psychozee « Le recruteur de l'université viendra ce soir ! Il faut que tu sois en grande forme mon fils. » Ce ton un peu trop sérieux et autoritaire était sortit de la bouche de Monsieur Foster. Il fondait un peu trop d'espoirs et de rêves inaccomplis sur les épaules de son fils. Sasha n'avait commencé le foot que par plaisir et non pour être le meilleur. Le sport n'a jamais été l'une des ses passions, pas plus que tout ce que son père lui a forcé à faire. Le jeune homme était assis sur son fauteuil, écoutant péniblement et vaguement son père qui lui faisait une montagne de ce minable recruteur. Sa tête tomba doucement entre ses mains, pensant que peut-être il reviendrait à la réalité.
« Je m'en fous. » La réaction du jeune homme promettait une fin dramatique si ça continuait. Mais malgré que Sasha en ait conscience, il ne regretta pas ce qu'il venait de dire. Au contraire, un soulagement s'était épris de lui.
« Pardon ?! Ne joue pas à ça avec moi, Sasha. Je sais que c'est ton rêve, il ne faut pas le gâcher. » Sasha ne comprit pas comment la rage qui s'accumulait en lui n'était pas sortie dès qu'il avait ouvert la bouche. Il avait beau être agressif, il lui serait impossible de cogner sur son père.
« Non. C'est pas mon rêve, c'est le tiens ! Tu reposes sur tout sur moi parce que toi tu t'es loupé. » « C'est pour toi que je fais ça, je ne veux pas que tu fasses la même erreur que moi. » « J'ai pas besoin de toi et ne t'inquiète pas pour moi, je ne ferai jamais les mêmes erreurs que toi ! » Il se leva alors et quitta la pièce, sentant que son sang-froid commençait à lui échapper.
Sasha alla directement dans sa chambre, là bas, il ouvrit l'un de ses tiroirs et prit ce qui pourrait être la solution à tous ses problèmes. Son émancipation. Généralement, ça n'est pas tellement la chose qu'on désire le plus au monde. Être séparé de ses parents n'était pas vraiment dans les plans de Sasha, mais ce fut lorsque son père était devenu ce qu'il est actuellement qu'il n'a plus hésité un seul instant. Le jeune homme préparait tous les documents depuis un bon moment déjà, il ne savait juste pas comment le leur dire pour que ça ne soit pas trop brutal pour sa mère. Mais ce jour-là, il s'en fichait. Il voulait se tirer, que ça fasse mal ou non. Alors qu'il allait descendre soumettre les papiers à ses géniteurs, Sasha croisa sa petite sœur. Elle avait quinze ans à l'époque, à cet age là on fait un montagne pour tout, on essaye par tous les moyens de se faire remarquer et souvent, la plupart on déjà l'amour de leur vie, bien que après deux mois c'est déjà terminé. Voilà ce dans quoi était Keavy, la petite sœur de Sasha.
« Sasha, c'est quoi ces papiers ? » Sasha détourna le regard et essaya d'éviter la crise qu'allait faire sa sœur quand elle verrait les documents, en cachant ces derniers dans son dos.
« Rien Keavy. Laisse moi. » C'est alors qu'il descendit, alla vers ses parents et leur mis les feuilles sous le nez. Il partit sans mot dans sa chambre laissant ses parents sous le choque. Seulement manque de chance, il tomba à nouveau sur sa sœur.
« Une émancipation hein ?! Bien Sasha. Je peux savoir c'est quoi cette idée stupide ? » « Oh je t'en prie, arrête avec tes scènes. Tu ne sais pas ce que je vie. Alors quand on ne sait pas, on se tait. » Cela prendra deux mois pour que les parents de Sasha acceptent de signer les papiers. Deux mois où le jeune homme ne faisait que les ignorer à la place de les supplier. A dix-sept ans, il fut émancipé ce qui fut un choque pour la plus petite qui croyait que ses parents ne signeraient jamais ces papiers.
« Tu vas me manquer. » Avait-elle dit le jour de son départ. Ce genre de parole était plutôt rare de la part de Keavy, c'est pourquoi Sasha en avait profiter. Maintenant c'était à lui de jouer.
SYDNEYL'émancipation n'était finalement peut-être pas la solutions à TOUS ses problèmes. Ou peut-être que si, mais celle-ci engendrait aussi d'autres problèmes qui n'étaient pas présent auparavant. Des problèmes financiers surtout ! En arrivant à Sydney, Sasha était un peu perdu, mais il ne perdit pas de temps. A peine il connaissait la ville que le jeune homme était déjà embauché au bar/restaurant Jack Rabbit Slim. Il y travaillait à plein temps afin de pouvoir vivre. Il ne se doutait pas que son travaille pouvait lui apporter une si jolie 'chose'. Alec Harper, voilà comment elle se prénommait. Ça peut surement paraitre un peu niait, mais le jeune homme a été comme éblouit par la petite brune. Sasha était du genre dragueur et pas tellement sérieux, il en avait vu beaucoup des filles, mais celle-là n'était pas comme les autres. Elle avait ce truc que personne n'aurait pu expliquer ou même définir. Alors qu'il était en train de servir les clients, Sasha vit la jeune fille entré dans le bar. Il était resté bloquer sur place en la fixant. Alec aurait du être gênée, mais il ne sait pas si elle l'avait remarqué. Le grand brun reprit peu à peu ses esprits. Il se hâta d'aller prendre sa commande, pensant que c'était une cliente.
« Bonjour. Vous désirez quelque chose ? » Voilà les premiers mots qui lui adressa. C'est à cet instant qu'il regretta de ne pas l'avoir vu dans d'autres circonstances. Là, au moins il lui aurait dit autre chose que cette bête question. Ce fut après qu'il se sentit encore plus stupide, puisqu'elle lui avoua qu'elle était ici pour un entretien d'embauche. Gêné mais gardant la face, Sasha l'installa au comptoir et lui offrit un verre. Les choses prirent une tournure bien différente, ce qui ne déplaisait pas au jeune homme. Maintenant que la jolie Alec était sa collègue, ils allaient passer nettement plus de temps ensemble et cette idée était au goût du jeune homme qui n'arrivait décemment plus à se l'enlever de la tête depuis qu'ils étaient devenus proches.
« Allez, Alec. Qu'est ce qui te bloque comme ça ? » Vous avez dit un peu oppressant ? Effectivement, le jeune homme tentait par tout les moyens que Alec cède. Contrairement à ce qu'elle croyait, Sasha n'était pas le genre de garçon qui couchait avec la plupart des filles pour peu qu'elles soient jolies.
« Arrête, ne te fatigues pas. Je sais comment tu es, Sasha. Je sais ce que tu veux. » Elle sourit, un sourire qui valait de l'or pour le jeune homme. Il le lui rendit et ne protesta pas sur ses paroles avant de passer son bras autour des épaules d'Alec. Elle était un peu comme ça meilleure amie, même s'il ressentait bien plus qu'un banale amitié à son égard.