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how to save a life ; LIAM

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how to save a life ; LIAM Vide


MessageSujet: how to save a life ; LIAM how to save a life ; LIAM EmptyDim 30 Mai - 16:39



how to save a life

Les cernes soulignant mon regard, le teint blafard, le sommeil n'avait pas eu sa place cette nuit. « Heure du décès ? » « Non, ce n’est pas possible, attendez. » « Elle est morte. Heure du décès mademoiselle Raczova ? » « Heure du décès : trois heures et quart du matin. » « Bien, vous l’annoncerez à la famille. » Il était précisément trois heures et quart du matin lorsqu'une patiente s'endormit dans un sommeil éternel, malgré le nombre de décès auxquels j'avais assisté depuis mes débuts dans la médecine, les larmes montaient toujours aussi facilement à mes yeux, je revoyais son visage de petite poupée et la force qu'elle avait malgré son jeune âge. Le décès des patients et d'autant plus difficile à accepter lorsque ce dernier a lieu sur les personnes n'ayant même pas atteint le stade de l'adolescence. Prise de remords je me sentais coupable de sa mort, je n'avais pas été assez douée pour lui permettre de survivre et de vaincre sa maladie et cela malgré mes efforts. Angelica était hospitalisée depuis un mois, et durant ce mois je m'étais attachée à cette jeune personne. Durant le reste de la nuit il fut impossible pour moi de sortir de la chambre de la défunte, dont le corps était actuellement à la morgue jusqu'à l'arrivée de sa famille. Je ne cessais de réfléchir à ce que j'avais oublié de faire pour la sauver, aux erreurs que j'avais dû commettre de façon inconsciente, je réfléchissais également à la manière dont j'allais devoir annoncer cette mort à sa pauvre mère qui chaque matin avant son travail venait rendre visite à sa fille, l'embrassant affectueusement sur le front en lui disant qu'elle sortirait très bientôt pour revenir à la maison et qu'elle l'aimait. . Il était désormais huit heures du matin, et quelqu'un toqua à la porte « Angelica, je t’ai ramené une de tes peluches et … Où est elle ? Elle fait une radio ? Je pourrais repasser plus tard s’il le faut. » Sa mère était présente, un sourire radieux sur le visage, loin de se douter que sa fille n'avait pas vaincue la maladie. « Madame Morisson, Angelica était dans un état critique hier soir, elle nous a quittés à trois et quart du matin. Je suis désolée. » Quoi de pire que d'apprendre la perte de son enfant ? Le visage de la défunte mère se décomposa, son corps s'écroula brutalement sur le sol, une équipe médicale l'a fit évacuer. Quant à moi je restais dans la chambre, ramassant la peluche dédiée à la jeune Angelica, je me sentais incompétente et dans quelques heures il fallait que je sois à l'université pour parler de mon métier. Mes pensées étaient tournées vers Angelica, sa famille, et la vie qu'elle aurait dû mener.

La boule au ventre, je quittai finalement l'hôpital, me rendant à l'université en avance, mon heure de passage avait lieu dans deux heures, mais il était indispensable pour moi de me changer les idées et cela d'une manière ou d'une autre. Inspirant une énorme bouffée d'air frais, je fis mon entrée dans le gigantesque hall de l'université, ce n'était pas la première fois que je venais ici, j'avais fait mes études dans cet établissement et j'avais déjà fait plusieurs représentations. Plusieurs élèves de la filière médecine me saluèrent avec un grand sourire, cela remonta quelque peu mon morale, a priori la journée n'était pas médiocre pour tout le monde. Attendant mon heure de passage, je marchais de manière calme dans les différents couloirs, je semblais complètement désorientée et déconnectée, et pour cause, je me pris de plein fouet un élève. « Excusez-moi je suis tête en l'air aujourd'hui ... Oh, Liam. » Je n'eus aucun mal à reconnaitre la personne qui était victime de ma maladresse. « L'avantage c'est que cela vient de me réveiller. Bref, excuse-moi quand même. » Malgré mon début de journée quelque peu mortuaire, je n'eus pas besoin de me forcer pour lui sourire.

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MessageSujet: Re: how to save a life ; LIAM how to save a life ; LIAM EmptyDim 30 Mai - 21:42

Ma vie n'est qu'une lutte sans fin. Je me bats pour voir un peu plus de soleil demain, mais chaque fois, je perds des forces. Je perds ma combativité et l'espoir que je pourrai un jour savourer pleinement la vie. Pourtant, je suis sur la bonne voie, non ? J'étudie en médecine dans le but de me faire de l'argent. Je suis convaincu que l'argent m'apportera le bonheur. Mais chaque fois que je me lève le matin, je ne sais pas si je pourrai continuer. Si j'aurai l'argent nécéssaire pour payer ces études dispendieuses et même ce loyer miteux et cette bouffe dégueu. C'est vrai, après tout, tout peut se terminer en quelques jours. Je peux me faire renvoyer de mon immeuble et devenir itinérant, hein ? Déambuler dans les rues de Sydney à fouiller les poubelles, est-ce l'avenir qui m'attend ? Ou bien deviendrais-je un riche médecin ayant surmonté l'adversité ? Ça paraîtrait mieux, n'est-ce pas ? Dr. Bellamy. Qu'en dites-vous ? Charmant, non ? Et bien, j'en suis encore loin. Si ce n'est pas les problèmes financiers qui m'achèveront, serait-ce le fait que je ne suis pas assez érudit ? C'est vrai, il faut des sacrées notes ! Je suis peut-être intelligent, mais pas un génie. Mais il y a plus grave encore. J'ai peur de ne pas aimer la médecine ! Vous imaginez ? Avoir deux jobs, avoir essayé tous les moyens impossibles pour se faire du fric... tout ça pour abandonner pour une raison pareille ! Bon sang, ce serait horrible. Mais je dois voir la vérité en face, je m'ennuie mortellement dans mes cours. J'essaie d'écouter attentivement, mais ça se présente de plus en plus ardu. C'est à peine si j'arrive à rejoindre les deux bouts pour arriver à remettre des travaux convenables. J'ai choisi une faculté au pif en me convaincant que j'allais adorer ça. Mon oeil ! Mon cul ! Tout ça pour le fric ! J'en ai marre. Marre de continuer ! Je sais que je ne peux pas tout abandonner après tant d'efforts. Après, je ferais quoi ? Je retournerais en Angleterre pleurnicher sur l'épaule de mes parents ? Non, ceux-là, je ne veux plus les revoir. Non, ils vont me sourire en disant que rien n'est grave, que je peux toujours me reprendre. Mon père va me confier sa propre histoire, me disant qu'il est devenu un grand cuisinier. Ah, la bonne blague ! Mon père travaille dans un resto mexicain miteux, va savoir s'il ne me proposerait pas un job ! Peu importe, je me dois de persévérer, mais bien des fois... je songe à tout lâcher.

Une autre sombre journée se profilait donc à l'horizon, ce matin-là. Je me levai et me rendis à la toilette tel un automate. En chemin, je rencontrai un cafard, mais je l'ignorai. J'avais appris à cohabiter avec ces bestioles même si elles me répugnaient ; je n'avais pas assez d'argent pour me payer un exterminateur. Et à quoi bon ? Les cafards seraient sans doute revenus. De retour dans ma chambre, je m'assis sur le matelas, installé à même le sol. Je regardai le livre que j'avais emprunté au Dicker Order, un de mes lieux de travail. J'avais à peine commencé ce roman policier sûrement excellent. Je finirais probablement par le ramener sans l'avoir complètement lu, comme tous les autres. Enfin bref, je devais maintenant me rendre à l'université. Une femme médecin du nom de Ev... Ev quelque chose venait nous rendre visite. Ça faisait déjà quelques semaines qu'elle nous faisait des exposés sur sa profession. Et j'ai le regret de vous annoncer que ce n'est pas moi qui l'écoutait avec le plus d'attention. En fait, je restais au fond de la salle, essayant de me faire discret. Mais cette femme était sensible à tous et avait déjà appris la majorité de nos prénoms. Un grand coeur, me disais-je parfois distraitement. En fait, je n'avais aucunement le coeur à apprécier son art ou sa personnalité. Je n'étais comme ces gosses de riches familles bourgeoises qui avaient tout à porter de main. Eux, bien sûr, s'arrangeaient pour jouer les lèche-bottes. Ils m'énervaient grandement, mais disons que j'essayais de ne pas trop les mépriser ni d'être trop jaloux avec eux. Je n'avais rien à envier à leurs personnes, mais à leur fric, ça oui !

Ainsi donc, je pris le bus en direction de l'ouest, loin de mon minable quartier de Potts Point. Chemin faisant, je pensai à la longue soirée qui m'attendait au Jack Rabbit Slim après mes heures de cours, c'est avec la mine encore plus basse que j'arrivai donc à l'université. Je marchai, fataliste, vers le hall. Au fur et à mesure de mes pas, je m'absorbai de plus en plus dans mes pensées, ce qui s'avéra être une grave erreur. Entrée d'université égale beaucoup de monde. Vous savez la suite, collision. La malheureuse fut la femme médecin de mes cours ! Je tentai de dissimuler ma surprise, tandis que je me relevai et qu'elle faisait de même. Elle me salua par mon prénom et j'acquiesçai d'un sourire, regrettant de ne pas pouvoir faire de même ! J'aurais dû écouter le professeur aussi ! Je souris à nouveau face à sa remarque selon quoi j'avais réussi à la réveiller. Je voulus ensuite continuer mon chemin comme si rien n'était, mais je me rendis compte que mon sac rempli de bouquins était resté derrière. Je partis donc le ramasser et trouvis la femme médecin, mon sac à la main, un sourire aux lèvres.

« Merci », soufflais-je en souriant de nouveau.

Elle avait un air si sympathique que j'eus envie de poursuivre ma route avec elle. Après tout, on allait au même endroit ! Je jetai un regard à l'horloge au bout du corridor et m'aperçus qu'il restait vingt grosses minutes avant le début de mon cours. Grosse surprise ! Moi, le retardataire de toujours en avance ! Je venais d'établir un nouveau record. En tout cas, je pourrais en profiter pour faire la connaissance de la femme médecin. Sa gentillesse avait dispersé mes questionnements du matin et étonnamment, j'étais d'humeur pour une nouvelle rencontre.
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