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| Hold you closer than before. (Sterling) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Hold you closer than before. (Sterling) Lun 5 Avr - 8:11 | |
| I'M GONNA LOVE YOU MORE THAN ANYONE, I'M GONNA HOLD YOU CLOSER THAN BEFORE La seconde que la porte se ferma derrière moi, en laissant un claquement bruyant qui se répondit quelques fois en écho, j’ai soupiré. La vie commune avec Siohban commençait à peser lourd sur mon moral et je subissais sans cesse ces sautes d’humeur. Tout de suite, à mon esprit, l’image de Djazz me demandant comment les futurs pères font pour supporter leurs femmes ou petites amies qui deviennent des volcans prêts à entrer en éruption à n’importe quel instant. Sans laisser paraître mes émotions à ce sujet, je lui répliquais simplement que c’était l’amour qui rendait les hommes forts et tolérants. Il me répondait évidement aussitôt que c’était probablement mon manque d’amour pour ma petite amie qui me donnait cet air de chien battu. Après lui avoir lancé un regard qui se voulait autoritaire et presque menaçant, j’ai pensé que c’était peut-être ce qui expliquait si bien pourquoi chaque soir alors qu’à côté de moi Siohban dort paisiblement, le rythme de ses respirations plus constants que les ‘tics’ et ‘tacs’ d’une montre, je prends mon oreiller, que j’enfonce contre mon visage, succombant presque à l’envie de hurler en continue jusqu’à la fin de sa grossesse. Alors que l’idée de sortir en douce et d’aller cogner à la porte de Sterling, qu’elle me conduise à sa chambre, qu’on s’endorme la tête sur le même oreiller – mes narines à proximité de ses cheveux, m’endormant en pensant à la douceur de sa peau ou aux parfums à la fois fruités et sucrés de ses cheveux me permet de me trouver la paisibilité nécessaire pour passer à travers une nuit de plus.
J’ai quitté l’appartement et, une quinzaine de minutes plus tard, j’étais arrivé à l’Outback Center, l’étui de ma guitare à la main. J’errais d’abord dans les couloirs que je connaissais bien, sans grande conviction, contemplant pour une millionième fois les mêmes cadres affichant des photos de divers concert et événements ayant eu lieu dans l’établissement. Puis, j’étais au bout du couloir, devant une photo des Velvet Gangsters – probablement accrochée là plus par charité que par mérite ou parce que le propriétaire nous avait toujours trouvés attachants avec nos grandes ambitions pour le groupe et qu’il avait un espace vacant à occuper sur son mur. C’était une chose que j’aimais faire, arriver d’avance aux set up avant les concerts. J’aimais être seul dans la salle de concert, alors que chacun de mes pas raisonnait encore et encore, comme si on s’amusait à m’imiter. Je m’asseyais sur le bord de la scène, ma guitare à la main – jamais branchée, par contre, c’était une superstition – je grattais les cordes parfois machinalement alors que je jouais certains de nos morceaux, d’autres fois c’était de l’improvisation, pour me dégourdir les doigts. La seule personne qui pouvait venir troubler mes rituels pré-concerts était Sterling. Elle pouvait arriver aussi tôt que moi, me forcer à bousculer ma routine, souhaitant me prouver que c’était ridicule de croire que de coucher au milieu de la scène, de fermer les yeux et d’imaginer le concert, nos morceaux et la réaction de la foule allait nous faire livrer une meilleure performance. Chaque fois, je faisais mine d’être offusqué par son comportement, mais, je savais bien que mon sourire me trahissait. La vérité c’est qu’elle possède ce don de me calmer avant un spectacle, de remplacer l’angoisse par un sentiment de trac agréable – celui qui vous donne assez d’adrénaline une fois sur scène pour vous surpasser.
Dix jours s’étaient écoulés depuis ma dernière visite à l’hôpital. Dix jours s’étaient écoulés depuis notre baiser. Dix jours durant lesquels nous nous sommes vus quelques fois, durant lesquels nous n’avons pas fait allusion à ce long et passionné baiser. J’ai pourtant remarqué la façon dont elle devient tendue lorsque je suis près d’elle, que je la frôle où que je lui touche la main, le bras ou l’épaule. Parce que chaque fois qu’elle baisse les yeux, honteuse, je ne peux m’empêcher de revive le moment, chaque fois en imaginant le baiser un peu plus long, ailleurs que dans un couloir d’hôpital, ... Dix jours où nous ne nous sommes pas retrouvés complètement seuls et c’est ce qui me poussait à croire qu’elle ne serait pas là aujourd’hui. Qu’elle ne viendrait pas passer quelques heures en ma compagnie dans la plus complète des intimités, où personne ne penserait venir nous chercher. Et pourtant, alors que j’étais certain qu’elle ne viendrait pas, je me surprenais à l’attendre. Je l’attendais, espérant qu’elle accourt vers moi alors qu’en l’embrassant, j’avais tout fait pour qu’elle me fuie. J’avais remarqué la lueur dans son œil après le baiser, je savais qu’elle avait ressentit la même chose que moi et c’était ce qui me poussait à vouloir la retrouver seule - l'espoir qu'on dérape à nouveau. Tout en me détestant de chérir ce fantasme, sachant que je ne nous ferais que du mal. Je n'allais pas quitter Siohban, enceinte, pour sa meilleure amie.
Une demi-heure plus tard, j'avais cessé de l'attendre. Je m'étais simplement couché sur la scène, les yeux clos, fredonnant quelques airs qui m’aidaient à m'évader. Et j'errais dans mes pensées, où, quand mes yeux étaient fermés, je voyais son sourire, où, quand je m'ennuyais d'une odeur réconfortante c'était son parfum qui me venait en tête et non celui de Sioh. Mes pensées défilaient au même rythme que la musique que je fredonnais, comme une symphonie. La porte ouvrit, se refermant dans un lourd claquement multiplié par trois grâce à l'écho de la pièce, mais je ne l'entendais pas. Je n'entendais pas non plus mon surnom qu'on appelait, avant la troisième fois. J'ouvris les yeux et elle était là; encore plus belle et inaccessible que dans mes rêves. « J'ai osé croire que tu m'avais laissé ruiner notre concert avec mes superstitions "ridicules"… » dis-je, un sourire amusé aux lèvres, alors que je reprenais ses mots à l'égard de mes "rituels".
Je m'excuse, c'est pas du tout inspirant comme début de sujet, mais je me disais qu'un rp où ils seraient entièrement seuls pouvait être intéressant pour miser sur leur malaise versus leurs envies/sentiments. (a)
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| | | Love Always Remains
◮ messages : 470 ◮ date d'inscription : 30/01/2010
| Sujet: Re: Hold you closer than before. (Sterling) Ven 9 Avr - 1:28 | |
| AND WHEN I KISS YOUR SOUL, YOUR BODY WILL BE FREE I'LL BE FREE FOR YOU ANYONE Dix jours c'était long, beaucoup trop long mais, si j'avais croisé son regard, si j'avais senti son souffle, si je l'avais entendu fredonner ne serait-ce qu'une seule fois avant que ce temps se soit écoulé, je ne suis pas certaine que j'aurais supporté ... J'étais du genre à me fourrer dans des situations impossibles, inextricables et là encore une fois le rituel se perpétuait ... Je n'avais pas eu la force de lui reparler longuement, rien que nous deux, seuls, quelque part ... L'envie était là, plus que présente ça oui ! Mais à chaque fois que je me surprenait à penser à Bowee, je m'imaginais Siohban, enceinte, un ventre prêt à craquer. Je n'avais pas le droit de lui faire ça, nan je ne pouvais et même si il fallait que je m'en morde les doigts.
Djazz ne cédait rien, j'avais pour habitude d'obtenir tous les aveux que je voulais de sa part sauf quand il s'agissait de son jumeau « trop unis par le lien du sang », c'est ce qu'il ne cessait de me sortir. Il devait savoir lui, ce que Bowee avait dans la tête, ils se disaient surement tout alors pourquoi ne parleraient-ils jamais de sentiments ? Pour l'un l'amour était absurde et pour l'autre c'était une science, quelque chose qu'on ne pouvait pas nier et dont on ne pouvait pas se défiler. Je me mordais souvent les lèvres en me disant que ça ne serait pas mal si Clyde n'avait pas autant d'éthique ... Si c'était le cas il pourrait plaquer Siohban, lui dire que les responsabilités paternelles ce n'était pas du tout pour lui et qu'il aimait une autre fille. Mais ça n'arriverait jamais pour deux raison. La première la plus évidente c'est ce que Bowee n'est pas un salopard, il est tout sauf ça ... Un code de l'honneur irréprochable et un sens des responsabilités sans faille. La seconde, très probable, c'est tout bêtement que je ne suis rien pour lui mis à part une amie, voir une meilleure amie. La fille à qui on peut tout raconter, la fille qui nous raconte tout. Ça a toujours été comme ça avec lui, j'étais là pour l'écouter et lui en faisait de même mais ça n'avait jamais été au delà de ça. On s'adorait et c'était pas facile facile de pas se parler pendant une semaine ou plus mais jamais oh non jamais une quelque conque possibilité d'amour n'avait pointé le bout de son nez ... Je devais délirer, j'étais surement jalouse que Sioh soit rangée avec un garçon intelligent, aimant, prêt à tout pour sa bien-aimée et en plus de tout ça – comme si ce n'était pas déjà assez – terriblement charmant.
Aujourd'hui c'était samedi, un jour peu banal pour les Velvet Gangsters. Tous les samedis ou presque ils se produisaient dans la salle de l'Outback center. C'était leur QG, leur lieu de prédilection. Tout le monde les connaissait là-bas, le patron de l'endroit avait eu un réel coup de cœur pour ces petits jeunes qui ne cherchaient qu'à monter les échelons. Il avait raison de croire en eux, j'étais leur fan numéro une, j'en étais persuadée ! Je me rendais à tous leurs concerts, hurlant plus fort que n'importe quelle groupie hystérique ! Tous les samedis je me pointais en avance je savais qu'à chaque fois je rencontrerai Clyde seul, en pleine réflexion sur lui même. C'était le moment où il aimait se vider l'esprit histoire d'être cool et décontracté pour le concert. Il s'asseyait au bord de la scène, sa Gibson entre les mains, jouant et rejouant ses morceaux. C'était comme une superstition pour lui, un rituel immanquable et à chaque fois je venais tout chambouler. J'y croyais pas à trop à tout ça et bien que je savais que ça lui tenait à cœur, qu'il en avait besoin, j'aimais l'embêter avec ça. Il était souvent allonger au milieu de la scène, se relatant pas mal de bon moment avec son groupe. Je le comprenais mais c'était devenu un jeu entre nous, se mêlant à son rituel. Il faisait tout le temps mine d'être vexé mais on savait très bien tous les deux que ce n'était que du cinéma. On avait toujours eu besoin de ce moment à deux, seuls, entre amis. On parlait quelques heures avant qu'il ne monte sur scène et il semblait plus serein et détendu. J'aimais bien savoir que j'étais un bout de la cause de sa réussite sur scène. Sans me venter. Je pense qu'il se poserait un peu trop de question si il était seul à attendre, tournant en rond comme un lion en cage. J'étais aussi assez fière de me dire que Siohban n'y était pas à cent pour cent, que j'avais ma petite part.
Donc je me rendais tous les samedis en avance à l'Outback center, mais aujourd'hui j'étais certaine de rien du tout ... Je savais pas trop si je devais y aller ou pas ... Depuis le fameux baiser on s'était vu rapidement, sans rien se dire d'important. Personne ne pouvait nier qu'il y avait une légère tension. J'avais en quelque sorte peur de me retrouver seule à seule avec lui comme unique compagnie. Si je le voyais près de moi je repenserais immédiatement à notre baiser et à ce moment d'exaltation. Je ne pourrai m'empêcher de fixer ses lèvres et de faire ressurgir des sentiments que je ne cherche qu'à enfouir aussi loin que possible. Si j'y allais j'étais folle et si je restait chez moi j'étais stupide. Mais d'un côté je me disais que je ne pouvais pas lui faire rater un concert juste parce que je n'aurais pas perturbé son quotidien vaudou juste avant ... Bon, il fallait avouer que ça c'était une raison peu crédible, à croire que je tenais absolument à le voir ... Il fallait que je me rende à l'évidence, si je n'y allais pas j'allais me ronger les ongles jusqu'au sang, m'en voulant à mort. Je devais y aller. Qu'est-ce qu'on se dirait ? Qu'est-ce qu'on se ferait ? Quelle manière aurait-il de me regarder ? Pour le savoir il fallait que je m'y rende, vérifier par moi-même.
Il ne me fallut que très peu de temps pour arriver à l'Outback center. J'étais restée quelques minutes dans le couloir où des posters des groupes qui passaient été affichés. Au bout du bout il y avait les Velvet, c'était comme si ils étaient devenus un mythe. Je regardais machinalement ma montre avant de renter dans la salle de concert même où devait se trouver Bowee. Une demie-heure de retard. Il ne devait plus m'attendre maintenant ... il aurait déjà fallu qu'il pense que je viendrais. J'avais le cœur serré, me rendant compte que je paniquais un peu pour rien. Je le voyais, allongé sur scène, fredonnant magnifiquement quelques airs que je connaissais si bien ... Il avait les yeux fermés, l'ambiance était calme et paisible. Le bruit de la porte retentit et je m'approchais de la scène, scandant à moitié son surnom. Il ne m'entendit pas tout de suite, seulement la troisième fois. J'étais juste à côté, il finit par ouvrir les yeux. ,, « J'ai osé croire que tu m'avais laissé ruiner notre concert avec mes superstitions "ridicules"… » Je n'avais pas pu me retenir d'esquisser un petit sourire. « Je pensais pas que tu me connaissais si mal que ça ! Je n'aurai jamais manqué une occasion de me moquer de toi sur ces fameuses superstitions ! » Je lui souriait malicieusement avant de venir m'allonger à côté de lui. « Il faut croire que je peux pas me passer de ces fameuses heures avant la représentation ... » J'avais terminé ma phrase avec un petit souffle et j'avais tourné ma tête vers lui, toujours allongée. Je le regardais quelque seconde avant de porter mon regard sur le plafond. Il ne fallait pas que je le regarde, oh non ... |
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