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| JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» Dim 10 Oct - 18:05 | |
| jude & théodora
«you're cute, you're hot, you're sexy but you're such a douchebag !» « Deux cent dix-neuf kilomètres à pied, ça use ça use, deux cent dix-neuf kilomètres à pied, ça use les souliers… Deux cent vingt kilomètres à pied… » Une petite fille de cinq ans grand maximum braillait cette fichue chanson d’enfant depuis maintenant d’après elle : Deux cent vingt-et-un kilomètres à pied ce qui en temps réel signifient des années à Théodora ! La gamine était à trois pas d’elle maximum, il devait être bientôt 17 heure étant donné que l’enfant semblait rentrer de l’école avec sa mère qui lui tenait encore la main. Honnêtement, si Théo avait été impolie et réellement en colère, elle aurait finit par se tourner vers la petite fille et lui crier « LA FERME ! » évidemment, elle ne fit que le penser.
Théodora venait tout juste de quitter son meilleur ami : Liam de la librairie et marchait pour retourner chez elle et se préparer à aller travailler. Elle avait passé sa journée à nettoyer - enfin essayer de nettoyer - son appartement qui d’ailleurs n’a pas l’air d’avoir tellement changé entre temps… Enfin bon, elle était allé ensuite rendre visite à son ami qui travaillait encore, avait passé une ou deux heures avec lui à se plaindre de sa fatigue après le ménage de printemps - retardé - qu’elle avait effectué dans son mini appartement.
Maintenant, la voilà rentrant chez elle vers 17 heure, livres en main qu’elle venait tout juste d’acheter à la librairie, essayant tant bien que mal d’oublier qu’une gamine hurlait à côté d’elle les fameux kilomètres qu’elle était censé parcourir à pied. N’arrivant sérieusement pas à oublier cette voix aigüe à deux pas d‘elle, elle regarda l’enfant puis leva les yeux vers la mère de celle-ci lui donnant le sourire le plus faux et le plus agacé qu’elle avait en stock, la mère lui rendit un sourire très sincère et lui dit enfin d’un ton dont seules les mères poules avaient le secret :
« N’est-elle pas mignonne ? » Pendant une seconde, Théodora sentit un rire moqueur lui chatouiller la gorge, elle le retint autant que possible puis répondit très ironiquement :
La dame ne sembla pas apercevoir le sarcasme de sa réponse puis continua sa marche avec la petite blondinette hurlante. Intérieurement, Théodora se retenait « Tellement adorable qu‘elle me donne envie de l‘étouffer. » Elle marchait de plus en plus vite essayant d’échapper à cette foutue chanson qui ne semblait pas trouver de fin. Théodora ne savait pas si c’était elle qui devenait folle ou si c’est la gamine qui le faisait exprès mais elle entendait encore les cris de celle-ci chantant - essayant de chanter - sa marche à pied.
A présent agacée au plus haut point, elle chercha des solutions : option a. tuer la gamine, option b. courir mais arriver plus tôt au travail pour s’ennuyer toute seule, option c. prendre son vieil iPod et écouter de la musique à fond. L’option c. lui sembla la plus correcte même si la a. la tentait très fortement. Elle fouilla dans son sac à main - d’ailleurs énorme comparé au petit corps de Théodora - comme d’habitude, lorsque Théodora cherchait quelque chose dans son sac, c’était comme chercher une aiguille dans une meule de foin : Impossible. Il y avait tellement de choses dans son sac qu’il pourrait limite être un trésor à lui tout seul. Imaginez-la, un bras tenant des livres et cherchant de sa main un tout petit objet qu’est un iPod, oui, elle était complètement enfouit dans son sac. A un tel point qu’elle ne remarqua pas l’obstacle à sa marche juste en face d’elle. Dans un petit cri de surprise, elle tomba au sol directement sur ses fesses lâchant toutes ses affaires au sol : son sac se vidant limite entièrement par terre. Elle soupira puis marmonna une injure alors que la gamine passait à côté d’elle hurlant toujours sa stupide chanson. Elle ramassa rapidement ses affaires du sol balançant n’importe comment le tout dans son sac à main puis prit ses livres. Lorsqu’elle se retourna pour se lever, une main était tendue vers elle, elle ne savait pas vraiment si c’était la main du fameux étranger dur comme un mur sur lequel elle s’était cognée quelques secondes plus tôt ou si c’était seulement quelqu’un qui l’avait trouvé pitoyable à ramasser ses affaires au sol. Peu importe, elle attrapa la main ne regardant même pas qui s’était ramassant le dernier livre au passage, finalement à la verticale, elle dit se tapotant les vêtements pour retirer la terre s’il y avait lâchant un :
Finalement elle leva les yeux vers l’inconnu qui venait de l'aider à se relever puis retira d'un geste vif sa main de celle du jeune homme reculant automatiquement d’un pas et répondant d'un ton sévère :
« Merci de rien du tout oui ! T’aurais pas pu faire attention gros balourd ! » Elle ne savait pas si c’était bien lui qui venait de se cogner à elle ou non, mais elle en avait déduit ainsi et puis c’est tout ! De toute façon, quand il y a le blondinet, il y a toujours les soucis avec. Quel blondinet ? Jude évidemment. Jude n’était pas un ami à Théodora… ni un ennemi d’ailleurs, il était juste ce bonhomme vantard et canon à la fois qui lui répétait sans cesse toutes les disquettes possibles pour avoir une fille dans son lit. Il était collant, agaçant, direct, vantard, chiant quoi ! Non non, elle ne le déteste pas je vous jure ! Il était juste exaspérant à force… mais mignon à la fois. Elle fronça les sourcils remarquant qu’il était à la limite de rire pour se moquer d’elle, elle leva la main et tendit un doigt vers lui :
« Et ne rigole même pas ! » Alors que Jude se mit à pouffer de rire comme pour mieux l'agacer, elle leva les yeux au ciel en signe d'exaspération profonde puis se remit à marcher sans réellement prêter attention à où elle se rendait et ne pensant qu'à fuire le blondinet avant qu'il ait la fameuse idée de la suivre et l'énerver jusqu'à la fin de la journée. Elle entra alors dans une longue allée puis c'est là qu'elle remarqua qu'elle venait d'arriver au Gouvernement House Castle ; le fameux château de l'horreur. Elle regarda le château de haut en bas comme l'analysant pour la première fois. Elle se rappelait de la grande soirée où elle avait eut la superbe idée de se ramener et où tout avait basculé d'un coup sans même qu'elle ne puisse s'en rendre compte. Elle n'était plus passée ne serait-ce qu'une seule fois près du château depuis cette nuit là, jusqu'à aujourd'hui. Elle scruta le château de pierres quelques secondes puis se décida enfin à monter les marches de l'entrée et y entrer comme une touriste dans un musée. Ce n'était pas réellement ses plans lorsqu'elle avait quitté la librairie mais maintenant qu'elle y était, elle avait trouvé bon d'avoir le courage de reposer les pieds dans la demeure et peut être même d'imaginer quelques instants comment la soirée aurait put se finir. Elle marchait à pas lents en direction de la salle du bal puis quelques secondes plus tard, elle entendit des pas derrière elle. Elle se tourna automatiquement comme pour être sûre que ce n'était pas l'un de ces psychopathes de la soirée qui revenait - parano oui je sais - elle vit alors Jude arrivé droit vers elle engendrant un énorme soupire de la part de Théodora. Elle croisa les bras et leva un sourcil en répliquant d'un ton se voulant las :
« Tu comptes me suivre partout ou... ? »
Dernière édition par Théodora S. Vanderk le Dim 23 Jan - 2:47, édité 7 fois |
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| Sujet: Re: JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» Sam 13 Nov - 20:01 | |
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«suddenly my eyes are open, everything comes into focus. we are all illuminated, lights are shining on our faces, blinding.» La réponse directe et franche de Jude la surprit quelques peu, elle haussa les sourcils comme pour montrer sa surprise à son interlocuteur. Malgré leur relation qui semblait ne jamais trouver de stabilité et qui pourtant durait, Jude arrivait toujours à surprendre Théodora ; Jude pouvait être une vraie énigme pour Théodora et une franche réalité à la fois, parfois, il lui donnait envie de s’intéresser à lui, de chercher à comprendre où il voulait en venir et si quelque chose pouvait arriver, et parfois… souvent, il l’exaspérait avec ses airs hautains, sa posture sereine et ses sourires à la Colgate. Tout en marchant en sa direction, Jude regardait autour d’eux la grande salle de bal du château, Théodora le dévisageait presque puis elle suivit son regard regardant à son tour la somptueuse salle. Elle arriva très vite à la conclusion que le soir où le bal avait organisé ici-même, elle n’avait pas prit la peine d’apprécier la beauté de la pièce. Elle leva les yeux quelques secondes aux lustres au dessus d’elle puis regarda quelques secondes Jude pour reposer ses yeux sur la grande place où elle se remémorait encore les couples dansant à cet endroit-même en synchronisation avec la belle mélodie qui bourdonnait à ses oreilles… C’était beau, c’était un souvenir qui lui reviendrait certainement à chaque fois qu’elle reviendrait ici, les grandes robes, les costumes serrés, les talons qui claquent à chaque pas, ce monde qui ne lui appartient plus depuis un moment déjà la hanterait encore longtemps. La voix de Jude résonna dans la pièce, marrant ? Romantique ? Hmm s’il le veut, elle répondit ne prenant même pas la peine de poser son regard sur lui :
« Romantique…? Dois-je rappeler que c’est ici-même où on a failli tous mourir ou bien tu-- » Ses yeux s’étaient posés sur lui et son cœur manqua un battement. Son regard venait de croiser le sourire du jeune homme qui se tenait en face d’elle à un mètre plus ou moins et pendant quelques secondes, elle crut voir quelqu’un de complètement différent des multiples préjugés qu’elle avait sur lui. Elle le regarda et remarqua aussi qu’il allait parfaitement avec le décor. Son costume merveilleusement taillé pour lui, ses cheveux blonds coiffés à la perfection, son sourire d’un blanc éclatant, sa peau qui semble si parfaite à la douce lumière de la salle de bal. Elle esquissa un très léger sourire montrant plus son malaise qu’autre chose puis tourna les yeux en se raclant la gorge comme pour prétendre qu’elle était parfaitement à l’aise, elle répondit alors dans un calme étonnant comme pour mieux se couvrir :
« Et ne m’appelle pas Théo. » Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres cette fois-ci plus sincère. Elle lui répétait sans cesse de ne pas l’appeler Théo, mais elle admet que cette fois-ci, il avait sonné comme une mélodie de la bouche de Jude. Ce n’est que lorsqu’elle entendit de nouveau la voix de Jude qu’elle se retourna vers lui. Pas celui qu’elle croit ? Ca l’étonnerait. Des sentiments ? Sûrement sinon il ne la suivrait pas partout. Elle arqua un sourcil et un léger sourire sarcastique s’afficha à ses lèvres, elle répondit sûre d’elle :
« Pas celui que je crois ? J’en doute fort, Jude. Un costard du prix de mon appart et des chaussures italiennes qui en feraient le double montrent que tu t‘en sors vachement bien financièrement et déjà ça, ça insinue : arrogance, airs hautains, sentiment de supériorité et égoïsme sans limite, et ne me dis pas que j’ai tort, c’est vrai, je le sais. Tes mimiques, ta manière de me parler, tes sourires charmeurs montrent que tu n’es pas un amateur ; tu as certainement déjà du laisser ta marque sur pas mal de filles et tu sais très bien que beaucoup de filles tombent raide dingue à tes pieds en te voyant, non pas que j’en suis une mais je ne vais pas te mentir et te dire que tu es laid. Enfin, le fait que tu me suives, que tu cherches à me convaincre que tu es un mec bien montrent que je dois certainement être l’une des seules femmes à te repousser, je dirais même la seule mais je ne veux pas me lancer de fleurs. » Elle haussa les sourcils comme pour lui demander si elle avait vu juste mais sans pour autant attendre une réponse honnête de Jude. Il croisa les bras à son tour puis se rapprocha encore plus d’elle se trouvant à présent à une vingtaine de centimètres d’elle. Elle hésita à reculer d’un pas mais n’en fit rien ne voulant pas montrer que le simple fait de sentir le souffle de Jude contre ses joues la déstabilisait quelques peu. Elle le regarda droit dans les yeux, lui faisant de même, puis il lui murmura une proposition. Elle ne répondit pas immédiatement et n’eut d’ailleurs aucune réaction au départ, on aurait même put croire qu’elle ne l’avait pas entendu, mais en réalité, elle réfléchissait à sa réponse à vitesse grand V. Refuser ? Ce serait prétendre l’ignorer complètement… ou bien ça prouverait qu’il ne la laisse pas de marbre non plus. Elle le fixa quelques secondes puis haussa les épaules :
« Lance-toi, Jude, prouve moi que tu es différent de ce que j’ai imaginé. » Elle avait préféré formuler son approbation en une sorte de défi plutôt que de lui dire clairement qu’elle voulait danser avec lui. Elle arqua une fois encore son sourcil droit comme pour lui lancer le défi ; c’était bien la première fois qu’elle souriait de bon cœur en la présence de Jude et surtout, ce sourire qui illuminait son visage n’arrivait pas à s’effacer et ce malgré son cerveau qui le lui ordonnait à tout prix de ne pas beaucoup trop montrer qu’elle adorerait danser avec lui dans cette merveilleuse salle qui leur avait pourtant laissé de mauvais souvenirs la dernière fois qu’ils y avaient posé les pieds ensemble.
Dernière édition par Théodora S. Vanderk le Sam 15 Jan - 20:18, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» Lun 17 Jan - 22:03 | |
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«all my agony fades away, when you hold me in your embrace.» Apparemment surpris que Théodora ait accepté sa demande, il la regarda et Théodora eut un léger sourire, il lui fit un clin d’œil puis se dirigea vers les vinyles. Théodora examina chacun de ses pas, de ses gestes, se demandant finalement si elle avait bien fait d’accepter de danser avec lui. Elle patienta, l’examina, il ne semblait pas savoir s’y prendre avec cette machine, elle pensa à aller lui donner un coup de main puis préféra ne pas bouger ; il était bien plus marrant que lui vienne lui demander un coup de main plutôt qu’elle le fasse d’elle-même après tout, non ?
Puis soudain, la musique déroba le silence de la salle, Théodora avait beau être plutôt calée en musique, elle ne connaissait pas du tout cet air… à moins que… peut être en fait… oui, elle l’avait peut être déjà entendu dans son enfance. Elle retira sa veste noire qu’elle accrocha à son sac-à-main – histoire de se mettre à l’aise pour ne pas se ramasser devant son compagnon de dance – puis elle se débarrassa du tout en les faisant glisser plus loin laissant un grand espace pour danser. La veste noire avait découvert une robe rouge au tissue simple et avec un air vieux à la fois. La robe qui s’élargissait à partir de la taille, arrivait jusqu’au dessus de ses genoux. Un ruban rouge brique juste en dessous de la poitrine entourait Théodora et aboutissait à un nœud papillon dans son dos. De grosses bretelles étaient cachées sous les bouclettes de ses cheveux. Elle avait accompagné cette robe à des ballerines rouges assortit parfaitement au reste. Comme quoi, même avec peu d’argent, on peut ressembler à quelque chose de potable. D’ailleurs, elle était plutôt contente d’avoir choisit cette robe pour aujourd’hui, maintenant qu’elle allait danser dans les bras de Jude. En parlant de lui, il se retourna vers elle avec l’expression la plus charmante qu’il avait en stock. Il s’approcha de Théo en claquant des doigts. Le sourire de celle-ci se fit d’autant plus prononcer en le voyant avancer vers elle, elle secoua la tête comme pour dire qu’il était juste incroyable. Puis il répéta les premiers mots de la musique en même temps que le chanteur en question, faisant rire timidement la jeune Théodora. Cette première phrase, elle l’avait compris – en même temps, c’est de l’Anglais vous allez me dire – pourtant, elle aurait peut être préférée que ce ne soit pas le cas ; ses joues virèrent aux rouges vifs alors qu’elle souriait de toutes ses dents. Il posa sa main sur son épaule puis à sa taille et elle fut surprise de se sentir frissonner dans ses bras. Elle fit de même puis il poursuivit son chant déclarant l’amour qu’il éprouvait, en l’occurrence pour Théo, à travers la chanson. Il la fit valser, danser au rythme de la musique, la faisait tourner avec une telle délicatesse faisant voler à chaque mouvement la robe de la pianiste. Il enchaînait avec la si romantique langue française, elle ne comprenait pas un mot pourtant elle avait l’impression que tout était clair. Il la fit tourner puis la ramena vers lui, l’entourant de ses bras protecteurs, au « darling i love you » la faisant bouger rythmiquement et la laissant échapper un nouveau rire. Il la retourna en la rattrapant de ses mains puis poursuivit la danse. Leurs regards ne se détachaient pas un seul moment, l’instant était tout simplement magique. Cela faisait bien longtemps que Théodora n’avait pas sourit et rit aussi sincèrement et le plus étrange c’est que ce moment se passait avec Jude. Elle n’entendait presque plus le réel chanteur de cette musique, la voix de Jude l’emportait complètement – dans tous les sens du terme d’ailleurs – elle se sentait tout simplement flottée, elle avait l’impression de n’être qu’une plume qu’il tournait à sa guise, elle ne contrôlait plus grand-chose et se demandait presque comment ses jambes arrivaient à suivre le mouvement alors qu’elle a toujours été persuadée que la danse n’était définitivement pas pour elle et qu’au moindre mouvement, maladroite comme elle est, elle se serait retrouvée par terre et se serait complètement ridiculisée devant son compagnon. Aux derniers mots de la chanson, Jude la fit tourner puis la bascula sur le côté la retenant de son bras pour ne pas qu’elle tombe. L’habilité de Jude en danse était déconcertante et sa voix, ô sa voix, un vrai murmure, une vraie mélodie, une berceuse enchanteresse ; la voilà donc, penchée sur le côté droit du parfait danseur qu’était Jude, le regardant dans les yeux, un sourire timide aux lèvres. Elle n’avait jamais été aussi proche du visage de Jude, et maintenant qu’elle y était, elle réalisait qu’il est vrai qu’il a un charme bien à lui et qu’il était… et bien qu’il était beau. Ils se regardèrent ainsi pendant de longues secondes. Généralement, dans les vieux films américains, c’est à ce moment là que l’homme embrassait passionnément la femme qu’il retenait dans ses bras après une danse romantique et à la fois envoutante. Pourtant rien ne se passa et c’était peut être mieux ainsi après tout. Il la releva doucement puis ils ne dirent rien, ils se regardaient tout simplement et pourtant, on avait l’impression qu’ils se disaient tout à la fois. Théodora finit par être la première à baisser le regard, elle se détacha de lui puis posa l’une de ses mains à sa nuque, signe qu’il ne l’avait pas laissé indifférente :
« Tu… t’en sors plutôt bien, ce n’était pas trop mal. » dit-elle d’un ton involontairement calme et presque tremblant. Si elle pouvait se donner une tape à la tête maintenant sans que ça ait l’air étrange, elle le ferait, quelle sotte elle faisait « pas trop mal », n’importe quoi ! Elle se racla la gorge puis releva les yeux vers lui. « Ne pas montrer de faiblesses, ne pas montrer de faiblesses. » se répéta-t-elle. Finalement, elle fit un sourire puis commença :
« Pour le chant… » dit-elle doucement et timidement donnant l'air de dire que c'était magnifique, « Ca reste à désirer ! » s’exclama-t-elle d’un ton moqueur et amusé à la fois. Elle pouffa puis passa à côté de lui en marchant vers ses affaires ; « A désirer, mais oui bien sûr Théo, ce n’est absolument pas comme si le monde s’était arrêté de tourner quand il a ouvert la bouche. Tu es pathétique ma Théo, pathétique. » Elle leva les yeux au ciel à ses propres pensées, ravie qu’il ne puisse pas les lire, il se moquerait d’elle, c’est certain. Elle reprit sa veste et l’enfila ; apparemment, elle ne comptait pas rester. Pourtant quelque chose attira son attention ralentissant son geste. Un piano, à sa gauche, un magnifique piano même, noir brillant de mille feux. Elle sortit ses cheveux dans dessous sa veste tout en le regardant attentivement. Il ressemblait énormément à celui de sa mère qu’ils avaient, il ressemblait exactement à celui sur lequel elle a commencé à jouer à cinq ans. Elle donnerait tout ce qu’elle a pour l’avoir pour elle, quitte à être à la rue avec même. Elle détourna son regard lorsqu’elle entendit les pas de Jude approchés vers elle, elle reprit son sac à main :
« Je ne peux pas rester, je travaille dans même pas une heure. » expliqua-t-elle. Elle lui fit un léger sourire en guise d’excuse sûrement. Elle avait une étrange impression d’avoir changé de comportement avec Jude : elle était plus gentille, plus tendre avec lui peut être… et ça l’agaçait. Pourquoi ? Parce qu’elle détestait quand ce genre de moment arrivait, quel genre ? Le genre où elle commençait à être douce avec un homme parce qu’il avait réussit peu à peu à l’attraper dans ses filets… ce genre de moment oui. Le genre de moment où elle avait déjà été piégé et qu'elle s’était jurée de ne jamais revivre. Jamais.
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| Sujet: Re: JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» Mar 25 Jan - 0:09 | |
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«up until now i had sworn to myself that i'm content with loneliness because none of it was ever worth the risk, well, you are the only exception.» Jude avait déjà fait plusieurs tentatives pour attirer l’attention de Théodora dans le passé mais c’était bien la première fois que le mot « piano » sortait de sa bouche devant elle. Elle tourna automatiquement la tête vers lui s’arrêtant immédiatement dans sa course. Il avait donc remarqué son regard sur le piano de la salle. Elle hésitait ; répondre, s’avancer ou partir ? Elle croisa les bras l’examinant. Qu’attendait-il d’elle ? S’attendait-il à ce qu’elle lui fasse un large sourire en venant lui jouer un morceau ? Théodora avait l’habitude de jouer pour du monde, parfois même beaucoup de monde selon les jours mais elle n’a jamais joué pour une seule personne, même pas pour Liam. Et maintenant qu’il le lui proposait elle se sentait gênée de devoir le faire… Peut être même timide. Pourtant, le regard que Jude lui lançait à ce moment réussissait peu à peu à l’attendrir… La persuader même. La remarque qui suivit la fit automatiquement froncer les sourcils ; où voulait-il en venir ? D’après son expérience personnelle, quatre-vingt dix-neuf pour cent des riches jouaient d’un instrument ; leurs parents leur ont toujours apprit à être des musiciens et étrangement, chaque riche était doué d’un instrument aussi étrange cela puisse paraître. Théo baissa le regard réfléchissant puis la voix de Jude la ramena de nouveau à la réalité. Il n’avait rien ? Elle haussa les sourcils surprise de ses paroles. Elle n’avait rien imaginé de tout ça pour Jude, c’était peut être même tout l’inverse. Elle l’imaginait né avec une cuillère en or dans la bouche, elle l’imaginait riche et heureux, elle l’imaginait ayant tout ce dont il rêvait, un enfant capricieux et sûr de lui. C’était bien la première fois qu’elle l’entendait parler ainsi, c’était même la première fois qu’elle voyait en lui autre chose que de l’arrogance et de la vantardise… Elle le voyait sous un autre jour et ça la surprenait. Il semblait dire vrai et être réellement sincère avec elle et c’était plus ça qui l’intriguait que ce qu’il disait réellement. Elle s’approcha de lui décroisant les bras ne lâchant pas son regard du sien. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle baissa les yeux sans rien dire. Elle marqua une pause qu’elle stoppa cinq secondes après. Elle afficha un magnifique sourire puis lui dit d’un ton amusé :
« Je commençais à penser que tu étais bon en tout. Faut croire que j’ai encore des chances de te surprendre. » Elle arqua un sourcil puis tourna à sa droite où elle commença à marcher en direction du piano après un dernier regard vers son compagnon. Il lui avait parlé de son passé, sans trop détaillé certes, mais il avait prit de son courage pour en discuter. Théodora n’avait pas eut trop de mal à remarquer combien son histoire semblait compliquée et douloureuse… Elle connaissait bien ça elle aussi. Théo avait toujours eut un don pour éviter les sujets qui fâchent et éviter à Jude d’en discuter était sûrement plus facile pour lui, du coup, elle n’en parla même pas, ne répondit rien à ce propos… et c’était mieux ainsi. Ca lui éviterait peut être même à elle aussi de parler de son passé, c’était donnant-donnant, elle n’allait pas en demander plus. Elle s’arrêta à mi-chemin puis se retourna vers Jude qui n’avait pas bougé :
« Qu’est-ce que t’attends ? Je n’ai pas toute la nuit devant moi tu sais ? » Elle pouffa légèrement puis lui fit un signe de la tête pour qu’il la suive. Arrivé devant l’imposant instrument, elle s’installa sur le banc puis souleva le couvercle découvrant toutes les touches du piano. Ses yeux s’illuminèrent à la vue parfaite qui s’offrait à elle. Elle répliqua se parlant plus à elle-même qu’à Jude :
« C’est incroyable… » Elle leva les yeux vers Jude : « C’est exactement comme celui que j’avais chez mes parents. » Elle se surprit presque à aborder le sujet avec Jude mais après tout, il avait été franc avec elle, elle se devait de l’être avec lui. Elle frôla les touches, une série de notes résonna dans la salle. Un sourire encore plus prononcé s’afficha aux lèvres de la pianiste. Elle se détacha de son sac à main et retira sa veste de nouveau. Elle se décala un peu du banc, allant au bord gauche de celui-ci, puis posa sa main sur la place à côté d’elle :
« Tu veux que je te montre ou pas ? » dit-elle en souriant. Jude s’installa alors à ses côtés, elle regarda le jeune homme droit dans les yeux en souriant puis tourna la tête vers les touches du piano, elle avoua :
« Je n’ai jamais joué pour une seule personne autre que ma mère, j‘espère que tu es heureux, tu es une exception. » Elle soupira puis posa ses mains sur le clavier. La mélodie débuta. Les doigts de Théodora semblait presque ne pas toucher chaque touche, on aurait l’impression qu’ils glissaient sur le clavier, cela semblait si simple en voyant Théo jouer, cela semblait si évident. Elle ne regardait même pas les touches, elle connaissait la mélodie par cœur, l’avait joué une bonne centaine de fois, l’avait écouté un bon million de fois, elle était emporté par sa propre musique, cette musique qu’elle aimait tant, qu’elle chantonnait si souvent alors que personne ne s’en rendait compte, cette musique qui signifiait tant pour elle et qui semblait n’intéresser personne ; personne n’avait jamais remarqué combien elle la chantonnait chaque jour. Elle regarda Jude puis sourit… la mélodie s’arrêta. Elle soupira puis son sourire se transforma en nostalgie. Elle raconta :
« Ma mère me jouait ce morceau souvent, c’est elle qui l’avait écrit pour moi alors que je n’étais encore qu’une enfant. Je lui avais demandé de me l’apprendre à mes cinq ans. C’est le premier morceau que j’ai su jouer à la perfection, elle m’a tout apprit du piano et c’est presque tout ce qu’il me reste d’elle. » dit-elle souriant tristement. Elle tourna la tête vers Jude et tomba sur le regard de celui-ci la dévisageant. Elle fixa le visage de Jude sans plus rien ajouter. Ils n’étaient qu’à une dizaine de centimètres l’un de l’autre, leurs bras se touchaient alors que le cœur de Théodora frappait sans relâche et de plus en plus fort tel un tambour. A un tel point qu’elle craignait qu’il l’entende et rit d’elle. Elle ne détachait pas ses yeux des siens d’un air presque intrigué, envouté ; couleur noisette, elle venait tout juste de déterminer la couleur des yeux de Jude maintenant qu’elle s’en était autant rapprochée. Son regard glissa le long du visage s’attardant aux lèvres du jeune homme ; celles-ci étaient si parfaites, si intrigantes, si attirantes, si tentantes qu’elle se demandait quel goût pouvaient-elles bien avoir. Après de longues secondes, elle finit par cligner des yeux plusieurs fois revenant sur Terre. Elle remit l’une de ses mèches derrière son oreille détournant le regard. Elle posa l’une de ses mains sur le piano juste devant Jude :
« C’est très simple, si tu veux je peux t’apprendre. On pense souvent que le plus dur est d’appuyer sur les touches au bon moment mais en réalité c’est surtout sur les pédales qu’il faut appuyer au bon moment, tu m’écoutes ? »
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| Sujet: Re: JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» | |
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| | | | JUDE&THEO ♦ «i missed you... just kidding !» | |
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