour prendre un gant imbibé d’eau. Certes, son visage était crispé par la colère qu’elle ressentait encore, mais elle essayait de se calmer en se disant que sa santé passait avant ses états d’âme personnels.

VALENTINA – « Tu n’es qu’un sale égoïste Ansfrid. Un sale égoïste. Pose-toi bien la question de si j’étais sincère ou pas…Tu devrais la trouver tout seul. »

La jeune femme soupira avant de finir par lui placer le gant contre le front, afin qu’il perde un peu de fièvre. S’il le fallait, elle suivrait les ordres du médecin et lui ferait prendre un bain froid, pendant au moins dix petites minutes. Mais pour l’instant, le plus urgent était de le faire manger. Qu’il ait faim ou non, elle s’en fichait…Il allait avaler au moins un peu de ce qu’elle comptait lui donner, sans quoi, elle allait hurler jusqu’à ce qu’il fléchisse.

VALENTINA – « Ne t’en déplaise, je vais cuisiner pour toi, et tu avaleras ce que je vais te donner. Et tant que tu n’es pas remis, tu quittes pas ce lit, tu m’as comprise ? Après, si tu veux toujours te barrer comme un voleur, libre à toi. »

Aussitôt, elle se releva, l’air aussi fière qu’elle pouvait l’être seulement vêtue d’un drap, avant de reprendre le chemin de la cuisine. Sans aucune passion, elle prépara des pâtes, n’ayant guère le cœur à cuisiner quelque chose de plus sophistiqué. Son contentement avait fondu comme neige au soleil, et c’était à peine si la préparation de ces fameuses pâtes au beurre n’était pas mêlée de ses larmes. Valentina se retenait tant qu’elle le pouvait, mais elle n’était pas wonderwoman…Il arriverait un moment où il faudrait qu’elle craque.

VALENTINA – « Coquillettes, avec une noisette de beurre comme tu les aimes. Je te les ait mises dans un bol, pour que ce soit plus facile à manger. Si tu as besoin de moi, bien que ce ne sera sûrement pas le cas, je serais dans ma chambre en train de bosser sur un projet. »

Elle déposa ledit bol avec autant de délicatesse qu’elle en fut capable avant de se relever du lit. Il fallait qu’elle sorte de cette chambre, qu’elle rentre dans la sienne et qu’elle s’asseoit sur son lit pour effectivement laisser ses larmes couler. Jamais Valentina n’aurait pu croire qu’il serait aussi difficile de se contrôler. Cependant, comme il fallait s’y attendre, la demoiselle ne se laissa pas aller aussi longtemps que l’on pouvait le croire. Elle ouvrit aussitôt son ordinateur portable et, sans même chercher à changer le drap lui servant le vêtement, elle se plongea dans son projet. Même si ses larmes continuaient à couler d’elle-même.
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