Ca y est. Enfin j’ai son adresse, enfin je vais pouvoir aller la voir et lui prouver ce que je suis devenu. L’homme que je suis aujourd’hui, celui qu’elle a toujours aimé. J’y croyais. J’y crois ! Elle est la femme de ma vie, et je suis l’homme qu’elle a toujours aimé. Le seul, l’unique. Malgré mes erreurs, oh combien j’espère qu’elle saura revoir cet homme en moi que j’étais autre fois. Je prie chaque jour pour qu’elle me revienne. Je me sens sale, seul, perdu sans elle. J’ai besoin de voir son sourire, ce sourire que j’ai gardé en mémoire pendant tout le long de ces dix mois de prison et puis ces nombreux mois en désintox. C’était une expérience qu’il fallait que je vive pour m’en sortir. J’en étais conscient que je l’avais fait souffrir. Qu’à cause de moi, elle eu du mal. Mais je n’en sais pas plus, je n’ai pas de ces nouvelles depuis quatre ans, quatre longue années où je ne cessais pas de penser à elle. Où je dû lutter pour ne pas sombrer dans la folie. La prison… Ce n’est pas quelque chose, une expérience des plus agréables. Bien au contraire, les hommes qui sont à l’intérieur… LA plus part sont de vrai meurtrier, quand ils racontaient ce qu’ils avaient fait, c’était juste ignoble. Mais avais-je fais mieux ? Est-ce que faire souffrir et battre ma femme était mieux que tout ce qu’ils avaient fait ? Ils ne connaissaient pas, pour la plus part, les gens qu’ils avaient tués. Alors que moi, elle était toute ma vie. La seule femme que je n’ai jamais aimée. Je me sentais aussi coupable que l’était ce jeune homme de vingt et un ans, à peine un an de moins que moi. Il était apeuré, renfermé sur lui-même, ce qu’il avait fait pour atterrir là ? Voler un peu d’argent pour pouvoir payer les frais médical de sa petite fille de six mois. Il voulait nourrir son bébé et il se trouvait avec des tueurs en série, des cambrioleurs hors pair, des hommes d’une violence horrible. Une petite fille… Janet était enceinte avant que je sois en prison… Notre fille ou fils devait avoir dans les environs de trois ans à présent. J’avais hâte de savoir à quoi il ou elle ressemblait ! Elle avait quitté Los Angeles pour partir en Australie. L’Australie ? Pourquoi pas ! Je la voyais mal retourner en Inde de toute façon… Elle avait quitté sa famille pour vivre le « rêve américain » comme elle me le disait si souvent, je l’avais comme enlevé à sa famille. Dans les premiers temps, elle était mal, et pensait souvent à eux, puis elle s’était fait une idée. Je l’avais épousé… Elle avait été à moi et maintenant, on est plus rien l’un pour l’autre. Divorcé à vingt deux ans, la prison au même âge. Dure n’est-ce pas ?

Je me rappelle quand j’étais gamin, je pensais que plus grand, je deviendrais le meilleur policier de tout les temps, que j’arrêterais les méchants. Que je serais un super mari et père, que mes parents seraient toujours là pour moi ainsi que ma sœur jumelle. Résultat ? Mes parents ont divorcé avant même que je puisse comprendre ce que c’est que une vrai vie de famille. Je ne sais pour quelle raison, mon père me garda. Après tout, mes rapports avec lui n’ont jamais réellement été des rapports père/fils. Ils ont même toujours été mauvais. Je le détestais de plus en plus. Au fur et à mesure que je grandissais, et qu’il devenait de plus en plus violent avec moi, je le haïssais à un point inimaginable que j’avais finis par le rayer complètement de ma vie mais peut-être un peu trop tard. Car petit à petit, je sombrais moi-même dans cet enfer qu’est le trop plein d’alcool et la drogue. Je le déteste que de m’avoir gardé avec lui, de m’avoir séparé de ma mère et de ma sœur que finalement je n’ai quasiment pas connue. Elle et moi, on est presque comme des étrangers… ma mère a élevé ma jumelle, et mon père m’a élevé, enfin si on peut appeler ça comme ça car… J’aurais aimé qu’il m’ait laissé avec ma mère. Réellement aimé ! Mon père est… comment dire… m’enfin était plutôt, il était un homme très… expressif, il aimait exprimer ce qu’il ressentait. Comment ? Très simple… Il lui suffisait de sortir la ceinture de son pantalon et de me gifler avec sur le corps. Généralement, il avait bu à ce stade là. Avant de boire, je recevais des claques et des injures. Les mots peuvent également faire très mal, être rabaissé sans cesse. Au final, on finit par y croire n’est-ce pas ? Quand quelqu’un vous dit et redit plusieurs fois par jour, qu’en fait il n’a jamais voulu de vous, et que vous êtes qu’un bon à rien. Un bon à rien… C’est ce que je me suis toujours forcé de ne pas être, et je pense que au contraire, il avait raison. Je l’étais. J’étais ce bon à rien qu’il battait sans regrets. J’ai commencé à consommer de la drogue pour fuir le monde dans lequel mon père m’avait enfermé. J’étais assez violent à l’école pourtant j’avais de très bons résultats. Et puis…

Je l’ai rencontré, elle était absolument éblouissante. Comme si c’était un ange descendu du ciel. Elle rayonnait, normal c’était une journée en pleine soleil en été. Je me rappellerais toujours le jour de ma rencontre avec elle. Dès que je l’ai vu j’ai su que c’était elle… Elle la femme de ma vie, celle pour qui je donnerais ma vie ! Je pense que je l’ai fait craquer rapidement. Très rapidement elle est tombée sous mon charme… je me demande d’ailleurs comment ? Faut dire qu’il y a bien mieux que moi comme gars. Surtout pour une fille comme elle, et pourtant c’est moi qu’elle avait choisit, c’est pour moi qu’elle avait laissé sa famille pour se rêve américain. Dingue ! Mais pourtant bien vrai… Parfois… je me demande si elle n’avait pas été mieux sans moi. Elle n’aurait pas souffert, elle… je ne sais même pas si elle a notre enfant, mais j’espère que oui ! Qu’il lui apporte tout l’amour que je n’ai pas su lui donner correctement sans lui faire du mal. Parce que malgré ce que je dis. Je n’ai pas su m’arrêter de boire et de consommer de la drogue. Pourtant j’aurais dû, j’aurais dû arrêter pour elle, après tout je l’aimais comme un fou. Je l’aime toujours. Bordel que c’est vrai… Je sais ce que je dois faire à présent. Ce que je veux et ce qui est le mieux à faire. Je veux la voir, absolument la voir et lui dire à quel point je suis désolé de toute la peine que je lui ai causée, et bien pire encore. Lui dire que je regrette tout ce que j’ai pu faire ces dernières années qu’on a passé ensemble. Lui dire que je l’aime comme un fou, que je ne peux pas vivre sans elle, qu’elle est mon oxygène, celle qui m’aide à rester en vie, à survivre dans ce monde où la vie n’est pas tous les jours faciles. Elle aurait pu m’aider à m’en sortir de cette connerie bien plus tôt, mais je ne l’ai pas laissé m’aider. J’ai eu tord, diablement tord ! Au risque de me répéter, elle me manque, son sourire, son regard tout chez elle. Je la veux… tout simplement.

Je sortis dans mes pensées, quand j’entendis un « monsieur ?! », je souris tout en m’excusant et m’approchait de la jeune femme, je savais ou je voulais aller, ou je devais continuer ma vie et avec qui. Il ne me restait plus qu’à la convaincre de continuer la sienne avec moi, et je miserais tout dessus, je me donnerais corps et âme pour satisfaire toutes les exigences qu’elle demandera.


«Un vol pour Sydney svp. »