Une semaine en Italie pour décompresser, son père avait insisté pour qu’elle prenne un congé bien mérité ayant passé prés de 2 ans au garage sans profiter de ses heures de libres. A vrai dire, ça ne la dérangeait pas plus que ça, car elle avait pris l’habitude de travailler et elle faisait quelque chose qui lui plaisait. C’est donc à contre cœur qu’elle dut quitter son lieu de travail malgré que la séparation n’allait être que de courte durée. Sa meilleure amie lui fit honneur de la raccompagné jusqu’à l'aéroport, une chance pour Aria qui se fit refusé la moitié de ses valises pour excès de bagages. Foutu voyage, ça s’annonçait plutôt mal. Et comme si ce n’était pas suffisant, un steward vint la rappeler à l’ordre pour ce qui est des cigarettes dans les enseignes publiques : « Bordel de merde, fait chier ! » lança la jolie brune avec toute le peu de classe qu’elle pouvait avoir. C’est sous un regard de reproche jeté par son amie qu’elle finit par se calmer. Lui confiant un bagage sacrifié, elle se rendit en salle d'embarquement où là, elle se mit à feuilleter non pas un magazines de mode comme l’aurait fait n’importe quelle fille de son âge, mais plutôt une revue sur les voitures.

Ne levant la tête qu’une fois qu’on annonça aux passagers qu’ils pouvaient monter dans le transport aérien.Elle ne décrocha qu’un bref regard en direction du personnel de bord, trop parfait à son goût et qui passaient leur temps à sourire bêtement. Bien que passionnée de tout ce qui a un moteur, avec l’avion elle avait plus de mal. Non pas qu’elle en avait une phobie monstre, seulement le concept même de voler pour un homme n’était jusque là pas possible puisque la nature l’a fait pour autre chose. Remarquant qu’il y avait beaucoup d’enfants dans l’avion, dans un court soupire elle lança un: « Putain ! » comme elle savait ci bien dire. Les grossièreté faisaient plus parti de son vocabulaire et n’avait plus aucune valeur lorsqu’il sortait de sa bouche, par habitude d’en dire. Et il faut dire que le fait que son humeur ne soit pas bonne favorisé son taux de jurons par seconde.

Gradin G, rang 1, place 21. Une chance que ce soit fenêtre, mais elle déchanta vite lorsqu’elle vit que sa place se trouvait à coté du passager qui allait profiter de la fenêtre. Un jeune homme, tête tournée à la fenêtre. Avec la notoriété qu’elle pouvait avoir en femme fatale, elle décida d’utiliser un ton plus aguicheur pour lui demander d’échanger leur place : « Excusez moi ? » dit-elle d’un temps soit peu plus aimable qu’elle ne l’avait été tantôt avec les hôtesses. Lorsqu’il tourna la tête, elle fit un petit bon en arrière en reconnaissant l’une de ses conquêtes, et le ton changea avec : « Doux jésus ! J’ai fait quoi au ciel pour mériter ça… Excusez moi mademoiselle l’hôtesse, se serait possible que je change de place. » Bien sur, sa demande fut refuser et elle n’eus de choix que de s’assoir à coté de cet indésirable personne. En fait, avec Keylhan, les choses avaient été compliquée. Depuis qu’elle avait appris qu’il lui avait caché sa réelle identité, elle avait du mal à avaler la pilule. Un fils à papa ! Voila ce qu’il l’était, et contrairement à elle, il n’avait pas du en faire beaucoup pour arriver à là. Jalouse ? Non, jamais ! Elles jubilaient les hôtesses qui lui avaient refusé une place plus loin, se dit elle d’abord.

Ce retour d’Italie n’allait pas être de tout repos. Elle qui avait enfin passé de bonnes vacances, voilà qu’elles étaient gachées par l’une de ses anciennes conquêtes. De tête, Aria plaisait beaucoup aux hommes, on ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas jolie. Seulement son sale caractére, les faisait généralement fuir, et seul Aaron avait su s’y faire. En quelques sortes, il avait su la dompter et s’était montré plutôt patient pour un bileux. Son départ fut un véritable deuil pour la jolie brune, qui finit par se montrer plus agressive avec les autres hommes, comme pour se protéger. Keylhan ne fit pas exception quant au fait de goûter aux douces brutalités d’Aria, et ceux gratuitement si on part du fait qu’il n’avait strictement rien fait. C’était comme ça avec Aria, dés qu’elle avait un semblant d’attache pour quelqu’un, elle gachait tout par peur des represailles. Les plus croyants diront qu’elle a le démon en elle qu’en a sa façon de vite changer de comportement avec une personne, pour deux fois rien. Au fond, ce n’était pas totalement ça. Sa phobie de s’attacher venait d’un mal profond. Une sorte de punition qu’elle se serait fait ne s’étant jamais pardonnée la mort de ses proches.

Keylhan avait pris la bonne résolution pour ce qui est de l’ignorer. La bonne solution pour agacer Aria, parce qu’elle avait pris l’habitude de tout faire tourner autour de sa petite personne, malgré qu’elle le nierait si l’on venait à lui faire la remarque et vous en voudrait jusqu’à la fin de votre (ou la sienne d’ailleurs) vie d’avoir dit ça. Elle voulu donc en faire de même. Tourna la tête vers les passagers d’à côté : un couple et leur enfant. Une gamine de 4 ans tout au plus, qui au fil du voyage allait surement devenir la reine des chieuses vu sa dégaine. L’hotesse vint au même moment, toujours avec son large sourire qui finirait par lui donner des crampes aux joues – han, bien fait ! « Je vous sert quelques choses peut… », couper par la jolie brune qui n’était pas d’humeur par un : « oh vous, ne me les cassez pas ! », elle finit par s’en aller. A vrai dire, Aria ne décolérisait pas, bien trop fière pour encaisser le refus que lui avait fait tantôt les hotesses.

De son sac, elle récupéra une grille de Sudoku et un vieu stylo qui y trainait – Surement une manière de pouvoir se détendre. Elle-même avait du mal parfois à se supporter. Elle était bien consciente que parfois elle pouvait se montrer méchante et blessante sans raison et que ce n’était pas une façon très maligne de se faire accepter par la société. Pourtant, lorsque l’humeur était là, Aria pouvait aussi être une chouette fille, avec qui on rigolait bien et qui se montrait aussi très présente dans les moments les plus difficiles des gens qu’elle cotoyait de prés comme de loin. Il lui était même arrivée une fois d’accueillir chez elle, quelques vagabons les nuits d’hiver. Chose que peu de monde de nos jours étaient apte à faire.

Son stylo tomba par terre pour se coincer entre les pieds du jeune homme. Elle soupira et se pencha pour le récupérer. Ne le trouvant pas, et ne comptant pas lui demander de l’aide. Elle détacha sa ceinture, se mit à 4 pattes à la recherche du stylo perdu, écrasant volontairement le pied du jeune homme avec l’une de ses mains pour l’emmerder au passage. Une fois qu’elle eut trouvé ce qu’elle cherchait, voulant se lever, une de ses méches de cheveux, se coinca au siége avant…

Regardant au dehors, je m'étais bien décidé à ne pas m'occuper de ma voisine. Elle m'avait largué avec pour seule explication mon nom. Je crois que si je n'étais pas né Cooperside, la vie aurait pu être super. Seulement, cela m'a tout gâché. A commencer par mon entrée dans le secteur de la drogue (à cause de ce foutu nom, je voulais me démarquer, sortir des lignes) pour ensuite conduire à un divorce et encore une rupture. Tranquillement, je mis mon I-pod en route et me sentis tout à coup mieux. Je ne savais pas trop quelle chanson passait, j'men fichais. J'oubliais mon foutu nom, ma foutue vraie identité.

J'étais absorbé par le dehors lorsque je fus arraché à mes pensées par.... Aria. Toujours là. Je soupirai. Elle venait de faire tomber son stylo entre mes pieds. Bien décidé à ne pas lui ramasser je tournai la tête. Comme une grande fille, elle se détacha et vint le récupérer elle-même. Seulement comme rien ne peut se passer comme prévu, et d'une manière ou je serais tranquille, elle se coinça une mèche de cheveu dans le siège.
*Faut être douée...*
Je la regardai qui ne pouvait pas se défaire. Un petit rictus m'envahit. Elle avait l'air bête comme ça. Je ne pouvais pas la laisser comme ça... Enfin si, peut être que ... ça la ferait réfléchir. En fait, je n'avais pas envie de m'encombrer. J'étais déjà triste d'avoir quitté ma deuxième famille, de ne pas avoir pu mener à bout une relation plus de deux ou trois ans. Je levai les yeux aux ciel puis me détachai. Je me penchai vers elle, effleurant son bras, je tentai de défaire sa mèche de cheveu de son siège. Elle s'était sacrément bien accrochée. J'étais dans une posture inconfortable. A moitié sur le siège à moitié au sol. J'avais envie de rire à n'en plus pouvoir. Je ne savais pas tellement pourquoi mis à part que je glissais et qu'elle avait l'air bête comme ça. Elle était toujours jolie bien sur. Mais ce qui avait retenu mon attention était qu'elle avait du charisme qui lui permettait de faire beaucoup de têtes différentes. Ce qui me faisait beaucoup rire.
Je me retenais de rire. Je l'effleurais à nouveau mais se coup ci, sa main. Bah ouai, elle essayait de se défaire.. J'y parvint au bout d'une petite minute. Je me rassied et me rattachai. Sans pouvoir résister je lui lançai un petit sourire.
C'est alors que l'hôtesse de l'air se ramena. J'étais à deux doigts d'exploser de rire... Elle fit tout sortir. Son air sot avec son petit "Toujours rien a boire ?" accompagné d'un petit clin d'œil pour ma part me faisait beaucoup sourire aussi. Je crois que ma bonne humeur venait de la chanson que je venais d'écouter.

La position dans laquelle je me trouvais n’était franchement pas des plus confortable. Et c’était un peu le genre de situation dans lequelles je pouvais me trouver dans 90% de mon temps. J’étais réputée pour ma maladresse, à croire qu’un nuage gris survolé au dessus de ma tête et était toujours d’humeur taquine. A quatre pattes face à l’ennemi en essayant de me détacher les cheveux de ce foutu siége, si après ça j’avais encore la force de le regarder dans les yeux… Non sérieusement un nouveau coup pour mon égo surdimensionné et ma dignité sans relache. Qu’est ce qu’il attendait cet abruti pour me venir en aide. Il eut surement hésité un quart de seconde, ça devait surement l’amuser de me voir ainsi, moi qui ne m’était pas du tout montrée clémente avec lui depuis que j’avais pris son manque d’information de son identité pour une trahison. Aussi, je l’avais beaucoup évité après ça et à chaque fois que je le croisais par malheur, je me montrais insultante comme à ma plus mauvaise habitude. En bon Samaritain, il finit par se bessait à son tour. C’était surement du à sa bonne éducation de bonne famille. Essayant de défaire mes cheveux, nos mains se frolérent et par réflexe je retirais la mienne tout en évitant son regard. Il faut dire que malgré que je le detestais, je crois bien qu’il me faisait encore de l’effet.

Je sentais bien qu’il avait envie de se moquer de moi. Quoi de plus normal, et si je n’étais pas d’aussi mauvaise fois, je me serais aussi mise à rire. Mon regard croisa enfin le sien quand il finit par me détacher. Je me relevais sur place. Je fermais enfin ma grande gueule, parce que j’étais morte de honte. Je décidais de tourner la tête de l’autre coté de l’avion le temps qu’on oublie un peu ma mésaventure. Je posais mon coude sur l’accoudoire, et de nouveau nos peaux s’effleurérent. Quant à mes poils du bras, s’hérissérent et je senti une petit frisson traversait ma colonne vertebrale : *Doux Jésus* pensais-je. Pourquoi il a fallu que ce soit lui à coté de moi ? Je ne sais pas trop. Je commençais à me sentir ridicule, et lorsque l’hotesse vint une nouvelle fois vers lui- à croire qu’il lui ait beaucoup plus- je les regardais un a un. Avant de sourire sincérement à Keylhan. Il m’en fallu peu pour enfin exploser à mon tour de ma honte. « C’est gentil de mettre venu en aide COOPERSIDE ! » insistais-je sur son nom de famille. Comme si je venais de le taquiner. La route pour Sidney allait être longue. Autant donc se montrer plus sympa.