Depuis quelque temps Alex se posait des tas de questions. Ces pensées se mêlaient aux unes et aux autres. C’était le grand chao dans sa tête. C’est limite si il oubliait de manger à cause de ces embrouilles. Même si ce matin là ce n’était pas de manger qu’il avait oublié, mais tous simplement de se réveiller. C’est donc en sursaut qu’il sortit de son lit en apercevant l’heure affiché sur son réveil. Étant persuadé de travailler aujourd’hui, il se prépara en toute vitesse. C’est-à-dire douche froide express, enfilage du costard, maigre déjeuner, cheveux en pétard. Tant de souffrance à se dépêcher pour rien. Et ce n’est qu’une fois dans sa voiture qu’il jeta un œil sur son portable qui lui donna le jour. Samedi. Et aujourd’hui, comme vous l’aurez deviné, Alex ne travail pas. Envahit par la haine, il tapa violemment sur son volant. C’est limite si s’imprégna de l’attitude des psychopathe en tapant sa propre tête sur son volant. Mais le jeune homme s’abstint de ce geste qui aurait été stupide étant donné qu’il se serait retrouvé avec un énorme bleu sur le front. Hésitant un instant à retourner chez lui pour terminer sa sieste, Alex démarra finalement sa voiture et s’en alla. Il sortit du quartier et prit la direction de La City. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait faire là bas, mais c’est la première route qu’il croisa. Dès qu’il entra dans le quartier, le paysage se remplit de buildings en tous genre, d’énormes grattes ciels, des hommes en costards, des femmes habillées chichement. Alex se gara le long du trottoir et descendit dans la rue. Le pauvre jeune homme se sentit extrêmement petit et seul. Mais n’ayant guère envie de rentrer chez lui, il se mit à marcher, mains dans les poches. Cela lui arrivait fréquemment de s’en aller quelque part rien que pour flâner sans avoir pourtant prémédité son geste. C’est le feeling qui veut ça. Marcher sans savoir où aller lui permettait de vider ces pensées, de libérer son esprit des embrouilles qui y sont installés. Bien sûr cela ne va pas les régler en un cliniquement de doigt, malheureusement. Se doutant qu’il n’allait pas marcher ainsi toute la journée, il entra dans le premier bâtiment qui se trouvait à sa droite. Il leva les yeux au ciel et reconnu le Queen Victoria Building. Rare que le jeune homme fréquente ce genre d’endroit. Voyez-vous il n’est pas branché « shopping », mais heureusement pour lui ce centre commercial contient aussi des lieux de restauration. Parfait ! C’est-ce qu’il lui fait, s’empiffrer comme un ogre. Il entra timidement dans le bâtiment, car à vrai dire avec ces quatre étages et ces centaines de boutiques, cela avait de quoi intimider les plus amateurs. Alexander remarqua dans un coin un lieu de restauration. Un bar/café. Il se trouva rapidement une table de libre, à vrai dire elles étaient toutes libres. Et Alex avait son costard/cravate faisait un peu … tâche dans ce décor assez rustique et vieillot. Malgré tous il commanda une bière. Dès le matin, pas top, mais ces temps-ci plus rien n’étonne le jeune homme, même pas le fait qu’il désir une bière à neuf heure du matin. Pensant qu’il resterait seul un bon moment, il fut surpris de voir une jolie blonde faire son apparition. Et des femmes aussi belles, on n’en voit pas tous les jours, alors celle-ci Alex l’a reconnu immédiatement. Mais il aurait préféré ne pas la voir. Non contre elle, mais il avait peur de dire ou faire quelque chose qu’il risquerait de regretter par la suite. Alors discrètement il s’éclipsa et poussa la première porte qu’il croisa. Il se retrouva dans la réserve du bar. Et d’un coup le barman qui l’avait servi entra à son tour. Il avait une belle brioche, une barbe mal rasé, de la sauce sur son marcel blanc, quoi que dorénavant gris. Il lança un tablier à Alex en lui parlant d’une grosse voix. « Tiens remplace moi, c’est ma pause petit ! ». Par réflexe Alex attrapa le tablier, mais sa mine c’était décomposée. Et vu la carrure, malgré qu’elle soit bedonnante, bien imposante de ce mec, il n’avait aucun issu mise à part accepté. De toute façon il n’avait pas le choix, car l’homme le poussa hors de la réserve. Le jeune Alex se retrouva derrière le bar déconcerté, avec un tablier ayant comme phrase écrite en majuscule au centre de celui-ci « J’AIME LA BIERE » . Il aurait bien aimé partir en courant se cacher, mais l’homme à côté le regardait d’un air méchant. Alex déglutit sa salive, et c’est tête baissé sur ses pieds qu’il parla à la belle blonde. « Je vous … sert quelque … chose ? ». Il aurait tant aimé se faire tous petit à cet instant même.

Samedi matin, sept heures. Heure à laquelle Charlize se réveillait comme chaque journée de sa petite vie. Comme chaque week-end de la semaine, elle ne travaillait pas, et heureusement d'ailleurs. En ce moment, elle était plus la tête dans la tête dans les nuages, que dans le travail. De retour à Sydney depuis presque un mois, elle était perdue entre plusieurs choses. D'une part, son mari, à qui, elle avait lâchement abandonné suite à des tensions dans leur couple. De peur de voir son mariage terminer en divorce, elle avait pris la fuite, plutôt que régler ses problèmes de couple. A présent, elle avait une seule envie, celle de le reconquérir, comme elle le pouvait. D'une autre part, il y avait ce jeune garçon, qu'elle voit comme un ami, la personne sur qui elle peut se reposer, qui l'a suivi à Sydney. Elle entretient une relation ambigüe avec cette même personne, dont elle ne sait quoi en penser. Elle est sûre d'une chose, elle est perdue dans ses sentiments. L'envie de retrouver sa vie d'auparavant, ou recommencer une nouvelle histoire. Enfin donc, où en étions-nous. Ah oui voilà .. Charlize venait de se lever en ce samedi matin, le soleil n'était que très peu levé, avec ce gris restant de la pluie de la veille. Sa matinée se passait rapidement, un déjeuner équilibré, une douche bien chaude, puis venait le moment de se préparer, sans doute le plus long. Où Charlize devait choisir sa tenue, simplement un jean, une chemise, et une ceinture pour accessoire. Ses longs cheveux blonds, venaient s'afficher en une haute couette, dont quelques mèches tombaient sur sa nuque. La voilà prête pour quitter son domicile, et flânait dans la ville de Sydney.
Samedi matin, neuf heures. Queen Victoria Building, voilà le lieu auquel Charlize avait l'intention de s'y rendre. Un café pour lui remettre les idées en place, ainsi qu'un moment où elle serait seule et essayer du moins de faire la part des choses. Ce vaste centre commercial regorgeait de lieux de restauration, ainsi que de nombreuses boutiques, où par la suite Lize avait l'idée d'y faire un tour. Elle rentrait dans un café, assez banal, où quelques personnes s'y trouvaient. Se trouvant une table libre rapidement, elle se débarrassait de son manteau en le posant sur la chaise d'à côté, et plonger le nez dans son téléphone portable, pendant qu'elle attendait un serveur. Peu de temps après, il fit son apparition, en demandant à Lize s'il lui servait quelque chose. Un hic, cette voix ne lui était pas inconnue. « Un café, s'il vous plaît. ». Relevant la tête, elle venait à froncer les sourcils en croissant le regard du serveur, ou plutôt d'Alexander. Soit cette personne lui était très ressemblante, soit il avait quitté son travail d'agent fédéral pour un job .. moins qualifié. Puis, il aurait gardé l'habitude de s'habiller aussi classe, pour poser par-dessus un tablier crasseux ? Non vraiment, il y avait bien une raison à ce qu'il soit là. Lize le laissait filer, enfin, elle le laissait aller lui chercher son café, en émettant de nombreuses hypothèses, au fait qu'il soit là. La seule idée qu'elle avait en tête, était celle de lui parler. Elle n'allait pas lui laisser le choix, soit il s'asseyait en face d'elle à sa table, soit elle lui tapait une crise dans le café. Un choix plutôt simple. Quelques minutes plus tard, il lui déposait son café, un merci sortait de la bouche de la jolie blonde, lorsqu'il commençait à tourner les talons, elle reprit la parole. « Alexander.. on peut parler ? ». De dos à-elle, il venait à se retourner. Elle le voyait très bien, Alex n'était pas convaincu de ce qu'il devait faire, ce qui venait à faire que Lize lui suppliait du regard. Le jeune homme venait à s'asseoir en face de celle-ci. Ses mains entouraient son café chaud. Une boule au ventre, des palpitations, elle ne savait pas comment démarrer la conversation. Un regard posé sur son café, elle devait l'avouer, elle appréhendait cette conversation. Elle était en face de l'homme qu'elle aimait, de l'homme qu'elle portait le nom, ainsi qu'une bague qui signifiait leur mariage, et leur amour ? Enfin, prenant son courage à deux mains, elle déposait son regard sur celui d'Alexander, tout en parlant. « Depuis quand tu es serveur ? Un serveur aussi classe ? ». Faisant allusion à sa tenue, qui n'était pas vraiment adapté pour un boulot de ce genre. Il faut l'avouer, on est plus en tenue décontractée dans ce genre de situation. Quoi que, dans les restaurants, cafés, bars chics, ses tenues y sont, sauf qu'ici, on est dans un café qui ne déborde pas de clients toutes les cinq minutes, et où les barmans ne font guère attention à-eux.