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WADE•let the sunshine in'

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WADE•let the sunshine in' Vide


MessageSujet: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyDim 23 Mai - 16:27

WADE•let the sunshine in' 2iifhqq
© grumpy crumpet.
_____
burrows yosélice wade - 21 ans
feat. JULIA STEGNER

love always remains ♣

â g e ♣️ 21 ans
g r o u p e ♣️ the script
m é t i e r / é t u d e s ♣️ serveuse&étudiante en architecture
s i t u a t i o n a m o u r e u s e ♣️ désespérément célibataire


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I'd like to make myself believe
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Son regard se posa sur l'horizon, impassible, froide... elle détestait les jours de pluie. Réprimant un soupir, elle porta la cigarette à peine entamée à ses lèvres, en inspirant une grande bouffée l'air de rien. C'était des light, et elle avait vu récemment que les cigarettes light étaient moins cancérigènes que les autres... encore une toute nouvelle connerie made in les scientifiques merveilleux de ce monde. Elle, jeune fille toute simple née à Wyndham... Qu'est ce qu'elle faisait à Sydney ? Quelle folie l'avait amenée ici ? C'est vrai quoi... elle-même ne saurait pas répondre à cette question tant les choses s'étaient emmêlées, mélangées au point de la perdre elle-même dans des tas de questions, d'événements... trop de questions et d'événements... ça la lassait complètement. Blasée ? Juste un poil, ça avait toujours été sa mentalité de toute manière... mi pessimiste mi râleuse, en bref, une vraie chieuse ou du moins, ces derniers temps plus particulièrement, comme si la vie n'avait plus le moindre intérêt, comme si elle n'attendait plus que la mort... ce qui, ma foi, était peut-être bien le cas. Elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette, se décidant finalement à tirer la capuche qui recouvrait ses cheveux d'un châtain qui, à son goût, virait trop souvent sur le blond. Elle soupira, expirant une nouvelle fois tout un amas de fumée grisâtre, avant de reporter la cigarette entre ses lèvres rosies par le froid. Lentement comme pour se détendre, elle se mit à battre des jambes dans le vide, assise sur ce muret chauffé par son corps depuis de nombreuses minutes à présent. Croisant les jambes, elle passa sa main aux doigts fins sur le collant qu'elle avait enfilé ce matin à la va-vite... eh merde, un de plus qui était filé. Elle allait encore devoir s'en racheter un, sans quoi, adieu les short et les jupes surtout en cette saison particulièrement pluvieuse. Fermant les yeux, elle soupira, se laissant aller à quelques réflexions qui vagabondaient dans son esprit depuis quelques temps déjà.
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Assise sur le bord du trottoir, sa valise à sa droite, son sac à main à sa gauche, Yosélice Wade Burrows démarrait sa toute nouvelle vie... une vie dans laquelle elle plaçait trop d'espoirs ?! Hm, qu'est ce qu'elle pouvait bien en savoir, bien que son habituel caractère défaitiste lui répète en boucle qu'elle faisait là la pire erreur de sa vie. Adieu le cocon familial, adieu le confort d'être servie par maman et papa, adieu les amis et les connaissances, adieu Wyndham... et bonjour Sydney, la plus grande ville du pays, moderne, complexe et affreusement grande... elle s'y sentait déjà perdue. Yosélice n'avait jamais été très autonome, ni même très réfléchie, la preuve étant qu'elle se retrouvait dans la capitale australienne sur un vrai coup de tête comme elle en a si souvent ! Un job ? Elle n'en avait pas. Un apart' alors ? Encore moins. De quelconques projets ?! Oublier sans doute. Oublier quoi ? Sa vie tout à fait idyllique ?! C'est vrai quoi, en apparences la vie de Yosélice avait tout pour être enviée par bon nombre de personnes... Deux parents aimants, un frère encore plus adorable, et pourtant, il y avait eu Andy... Éperdument amoureuse de lui ? Oh oui qu'elle l'était, elle était comme ça d'ailleurs, entière... amoureuse ou non mais il n'y avait pas de juste milieu, quand elle aimait quelqu'un, son visage la hantait, elle avait envie de se blottir dans ses bras, de passer sa vie contre son corps, à entendre sa voix et le moindre battement de son cœur, du sang qui voyageait à travers son corps au rythme du maître palpitant.
« ... Et après ça, il m'a dit "je t'aime" et puis il m'a fait un bisou sur la joue, juste là » Yosélice releva le regard tout juste pour voir la petite brune placer son index au creux de sa joue, geste qui lui intima le silence tout en laissant naître un sourire sarcastique au creux des lèvres. La gamine ne devait pas avoir plus de dix-onze ans, elle était belle, jeune, innocente et terriblement naïve... l'amour ne durait jamais éternellement, il ne durait même pas quelques années... Quand bien même, qu'est ce que les enfants pouvaient connaître de l'amour, merde ?! Pourtant, l'homme qui accompagnait la gamine eut un sourire, c'était sûrement son père puisqu'il eut quelques paroles simples un genre de "c'est super ça" comme pour ne pas décourager la petite fille. Yosélice n'avait jamais vécu de pareils moments avec son père, elle n'avait jamais été complice au point de lui parler de ses amours... même de ses tout premiers alors qu'elle parcourait la cour de récréation de son école primaire.

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Yosélice soupira. C'était il y a quelques mois déjà... Elle avait trouvé son job par un coup de bol, un soir alors qu'elle se baladait dans la rue, elle est tombée sur la devanture de ce bar bien précis... et voilà qu'elle était devenue serveuse alors que toutes ses ambitions dépassaient largement ce job d'une banalité à faire froid dans le dos... toujours exigeante, ambitieuse c'est sans doute ça qui l'avait poussée à s'engager dans des études de design et d'architecture... elle rêvait tant de pouvoir vivre de ce qu'elle dessinait. Car oui, elle dessinait et plutôt bien, rien de bien étonnant quand on sait qu'elle peint depuis l'âge de douze ans et qu'elle a une imagination folle. En silence, elle reprit une bouffée de sa cigarette... elle frissonna, rouvrant les yeux sans réellement les fixer sur un point précis. Laissant sa cigarette s'attarder entre ses lèvres, elle passa ses mains autour de ses épaules, pourtant emmitouflées déjà dans une épaisse veste. Pendant un certain temps, elle n'avait plus eu besoin de faire des gestes pareils... simplement parce qu'à chaque fois qu'elle avait un infime frisson, il venait pour la serrer dans ses bras, frottant ses mains sur ses épaules avec douceur et chaleur au point qu'elle en oubliait le moindre froid.
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Il faisait nuit, le voile sombre avait gagné le ciel depuis de nombreuses heures déjà, et pourtant, Yosélice n'était pas prête d'aller se coucher. Wyndham, toujours Wyndham... c'était après tout là que tout avait commencé. Il était né là bas, tout comme elle... certes, vingt ans avant elle, mais ils avaient en quelque sorte les mêmes racines. Délicatement, il passa ses bras autour de ses épaules, se serrant contre son dos, geste simple et doux qui lui apportait toute la chaleur nécessaire, lui arrachant un sourire. Elle était si bien dans ses bras, elle avait parfois la folie de croire au prince charmant, aux happy ends et ce genre de trucs totalement débiles faits pour que les enfants ne se suicident pas à peine nés et conscients de leur existence. Laissant sa tête reposer contre l'épaule robuste de l'homme, elle passa sa main dans sa nuque, la faisant remonter dans ses cheveux déjà grisonnants... mais elle les aimait comme ça et pas autrement.
« J'pensais pas que tu viendrais ce soir... j'ai eu peur d'attendre pour rien » Déposant un baiser au creux de son cou, elle se détacha de son étreinte, se retournant légèrement pour être face à lui, ou du moins, pouvoir le voir malgré l'obscurité... ils ne se voyaient que la nuit en ce moment, trop risqué autrement disait-il quand ce n'était pas parce qu'il était trop pris par son boulot. Mais peu importait en réalité, tant qu'elle pouvait le voir.
« Fallait que j'te vois, Lice... » Un sourire illumina son visage, qu'est c'qu'il avait un beau sourire, putain ! Il effaçait la moindre inquiétude des pensées de la jeune femme, elle était à peine âgée de vingt ans, insouciante et elle ne se doutait pas de ce qui allait lui tomber sur le coin de la gueule, si bien qu'elle eut un léger rire. Se relevant du banc sur lequel elle était assise depuis quelques minutes, elle attrapa ses mains, se joignant à lui, contre son torse rude malgré son âge. Déposant un baiser sur ses lèvres, elle soutenait son regard, à peine visible, juste éclairé par la lumière d'un lampadaire pas si loin de là :
« Il fallait que tu m'vois... ça veut dire quoi ? J't'ai manqué ? » Il s'écarta d'elle et ce fut à cet instant précis que la jeune femme saisit le mauvais augure qui s'annonçait là : « Faut qu'on arrête... j'devrais pas. » Ca, non, on peut bien dire qu'elle ne s'y attendait pas, et dans un sens, elle aurait préféré qu'il ne vienne pas plutôt qu'il dise des choses pareilles et pourtant, elle sentait que cette fois-ci ce n'était pas une crise de culpabilité comme il en avait déjà eu... quelque part, ça sentait vraiment la fin.

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La pluie s'écrasait sourdement sur les pavés de la rue, rendant la pierre glissante, élevant dans le vent une odeur âpre de terre et de poussière. Les jours de pluie, Wyndham semblait perdre de toute sa splendeur de petite ville, probablement parce que toute magnificence ne pouvait que se faire sous un soleil rayonnant, sur le fond bleu du ciel éclatant, là où tout semble parfait, édulcoré, coloré et brillant. Bien qu'il pleuve à grosses gouttes et que les nuages tantôt gris, tantôt blafards avaient fait disparaître le soleil, l'atmosphère était pesante, l'air chaud, l'envie de s'enfuir, de s'enfoncer dans un eau sombre et sans fond encore plus forte qu'elle ne l'avait jamais été. Les jours de juillet s'enfuyaient comme ça, dans la grande et luminescente capitale française, des jours sans fin tant ils pesaient sur les épaules des mortels qui étaient étouffés comme dans un étau par le poids de l'oxygène qu'ils respiraient. Les rues étaient presque vides, sans doute que trop peu de gens osaient s'aventurer sous la pluie, sur les pavés glissants ou encore sous cette chaleur écrasante. Les terrasses et les rues piétonnes, alors que Wyndham perdait encore un peu plus de son humanité, tandis que les touristes eux-mêmes ne perdaient pas de temps à s'arrêter devant les petits magasins ou les petites vitrines. En parlant de vitrine, Yosélice leva le regard vers la rue, à travers la grande baie vitrée encadrée par la devanture de bois, regardant à travers l'épaisse couche de gouttes qui s'étaient posées sur la vitre pour flouer toute vue de l'extérieur. Alors que les minutes s'éternisaient sans même que la pluie ne donne signe de cesser, elle prit une longue inspiration, comme pour humer l'air impur qui se dégageait de sa cigarette, par petits volutes de fumée qui s'élevaient pour polluer l'oxygène des gens autour d'elle, sans même qu'elle se pose la moindre question. Détournant le regard de la fameuse vitrine, elle eut un léger frisson, provoqué par une goutte, qui était tombée dans sa nuque, depuis ses cheveux, poursuivant sa route le long de sa colonne vertébrale aussi lentement qu'une torture.

Reprenant sa cigarette entre deux de ses doigts pâlis par le froid, elle en prit une nouvelle bouffée, avant de déposer les cendres dans le cendrier, jetant un rapide regard à la pendule accrochée au mur face à elle. Il se faisait attendre, ce n'était pas très sympa, encore moins ce jour là, alors qu'elle n'avait qu'une envie, retourner sous ses couvertures, pour y pleurer en silence à cause de son manque de courage. Posant finalement son regard dans le liquide noir de énième tasse, elle eut un haussement d'épaules, traduisant la décision qu'elle venait de prendre : il avait jusqu'à ce qu'elle ait fini sa clope et son café pour débarquer, sans quoi, elle finirait par se casser sans l'attendre. Et puis, comme pour presser le temps ou se trouver un prétexte de pouvoir partir plus vite, elle prit une longue bouffée de sa cigarette à peine commencée, avant de l'écraser avec précipitation dans le cendrier de verre sans même plus prendre la peine de lever le regard vers la fameuse pendule dont les aiguilles continuaient ostensiblement de tourner, dans leur cycle infernal. Attrapant alors la tasse de café de ses doigts gelés par les gouttes de pluie qui avaient mouillé les mitaines qu'elle avait mises, elle le but d'une traite, laissant un nouveau soupire franchir ses lèvres, expulsant encore sans doute quelques bouffées de fumée polluée. Voilà. Il était en retard, et puis, il l'avait toujours été, comme si c'était gravé dans ses gènes, ou dans son histoire, dans son héritage. Tant pis pour lui. Il l'avait ratée, et pour l'éternité à présent. C'est alors que cette pensée lui traversait l'esprit qu'elle fit signe au serveur de lui ramener un autre café, tandis que, sans même le vouloir, elle sortait une autre clope de son paquet presque vide. Le connard… il savait jouer avec elle, et il savait très bien qu'elle allait rester là, à attendre toute la soirée s'il le fallait, juste parce qu'il savait très bien que son visage serait la dernière chose qu'elle voudrait voir avant de partir.

Déposant sa cigarette sur la table, elle réprima une larme, l'essuyant discrètement de ses doigts fins, enlevant par la même occasion le rimmel qui avait coulé de ses yeux, jusque pas loin de ses joues, rien que pour lui donner un aspect à faire encore plus peur que d'habitude. Certains regards étaient sans doute tournés vers elle, ou se tournaient souvent vers elle, mais elle s'en fichait bien, elle n'aurait bientôt plus à supporter ces regards snobes qu'elle affrontait depuis qu'elle avait vu la jour dans cette foutue vie. Portant finalement sa cigarette à ses lèvres, elle l'alluma avec son briquet sorti de l'une de ses nombreuses poches, tandis que le serveur revenait avec son fameux café, emportant avec lui la tasse vide et toutes les volontés de la jeune femme, celles qu'elle avait pu avoir en décidant de partir avant que son paquet soit vide et que son ardoise soit trop longue pour être payée. Déposant sa cigarette dans le cendrier pour la laisser se consumer encore de longues secondes, elle passa un doigts sur ses dents, laissant son ongle détailler les moindres creux qu'il pouvait y avoir entre chacune d'elle… elle espérait ne rien avoir entre les dents, tout simplement parce qu'il aimait voir un sourire propre, un sourire comme elle voulait en avoir. Mais bon, de toute manière, elle n'avait plus souri depuis longtemps, et ce soir non plus, elle n'allait pas sourire, elle n'en avait pas envie… et elle ne se forcerait certainement pas pour lui faire plaisir alors qu'il l'abandonnait lâchement. Ces pensées lui traversèrent furieusement l'esprit, amenant encore quelques larmes pour lui piquer les yeux, quelques pleurs à réprimer pour ne pas passer pour une dépressive en plein milieu d'un café. Pour éviter de pleurer, elle prit une longue bouffée de sa cigarette, se délectant de la décharge de bienfait que ça pouvait faire, alors qu'elle sentait la fumée se répandre pour pourrir tout son corps sans doute… mais peu importe… son corps n'avait été qu'à lui, que pour lui, et maintenant, il n'en voulait plus… alors tant pis.

C'est alors qu'elle le vit, silhouette noire ressortant qu'avec trop de splendeur sur le pavé grisé par la pluie. Serré dans une veste que trop épaisse pour le température qu'il faisait dehors, sans doute et surtout pour échapper à cette pluie. Il ne l'avait pas vue, ou il n'avait pas pris la peine de lever le regard pour vérifier si elle était là, tout simplement parce qu'il savait pertinemment qu'elle serait là, comme d'habitude, pour lui. Alors qu'il entrait dans le café, elle écrasa avec précipitation sa cigarette, profitant du moment qu'il allait mettre pour arriver pour passer le cendrier sur la table derrière elle. La lassitude avait laissé place à l'angoisse, et elle esquissa un nouveau frisson, tout du long de sa colonne vertébrale… mais cette fois-ci, pas à cause du froid, à cause de lui simplement, alors qu'elle le sentait arriver par derrière elle, passer à côté d'elle, la frôler et finalement s'asseoir face à elle dans un léger soupire pour montrer que son quotidien à lui avait vraiment quelque chose de fatiguant. Il était en retard, et pourtant, pas un seul mot d'excuse, pas une seule explication, parce que c'était comme ça que ça avait toujours marché entre eux, aucune parole inutile… c'était lui, bien entendu qui avait pris cette décision. Pour elle, aucune parole venant de lui aurait été inutile, mais il avait décidé, elle ne s'était que trop tue, et maintenant, les habitudes ne s'effaçaient pas, elles étaient devenues indélébiles. Alors qu'il déposait enfin son regard sombre sur elle, elle ne fit pas le moindre mouvement vers lui, restant adossée à la chaise qu'elle occupait depuis trop longtemps, cette même mine morose que quelques instants plus tôt, sur le visage, n'ayant même plus la force de sourire, pas même pour lui. Les cheveux en bataille à cause de la pluie, les traits quelque peu creusés par les années qu'il avait de plus qu'elle et par la fatigue, une barbe de deux jours environ, lui donnant un air à pousser n'importe quelle femme à se damner pour lui. Toutes, même Yosélice, qui était aussi tombée dans le panneau, comme le commun des mortels dont elle faisait partie.

« Quelle chance… tu es venu finalement. » Son ton était rempli d'ironie et de bien des sarcasmes qui renfermaient des souvenirs bien trop frais pour ne plus faire souffrir. A cette pensée, elle serra la mâchoire, rendant chacune de ses dents douloureuses, mais n'y faisant pas même attention. La seule chose à laquelle elle faisait attention, c'était son regard, la façon dont il la regardait, avec une mine partagée entre la plainte et la pitié. Pfff, il pouvait toujours y aller à la plaindre, c'était lui surtout, qui était à plaindre. Elle ferma les yeux quelques secondes, rien qu'histoire d'échapper à son regard, pour finalement les poser une nouvelle fois sur la vitrine, fuyant ce que pouvaient sous entendre ses prunelles. Il n'avait qu'à parler s'il voulait lui dire quoique ce soit, les regards compatissants, ça n'avait jamais été son truc… et il le savait bien, et ce, dès la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. C'était dans ce même bar, à cette même table, et c'était sans doute important que les adieux se fassent au même endroit que les bonjours. Il avait été si beau, si charmant, son sourire à fossettes, ses quelques rides naissantes, le parfait trentenaire avec la cravate et le boulot bien placé… l'homme parfait qui, bien sûr, était placé, marié avec deux gosses. Pourtant, ça n'avait pas été une limite, au départ en tout cas, il lui avait fait mille sourires, mille caresses des plus tendres et des plus inexplorées du haut de ses vingt ans et quelque. Elle était devenue sa maîtresse, comme sont appelées vulgairement les femmes que trouvent les hommes que trop tard… tant pis, elle pouvait être autant traînée dans la boue qu'elle le voulait maintenant, tout lui était égal. Ces souvenirs lui enserraient le cœur, rendant sa respiration saccadée, elle aurait bien pris une cigarette… mais non, il n'aimait pas ça, alors elle s'abstiendrait… il ne fallait pas qu'il sente la clope, sa femme allait avoir des soupçons, il fallait toujours rester discrète, ne pas l'étreindre d'amour, parce qu'il ne fallait pas qu'il sente une odeur inconnue, il fallait juste qu'elle couche avec lui, comme une putain, comme il l'avait toujours considérée.

Elle avait encore bien trop de respect pour lui, alors que lui, il n'avait fait d'elle que son objet favori parmi certainement tant d'autres. Il était privilégié pour elle, quoiqu'il puisse dire, il la faisait souffrir mille maux, mais elle l'aimait plus que tout, elle souffrait en silence pour lui, elle se taisait pour ne pas l'accabler. Dieu sait pourtant comme il aurait pu mériter d'être accablé, de souffrir et de pourrir en Enfer, mais non, elle ne lui balancerait pas ses vérités en pleine face… elle espérait encore avoir une chance. Son cœur aurait pu être arraché à ce moment précis que rien n'aurait été plus douloureux que se rendre compte qu'elle l'aimait, sans qu'il le mérite et surtout sans que ce soit réciproque, juste comme une jeune fille en fleur qui tombe dans les bras du Roméo parfait au moindre mec. Sauf que là… elle avait fait un saut d'un immeuble de trente mètres avec lui, elle était passée du bonheur et l'extase, au malheur et à l'envie de mourir en quelques jours à peine. Et puis… tant pis pour lui. Attrapant son paquet de cigarettes en silence, elle en alluma une sans même qu'il ait eu le temps de dire quoique ce soit pour l'arrêter, prenant une longue bouffée tout en ramenant le cendrier rempli de cigarettes sur la table, juste devant lui, dans un air tout à fait provocateur. Appuyant ses coudes sur la table ronde, juste devant son café auquel elle n'avait pas du tout touché, elle croisa les yeux de son prince, sans laisser une once de quoique ce soit transparaître, juste une furieuse envie de repartir faire ce qu'elle avait entrepris, prendre son courage juste pour tailler encore plus profondément que ce qu'elle avait fait auparavant. Prenant un ton nonchalant, un sourire en coin tout à fait faux, ainsi qu'une nouvelle bouffée de nicotine, elle s'avança vers ce qui avait été son homme de plusieurs nuits, celui qui était encore malgré elle, l'élu de son cœur, celui qui allait lui pourrir les derniers jours de sa triste vie. « Alors… ça va la famille ? Ta femme ? Tes deux gosses et demi ? » Son sourire disparut instantanément après ses paroles, son visage restant une nouvelle fois insensible à tout ce qu'il allait pouvoir répondre. Certainement parce qu'elle savait déjà très bien ce qu'il allait répondre, il allait sans doute commencer à s'expliquer, à s'étendre en de trop longues palabres pour expliquer ses décisions, sans doute pour expliquer pourquoi soit disant il ne s'était pas attaché à elle. Elle, elle savait pourquoi, juste parce qu'il n'était qu'un connard sans cœur, et qu'il n'avait même jamais ressenti le moindre sentiment durable pour sa propre femme, juste au point de la tromper avec toutes les gourdes qui tombaient dans le panneau de son sourire à fossettes. Mais bon, elle aurait voulu reprendre la parole pour lui dire que ce n'était pas la peine de s'étendre trop sur des détails qui ne seraient que des mensonges, et de passer directement au vif du sujet, histoire de ne pas perdre de temps… et surtout, de ne pas lui faire perdre ne serait-ce que quelques minutes avec ses chers gamins avant que ceux-ci aillent au lit. Sa mâchoire se crispa une nouvelle fois à cette pensée, alors qu'elle prenait une nouvelle bouffée de cigarette pour faire taire tous ses ressentiments… car oui, encore une fois, ce soir, elle allait se la fermer, et se contenter d'écouter ses palabres, parce que c'était ce qu'elle faisait si bien pour lui, la seule chose pour laquelle il venait encore vers elle… et tout simplement parce qu'elle n'était pas prête à accepter de ne plus jamais le voir.

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Des tas et des tas de souvenirs. Voilà ce qu'elle avait ramené dans ses valises en débarquant à Sydney à quelques centaines de kilomètres de Wyndam. Elle avait plus encore qu'envie, besoin de passer à autre chose, d'effacer ses étreintes, ses sourires, ses paroles de son esprit. La seule chose qu'il avait faite, c'était l'enfoncer encore plus en lui donnant cet argent pour qu'elle se paye un billet d'il ne voulait pas savoir quoi pour aller il ne voulait pas où... sa femme était enceinte, le connard avait continué d'alimenter son ménage malgré les belles paroles qu'il lui avait balancées... l'amour, merde, c'était définitivement pas pour elle. C'est sans doute pour ça que maintenant elle se lançait dans une fuite folle, une fuite de l'amour, de tout ce qui pouvait la rendre heureuse. Elle était devenue en quelques sortes une louve solitaire, elle ne voulait connaître personne à Sydney, elle voulait mener sa vie... sans même avoir à se poser la moindre question sur ces crétins de gens autour d'elle. La nourriture... elle au moins, elle était fidèle toujours là au rendez-vous tant qu'on fait les courses. La cigarette, elle aussi était fidèle tant qu'on pensait à en acheter... et puis elle permettait d'oublier, parfois plus efficace et même moins risquée que le sexe... surtout quand c'est des light, notons-le ! Bref, quoi de plus vrai dans la vie que de devenir une bouffeuse fumeuse de clope... une Bridget Jones quoi !
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The news item weckly
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Le New Item Weekly pour toi c'est...
♣️ quelque chose de flou []
♣️ un journal dont tu ne manquerais pas un seul article []
♣️ un journal comme les autres, t'y attaches pas plus d'importance que ça [♣️]
♣️ un journal dans lequel tu écrirais volontiers un article []

Si tu devais écrire dedans ça serait rubrique...
♣️ vie quotidienne []
♣️ sport []
♣️ cinéma [♣️]
♣️ meurtres et enquêtes policières []
♣️ politique de quartier []
♣️ musique []
♣️ mode []
♣️ autre []

Si tu devais rajouter une rubrique ça serait...
♣️ Cuisine 8D On dirait pas comme ça, mais Yosélice est une vraie mangeuse ! Vous jetez un coup d'œil sur elle, vous la voyez forcément en train de manger et pas que des plats raffinés ! La preuve, elle adore la glace banane de Ben&Jerry avec des morceaux de chocolat dedans, une vraie fondue de bouffe... mais pas pour autant une bonne cuisinière ou de bon conseil pour faire diète
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WADE•let the sunshine in' 1274670276
TOI TOI &TOI
icon by OPIUM ♥
NOM ET/OU PSEUDO : MARY-W.
AGE : 18 ans
RÉGION : SIXTY S'VEN
FILLE OU GARÇON : GIRL
QUE PENSES-TU DU FORUM : ♥️
ETTTT, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : PAR PARTNARIAT


Dernière édition par Yosélice W. Burrows le Ven 28 Mai - 23:19, édité 18 fois
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyDim 23 Mai - 16:46

    Hey, merci beaucoup de ton inscription. fireflies

    JE TE SOUHAITE LA BIENVENUE SUR LAR.

    Bonne chance pour ta fiche, je te réserve Julia. (:

    Et n'oublie pas de te recenser même si tu viens juste d'arriver. Wink
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WADE•let the sunshine in' Vide


MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyDim 23 Mai - 17:32

Merci beaucoup lalalaa
J'règle un truc et je pars à la recherche du sujet de recensement x)
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyDim 23 Mai - 17:52

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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyDim 23 Mai - 18:52

MDRRR Merci, tu as réussi le test de galanterie xD
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Jemma Clifft
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyLun 24 Mai - 1:34

Bienvenue parmi nous. redcarpetfish
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyMar 25 Mai - 0:44

Merci I love you
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyMar 25 Mai - 11:14

Bienvenue sur le forum ♥️
bonne continuation pour ta présentation
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyVen 28 Mai - 23:19

Merci bigsmile

J'pense avoir fini I love you
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyVen 28 Mai - 23:30

    Wow, quelle belle fiche. (aa)

    Je te valide immédiatement, chérie. (:
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyVen 28 Mai - 23:31

Merci beaucoup I love you
J'aime ce "chérie" *sbaff* bigsmile
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' EmptyVen 28 Mai - 23:32

    MDRR'

    Je sais avoir du charme.
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MessageSujet: Re: WADE•let the sunshine in' WADE•let the sunshine in' Empty

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