© doomsday.

Le New Item Weekly pour toi c'est...
quelque chose de flou []
un journal dont tu ne manquerais pas un seul article []
un journal comme les autres, t'y attaches pas plus d'importance que ça []
un journal dans lequel tu écrirais volontiers un article [.]

Si tu devais écrire dedans ça serait rubrique...
vie quotidienne []
sport []
cinéma[]
meurtres et enquêtes policières [.]
politique de quartier []
musique [.]
mode []
autre []

Si tu devais rajouter une rubrique ça serait...
Les jeunes ont la paroles. Jeunes adultes ou adolescents, libres d'adresser des poèmes, des nouvelles, même de simple proverbes ou citations pour exprimer ce qu'ils ont sur le coeur. Sans faire de chichi. Sans connerie. Simplement des mots qu'on met sur des sentiments, émotions, éphémères ou éternels.

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

TOI TOI &TOI icon by MISERY ANGEL ♥ NOM ET/OU PSEUDO : Lotte. AGE : 15YO. RÉGION : Centre. FILLE OU GARÇON : F. QUE PENSES-TU DU FORUM : Affreusement parfait. ETTTT, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : Bazzart, pub.

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
I'd like to make myself believe
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

Too young to fight.
« Mona, dépêche-toi, dépêche-toi ! » « C'est bon, Maman, on n'est pas encore en retard ! » « Je veux arriver tôt, chérie. Pour avoir les meilleurs place. » La dénommée Mona enfile les chaussures vernis nouvellement achetées et monte dans la voiture à la suite de sa mère. Une fois de plus, celle-ci l'entraîne dans un monde qu'elle n'apprécie pas. À huit ans, la fillette a déjà perdu les étincelles qui scintille dans les yeux des enfants. Son regard se fait terne, désabusé. Comme s'il avait vu trop de choses, trop vite, sans prendre le temps d'apprécier. Dans la voiture, le silence règne. Sa maman dit qu'elle a besoin de calme pour se préparer, mais Mona, elle aimerait des mots, des paroles, des rires, des chansons gaies. « Mona, fais attention à ne pas plisser ta robe. Tu seras laide, sinon. » « Elisa. » « Quoi? On dit maman, pas Elisa, Mona. » « Non, je m'appelle Elisa. » chuchote la petite. « Ne te fiche pas de moi, Mona. Ton prénom est juste le mien. Elisa, c'est moi, ce n'est pas pour toi. Toi, tu n'es que la copie. Toi, c'est Mona. » « J'aime pas Mona. C'est snob. » « Tais-toi ! Tu vas tout gâcher. Laisse-moi en paix. Et cesse de dire n'importe quoi, Mona. » Mona, ne répond rien. Elle est encore trop jeune pour être insolente. Trop jeune pour contredire sa génitrice. Trop jeune pour se débattre.

To be the best and survive.
Pam. La gifle est partie. Si vite et si forte que Mona se retrouve à terre sous le coup de la violence. Sa mère crie, pleure et tape des pieds. Tout ça en même temps. Mais Mona ne comprend le flot de paroles que crache sa mère, ne voit pas son visage déformé par la colère. Sa tête tourne trop, alors elle fait une pause. Elle attend que ça se passe. Et ça passe. Un peu. Sa joue la brûle mais Mona ne voit que le regard empli de déception que lui jette sa mère. Elle a envie de pleurer elle aussi, mais se retient. Elle se doit d'être forte pour sa mère qui est si faible. Et puis, ça l'énerverait encore plus. Il faut la laisser oublier, passer à autre chose. Elle se remettra. Sa fille ne peut pas toujours gagner et être parfaite, n'est-ce pas ? Mona espère qu'elle comprend ça. C'est vrai que depuis quelques temps, elle ne gagne plus ces concours. Mais elle est fatiguée, elle en a marre. Ça la tue. Doucement, sûrement. Et puis, elle n'aime plus ça. Ça devient trop difficile. Elle y va pour sa mère, sa maman adorée, mais c'est sans compter son cœur lourd. Plus que tout au monde, elle veut cesser de jouer et concourir. Elle veut cesser d'être la meilleure, arrêter de courir après la perfection, l'idéal. Elle s'essouffle, ne vit plus. Mona reprend lentement ses esprits. Finalement, il aurait mieux valu qu'elle soit encore dans les vapes quand sa mère ouvrit la bouche. Parce que c'est bien de la haine qui vibre à travers la voix de Madame Vadham lorsqu'elle lance : « Et la prochaine fois, tâche de ne pas arriver troisième, mais première. »

When you look your fear in the eyes.
« J'arrête. » « Pardon ? » « J'arrête, je te dis. J'arrête tout. Les concours, les récitals, les concerts, le Conservatoire. J'arrête la musique, j'arrête le piano. » Le ton est ferme, le regard dur. Les mains tremblent légèrement aussi. Mona se décide à affronter sa mère. De faire face à ses peurs. Les regarder droit dans les yeux et dire : « J'arrête tout et tu n'as pas ton mot à dire. » La bouche entre-ouverte, les paupières à demi-closes, le visage rouge, puis blanc, et de nouveau rouge, la mère de Mona se sent mal, respire mal. « Tu...Tu n'es pas drôle, Mona. Arrête de raconter n'importe quoi !  » Elle a ce rire hystérique dans la voix, celui qu'on franchit pour accéder à la folie. « Non, je ne suis pas drôle, m'man. Et je suis très sérieuse. » « Tu mens ! » La main part, caresserait presque la joue de Mona. Cependant, ça frappe, ça cogne, ça griffe jusqu'au sang. Sauf que cette fois, la petite fille ne tombe pas. Elle ne s'écroule pas sous le poids de la véhémence maternelle. Elle a bien grandi. Elle reste debout, solidement ancrée sur ses deux jambes. Le cœur battant à tout rompre, le courage inépuisable. « Je te préviens, je ne concours plus. Ne m'emmène plus nulle part. Jamais. Je ne veux plus. C'est fini, cette comédie. » « Garce, garce ! J'ai tout fait pour toi ! Tu allais enfin devenue célèbre. Tu allais accéder à tout ce dont tu rêvais. Et tu brises tout. Garce, je te déteste ! » Elle lève de nouveau la main, mais Mona retient son poignet. À quinze ans, elle est plus grande que sa mère. Son ton est calme, sûr, adulte. « Non, tu te trompes. Sur toute la ligne. Ce n'était pas mes rêves, mais bien les tiens. Je voulais juste jouer du piano, bon sang. Tu voulais d'une fille parfaite parce que toi tu n'avais rien de parfait. Tu voulais que je sois célèbre parce que tu n'as jamais rien eu d'intéressant pour que tu atteignes toi-même cette popularité. J'étais une enfant-star et tu m'as volé mon enfance. Je n'ai jamais eu d'amis parce que je n'allais pas à l'école comme les autres. Tu n'as rien fait du tout pour moi. » La jeune fille se tait, regarde sa mère. Celle-ci évite le regard de sa fille, s'écroule à terre. Murmure des prières teintées de divagation. Écoute-t-elle seulement sa fille ? Entend-elle la libération de sa fille ? « Je ne m'appelle pas Mona, mais Elisa. On m'a donné ton prénom mais c'est aussi le mien. Je ne te ressemble pas, je ne ferais jamais rien comme toi. Je ne serais pas une mère indigne. Je suis Lily.  Et je voulais juste jouer du piano. » Une unique larme roule sur la joue de Lily et tout est fini.

Perhaps a day.
« Le piano te manque, n'est-ce pas ma Lily ? » « Oui, il me manque. Mais je ne veux pas en rejouer si c'est ce que tu sous-entends. » « Pourquoi ? » « Je n'en suis plus capable. » « Aujourd'hui, mais un jour peut-être. » « Ouais, un jour, peut-être.. » Lily observe son père dans son costume trois pièce. Il est toujours beau, même à cinquante ans. Je comprends pourquoi Amanda a craqué. Elle veut se marier avant qu'il ne soit pas trop tard. Et papa est le prince charmant. Pourtant, Lily n'apprécie pas sa future belle-mère. Elle lui ôte son père, la prive de lui. Pas que Lily soit jalouse, possessive. Seulement, elle est déçue. Depuis que sa mère est partie, il y a maintenant quatre ans, Lily et son paternel se sont toujours entraidés, à vivre ensemble dans un nouveau présent, sans oublier les souvenirs douloureux. Mais au contact de Nelly, il a changé. Il est devenu plus joyeux, plus ouvert. Comme le jeune Robin Wadham qu'il fut, un temps. C'est triste de voir que la seule personne à laquelle on s'est raccroché fini par oublier les douleurs, fini par guérir. C'est comme être trahi. Lily est la seule à souffrir maintenant que son père à retrouver le bonheur. « Lily, tu n'es pas heureuse. » Ce n'est pas une question, mais une constatation. « Bien sûr que je ne le suis pas. Mais toi si. Alors, je ne vais pas tout gâcher. Surtout que c'est le plus beau jour de ta vie. » « Erreur. Le plus beau jour de ma vie, c'est lorsque tu es venue au monde. » « Tu crains papa. » murmure la jeune femme en se glissant dans les bras bienveillants de son père. « Je t'aime aussi. » « Ouais.  Tu sais, je ne veux pas devenir psy. » ajoute-t-elle. « Je sais. Tu veux devenir pianiste. » « Ça, c'est toi qui le dit. Mais, tu sais, je ne suis pas faite pour les cours. La psychiatrie, ça ne m'intéresse pas. » « Que veux-tu faire, alors? » « Aucune idée. » « Faisons un marché. » « Juste avant que tu te maries ? » « Oui. » « Bon, si tu veux. C'est toi qui décide après tout. C'est quoi le deal? » « Finis ton année. Finis ton année, décroche un diplôme et ensuite, fais ce que tu veux. Mais décroche ton diplôme. Ce sera ton assurance. Tu pourras partir, quitter la ville, l'Australie si tu le souhaites. Mais termine ton année. Deal ? » « Deal. » « Et n'oublie pas la musique, par pitié. C'est ton bien le plus précieux alors, ne l'oublie pas, je t'en prie. »