There's a girl out there whos lookin' for it too - Nate

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© inconnu.
LEWIS, JAMES NATANIEL DRAGAN ♣ 23 ANS.
feat. aaron johnson.

love always remains ♣

♣ ÂGE : 23 ans. Oui, je fais un poil plus jeune, so what ?
♣ GROUPE : The Script.
♣ METIER/ETUDES : Je suis un guitariste itinérant et chanteur de bars.
♣ SITUATION AMOUREUSE : Compliquée.

♣ I'd like to make myself believe
Le mois de novembre ventait. La cabane en bois, à l'écart de toutes civilisations tremblait, les lattes de bois menaçant de se déloger de leurs supports et de s'envoler. La femme était allongée dans un lit à peine fait, un bébé entre les bras. Un homme regardait la scène d'un oeil noir, ne sachant pas trop comment se sentir après avoir assisté à cette naissance. Pourtant ce n'était pas UNE naissance. C'était MA naissance. La naissance de son seul et unique enfant. Il aurait du me chérir, m'accorder tous les égards. Il n'en a rien fait. Quand ma mère est morte, à l'âge irraisonnable de trois mois pour ma part, il m'a recueilli presque à contrecoeur. Il ne m'aimait pas vraiment, du moins le pensais-je. « Elle est où Maman ? » lui ai-je demandé. J'avais compris, évidemment, que tout le monde avait une maman. Tout le monde... sauf moi. « Maman elle reviendra pas. » m'a-t-on répondu. « Mais elle est partie où ? » - « Maman elle est morte et son cadavre pourrit dans un cercueil, dans un cimetière. » m'a dit mon père. Vous voyez, il n'était pas très regardant pour la sensibilité. Je crois que c'est à cause de lui que je suis si... indifférent. Si inexpressif. Il m'a appris à ne pas m'attacher. J'aurais bien aimé, d'ailleurs, ne jamais m'attacher. J'allais à l'école, tous les matins mon père m'y amenait en voiture. Là-bas, j'avais quelques amis. Spécialement Tatianna, une jolie fille d'une année ma cadette. C'était ma meilleure amie, vous savez. La seule femme qui comptait vraiment pour moi.

I like the line between your belly and your thighs
the smell of your hair
the sparkle in your eyes
the smoke in your breath
the breathing hard and heavy
the back of your neck
the shine on your Chevy
the moon was so big when i drove it to the levy, girl.

La vie s'écoulait lentement, notre relation augmentait avec le temps. Nous étions rapidement devenus confidents... avant de faire la plus grosse connerie jamais faite. Déjà, les relations avec mon père commençaient à devenir lourde. L'adolescence ? Non, de la haine pure, incontrôlable. Il m'avait battu par le passé et les séquelles étaient irréversibles. Je ne l'aimais pas. Je peux être borné, des fois, et je sais que pour cette fois j'avais raison : c'était un salaud. Voilà, petit topo. Ensuite, avec Tatianna, ça s'est aussi compliqué. « Dis quelque chose. » - « Hum. » Je tirais une bouffée de cigarette. « Tu sais que je t'aime.. » - « Moi aussi, moi aussi... » - « .. Mais pas en tant qu'amie. » - « Hum... » C'est ainsi que nous avons commencé à sortir ensemble. Je l'aimais vraiment et sincèrement ; on aurait dû comprendre, pourtant, que ça ne fonctionnerait jamais entre nous. Nous nous connaissions trop, nous étions trop amis l'un et l'autre. C'est mathématiquement impossible 1 + 1 = 3. Nous le savions tous les deux, mais on osait pas se le dire. C'est simple, on ne voulait pas voir la réalité. Douce adolescence. Les années se sont écoulées, nous étions plus amis que petits amis. Quand j'eus seize ans, je ressentis ce besoin impérieux.
Ce besoin impérieux de partir.

I found blood and i saw stars
all in the backseat of your car
and i told you it was love
but you don't wanna know the truth
i was young and in my prime
with my heart still filled with fear
and it goes on bleedin'

Je me suis fait violence... pendant deux ans. Deux années pendant lesquelles j'attendais désespérement ma majorité. Vous voyez, j'habitais bien loin de la ville, dans un vieux cabanon miteux avec mon père. Je m'étais toujours contenté de minimum. Nous n'avions jamais vécu dans le luxe ou quoi que ce soit d'autre. Nous avions une petite pension pour la mort de ma mère et l'infirmité cérébrale de mon père. Enfin, j'aimais bien me dire ça mais c'était une infirmité physique. J'ai pris ma guitare que j'ai accordée, un sac où j'ai fourré un maximum d'affaires, j'ai chaussé mes lunettes et je suis parti sans me retourner, cheveux bouclés au vent. J'ai voyagé en stop jusqu'à Sydney, je n'ai jamais regardé derrière mon épaule. Cela n'en avait pas la peine. Les années se sont écoulées lentement. Trop lentement. Je jouais dans des bars, je prenais du plaisir à le faire et j'avais un petit appartement en centre-ville. Pourtant le vide était là. Vous voyez, c'est comme quand vous avancer en sachant pertinnement que vous allez tomber. J'ai trébuché à de nombreuses reprises, je ne suis pas tombé. « T'as du talent, petit. » - « Possible. » - « Le gâche pas à des bars ! Viens plutôt en studio avec moi ! » J'ai suivi le loup chez grand-mère. J'ai sorti un disque, peut-être en avez vous entendu parler, ou pas. En tout cas, il s'est mal vendu et je continuais ma vie en désespèrant un peu plus à chaque pas, à chaque trébuchements. Jusqu'à ce que je tombe.

the clean dreams, the sexy limousine
Jason's got the energy he used to be a coke fien
the skinny brown arms coming round in your shirt
heart is in the right place brain is in the dirt
you live life like everyone's an enemy

Je l'ai vue. J'avais coupé tous les ponts, j'avais barré les barres des "t" et les points des "i". Pourtant, elle était venue. Au début, elle ne m'avait pas vu. C'était dans la rue, j'ai posé le regard sur elle et je suis parti. Tatianna. Cela vous en dit suffisament ? La seconde fois, je chantais dans un bar. Elle était dans le bar et me regardait, avec un air impénétrable doté d'un tout p'tit sourire. Le genre de sourire qui veut dire qu'elle allait me bouffer. Vers minuit, quand le bar fermait et que nous étions tout deux dans la rue, elle m'a fait une crise. Apparement elle s'était fait un sang d'encre. J'avais vu suffisament de films pour savoir qu'elle se prenait pour ma mère, ainsi l'ai-je renvoyée vertement. Depuis, nos relations sont un peu... tendues. Mais je l'aime toujours. Je sais, pitoyable. Malgré les années, malgré les douleurs. Je crois que jamais je ne voudrais re-essayer ça. Je ne voudrais jamais essayer encore une fois l'amour et son goût amer qu'il laisse après les longues années. La dernière année s'est écoulée rapidement, cette fois. Nos relations se sont retrouvées comme celles d'antan ; simples amis. Je ne sais pas pour elle, mais chaque moment passé en sa présence est une malédiction. You can't touch, you can't play. C'est dur, mais si c'est ainsi que nous devons être heureux, avons nous le choix ? Je n'ai jamais songé à faire des études ; elle est devenue étudiante en langues disparues. Après l'amitié, la trahison. Après le froid et enfin l'amitié. Et après ?

I found blood and i saw stars
all in the backseat of your car
and i told you it was love
but you don't wanna know the truth
i was young and in my prime
with my heart still filled with fear
and it goes on bleedin'

♣ Can I ask you some questions ?
AS-TU DEJA ETE AMOUREUX ? :: Oui, j'ai déjà été amoureux. Une fois et j'espère jamais l'être à nouveau. De toute manière, faudrait déjà que j'arrête et je pense que c'est physiquement impossible, je ne pourrais jamais me passer d'elle, de n'importe quelle manière que ce soit. Amie, petite amie ou confidente, elle restera toujours dans mon coeur.
POURQUOI ES-TU EN AUSTRALIE, A SYDNEY ? :: Pourquoi ? J'avais besoin de m'éloigner. De mon père, d'Elle et puis de mon ancienne vie. Vous pouvez le comprendre ? En plus, la capitale, c'est genre le rêve pour démarrer une carrière d'artiste.
AIMES-TU TON EMPLOI/ETUDES ACTUEL(LES) ? :: Oui, je fais ce que je veux comme je veux. Je me produis dans des petits bars et gagne un bon nom d'argent, ce qui n'est pas plus mal. En plus, je suis en free-lance, à la botte de personne. J'aime la liberté, vous l'aurez compris.

TOI TOI &TOI
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