Et voilà, il était temps de commencer cette nouvelle vie. Tout était prêt pour Wendy, enfin elle espérait que tout était prêt. Du moins, dans son esprit elle était déjà bien loin de la Louisiane, sur une île géante qu’elle allait habiter pendant quelque temps et pourquoi pas pour toujours si elle trouvait son bonheur là-bas ? Mais peu importait, elle était certaine d’être heureuse, la jeune blonde était toujours d’un optimisme sans faille qui ne risquait pas de flancher maintenant surtout quand l’inconnu était devant elle. L’avion était prêt à décoller, elle avait dis au revoir à son père chéri, à sa belle-mère et elle n’avait pas oublié d’aller dire au revoir à sa mère en lui demandant de veiller sur elle même à l’autre bout du monde. C’était important pour Wendy qui croyait dur comme fer à un haut-delà peu lui importait la forme de celui-ci mais elle y croyait. Maintenant, dans cet avion vers sa nouvelle vie, elle décida de se détendre pensant qu’au moins, elle avait déjà un loft et un boulot convenable et qui lui plaisait alors elle ne pouvait pas demander plus après être sortie tout juste de l’université. Non, elle ne pouvait mais pas du tout du tout. Le vol se passa plutôt bien, calme et sans aucun problème. Au moment d’atterrir, un énorme sourire se dessina sur les lèvres de la belle Wendy. Pourquoi ? Parce qu’elle ne débarquait pas à Sydney seule, coupée du monde car une de ses anciennes connaissances habitait maintenant là-bas et ils avaient gardé le contact de manière à toujours penser à l’autre. Plus ils se parlaient, plus ils étaient devenus proches et elle l’adorait même si c’était à son écran qu’elle parlait en général, elle savait qu’il était derrière, tout prêt à lui répondre et à la réconforter. Quand elle lui avait dit qu’elle débarquait en Australie, il avait absolument tenu à l’accueillir à l’aéroport ce qui avait ravi la jolie blonde même si elle ne l’avait pas vraiment dit. Par contre, elle comptait bien le lui faire comprendre lorsqu’ils allaient se retrouver en face pour la première fois depuis longtemps, en fait depuis les quatorze ans de la demoiselle. Ils devaient avoir tous les deux changés mais c’était ce qui rendait ces retrouvailles uniques. Bien entendu, Wendy comme Raphael avait vu des photos du jeune homme et vice versa mais ce serait toujours mieux de la voir en vrai de chez vrai.

« Nous sommes arrivés à l’aéroport, vous pouvez donc sortir de l’avion par la porte de devant. Merci à vous d’avoir choisis notre compagnie. » Wendy sourit, c’était le moment, maintenant. Attrapant son sac à main qu’elle avait mis sous le siège de devant, elle se leva et attendit à la file que l’avion s’évacue petit à petit. En posant le pied en dehors de l’engin, elle poussa un soupir de soulagement, au moins elle était bien arrivée. Avançant rapidement entre les passants, il ne lui tardait qu’une chose, retrouver son ami. Les bagages devraient attendre, ce n’était plus ce qui importait maintenant. Finalement, elle finit par arriver dans le hall des arrivées et se mit à chercher du regard une personne qui ressemblait le plus à Raphael, du moins aux dernières photos qu’elle avait vu. Finalement, elle finit par le remarquer un peu plus loin qui regardait de tout côté. Souriant, elle s’avança vers lui et dit : « Alors mon cher, content de me voir ? » Demanda-t-elle en se jetant dans ses bras. Oui, expressive, pour le coup Wendy l’était énormément.

J'arrivais à l'aéroport en avance. Je n'ai jamais vraiment été du genre ponctuel, mais il était hors de question de louper l'arrivée de Wendy. Je l'attendais depuis si longtemps. Enfin quand je dis longtemps, je veux dire depuis qu'elle m'avait annoncé son déménagement dans le même pays que le mien. Et croyez-moi que l'attende peut être longue lorsqu'on s'impatiente. Wendy était tout ce qui me restait de mon pays natal. J'étais partis des Etats-Unis sur un coup de tête, laissant ma famille et mes amis derrière moi. L'idée était surtout de m'éloigner le plus possible de Sélena et de toute cette histoire de mariage râté. C'était peut-être un moyen un peu radicale, mais cela m'avait semblait nécessaire. Voilà huit ans que j'avais déménagé, et pourtant je n'avais toujours pas oublié Sélena, non je pensais toujours à elle et à tout ce qu'on aurait pu vivre si notre mariage s'était déroulé autrement. Et changer de continent n'arrangerait rien à ça. Le dernier contact qui me restait des Etats-Unis, c'était donc elle, Wendy, cette petite blonde venue de la Nouvelle Orléan. Une vielle connaissance, eh oui, je l'ai connu pendant sa période prépubaire, et je ne sais pas comment, nous avons réussis à garder contact, malgré la distance, malgré tout ce qui a pu se passer dans nos vies. Je crois bien qu'elle en sait plus sur moi que mes propres parents. A vrai dire, ce n'est rien de compliqué vu que tous les membres de ma famille n'ont pas apprécié ce que j'ai pu faire, comme vouloir me marier jeune et changer de continent pour une rupture. Enfin bref, tout ça pour dire, que cette fille, ou devrais-je dire cette femme maintenant, était et est toujours ma petite confidente auquel, j'avoue, aimer raconter ma vie, aussi peu intéressante soit-elle. Il était tout naturel que je sois là pour l'accueillir à l'aéroport, et à l'heure, digne d'un vrai gentleman, n'est ce pas ? C'est toujours plus agréable de ne pas se sentir seul lorsqu'on se lance dans une nouvelle vie, dû moins c'est ce que moi je pense. Tout ce que j'espérais, c'est qu'on ne se manque pas, parce que les gens changent physiquement en huit ans. Elle n'était plus la petite fille que j'avais vu pour la première fois sur la plage. Non non, au contraire, d'après ce que j'avais pu voir sur les photos, c'était devenue un vrai petit bout de femme.

Ils annoncèrent enfin l'arrivée de son avion. Aucune catastrophe n'était arrivé, c'était déjà ça. Les gens commençaient à affluer de toute part. Peut-être aurais-je dû ramener un drapeau ou un truc du genre pour me faire remarqué de Wendy, ça aurait été un peu ridicule, mais efficace. C'était bête de n'y penser que maintenant par contre. Tant pis, il fallait faire sans, je la cherchais dans la foule, croisant les doigts pour ne pas la louper. Et puis je la vis, en même temps, elle s'avançait droit sur moi, impossible pour moi de la râter. Je lui souris, contente d'enfin la retrouver. « Alors mon cher, content de me voir ? » Je n'eus pas le temps de répondre qu'elle se retrouvait déjà dans mes bras. Ce fut une longue, très longue étreinte. Et bien oui, ça fait du bien de retrouver une vieille amie. « Je t'ai apporté un cadeau de bienvenu, mis à par ma présence, bien entendu … » Oui, j'avais pensé à tout, mais mon cadeau était plutôt ridicule, en réalité, ce n'était qu'une bricole, oui … C'était vraiment naze, mais je ne voulais pas venir les mains vides, et question idée cadeau, j'étais plutôt nul. Sûrement l'une des raisons pour lesquelles Séléna avait … Ouais … Enfin bon, c'est le geste qui compte de toute façon. Je lui mis un collier de fleurs autour du cou, tout sourire « Haloha ! » Après les traditionnelles '' ton voyage s'est bien passé ? '' et '' Ca n'a pas été trop long ? '' et compagnie, on partit chercher sa valise. Ou ses ? Personnellement, je n'étais partis qu'avec un seul sac de voyage, je ne voulais pas m'encombrer, et je n'avais besoin de pas grand chose pour mon nouveau départ. Mais maintenant, moi, je n'étais pas une fille, je n'avais pas besoin de tous les trucs dont elles ont besoins. Je m'attendais déjà à voir une multitude de grosses valises à porter. Au moins, j'aurais l'occasion de montrer quel homme fort je suis. « Et donc … ? Prête à commencer ta nouvelle vie ? Mais dis moi … Ta nouvelle vie, tu l'as prévus de la commencer avec combien de valises ? » A moins qu'elle ait décidé de rester raisonnable … D'ailleurs, je ne savais même pas où elle allait habiter. Je n'avais même pas pensé à lui poser la question, tellement j'étais obnubilé par le fait qu'elle vienne à Sydney. Comme quoi, mon intelligence a des limites, qui l'eus cru ?