Sujet: « Jealousy, my devil.» ϟ ANDREW Dim 8 Mai - 21:03
→ Jealousy, my devil. Jealousy, my hell. Jealousy, insomnia. Jealousy, sleep well.
C'est fou comme les lendemains de soirées, on a absolument pas envie de bouger de notre lit, ou bouger tout court. Si je me souviens bien, j'ai passé la soirée dans un bar, à siffler vodka sur vodka en alternant avec quelques joints, ou une autre merde. Jusque là, tout va bien : début de soirée. Ensuite, j'ai fait quoi après ? J'en sais rien, et je m'en fous un peu à vrai dire. Tout ce que je sais, c'est que je suis en train de foutre ma vie en l'air et pour le moment j'ai pas l'intention de changer ça. J'en suis conscient, c'est déjà pas mal je pense. J'ai un job, de l'argent, de la dope, je vois pas ce que je peux demander de mieux, sincèrement. Puis après, y'a quelques amis. Enfin, je crois qu'il n'y en a qu'un que je peux considérer comme ami et même; meilleur ami c'est bien Andy. Ce mec, on était obligés de se rencontrer un jour où l'autre : tous les deux Londoniens, moi passionné de tatouages et lui tatoueur. C'est lui qui en a fait une grande partie au passage, et j'en suis très satisfait. C'est pas tout ce qu'on a en commun bien sûr, mais je vous épargne les détails. Mais allez savoir pourquoi en ce moment je le trouve lourd. Possessif, une connerie du genre. Bon, au début je réalisais pas quand par exemple j'étais au bar avec une fille, et qu'il l'envoyait sur les roses pour rester poli. Ça me faisait marrer ouais, parce que c'est Andy et les filles que je croise en soirée, je sais que l'une d'entre elles ne sera pas la femme de ma vie, mais le coup d'un soir. Puis ça s'est montré assez soûlant à la longue et faut dire que j'ai jamais relevé la question non plus alors je laisse aller. Mais c'est sûr qu'un jour le pauvre Andy, je ne sais pas comment il va finir si il continue. J'ouvre lentement les yeux tout en passant ma main dans mes cheveux avant de sentir une main glisser sur mon torse, qui me fait frissonner. Eh, salut toi ! Je lui adresse un bref regard avant de saisir mon paquet de clopes, pour sortir un joint que j'avais dû rouler la veille, sûrement. La demoiselle à mes côtés me parle, elle me dit qu'elle a passée une excellente soirée, etc. Je ne peux m'empêcher de rire : je ne me rappelle même plus de son prénom, la pauvre. Il n'empêche qu'elle est jolie, brune, fine, avec de grands yeux marrons attendrissants. J'ai dû lui en sortir des promesses ou des belles phrases, vu la façon dont elle me regarde. « Tu... Tu penses qu'on peut tenter quelque chose de sérieux ? » Tout en allumant mon spliff, je la dévisage. « Tenter quelque chose de sérieux ? Genre on ouvre le Kama Sutra et on joue les contorsionnistes ? » Elle se contente de sourire naïvement avant de se rapprocher de moi, ses doigts continuant à se balader sur mon torse. Je sens ses lèvres glisser dans mon cou, alors que de ma main libre, je caresse doucement son dos. Je compte pas la foutre à la porte non plus, mais juste la faire rêver un peu. C'est vrai, je dois avoir la gueule du mec qui cherche une relation sérieuse, eh ? Quelqu'un frappe à la porte, cassant ce merveilleux instant romantique plein d'amour. Sauf qu'elle ne compte pas me laisser partir, continuant à caresser mon torse. Je lâche un soupir et me jure de maudire la personne qui vient de se pointer chez moi, à... 16h. Enfilant mon boxer, je pose mon spliff dans le cendrier archi-plein avant d'aller ouvrir la porte. « Andy ? je vais me doucher. » Je lâche un soupir tout en ouvrant la porte, laissant glisser ma main sur mon visage. Andy, je supporte pas qu'on m'appelle comme ça, c'est pas compliqué à comprendre, quoi. Un mince sourire s'affiche sur mes lèvres quand je réalise que c'est Andrew qui s'est pointé. « Ca va, Andy ? Entre. » Dis-je tout en refermant la porte avant d'attraper le cendrier et un briquet, m'asseyant sur l'un des tabourets autour du bar, attendant qu'Andy me rejoigne. J'avais totalement zappé le fait qu'il devait passer aujourd'hui, et il l'a vite compris, vu la gueule qu'il tire et la dégaine que je dois avoir, on peut pas dire que j'étais tout à fait opérationnel pour accueillir quelqu'un. Tout en tirant sur le joint je le regarde, attendant qu'il dise quelque chose ou qu'il fasse quelque chose plutôt que de rester au niveau de la porte. Je tends le pétard en sa direction tout en haussant un sourcil, espérant avoir une réaction de sa part. Il semble vexé, monsieur Pryce. « Andrew ? »
« Jealousy, my devil.» ϟ ANDREW
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