|  Sujet: Willow ♣ Life is a great day to die. Dim 26 Déc - 23:45 | |
|  © Micro.❝ Beverly Willow Phyllis Lehman ❞ feat. Natalie Portman.
SURNOM(S) : Lily ; Wi AGE : 20 ans GROUPE : The script METIER/ETUDES : Etude de journalisme SITUATION AMOUREUSE : Célibataire ; le coeur en miettes
I'd like to make myself believe.
 29 décembre 1998 ;
J'ai huit ans aujourd'hui. Grand-mère m'a offert un petit carnet et une magnifique plume. Elle m'a dit que c'était pour y raconter ma vie, mes aventures, mes rêves... Il paraît que ça s'appelle un journal intime. Je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire, alors je vais plutôt appeler ça un calepin secret. Il faut que je trouve un endroit où le cacher, peut-être dans le faux fond du tiroir de ma table de nuit, ou sous mon matelas, je verrai. Maman m'a offert une gourmette avec mon nom inscrit dessus. C'est idiot ; je sais comment je m'appelle, j'ai pas besoin de ça pour m'en souvenir. Surtout que j'aime pas Beverly, c'est laid, je préfère qu'on m'appelle Willow. Je lui ai déjà dit, mais elle s'en fiche. Papa m'a offert un chaton. Je l'ai appelé Crouton, parce qu'il a le nez tout aplatit et que ses poils ont l'air carbonisé. Je n'aime pas les chats. Il le sait ; il s'en fiche. Heureusement que Grand-mère est là ; elle est la seule à m'avoir fait un cadeau utile. Je sens que nous allons devenir très vite amis, toi et moi. Je compte sur toi pour ne pas trahir ma confiance car à partir de maintenant, tu es mon confident.
16 mai 1999 ;
Crouton est passé sous une voiture aujourd'hui. Quel débile ! Le conducteur de l'Audi qui l'a renversé est venu sonner à la porte ; c'est moi qui ai ouvert. Il tenait le corps de la petite chose dans ses bras, il pleurait. Moi pas. Le monsieur s'est excusé et ma mère l'a invité à entrer et lui a offert un thé. Il a accepté. Moi, j'ai pris Crouton et je suis allée l'enterrer au fond du jardin. Je n'ai pas prié pour son âme, il n'est utile qu'à nourrir les vers de terre à présent. Puis je suis rentrée et je suis allées m'asseoir dans le salon. Le monsieur était là, confortablement assis dans un vieux fauteuil ayant appartenu à mon arrière-grande-tante, une tasse dans laquelle trempait un sachet de Earl Grey dans la main. Je l'ai fixé d'un regard accusateur, sans cillé et il est parti ; sans même finir son thé. Ma mère m'a pris dans ses bras et m'a bercé pendant dix longues minutes. Je ne sais pas pourquoi... Puis elle a commencé à parler, à parler de la vie, de la mort, de ma naissance... Elle m'a dit des choses qu'elle n'avait jamais pris le temps de me dire, comme si la disparition soudaine de Crouton la mettait au pied du mur et lui faisait prendre conscience de la précarité de la vie. Mon père et elle se sont rencontrés sur un bateau, alors qu'ils étaient tous deux en croisière en Méditerrannée. Cela donne une idée du luxe et de l'abondance dans lequel ils vivaient déjà à l'époque. Selon ma mère, ça a été le coup de foudre. Je n'y crois pas. En écoutant les paroles de ma génitrice, ils me faisaient plus penser à deux gamins pleins aux as en mal d'amour et d'affection. Peu importe, ils se sont bien trouvés. S'en suivis fiançailles, mariage, nuit de noce... Neuf mois plus tard je pointais le bout de mon nez dans un hôpital de Londres réputé pour son service pédiatrique. Une naissance bien banale apparemment : j'étais la fille unique d'un mariage riche et parfait. Une gamine née avec une petite cuillère en or dans la bouche quoi, gâtée, chérie, pourrie que le destin vouait à une vie d'opulence et d'excès. Excès qui modela en grande partie mon caractère : entière, orgueilleuse et dotée d'un ego surdimensionné.
30 juillet 2001 ;
J'ai pleuré. Pour la première fois de ma vie, j'ai pleuré. Aujourd'hui, papa est mort. Il est allé rejoindre Crouton au paradis. J'aimerais pouvoir remonter le temps et empêcher papa de prendre sa moto. L'empêcher de partir et l'obliger à rester sagement à la maison. Hélas, il est trop tard. La Mort vient de me priver d'une partie de moi-même. Maman semble inconsolable. Elle s'est réfugiée dans le silence et s'est enfermée dans sa chambre. Elle refuse de me parler. Ce n'est pourtant pas ma faute ! J'ai peur, je me sens impuissante et je déteste ça ! Aide-moi.
15 août 2001 ;
De toute évidence, j'avais tort de m'en faire. Maman est en pleine forme ! Elle n'a qu'une idée en tête : se remarier. Et si possible avec un riche veuf. Elle a jeté son dévolu sur un homme âgé d'une trentaine d'année. Il semblerait qu'elle ai trouvé le nouvel amour de sa vie. Je hais cet homme. Il est gentil avec moi, très gentil même ; mais il perd son temps. S'il croit que sa gentillesse va m'apprivoiser, il se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au genou. J'ai envie de partir. Partir loin, très loin. Je le hais, je LA hais ! Comment a-t-elle pu oublier papa aussi vite ? Heureusement, une fois encore, Grand-mère est là. Elle ne dit rien, mais je sais qu'elle pense pareil que moi et désapprouve la liaison de maman. Une chose est sûre : jamais il ne remplacera papa dans mon coeur. Jamais ! Et s'il essaye, il se heurtera à un mur de haine, de méfiance et d'obstination.
06 septembre 2002 ;
Ses mains sur mes cuisses, ses caresses le long de mes bras, ses baisers dans mon cou... Il me dégoûte, j'ai envie de vomir. Que puis-je faire ? Il est marié avec maman, je ne peux quand même pas lui en parler, elle ne me croirait pas. Ai-je d'ailleurs le droit d'en parler à qui que ce soit ? J'ai honte, je me sens souillée. Ma voix se perd dans le creux de mes entrailles quand il entre dans ma chambre et qu'il me touche avec ses mains rugueuses et brutales. J'aimerais crier, j'aimerais hurler, mais j'en suis incapable. Les hommes sont tous des porcs ! Que puis-je faire ? A qui puis-je le dire ? Grand-mère est malade, elle ne me reconnait même plus. Je suis seule, complètement seule. Maman ne voit rien ; elle est aveuglée par l'argent. Un jour, je le tuerai ! C'est une promesse. Je le transpercerai d'une lame et me baignerai dans son sang. Je veux le voir souffrir et hurler à son tour. Il est évident que Dieu est incapable de faire régner la justice, je m'en vais faire ma propre justice !
13 décembre 2003 ;
Je l'ai fait. Je l'ai fait ! J'avais caché un couteau de cuisine dans mes draps. Il est venu, il est entré dans ma chambre et il s'est approché de moi. Il m'a pris par le bras et je n'ai pas hésité. Le couteau est allé se loger droit dans sa cuisse ; puis dans son épaule. Il a hurlé, hurlé ! Et le sang à couler. Mes draps blancs ont pris une couleur rouge criarde. Et moi, je me suis enfuie. J'ai couru dans la chambre de maman, je l'ai réveillé et je l'ai trainé jusqu'à ma chambre. Et là, elle a compris. Elle a tout à coup ouvert les yeux. J'ai lu la haine et la tristesse dans ses yeux. Elle m'a pris dans ses bras et est restée immobile, incapable de bouger. Lui, il restait allongé dans mon lit, baignant dans son sang, pétrifié par la peur et la douleur. Je m'en veux. Je ne l'ai pas tué, il est encore vivant... Je suis faible, je n'ai pas eu le courage de lui transpercer le coeur. Mais je sais qu'il ne posera plus jamais la main sur moi. Aucun homme ne posera plus jamais la main sur moi d'ailleurs. Ils me dégoûtent, tous autant qu'ils sont. Ils sont indignent de confiance, incapable d'aimer. Ils ne jurent que par la luxure et ignorent le sens même du mot "passion". Je me fais la promesse de ne plus jamais laisser un homme me désirer. Plus jamais.
02 novembre 2005 ;
Enfin ! Enfin le divorce est prononcé ! Il aura fallu deux ans pour que maman se sépare de cet homme, mais c'est finalement arrivé. C'est une libération pour moi comme pour elle je crois. Maman a un nouvel amant. Je l'apprécie, mais je garde mes distances. Je ne pense pas être capable de lui accorder un jour ma confiance. Il le sait et il comprend ma méfiance ; il respecte les distances que je prends avec lui. Je pense que c'est un homme bien. Maman ne se remariera pas. Ses deux échecs et le temps qu'il lui a fallu pour retrouver sa liberté lui ont suffi apparemment. Je sais aussi qu'elle se sent coupable vis à vis de moi et refuse de me faire souffrir à nouveau. Elle ne prendra plus aucun risque. Je lui en suis reconnaissante.
14 avril 2006 ;
Pour la première fois depuis des années, je suis bien. Je reprends peu à peu confiance en moi et je réapprends à faire confiance. Dernièrement, j'ai fait la connaissance de Kimberley ; elle est dans ma classe au lycée. Je crois que c'est grâce à elle s'y j'arrive enfin à passer à autre chose. C'est une très bonne amie, peut-être même plus. J'ai du mal à l'accepter, mais j'ai l'impression de ressentir plus que de l'amitié pour Kim. Mais peut-être que notre proximité m'induis en erreur et qu'elle est simplement la meilleure amie que j'ai jamais eu. Je ne sais pas, je suis perdue. J'aimerais en parler à maman, mais je n'ose pas. J'ai peur de sa réaction. Si je trouve le courage, j'en parlerai à Kim. Elle seule peut m'aider à comprendre ce qui m'arrive.
31 mai 2006 ;
J'ai franchi le pas ! J'en ai enfin parlé à Kim et.... Et elle m'a embrassé ! Alors c'est ça qu'on ressent quand on est amoureux ? Je suis au Septième Ciel ! J'ai l'impression que je ne redescendrai jamais sur Terre. Plutôt agréable comme sentiment ! Malgré tout, j'ai peur. Peur de la nouveauté, peur de faire confiance à Kim, peur d'aller plus loin et d'affronter mes anciens démons le moment venu. Je sais qu'il me sera difficile de me retrouver seule dans une chambre avec quelqu'un. Je sais que je vais avoir du mal à accepter quelqu'un dans mon lit. Je sais tout ça. Et si Kim se montrait impatiente et ne me laissait pas le temps dont j'ai besoin ? Elle connaît mon histoire, mais j'ai assez souffert pour savoir que le désir est difficilement contrôlable. Oui j'ai peur. J'aimerais pour une fois dans ma vie, être sûre. J'ai offert ma confiance à Kim et je crains qu'elle ne me déçoive. Si seulement je pouvais avoir quelques réponses ! Si seulement... La vie est trop compliquée.
08 avril 2009 ;
Trois ans. Trois longues années d'absence. J'espère que tu me pardonneras mon silence, cher journal. Pourquoi je réapparais seulement maintenant ? Je suis détruite. Je suis en manque. Je suis au fond du gouffre. J'ai besoin d'un ami, d'une oreille attentive. Toi. Une fois de plus, je vais me confier à toi. Personne d'autre ne m'écoutera. Il y a trois ans, alors que j'accordais ma confiance à Kim, je l'offrais sans le savoir à quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un ? L'ecstasy. Depuis trois ans, et sans m'en rendre compte, je descends lentement en enfer. Tout a commencé au moment même de ma première fois avec Kim. A ce moment-là, je pensais m'être enfin débarrasser de mes vieux démons, en réalité, je n'ai fait que les dissimuler au plus profond de mon être. Aidée par l'alcool et la drogue qu'un ami de Kim m'avait proposé, je goûtais pour la première fois aux joies et aux plaisirs de la chair. Dieu que c'était bon ! Si bon que j'en ai redemandé, redemandé et encore redemandé. Je venais de pénétrer dans le cercle des toxicomanes en tout genre. Le pire ? Ca me plaisait ! J'aimais cette sensation de décrocher peu à peu avec la réalité, j'aimais me sentir capable de tout et n'importe quoi ! J'avais trouvé ma place dans les voix de la dépendance. J'étais finalement heureuse. Ca n'a pas duré tu t'en doutes bien. Sinon je ne serais pas là en train de me confier à un stupide journal... Il y a trois mois, Kim m'a largué. Notre relation se dégradait depuis deux ans. Si la drogue nous avait rapproché dans un premier temps, elle avait fini par devenir un sujet de dispute et d'irritabilité. Je me suis retrouvée seule ou presque. Il ne me reste à présent que l'ecstasy. Une bien piètre consolation. Kim je l'aime, je la vénère et je l'admire. Elle est tout pour moi. Je suis détruite, je suis brisée. J'ai besoin d'elle. Elle est la pire des drogues. La drogue dont j'ai besoin pour survivre. Je suis en manque, je tremble, je n'arrive plus à penser. Je crois qu'il faut que je parte. Que je parte très loin. Je dois en finir avec tout ça. Ma vie est un désastre. Londres n'a plus rien à m'offrir. Avec Kim, je perds tout ce que j'ai réussi à obtenir ces dernières années... Dis-moi, cher journal, dis-moi ce que je dois faire. Aide-moi. Ordonne-moi de partir, je t'en supplie.
30 juin 2009 ;
C'est décidé. Je m'en vais. Je pars loin. Loin de Londres et de mes malheurs. Je pense aller à Sidney où je commencerai mes études. Maman m'a promis de m'aider financièrement, mais j'ai refusé. Je veux changer de vie et je ne veux plus être dépendante de qui ou de quoi que ce soit. La dépendance cause trop de douleurs.
Can I ask you some questions ?
POURQUOI ES-TU EN AUSTRALIE, A SYDNEY ? :: Willow éprouve le besoin de changer de vie, de passer à autre chose, de couper les ponts avec son passé. Qui dit nouvelle vie, dit donc nouvelle ville, nouveau pays et nouveau continent. Elle a donc quitté Londres afin de poursuivre ses études à Sidney, loin de sa famille et de ses proches. Là, elle essaie difficilement de remonter la pente et de panser ses blessures.
AIMES-TU TON EMPLOI/ETUDES ACTUEL(LES) ? :: Aussi loin qu'elle s'en souvienne, Willow a toujours adoré écrire. Plus jeune, elle rêvait de devenir écrivain, mais elle a appris que les rêves restent souvent des rêves. Mettant son idée de côté, consciente des difficultés dont elle devrait faire face si elle s'accrochait à son désir, elle se tourna vers le journalisme. Ell se révèle d'ailleurs être plutôt douée dans son domaine, même si elle préfère se raconter des histoires plutôt que relater des faits prouvés et avérés.
NOM ET/OU PSEUDO : Micro AGE : 19 ans RÉGION : Rhône-Alpes FILLE OU GARÇON : J'crois que je suis une fille ** QUE PENSES-TU DU FORUM ? : Très bon concept et magnifique design ! Et d'après ce que j'ai pû voir, y'a une bonne ambiance. Parfait donc  ET, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : Partenariat AUTRES : Gouzi gouzi *-*
Dernière édition par Beverly W. Lehman le Lun 27 Déc - 5:10, édité 11 fois |
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| | Sujet: Re: Willow ♣ Life is a great day to die. Lun 27 Déc - 5:11 | |
| BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE SUR LAR ! 
Merci beaucoup de ton inscription. 
J'ai lu ton histoire et... bon sang, tu parles d'un récit ! Disons qu'il est fort en péripéthies ! J'ai beaucoup aimé tes idées, bien qu'elles soient très... hum... douloureuses ! Le seul point négatif que j'ai trouvé, c'est quelques fautes d'orthographe d'inattention en parcours, mais ce n'est pas grave. Je te félicite pour ta superbe fiche.  Je te valide avec joie. Amuse-toi bien et si tu as la moindre difficulté à t'intégrer, je suis là. |
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