Sacramento, ville des Etats-Unis, Neal avait toujours crut que sa vie entière se passerait là-bas, qu’il trouverait sa voix, trouverait l’amour et bâtirait une relation solide et une vie dans laquelle il se complaisait parfaitement à vivre. Mais tout n’avait été que désillusion au fil des années. Tout ses idéaux avait vite été balayé d’un revers de main, comme si chaque personne qu’il avait pu y croiser s’était fait un plaisir de détruire partiellement se qu’il tentait vainement de construire. « Mon fils ? Oh il fera des études de marketing. » Ainsi fut toujours se qu’on son père clamait quand à l’avenir de son rejeton. Quoi de mieux comme futur pour Neal que de travailler dans le business de l’économie de Sacramento ? Bien loin pourtant de ses rêves à lui, mais dans la famille Holbrook, on suivait toujours les règles et il était comme écrit qu’il devait suivre cette voix. Et il cachait parfaitement bien le fait que ça l’ennuyait d’avance. Sans doute parce qu’il aimait sa famille, il aimait ce père qui les soutenait tous, sa mère qui avait toujours été là pour lui et sa sœur pleine de vie. Parce qu’ils offraient tant, il pouvait faire le sacrifice, suivre cette voie pour leur bonheur. Soit. Toutefois, il n’était pas rare de le croiser caméra en main dans les rues de la ville. C’est d’ailleurs de cette façon qu’il avait rencontré Maya. Ce devait être sa troisième réelle relation. Neal n’était pas du genre à enchaîner les conquêtes, il croyait à l’amour, à ses vertus, au bonheur durable et tout se qui s’en suivait. Il n’avait connu que peu de femmes à qui ils s’étaient vraiment attaché, deux avant Maya justement. Jade, qui était aussi bien sa meilleure amie que sa petite amie. Jade et son regard de braise, son air enfantin et son sourire malicieux. Jade qui avait du, malgré elle, quitter Sacramento pour l’Angleterre, son père, unique parent ayant été muté. Micah, douce, calme et sincère. Micah qui l’avait finalement quitté parce que sa mère ne désirait pas qu’elle sorte avec quelqu’un qui n’était pas du même niveau social qu’elle. « Je ne t’aime pas. Je ne t’ai jamais aimée Neal. C’est terminé. » Lui avait-elle dit pour ne pas lui avouer la vérité. Elle aurait pourtant été moins violent et moins douloureux. Puis Maya, évidemment Maya. Son regard émeraude, son sourire enjôleur, sa franchise à faire grincer les dents, cette part de mystère qu’elle gardait toujours, son corps magnifiquement élancé, son sourire brillant, cette chevelure cascadant dans son dos. Neal n’avait, au long de leur relation, jamais réussi à trouver des défauts à celle qu’il imaginait être son âme sœur. Pourtant, il l’avait vu ce jour là, dans son propre lit, mais en compagnie d’un autre que lui. Son meilleur ami pour être précis. Il était passé par plusieurs sentiments, la peine, pendant longtemps, la souffrance dévastatrice de cette perte qu’était celle de son amour. La colère, pour que les deux personnes qu’ils appréciaient tant lui ait fait cela, trouvant alors tout les défauts de Maya comme une évidence : une voix nasillarde, des grands pieds, des mains de sorcières, des sourcils broussailleux. Avant de finalement, après une longue déprime, accepter ce fléau, en les haïssant tout deux toutefois, lui laissant à penser que l’amour, peut-être existait-il mais demeurait éphémère, aussi bref qu’un vol de papillon. Il prit alors la décision de tout quitter, changer de vie et partir. Il n’avait d’ailleurs prévenu personne dans sa famille, quand bien même ils les aimaient, il savait qu’il lui serait trop pénible de partir s’il devait faire des adieux déchirants. Il avait donc quitté la maison familiale, très tôt un matin de printemps, les bourgeons sur les arbres le firent sourire, comme une période de renouveau. Neal erra à l’aveuglette pendant plusieurs mois, il visite plusieurs villes, plusieurs pays différent, sans but précis, capturant dans sa caméra des moments de vie. Sans doute fussent-ils les plus beaux moments de sa vie. Mais vint le jour ou le besoin irrépressible de se poser enfin le prit. Ses pas martelaient le carrelage de l’aéroport bruyant. Sur le panneau des horaires, son regard se posa par pur hasard sur Sydney. Australie, loin de sa vie passée, il y voyait un renouveau. Vingt-trois ans et une chance de reprendre sa vie en main et ne plus désespéré comme une âme errante.

Sydney était sans pareil aux villes qu’ils avaient déjà visité, sans doute parce qu’il y respirait un air nouveau mais il aimait cette ville. S’inscrivant de nouveau à la faculté, il opta cette fois-ci pour les études dont il avait toujours rêvé : l’audiovisuelle. Tout allait, pour ainsi dire, à merveille dans son existence. Puis il rencontra Joey, la douce et jolie Joey. Charismatique, forte et fragile, paradoxe faites femme. A force de se croiser dans les couloirs de l’immeuble, ils en étaient venus par se parler, chaque jour un peu plus, liant finalement une amitié forte entre eux, basé sur la confiance et le soutient que l’un apportait à l’autre. Puis vint ce jour ou tout changea. Neal, pour ainsi dire, était plus prudant au niveau de ses relations amoureuses, sans doute fusse la raison pour laquelle, lorsqu’il se rendit compte que son affection pour Joey dépassait le simple stade de l’amitié, il n’en avait rien dire. Pourtant, ce soir-là, alors qu’il lui avait demandé se qui la tracassait, sachant pertinemment que leur relation allait forcement mener Joey à tout lui dire, lui qui avait toujours été un soutient sans faille pour elle et qu’elle lui avait avoué : « J’ai … j’ai couché avec Eliot. » Sa raison lui cria de fuir. Neal avait déjà vécu, le trouble des relations brisées par un tel scénario. Et si Joey était à même de faire se que son meilleur ami lui avait fait à lui, peut-être devait-il s’éloigner d’elle pour ne pas souffrir encore à cause de ses sentiments ? En venant à Sydney, il avait crut pouvoir échapper à son douloureux passé et voilà que, malgré lui, il refaisait surface. Il avait de la compassion pour Jemma, qui devait subir se que lui avait subit, pire pour elle, qui était marié à Eliot. Alors il avait choisi, la fuite pour sauver son cœur déjà meurtrit et sans doute trop amoureux de cette jolie blonde. « Je pensais que tu étais une fille bien Joey, j'avais même de la compassion pour ce qu'il t'arrivait dernièrement, mais regarde ce que tu fais à Jemma. Merde, tu n'as pas honte ? Le pire dans tout ça c'est que je commençais à tenir à-toi, à penser que.. » Il n’avait pas terminé sa phrase, sans doute encore une fois pour se protéger, dire se qu’il ressentait, tout avouer, c’était lui laisser le soin de le faire souffrir encore plus. Elle lui avait lancé un regard plein de tristesse, lui suppliant de rester. Neal avait détourné le regard. La fuite, encore la fuite, toujours la fuite. Il savait qu’en la regardant, malgré la rancune, il resterait. Ah, le voilà beau, celui qui avait peur de l’amour mais qui tombait toujours dedans. « Va-t-en s’il te plaît. » Avait-il alors dit, à contrecœur certes, mais il pensait à lui. Pour une fois, Neal était un bel égoïste fuyard qui ne voulait pas rester auprès d’elle pour tout un tas de raison. Le cœur lui criait de la rejoindre, aussi brisé fusse-t-il, la raison elle lui hurlait à plein poumons de s’éloigner. Malheureusement, Neal avait prit soin depuis son histoire avec Maya d’écouter sa raison plus que son cœur.

Spoiler:

Qu'elle est contente Joey
Bienvenue m'sieur, amuses-toi bien parmi nous et n'fais pas trop de bêtises avec Joey.