© cyrine.

❝ SHINEDOWN / JUNE HOPELESS ❞

feat. selena gomez.

les vomissements matinaux.
2h47. Je me réveille, une douleur atroce sert mon estomac. J'écarte les draps et cours dans les toilettes pour vomir le peu que j'ai mangé au repas dernier. Une silhouette se pose à mes côtés et retiens mes cheveux alors que je rejette une deuxième fois toute trace de nourriture. « Hope, ça va ? » Sa voix rauque me fait frissonner, mon prénom paraît plus doux et la douleur s'estompe au son de son timbre. Je lève les yeux vers lui, il sourit. Je baisse la tête. Je suis moche et malade. De sa main, il relève mon menton et pose un baiser son mon front. J'ai l'air d'une enfant, d'un bébé. Je me sens barbouillée. De ses bras, il enroule ma taille pour l'approcher de son corps, mais à peine l'odeur de son parfum m'arrive au narine que je le repousse et expulse jusqu'à mon cœur une dernière fois.

le dégout de certaines odeurs.
8h29. Ses lèvres se posent sur mon épaule, j'ouvre les yeux. « Tu vas mieux ? » Je lui souris, hoche la tête en guise de réponse et pose mes lèvres sur les siennes pour goûter au paradis. « J'ai faim. » Il rit à ma remarque qui ne l'étonne pas et me prend par la main, m'emmenant dans sa cuisine. Un bol de céréales pour moi, un joint pour lui. Notre routine si parfaite avait une odeur étrange ce matin. « Tu ne sens rien ? » Ma question lui fait hausser les sourcils et il scout la tête négativement. Je n'ai plus faim, cette odeur me répugne. Je m'approche de lui, m'assoie sur ses genoux pour approcher mon visage du sien. Son joint passe sous mes narines et je pose une main devant ma bouche, retenant un haut de cœur pointant du doigt ce qu'il fume. Je cours jusqu'aux toilettes vomir.

l'hypersensibilité.
10h38. Je crois que je suis malade. Louhan m'a quand même amené à l'université, j'ai insisté. En littérature, nous étudions la peine de mort. Le professeur nous passe un diaporama à ce sujet lorsque, je ne sais pas pourquoi, les larmes perlent le long de mes joues. Je renifle. « Il y a un problème, mademoiselle Shinedown ? » Je fonds en larme, les regards se tournent vers moi. « Mon problème, c'est l'humanité et sa façon si cruelle de mettre fin au jour d'un être tout aussi humain que lui ! » Je me lève, prends mes affaires et sors avant de me diriger vers les toilettes pour m'y enfermer en sanglotant de plus belle. C'est quoi, mon problème ?

les sauts d'humeurs et les envies fréquentes d'uriner.
12h53. « Hopeless attend ! Pourquoi tu as les yeux gonflés ? » La voix de mon frère m'appelle alors que de mes manches plus longues que mes bras eux-mêmes, je sèche mes yeux encore humides. « Laisse tomber, Nate. » J'abrège son temps de parole et trace mon chemin en dehors de l'université. « Tu es ma soeur, j'ai le droit de savoir ! » J'ai toujours détesté les hommes qui insistent. « Tu m'exaspères Nathaniel Reather Shinedown ! Fous moi la paix ! Je t'ai rien demandé ! » D'habitude si calme, je perds tous mes moyens aujourd'hui. Je me retourne, son regard se pose sur moi, son regard qui veut tout et ne rien dire à la fois. « Arrête de me regarder comme ça ! » Il s'approche de moi, sert son étreinte autour de moi. Je le repousse avant de claquer ma main potelée contre sa joue. « Ne me touche pas, assassin ! T'es qu'un être humain aussi inutile que les autres ! » Je sers mon sac contre moi et marche d'un pas déterminé loin de sa chaleur. « Qu'est-ce qui ne va pas chez toi, Hopeless ? » Je le fusille intérieurement du regard. « Ce qui ne va pas, c'est que j'ai envie d'uriner ! Voilà ce qui ne va pas ! » Sixième fois en une demi-journée. J'ai battu mon record.

l'appétit et les vertiges.
15h14. Je n'ai rien mangé ce midi, étrange pour un ventre sur patte, non ? J'aurais dû rester chez Louhan comme il me l'a proposé ce matin au moins, la chaleur de sa voix m'aurait réchauffé et dans ses bras, je n'aurais pu être que bien. « Hopeless, nous attendons votre réponse ! » Je secoue la tête. « Pardon ? Désolée, je ne vous écoutais pas. » Le professeur peste. Il range ses affaires disposées sur son bureau nerveusement. « C'est bien ça le problème, mademoiselle Shinedown ! Depuis bientôt une semaine, on dirait que vous ne vous souciez plus de vos cours ! Si la littérature ne vous passionne plus, dîtes le ! » Une semaine ? Je ne m'en suis même pas rendu compte. « Je.. » J'essaie de plaider ma cause, en vain. « Vous, mademoiselle Shinedown ? » Le noir. C'est un peu la seule image que j'ai dans la tête. « Je ne me sens pas bien. » Puis je glisse du banc et tombe par terre.

la fatigue et l'annonce.
17h26. Je suis seule dans une salle d'attente. Après ma chute, le professeur a jugé préférable de m'emmener à l'infirmerie qui a elle-même jugé meilleur de m'envoyer faire quelques testes dans l'hôpital de la ville. « Mademoiselle Shinedown, s'il vous plait ? » Je me lève et suis le médecin dans son bureau, pendant qu'il lit mon dossier. « Asseyez-vous. » Je m'exécute et tire une chaise avant d'y écraser lourdement mes fesses. Je me sens fatiguée. « Avez-vous eu des rapports non-protégés ces dernières semaines ? » Je fouille dans ma mémoire de poisson rouge. Au cours de ces dernières semaines, j'ai couché avec Nathaniel et Louhan mais étaient-ils sans préservatif ? Je n'en sais rien. Voyant mon air perdu, le docteur pris une grande respiration avant de me lâcher une nouvelle qui allait bouleverser ma vie. « Vous êtes enceinte. » Oui mais, de qui ?

Il y a Nathaniel. Celui qui depuis que je suis née me protège du monde cruel qu'est le nôtre, mon grand-frère. Je n'ai pas fait exprès de tomber amoureuse de lui. J'avais cinq ans lorsque pour la première fois, j'ai osé embrasser mon grand-frère du bout des lèvres. Mes parents trouvaient ça mignon, à l'époque, voir un frère et une soeur aussi proche. Proche à tel point qu'il y a peu de temps, j'ai couché avec lui à deux reprises et qu'il se peut que ce qu'il y a dans mon ventre soit de lui. Puis Louhan, ce grand drogué pâle autrefois presque nympho. Je l'ai rencontré dans un bar, dans son bar. Il travaillait, je déprimais et comme je déteste la boisson alcoolisée j'ai pris une grenadine. Je me souviens de son regard sur moi, lorsque j'ai prononcé ma commande. J'étais un extra-terrestre. Après son service, il m'a amené chez lui et nous avons couché ensemble, je ne sais pas pourquoi, je lui ai ainsi raconté tous les détails de ma vie, un peu comme un journal intime - sauf que je couchais avec mon journal intime. On remettait ça, chaque semaine, chaque jour parfois. Bien avant lui je me suis rendu compte que j'étais tombée amoureuse de lui. Du drogué sur lequel je ne savais rien. Un soir, alors que nos ébats furent terminés, il reçut un appel et me laissa seule avec son je t'aime que j'ai bien vite gâché lorsqu'il m'a vu dans les bras de mon frère. Je lui ai couru après, je suis même passée à son travail le soir pour me manger une vérité qui fait mal. J'lui ai crié que je l'aimais moi aussi et que je le voulais lui, non pas mon frère. En rentrant chez lui, je l'ai vu dans une pièce bizarre à laquelle il m'a bien vite mise à la porte. Il m'a laissé dormir dans ses draps sans lui et lorsque j'ai ouvert les paupières, une lettre se trouvait sur l'oreiller. Tout son passé s'est alors dessiné devant mes yeux, toute cette souffrance qu'il avait gardé pour lui trop longtemps. Je voulais faire parti de sa vie, je voulais partager sa douleur et la lui rendre plus légère. Je voulais être celle qui le rend vivant. J'ai creusé en lui pour en sortir la partie la meilleure est aujourd'hui, c'est à lui que mon cœur appartient. Nous sommes ensemble depuis un mois et il m'aide à oublier l'absence soudaine de mon frère dans ma vie. Si ce qui pousse dans mon ventre est de Louhan, j'ai peur que cela ne gâche notre relation ou pire, qu'il replonge en parti à cause de ma grossesse.

J'ai toujours été le genre de fille à sourire pour rien, a être touchée de petites intentions des personnes. J'ai toujours été positive, quoi qu'il arrive. Le fait que mon oncle m'ait autrefois violenté pendant plus de deux ans sans que ma famille ne le voit n'a rien changé à ça. J'ai l'espoir d'un monde meilleur, sans gens qui dorment dans le froid de la rue l'hiver, sans gens tellement pauvres qu'ils ne peuvent se nourrir. J'ai espoir qu'on trouve de quoi arrêter toutes les guerres du monde, que la paix règne sur notre planète. J'ai espoir que la méchanceté gratuite n'existe plus, qu'il n'y ait plus de différence de classe sociale. Ma mère trouve que je suis trop rêveuse, elle, le monde l'a déjà vaincu. Mon père lui, dit que j'ai raison de refaire mon monde à ma façon, mais que parfois, il faut que je descende de mon pays de Bisounours. Papa, Maman ça fait bien longtemps que je m'aperçois que la cruauté humaine ne disparaitra jamais, que l'homophobie ne cessera jamais d'exister. Mais l'espoir fait vivre il paraît. Alors, je serai Hopeless, la petite femme pleine d'espoir.

as-tu déjà été amoureuse ?
Oui, j'ai déjà été amoureuse et le suis encore aujourd'hui. Plus jeune, je me suis épris de mon frère. Un amour qu'on pense de passage car une sœur admire toujours son grand frère. Or, mon amour pour lui est toujours aussi réel et existant qu'avant. Peut-être moins présent mais toujours aussi destructeur. Un autre homme est entré dans ma vie. Louhan. Une relation qui devait être sans lendemain. J'ai bien dit « devait » car aujourd'hui, je ne peux pas dire une phrase sans prononcer son prénom. Amoureuse ? Oui, totalement. De deux hommes qui me font perdre la raison aussi inexistante soit-elle.

pourquoi es-tu en Australie, à Sidney ?
Je vis ici depuis que je suis née alors, je ne peux répondre à cette question. J'imagine que c'est parce que l'Australie est un des plu beaux pays du monde. Je suis amoureuse de mon pays comme de ma ville et jamais je ne la quitterai. Enfin, je crois. Après tout, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. En tout cas, avenir, si tu m'entends, ne m'éloigne pas trop de Sidney si tu comptes me faire déménager.

aimes-tu tes études actuelles ?
J'ai toujours été la meilleur de ma classe en littérature, sans me vanter. J'adore écrire, lire, plonger dans un monde qui n'est pas le mien sans pour autant être inconnu, dans un monde fantastique sans pour autant M'éloigner de la vie de tous les jours. Je pourrais passer des heures dans une bibliothèque pour dévorer des romans. Oui, j'aime mes études.

Bienvenuuuuuuuuuuuuuuuue

(re) bienvenue
et bonne continuation pour ta fiche (:
(en passant, j'adore ce que tu as déjà écrit )

Merci les filles.
Je pense avoir fini ma fiche. (a)

BIENVENUE.

Merci.
Voilà, j'ai ajouté deux paragraphes, dis moi si ce n'est pas encore assez développé.