Derek passa sa main sur sa poche, où était son paquet de cigarette. A avoir pensé que sa mère en ait besoin, lui en donna envie à son tour. Mais il tenta d’oublier, car il ne voulait pas les quitter tout de suite, juste pour aller fumer une clope. Il posa son regard sur Andrew qui finit par lui faire un signe de tête. Derek acquiesça, le regardant s’en aller prendre cet appel. Il posa par la suite sa main sur l’épaule de sa grand-mère, hochant de la tête et lui disant qu’il s’occupait à faire le café. Les femmes de la maison allèrent s’assoir dans le salon. La conversation restait du coup autour d’Ewen. On aurait pu dire que cette soirée était comme une autre, sauf que Noah était absent… Bien sûr on évitait tous d’aller pleurer dans les bras l’un de l’autre.

Le reporter croisa les bras, restant à côté de la cafetière, attendant simplement qu’elle fasse son boulot, écoutant un peu la conversation des dames à côté. Andrew allait il partir ? peut être le boulot qui l’appelait après tout. Si c’est le cas alors il ne pourrait que le raccompagner. « Tu connais Andrew depuis longtemps ? » Derek tourna la tête vers sa mère qui s’était posé à côté de lui et qui sortait le lait et le sucre pour le café. « Environ quatre mois, pourquoi ? » Ce que son ami lui avait dit lui revint en mémoire, mais il se demandait toujours pourquoi Andrew avait eu ce sentiment à l’égard de sa mère. « Juste pour savoir, Derek. Tu l’as rencontré où ? » Le jeune homme ne lâcha pas sa mère du regard puis posa les yeux sur la cafetière. « Dans un bar » « Ah bon. Et où ça ? » « Qu’est-ce que ça change quel bar c’est ? Juste un bar » « Alors pourquoi tu ne me dis pas où ? » Derek inspira et hocha de la tête. Ça en devenait ridicule. « Parce que tu ne le connais pas. C’est un interrogatoire ? » « Oh tout de suite ! Je veux juste savoir où tu l’as rencontré c’est tout. Est-ce mal ? » Whao… Le jeune homme sourit, et haussa les épaules. « Tu ne t’es jamais soucié de mes fréquentations avant. Pourquoi tu commence maintenant ? » « Parce que je suis ta mère » Le regard de Derek se referma considérablement et il se retourna vers la machine pour prendre le bol rempli de café et d’en verser dans les trois tasses. A quoi elle jouait ? C’est pas parce que Noah n’était plus là, qu’elle pouvait penser reprendre le rôle de parent présent. Pour Derek la conversation était close et il ramena les deux tasses au salon, laissant sa mère prendre la troisième.

Après avoir caressé les cheveux de son filleul, Derek regarda par la fenêtre pour voir si Andrew était toujours occupé au téléphone. Mais ce ne fut pas le cas… « Je reviens », annonça-t-il en quittant le salon et ouvrit la porte d’entrée pour sortir à l’extérieure. Le journaliste s’assit à côté du jeune homme, passant d’un geste tendre sa main sur la nuque de son ami. « Qu’est-ce qui se passe ? » Il était inquiet. Il n’aimait pas voir Andrew ainsi. Serait-il arrivé quoi que ce soit à Christopher ?

« Qu’est-ce qui se passe ? » Andrew resta la tête baissée malgré la main si chaude et rassurante de son ami sur sa nuque. Qu'est-ce qu'il aurait aimé tout lâcher ! Il aurait aimé parler de Lee et des avances du Chirurgien, de cette impression de perdre Derek au profit de son aventure avec Jessica. Après-tout, comment pouvait-il se mesurer à la gente féminine ? Celles qui donnent la vie. Celles qui apportent la douceur et le réconfort. Il fallait voir le journaliste avec Ewen, il ferrait un très bon père, il était déjà un très bon oncle par substitution. Alors que lui, que pouvait-il apporter ? La haine, le rejet d'une partie de la population, vivre caché aux yeux des personnes sensibles et l’impossibilité d'être le père de son propre enfant – même si la science permettait de détourner un peu les choses.

Andrew leva la tête, non il ne pouvait rien dire surtout aujourd'hui. Il aurait été le dernier monstre pour venir alourdir les épaules de son ami. Il avait dit qu'il serait là pour lui et le médecin ravala la boule énorme qu'il avait dans la gorge pour simplement sourire. «  Rien de grave, t’inquiète pas. Un truc que je dois régler avec un collègue. » , lui murmura t-il tout en levant sa main pour la poser sur la joue du reporter. «  C'est toi qui m’inquiète. Comment tu te sens ? », lui demanda t-il en plongeant ses yeux dans les siens. «  Si tu as besoin de rester avec ta famille je comprendrais, je peux appeler quelqu'un pour me ramener. » Tout sauf Lee, il était prêt à faire tout son répertoire et même faire du stop plutôt que d'appeler ce chirurgien dépravé.

Le regard d'Andrew croisa un mouvement derrière le rideau à l'intérieur de la maison, malheureusement il n'avait pas eu le temps de voir si c'était juste le vent ou quelqu'un les avait observés. Au cas où, il baissa sa main et la posa sur son genoux. Il ne voulait pas créer un accident diplomatique à l'intérieur de la famille Morrison. Le jeune homme s'approcha de l'oreille de son voisin pour se faire plus discret. «  Sauf, si tu m'invites à passer la nuit chez toi ? » , lui murmura t-il. Le journaliste ne pouvait pas le voir sur le visage du médecin, mais il n'y avait dans sa phrase aucune allusion sexuel – cela aurait pu être le cas -, mais il ne voulait qu'une chose. «  J'ai envie de m’endormir dans tes bras. Cela m'a terriblement manqué si tu veux tout s'avoir. », avoua t-il avant de reprendre ses distances. C'est clair qu'il ne voulait pas faire l'amour dans les mêmes draps où Jessica était passée avant lui. En plus, il ne voulait pas être un sujet de comparaison...

Le sourire que lui afficha Andrew, était pour Derek, juste un sourire pour tenter de palier le mal être que ressentait visiblement son ami. Et tout comme depuis qu’il le connaissait, il n’aimait pas le voir ainsi. « Rien de grave, t’inquiète pas. Un truc que je dois régler avec un collègue. » Un collègue… Il ne connaissait certes pas tous les collègues de son ami, à part ce Lee et il espérait quand même que ça n’avait rien à voir avec lui. « C'est toi qui m’inquiète. Comment tu te sens ? » Derek ne fit rien pour retirer cette main sur sa joue. Il baissa juste sa propre main pour la poser sur la jambe d’Andrew. Par contre la question… Le reporter détourna les yeux, haussant simplement des épaules. Naturellement, ce n’était pas la joie, mais il était content qu’Andrew soit là.

« Si tu as besoin de rester avec ta famille je comprendrais, je peux appeler quelqu'un pour me ramener. » Rester ? Derek tourna la tête pour regarder la porte d’entrée, se posant encore la question sur ce qui était le mieux à faire. Mais bon, Val allait aussi rentrer d’ici peu certainement pour coucher Ewen. Et sa mère allait rester, il en était sûr, donc au moins sa grand-mère n’allait pas rester toute seule. Mais lui, il ne souhaitait pas spécialement rester dans cette maison. Pas aujourd’hui du moins. « Sauf, si tu m'invites à passer la nuit chez toi ? » lui murmura Andrew à l’oreille. Derek tourna son regard vers son ami et lui fit un léger sourire en acquiesçant de la tête. « C’est tentant. » Oui très. Juste pour être avec son ami et pouvoir le serrer contre lui. Bien sûr pour Derek, il ne pensait pas à aller plus loin, car il n’avait pas la tête à vouloir assouvir un désir sexuelle.

« J'ai envie de m’endormir dans tes bras. Cela m'a terriblement manqué si tu veux tout s'avoir. » Le reporter leva sa main pour venir caresser les lèvres du jeune homme avec son pouce. A défaut de baiser, il voulait au moins pouvoir les toucher quand même. « ça m’a manqué aussi », murmura-t-il en retour. « on peut rentrer maintenant si tu veux. » Il savait qu’une fois chez lui, il se sentirait un peu moins oppressé qu’ici pour le moment. Et puis, il voulait juste pouvoir savourer à nouveau les lèvres de son ami sans retenu. Derek baissa sa main, la reposant sur la jambe de son ami, tout en frôlant la main de celui-ci au passage. « ça ne me dérange pas d'écourter la soirée ici et de pouvoir passer plus de temps avec toi. » Le reporter ne le quitta pas des yeux, s'approchant un peu de son ami. « Et désolé d'avoir pas appelé plus souvent. »

« C’est tentant. » Andrew se tourna plutôt satisfait d'entendre que sa proposition pouvait intéresser son ami. Même s'il s'attendait que tombe à tout moment à « Mais » et que l'ombre de Jessica resurgisse : «  C'est tentant, mais j'ai quelqu'un à voir » ou «  C'est tentant, mais je passe la soirée avec quelqu'un d'autre. » Le médecin plongea son regard noisette dans celui-ci de son voisin, c'était plaisant de sentir qu'il désirait la même chose. Non, le sexe n'était pas à l'ordre du jour ou de la soirée plutôt. Le garçon n'avait pas la force de faire du rentre dedans à ce moment précis, son ami avait perdu son grand-père ce n'était pas le moment d'en profiter.

Il voulait juste dormir contre lui, se remémorer son odeur et s'y cacher pour une nuit avant qu'ils reprennent chacun leurs vies. Mais, est-ce qu'il allait sentir différemment ? Est-ce qu'il aurait l'odeur de Jessica ? Cette pensée s'effaça quand Derek passa son pouce sur ses lèvres. Il se mit à rougir comme une jeune adolescent piqué par une émotion nouvelle. Andrew embrassa ce pouce offert. Qu'est ce que ces petits gestes lui avaient manqués ?« ça m’a manqué aussi » Il regarda le reporter les yeux tout pétillant. Qu'est ce qu'il avait envie de l'embrasser à cet instant précis. Il n'en fit rien et se mordit la lèvre inférieure à la place pour se punir. « on peut rentrer maintenant si tu veux. » Drew' posa une main sur le genoux de son voisin et le caressa gentiment. «  C'est toi qui voit. Je suis là pour te soutenir et comme je t'ai dit, je vais prendre quelques jours donc je suis pas pressé. »

Il fallait quand même qu'il règle son problème avec Lee, mais cela attendrait peut-être ? Après-tout, il pouvait demander à Morrison qu'ils partent quelque part juste tout les deux pour se ressourcer, non ? Cette idée lui plaisait, mais est-ce qu'il allait avoir le courage de lui demander ? Pour ne pas sembler déplacer et avoir l'idée de remonter sa main pour d'autres propositions, le garçon reposa sa main sur ses genoux. Il apprécia la main de Derek qui le frôla. « ça ne me dérange pas d'écourter la soirée ici et de pouvoir passer plus de temps avec toi. » Il plaça sa main sur celle de son ami. «  Tu sais on passe du temps ensemble là. » Son cœur fit un bond en voyant Derek se rapprocher. « Et désolé d'avoir pas appelé plus souvent. »

Le médecin n'allait pas résister longtemps à violemment lui voler un baiser. La ruelle était déserte et dans leur petit coin dans l'ombre des lampadaires, ils étaient à l’abri des regards indiscrets. «  C'est pas ton truc, je comprends. Tu me laisses peu à peu rentrer dans ton monde et c'est le plus important pour moi. Tu est quelqu'un d'exceptionnel et je n'abandonnerais pas si facilement. » Et, prends toi cela dans les dents Jessica !! Andrew ne lâcha pas du regard le beau brun, se faisant terriblement violence pour ne pas céder. Il se leva d'un bond en faisant semblant de frissonner. Le garçon se pencha à l'oreille de son voisin quelques marches en dessous de lui à présent. «  Et, je t'aime. C'est comme cela, je ne peux rien y faire. » Il se retourna sans attendre une réponse car Andrew ne savait pas comment il avait pu lâcher cette bombe. Il en avait envie c'est tout...

«  Je vais rentrer pour dire au revoir. » dit-il le médecin à voix haute comme s'il n'avait rien dit. Il entra et ferma la porte derrière lui – soi disant pour ne pas faire sortir la chaleur – mais il avait besoin de faire face à ce qu'il venait de dire. Une vague de chaleur monta et attaqua ses tempes. Andrew resta derrière la porte quelques instants, le regard dans le vague. Qu'est-ce qu'il était con ! Jessica n'aurait jamais fait une pareille erreur...Puis, il se lança et retrouva le salon en essayant de retrouver un peu de dignité. Le garçon fit comme si de rien n'était.

« C'est toi qui voit. Je suis là pour te soutenir et comme je t'ai dit, je vais prendre quelques jours donc je suis pas pressé. », lui dit Andrew après que Derek ait proposé de partir maintenant. Non car le jeune homme n’avait rien contre de s’en aller tout de suite, pour pouvoir passer plus de temps avec son ami. Après tout ils ne s’étaient pas vu depuis un moment. Même si certes, c’était pas le moment le plus agréable, mais de toute façon si ça n’aurait pas été aujourd’hui, Derek aurait aimer le voir demain. « ça ne me dérange pas d'écourter la soirée ici et de pouvoir passer plus de temps avec toi. » Derek retourna sa main pour prendre celle d’Andrew. « Tu sais on passe du temps ensemble là. » Le reporter s’approcha du médecin, hochant de la tête. « C’est pas pareil » Non, ça ne l’était pas. Là, ils étaient ensemble, mais pas… ensemble. « Et désolé d'avoir pas appelé plus souvent. »

C’est clair qu’il aurait pu lui téléphoner. Mais quand l’envie lui était venu quand il avait un moment de libre entre son travail, il c’était dit qu’il ne voulait pas le déranger. Sachant qu’Andrew devrait bosser pas mal pour le moment, il voulait le laisser se reposer tranquille. Sinon il savait qu’il aurait pu rester au téléphone avec lui un bon moment. Juste à l’écouter… même si lui-même n’était pas super bavard au téléphone. « C'est pas ton truc, je comprends. Tu me laisses peu à peu rentrer dans ton monde et c'est le plus important pour moi. Tu est quelqu'un d'exceptionnel et je n'abandonnerais pas si facilement. » Derek eu un petit sourire, reprenant sa main pour observer la rue en face de lui. Le jeune homme ne se trouvait pas aussi exceptionnel que ça. Même qu’il était sûr qu’Andrew pourrait trouver quelqu’un de mieux que lui, quelqu’un qui aurait pu déjà le combler maintenant. « Moi non plus » Oui, c’est sûr. Il voulait rester avec lui. C’était bien pour ça qu’il s’était retrouvé à attendre Andrew au milieu de la nuit pour lui dire ce qu’il ressentait.

Derek tourna la tête vers Andrew qui se leva d’un coup. Hum, si le jeune homme avait froid, ils feraient mieux de rentrer. Mais le journaliste arrêta son geste en voyant le médecin se pencher vers lui. « Et, je t'aime. C'est comme cela, je ne peux rien y faire. » Il reposa les fesses sur le perron, le regard levé maintenant vers Andrew. « Je vais rentrer pour dire au revoir. » Derek ne répondit rien, tellement il était dérouté par ce qu’Andrew venait de lui dire. Son regard resta posé sur la porte, là où son ami se tenait juste avant. Aimer ? Andrew l’aimait ? Derek avala sa salive et détourna la tête vers la rue. Etait-ce étonnant ? Après tout ce qu’Andrew avait fait et toute cette patience qu’il montrait ? Mais oui, c’était plus simple sans avoir à savoir ces mots. Parce que du coup, la peur de lui faire mal ou faire quelque chose de faux était encore plus grande. Déjà avant qu’il n’aimait pas lui imposer tout ces questionnements, cette… transition, peut être ?

Maintenant il comprenait mieux le creux entre l’Andrew que ses amis avaient décris et celui qu’il connaissait. Juste parce que le médecin était amoureux. Derek passa sa main dans ses cheveux. Et maintenant que devait il faire ? Faire comme si de rien n’était ? Il ne pouvait pas ignorer les sentiments de son ami. Mais surtout il ne savait pas quels étaient les siens. Bien sûr Andrew était un ami, un très bon ami. Après tout ils se laissaient du temps justement pour voir si entre eux, quelque chose était possible. Est-ce qu’il le souhaitait ? Oui, peut être bien. Oui.

Le journaliste se leva et entra à son tour dans la maison, voyant sa grand-mère à nouveau dans les bras du médecin, surement pour lui dire au revoir. « Je vais ramener Andrew, donc je reviendrais une autre fois », dit-il en se penchant déjà vers Val pour lui faire la bise et il posa les yeux sur Ewen qui semblait quasi endormi. « Fait de beaux rêves mon bonhomme », murmura le journaliste en prenant la petite main de son filleul. Le jeune homme se redressa et alla vers la bise à sa mère et sa grand-mère, qu’il garda un peu plus longuement dans ses bras. « Si tu veux que je reste, je le fais », lui murmura-t-il doucement tout en la gardant contre lui. « Non mon chéri, va avec ton ami. Ça te fera du bien, je le sais » Derek ferma les yeux quand elle passa sa main sur ses cheveux puis finit par reculer. « Tu m’appelle s’il y a quelque chose, je viendrais tout de suite » « Je sais bien, Derek » Le reporter acquiesça légèrement de la tête et détourna les yeux avant de la contourner. « Au revoir » C’était douloureux. C’était comme accepter simplement qu’il n’était plus là. Pouvait il faire autrement ? Derek posa les yeux sur Andrew et fit un petit signe de tête pour annoncer le départ. Il retourna à l’entrée et prit son manteau pour au final quitter la maison, tout en ressortant ses clefs de moto. Il s’en approcha et sortit le casque de son compartiment pour le tendre à son ami. « Tient, prends le. » Il préférait largement que son passager avait le casque. Il devrait investir dans un deuxième un de ces jours…

Andrew était rentré à présent avec pour excuse qu'il commençait à avoir froid, mais depuis sa légère liberté niveau de son langage il avait littéralement des bouffés de chaleur. Pourquoi il avait dit qu'il aimait le journaliste ! Mais pourquoi ? C'est sur qu'il le pensait et que cela faisait longtemps que ces paroles pendaient au bout de sa langue. L'amour on ne peut le contrôler et Andrew n'y avait jamais cru jusqu'à là, mais il aimait Derek et rient dans tout cela n'était négociable. Donc, il avait fuit plutôt que d'affronter une possible réponse ou le visage terrorisé de son ami – c'est vraiment ce qu'il s'imaginait -. Le médecin s'avança dans le salon et se fit siffler par Val qui l'appela alors qu'elle semblait en très mauvaise posture dans un coin de la salle de bain où elle changeait son fils. Le pauvre Ewen hurlait à la mort, comme tout bébé quand ils ne sont pas content. Drew' s'approcha en avançant les bras pour savoir comment il allait pouvoir aider. «  Excuse-moi, un coup de fil impromptu, tu peux m'aider pour changer Ewen ? » Il avait bien remarqué qu'elle était au téléphone où elle luttait pour faire plusieurs choses en même temps.

«  Bien sûr, donne-moi sa couche, t’inquiètes pas j'ai l'habitude. » s'avança t-il en souriant. Il montra immédiatement en changeant la couche du jeune enfant qu'il était loin d'être à son coup d'essai. Ces gestes étaient contrôlés et tout à fait bien pesés. Il jeta la couche dans la poubelle tout en essayant de distraire le tout petit. «  Tu as un enfant ? » le questionna Val. «  Non, mais j'ai presque élevé mon frère et j'ai beaucoup appris en pédiatrie. C'est reposant après un service difficile de venir les border en service néonat'. » Val hocha de la tête en alternant de sa conversation téléphonique à son sauveur du jour. Le médecin termina de rhabiller Ewen et le prit dans ses bras. L'enfant semblait le reconnaître et essayait d'attraper son nez tout en souriant à présent. «  Moi, en tout cas, je t'engage direct, en plus Derek m'avait raconté la dernière fois qu'il l'avait gardé. Tu es prêt à être papa. » Le garçon garda calmement l'enfant dans ses bras, même si dans son air, il semblait pas très motivé par ses paroles. Il rendit son fils à sa mère et se dirigea dans le salon pour dire au revoir au reste des personnes présentes.

Il présenta à nouveau ses condoléances à la grand-mère du journaliste quand la voix de celui-ci le surprit. « Je vais ramener Andrew, donc je reviendrais une autre fois » «  J'espère que cela ne vous dérange pas ? » demanda l'invité à la vieille femme. «  Non, du tout » Le garçon s’écarta, ne pouvant que se sentir coupable à ce moment précis. Il enfila son manteau et fit une bise à Ewen qui dormait déjà. «  Tiens, je te donne mon numéro si un jour tu as besoin ? » Andrew tendit sa carte de visite et Val l'accepta. Il savait pas s'il pouvait vraiment se proposer en baby-sitter, mais si elle avait besoin de passer aux urgences au moins elle avait son numéro et les mères s’inquiètent toujours pour leurs enfants. Le jeune Sullivan termina avec la meilleure amie du journaliste et remarqua qu'il avait terminé avec sa grand-mère. Il ne savait pas ce qu'ils s'étaient dit mais cela devait être émouvant vu l'air de Derek. « Au revoir » Andrew fit un signe de tête avant de suivre Derek à son tour. «  Au revoir et merci encore pour votre accueil. ». Il suivit Derek dehors et ne prononça aucun mot, cela semblait déjà si difficile pour Morrison.

Une fois devant la moto du reporter, il le regarda tendre son casque. « Tient, prends le. » Il regarda avec des gros yeux en l'acceptant. «  Ok, mais toi ? » termina t-il par dire avec une légère moue. Il ne voulait pas fâcher le pilote et finir dans un mur. Il enfila donc le casque pas vraiment satisfait pour la sécurité de son conducteur. Andrew monta à l'arrière en essayant de déranger le moins possible le motard. Vu la situation, il préféra s'accrocher à l'arrière de la moto et évita tout contact avec le beau brun. Ils roulèrent en se rapprochant de la civilisation, ils passèrent par la grande avenue où tout les magasins restaient ouverts 24 heures sur 24. Le garçon tapa légèrement sur l'épaule du conducteur à un feux rouge pour qu'il se gare. Il descendit de la moto et enleva son casque. «  Un instant. Je reviens. »

Drew' rentra dans un magasin et en sortit assez rapidement. Il savait tout à fait ce qu'il voulait acheter. L'objet en question était encore derrière son dos et une fois devant Derek lui tendit pour le lui faire découvrir. Un casque de moto noir tout neuf. «  Tient ! Comme cela tu auras un deuxième casque si tu as un passager. La sécurité d'abord. » Et, surtout il n'aimait pas le savoir sans casque. Il remonta à l'arrière de la moto et avant qu'il enfile à nouveau son casque. Il se colla à Derek en posant une main sur son épaule et se rapprochant de son oreille. «  Tu sais, si tu veux me ramener chez moi, je comprendrais. » lui murmura t-il.

« Tient, prends le. », annonça Derek en tendant son casque vers son ami. Il préférait qu’Andrew porte le casque, après tout si jamais il y a accident, le jeune homme serait protégé. Mais c’était mieux de ne pas parler de malheur et puis le reporter était un conducteur plus que prudent depuis l’accident en Angleterre. « Ok, mais toi ? » Derek s’assit sur la moto et mit le contact, relevant la tête vers son ami. « T’en fais pas pour moi, met le simplement » C’est clair qu’ils ne rendraient pas la route si le jeune homme ne voudrait pas mettre le casque, mais heureusement il n’y eut pas à débattre et son ami enfila le casque sans rien dire de plus. Derek enfila juste ses gants et attendit que son ami se soit assit derrière lui. Naturellement, il ne put empêcher de constater qu’Andrew ne l’entourait pas de ses bras.

En tout cas il se mit en route, se dirigeant en ville pour rentrer chez lui. Peut être qu’ils pourraient discuter de ce qu’Andrew avait dit… ou pas. Y a-t-il vraiment quelque chose à discuter dessus ? Pas vraiment. C’est vrai qu’il n’avait pas pensé à ce que son ami puisse l’aimer, mais il ne voyait pas où était le mal. Certes, il devait juste redoubler de prudence, pour ne pas lui faire de mal.

Derek tourna la tête en arrière quand Andrew lui tapota sur l’épaule et lui fit signe vers une place pour se garer. Le jeune homme s’exécuta sans demander explication et sentit son ami descendre de la moto. « Un instant. Je reviens. » « D’accord… », lâcha-t-il dans un léger murmure en observant son ami entrer dans un magasin. Que pouvait bien aller y faire Andrew tout à coup ? Mais il n’eut pas à attendre bien longtemps vu qu’il vit le médecin ressortir assez vite du magasin et revenir vers lui… pour lui tendre un autre casque de moto. « Tient ! Comme cela tu auras un deuxième casque si tu as un passager. La sécurité d'abord. » Oh, Derek aurait pu bien lui dire là qu’il aurait pu s’en payer un lui-même, car ce n’était certainement pas à Andrew de le faire, mais il se contenta de lui dire simplement un « Merci » en souriant. Il hocha de la tête, le sourire toujours sur les lèvres en prit le casque en main. Derek attendit que son ami s’installe à nouveau derrière lui et enfila à son tour le casque. C’était déjà certains qu’il allait l’utiliser celui-ci maintenant.

« Tu sais, si tu veux me ramener chez moi, je comprendrais. » Le reporter ferma deux secondes les yeux pour finalement tourner la tête vers son ami. « Pourquoi devrais-je vouloir faire cela ? » Il leva sa main et la posa sur celle de son ami pour la retirer et la poser cette fois-ci sur sa taille. Derek détourna la tête et remit le contact pour reprendre la route pour les dizaines prochaines minutes avant d’arriver jusqu’à chez lui. Il ouvrit le garage électrique et alla garer la moto à sa place, attendant que son ami descende pour en faire de même à son tour. Il reprit le casque qu’avait Andrew pour le ranger à sa place. Celui-ci resterait donc là, tandis qu’il pouvait maintenant emmener le nouveau partout avec lui.

Reprenant ses clefs, il fit un léger signe de tête au médecin pour le suivre et de quitter le garage pour monter les quelques étages et arriver devant la porte de son appartement. Il ouvrit la porte et entra, laissant la place à Andrew pour entrer à son tour. « Met toi à l’aise. Il y a de quoi boire au frigo si t’as soif », lui dit-il en fermant la porte. Hum… du coup, il allait mettre le casque où ? Derek le posa sur un des porte-manteau, satisfait d’avoir trouver une place, où il ne risquerait pas de l’oublier en repartant. Il retira sa veste et l’accrocha à côté, entrant dans le salon. Le reporter vit tout de suite une petite boule débouler des escaliers et filer pour faire un tour entre ses jambes, miaulant par la suite en se dirigeant dans la cuisine. La pauvre petite devait avoir faim…

« Tu sais, si tu veux me ramener chez moi, je comprendrais. » « Pourquoi devrais-je vouloir faire cela ? » « Peut-être, car tu as du boulot avec Jessica à faire... » ajouta t-il sans grande conviction. Ou tu dois la tringler entre deux placards ! Pensa t-il juste par jalousie. La main du journaliste qui l'attira jusqu'à sa taille lui fit perdre la parole. Andrew avait rien d'autre à ajouter pendant le reste du voyage qui le mènerait jusqu'à l'appartement de Derek. C'était plaisant en tout cas de savoir que son ami voulait toujours se retrouver avec lui, peut-être passe la nuit en sa présence, ou alors il voulait discuter ? Le médecin ne pouvait s'empêcher de penser à beaucoup de choses alors qu'ils rentraient à présent dans le garage où Morrison devait rangé sa moto jour après jour. Drew' retira son masque en essayant de croiser le moins possible le regard du conducteur, il était assez gêné comme cela. Il ne comprenait toujours pas pourquoi il lui avait dit ces simples mots : «  Je t'aime. »

La montée jusqu'à l'appartement du beau brun fut long, un long silence pour celui-ci qui avait toujours mal à garder sa langue dans sa poche. Certains aiment les silences, lui, il avait toujours détesté cela et il essayait de les combler en règle général. Toutefois, ici, il ne savait pas quoi dire et quoi faire. Derek avait perdu son grand-père et il ne voulait pas dire ou faire quelque chose qui puisse l'attrister. Le silence était la meilleure arme, en tout cas jusqu'à que le maitre de maison vienne à lui dire. « Met toi à l’aise. Il y a de quoi boire au frigo si t’as soif » Andrew serra ses lèvres et hocha la tête. «  Ça va aller, je te rassure. » Il allait par contre se mettre à l'aise, qu'est-ce qu'il n'aimait pas porter des costumes, il avait l'air de ressembler à un pingouin. Le médecin entra plus profondément dans l'appartement qu'il connaissait déjà. Il défit sa cravate qu'il rangea dans la poche de sa veste. C'est qu'il faisait bon chez lui le reporter. Il enleva ensuite sa veste qu'il déposa au même endroit que celle de son ami. Drew' regarda la petite boule de poil si adorable venir réclamer son repas.

«  Oh ! Tu es adorable toi. » lança t-il en s'approchant de la cuisine et en caressant la bête. Le médecin commença à s'accroupir et leva la tête vers le journaliste. «  Tu fais les présentations ?  » Il regarda autour s'il pouvait nourrir son chat, mais il ne savait pas où il rangeait sa nourriture. Par contre, en regardant son bol d'eau il remarqua que celui-ci était vide. «  Par contre, je peux changer ton eau.  » dit-il fièrement en changeant l'eau du chat comme il l'avait promis. Il s'éloigna ensuite pour laisser Derek faire ce qu'il avait à faire. Il prit place plus loin dans l'appartement. Il s'approcha des fenêtres et commença à défaire les boutons de sa chemise, de quoi respirer. Il fit sauter les quatre boutons du haut et passa sa main à l'intérieur tout en regardant la rue éclairée et se perdit dans ses pensées. Andrew resta le regard dans le vague, les bras autour de sa taille. Il ne pensait à rien de précis. Il fallait mieux qu'il ne pense à rien...

« Elle s’appelle Espoir. Je l’ai trouvé à quelques rues d’ici. Je pensais qu’il y avait rien à faire sur le coup, mais je l’ai ramené quand j’ai vu qu’elle respirait encore. Le vétérinaire lui a donné quelques médicaments et elle est à nouveau sur pattes après quelques jours de repos. Et je pense bien qu’elle à décidé de squatter ici pour le moment » Andrew regarda l'animal et le journaliste tout au long de son récit. Son visage ne s'éclaira pas vraiment devant cette histoire assez triste. Il n'avait jamais douté de la bonté de coeur de Derek et « Espoir » avait tout à fait sa place dans cette vie un peu rangée. «  Elle a l'air très bien ici en tout cas. » De ce qu'il pouvait voir l'animal ne manquait pas d'amour et d'affection. Le médecin regarda la scène de ce repas qui se mis en place et sourit devant le grognement de la bête.

C'est à ce moment que l'invité sentit le besoin de prendre un peu ses distances. Il était loin d'être déprimé, mais il savait que la conversation sur ses sentiments ne devraient plus tarder. Il ne savait pas encore s'il était vraiment motivé à en parler, ou a s'humilier d'avantage, surtout si Derek lui avouait ce qu'il savait déjà : ces aventures horizontales avec Jessica. Cela ? Il ne voulait pas savoir les détails, du comment et surtout du pourquoi. Voilà, pourquoi il s'approcha de cette fenêtre pour s'y perdre un peu. Il ouvrit sa chemise quand il sentit le reporter faire quelques pas derrière lui. Drew' ne lutta pas et ne se retourna même pas. Il laissa le reporter faire son chemin à l'intérieur de sa chemise et il serra cette main pour profiter de cette affection qui lui avait manqué. Le médecin pencha la tête pour la poser sur celle de l'homme à qui il avait avoué son amour.

« ça fait longtemps ? » «  Que je me rase le torse ? » demanda t-il avec humour pour se détendre un minimum. Son cœur pourtant s'accéléra, même s'il ne bougeait toujours pas son corps. Il ferma les yeux de son côté et se laissa bercer par l'odeur si familière de cette homme. Pourtant, il fallait bien être un minimum sérieux. «  Je sais pas, Derek ! C'est là depuis quelques temps. » Il profita d'avoir de son côté, une main toujours libre pour la passer derrière et ainsi effleurer le visage du beau brun. «  Cela te fait peur ? » Andrew caressa tendrement celui-ci. «  Je te demande rien tu sais ? Je suis adulte, je sais dans quoi je me suis engagé, mais je veux pas que tu crois que je veux accélérer les choses. » Il remonta sa main pour caresser ses cheveux. « Tu es comme « Espoir » pour moi. La fenêtre est ouverte et tu peux aller te promener comme il te semble. Je suis pas en sucre, maintenant si tu veux qu'on s'arrête là. Il faut me le dire. » murmura t-il dans un long souffle.

« ça fait longtemps ? » « Que je me rase le torse ? » Derek eut un sourire, gardant toujours les yeux clos pour simplement profiter du moment. Il ne voulait pas grand-chose, à part la présence de son ami. L’avoir contre lui ainsi, était tellement gratifiant déjà. En tout cas il comprendrait si son ami ne veuille pas en parler. Ce n’était pas si important. Quoi que peut être un peu. Mais il ne pensait pas que ça change quoi que ce soit pour l’avenir. « Je sais pas, Derek ! C'est là depuis quelques temps. » Le reporter passait son pouce sur le dos de la main de son ami, pour le caresser doucement. C’est là depuis quelque temps… bon naturellement on ne pouvait pas savoir de date ni d’heure précise.

« D’accord », murmura-t-il doucement, sans quitter sa place, car il était bien contre Andrew. De même que la fatigue était présente dû à toute cette journée, mais il était encore tôt pour aller se coucher. Derek rouvrit les yeux en sentant une main sur son visage. « Cela te fait peur ? » Peur ? Devait on avoir peur de tel sentiment ? Il doutait qu’Andrew lui saute dessus pour abuser de lui, donc, il ne voyait pas en quoi il devait avoir peur. « Je te demande rien tu sais ? Je suis adulte, je sais dans quoi je me suis engagé, mais je veux pas que tu crois que je veux accélérer les choses. Tu es comme « Espoir » pour moi. La fenêtre est ouverte et tu peux aller te promener comme il te semble. Je suis pas en sucre, maintenant si tu veux qu'on s'arrête là. Il faut me le dire. » « Non ! », répondit-il tout de suite. Il releva la tête et lâcha Andrew pour poser sa main sur lui et que le jeune homme se retourne pour lui faire face.

« Tu sais quand je suis aller chez toi… c’est justement pour voir, pour nous deux. Alors non, je ne veux pas qu’on arrête. » Il ne pouvait pas. Avec Andrew… c’étaient des moment agréable qu’il passait. Derek passa sa main avec douceur sur la joue du médecin. « Tu m’en veux pas que je sois toujours aussi indécis ? » Même si les faits étaient là, l’idée d’un tel changement était encore difficile à accepter. Il allait devoir en parler à Val. Si jamais cela se passerait bien alors, les choses seraient bien plus simple certainement.

Le reporter se pencha légèrement pour déposer un baiser sur les lèvres de son ami. Il sourit alors et arqua un sourcil. « Y a-t-il autre chose que tu te rase, à part le torse ? », demanda-t-il plein de sous en tendu.

« Je sais pas, Derek ! C'est là depuis quelques temps. » « D’accord » Que pouvait-il dire de plus. Il savait très bien quand cela avait commencé et comment cette pensée c'était insinué en lui si profondément. Non, ce n'était pas un coup de foudre, c'était plus une acceptation et de voir qu'il y avait plus que des sentiments amicaux ou simplement sexuels. Le journaliste lui plaisait dans son ensemble, sinon il serait pas là ce soir. Il ne se serait jamais invité dans un moment si difficile.

« Je te demande rien tu sais ? {…} Je suis pas en sucre, maintenant si tu veux qu'on s'arrête là. Il faut me le dire. » « Non ! » Cette phrase le fit sourire et le soulagea d'un poids, car il était clair qu'il ne pourrait pas arrêter du jour au lendemain de voir le beau brun, il était prêt à accepter beaucoup de choses, mais pas de séparer d'une personne avait qui il se sentait bien. Il se retourna sous l'emprise du reporter et fit face à ce visage qu'il appréciait tant. Andrew pencha la tête sur le côté, tout en plongeant ses yeux sur les courbes du visage voisin. « Tu sais quand je suis aller chez toi… c’est justement pour voir, pour nous deux. Alors non, je ne veux pas qu’on arrête. » Le visage du médecin s’illumina, il se mordit la lèvre inférieure tout en se rapprochant. Il le regarda les yeux pleins d'étoiles. «  Je sais bien, Derek. Je sais que tu fais beaucoup d'efforts et je ne serais pas là si je pensais être mené en bateau. »

Il accepta cette main sur sa joue et s'y frotta comme un chat en manque d'affection. Il remonta ensuite la tête pour embrasser cette main. « Tu m’en veux pas que je sois toujours aussi indécis ? » Drew' s'empressa de prendre la main de Derek pour la poser tout contre son cœur. «  Arrête tes bêtises, c'est pas comme choisir quelle chemise on doit mettre pour le travail. Prends tout le temps qu'il te faudra. Tu sais à part quelques petites choses qui me titillent, je suis plutôt très heureux en ce moment, surtout quand je suis prêt de toi. » Les choses qui le titillaient, c'était des choses qui ne peuvent concerner que deux adultes consentants, mais le garçon n'avait pas besoin de faire un dessin Morrison avait dû le comprendre.

Il s'avança pour recevoir le doux baiser des lèvres du journaliste. Il profita de ses lèvres tout en gardant cette main qu'il avait fait prisonnier. « Y a-t-il autre chose que tu te rase, à part le torse ? » Le médecin recula un instant, ne pouvant pas garder son sérieux devant une réponse pareil. C'était bon de voir plaisanter l'homme qui semblait si entaché par la mort de son grand-père. La plaisanterie ne pouvait s'arrêter là. Andrew leva les sourcils avec un air de défit. «  Si tu savais... » Il attira gentiment la main du beau brun qu'il gardait toujours pour lui jusqu'à le bas de son pantalon. Il passa sous la ceinture et arrêta son mouvement sur la toison masculine qu'il rasait aussi. «  Mais, c'est plus pour l'aspect esthétique que pour autre chose. » dit-il en relâchant sa main tout content de sa bêtise.

Mais le mal était fait en tout cas pour les pauvres méninges de notre médecin en manque d'action. Il remonta son regard et croisa celui de son voisin, imposant clairement ce qu'ils s'apprêtait à faire. Puis, il se lança et sauta sur les lèvres de Derek comme s'il ne l'avait pas vu depuis des années. Il se colla tout contre lui au point de le faire reculer dans son élan. Il remonta ses mains sur les boutons de la chemise du reporter, tout en se hurlant que c'était mal ce qu'il faisait.

Andrew n'était clairement pas venue pour la bagatelle, non que cela ne l'intéressait plus, mais surtout par respect suite aux derniers événements dans la vie du journaliste, il voulait être juste l'épaule sur laquelle son ami pouvait se reposer. Toutefois, avec tout ce qu'il se passait en ce moment le pauvre garçon se sentait complétement perturbé. Il y avait cette passion refoulée qu'il voulait voir éclore car Derek attisait en lui un feu ardent. Il était amoureux comme il l'avait annoncé et cet amour passait aussi par l'envie de ce corps, de cette bouche et encore plus encore. Notre médecin refoulait tout cela, il essayait de garder le contrôle, après tout il n'était pas animal. Cependant, une seule caresse, un seul regard et tout remontait comme un tsunami déferlant sur ces principes.

Andrew accula Derek jusqu'à une bibliothèque et l'y poussa violemment en l'embrassant avec passion. Il fit prisonnier la langue voisine et arpenta cette bouche qui lui avait tant manqué. Il se sentit frémir en sentant la main du reporter plus bas et se rapprocha en voyant cette main qui remonta le long de son torse. Pour sa part, il passa ses deux mains sur le torse adverse, caressant, malaxant avec avidité. Il revint bien vite à cette chemise et à ces boutons qu'il n'arrivait pas à défaire. Puis entre deux baisers enthousiastes. «  Elle fait de la résistance ta chemise. Dis-moi, elle a une valeur sentimentale ? » lui demanda t-il avant de faire jouer sa langue sur cette bouche. Le médecin essaya à nouveau de défaire un bouton sans arriver à quelque chose. Il regarda avec fièvre, ensuite il tira de chaque côté du tissu et fit sauter les boutons. «  Je t'en payerais une autre, promis. », lui susurra t-il en tirant sur ses lèvres gourmandes.

Il recula pour admirer le torse maintenant à découvert. Il passa ses mains brûlantes sur les pectoraux et descendit jusqu'à son nombril. Drew' tout à fait conscient de prendre légèrement l'initiative se rapprocha pour mordre la nuque de son amant, comme un vampire en sa première nuit. Il se frotta à Derek avec le diable au corps. Tellement de choses lui avait manqué. Le garçon enfonça sa tête dans le creux du cou du beau brun pour redécouvrir l'odeur et le goût de cette peau si appétissante. Il descendit le long de son torse et embrassa son téton droit avant de continuer sa chute jusqu'à son nombril. Le médecin s'agenouilla et dévora ce ventre, tout en caressant les hanches à sa disposition. Il ne voulait plus le lâcher et remonta sa tête pour lancer un petit regard aguicheur. «  Tu es beau tu sais ? Tu es le plus bel homme que je n'ai jamais rencontré. Je ne peux me lasser de te regarder. » dit-il avant de retourner à ses baisers tendres et agités sur chaque parcelle de sa peau.

« Mais qu’est-ce que vous faites ?! » Andrew tourna la tête de la même manière que son camarade. Il était aussi surprit que lui et resta quelque secondes à genoux, la bouche ouverte. « Heu, j'ai perdu ma lentille... » Soyons clair, même si le médecin espérait gagner cette guerre qui l'opposait à la jeune femme, il n'était pas de son envie de lui faire du mal. Si lui même n'aurait pas supporté de voir Derek en plein ébat avec Jessica, il supposait que ce n'était pas une situation facile. Et à voir sa tête, elle ne semblait pas avoir été mis au courant de ce qu'il se passait entre les deux garçons – ce qui aurait pu être le cas avec une confession sur l'oreiller par exemple, bref ! - Le garçon jeta un regard coupable vers Derek, par sa faute alors qu'il avait promis de bien se tenir, maintenant il devait affronter son amie.

« Je peux savoir plutôt ce que tu fou chez moi ? On t’a jamais dis qu’il fallait frapper avant ? » Drew' en profita pour pousser sur sa jambe et ainsi se lever. Il s'éloigna du journaliste, comme un adolescent surprit par ses parents. Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ? Il se tourna, non pour se cacher, mais pour reboutonner sa chemise. « Mais je pensais que t’étais pas là ! » Le garçon tourna légèrement sa tête, tout en continuant à remettre sa chemise. « C’est pas une raison. Je t’ai dis de le laisser dans la boîte au lettre ! Et… et comment t’es entré ? » Bah, avec les clés que tu lui as donné, idiot ! Pensa intérieurement Andrew. Ils couchaient ensemble, le journaliste n'avait pas à faire semblant. Et, pourquoi cette colère ? « J’ai pris ton double de clef dans le tiroir de ton bureau… mais… mais qu’est-ce que tu faisais avec… lui ! » Ah ! Jalousie ? Sullivan ne détourna pas les yeux et n'apprécia pas trop la fin de phrase de Jessica. «  Heu, lui ! Il a un prénom pour information. »

Voilà, il avait terminé de remettre sa chemise dans son pantalon, il était clairement plus présentable. Il se tourna et se rapprocha de Jessica, se retrouvant au milieu du champ de bataille. Peut-être qu'il devait les laisser tranquilles pour qu'ils puissent discuter. «  Bon, je pense que je vous laisser régler vos problèmes entre collègues. » Ou de couple, insista t-il, n'hésitant pas à bien appuyer sur le dernier mot : collègues. Il ne voulait surtout pas rester et mettre mal à l'aise Derek. C'est clair que vu les expressions des deux journalistes, l’intérêt de Morrison pour la gente masculine ne devait pas être mis au grand jour.  Il préférait donc se retirer pour ne pas devoir s'exprimer et ainsi mettre dans l'embarras l'homme qu'il aimait.

Pourtant en se rapprochant du canapé pour récupérer sa veste. Il ne put s'empêcher de laisser s'exprimer son côté diplomate. Le ton montait rapidement entre les collègues et c'était pas si grave que cela après tout. «  Je pense que cela serait bien de se calmer, de s'asseoir et de de discuter calmement, non ? » demanda t-il en alternant de Jessica à Derek. Toujours au milieu de cette rencontre improbable, le garçon passa sa veste sous son coude. «  Mais bon, moi ce que j'en dis. » termina t-il, sachant que la discussion n'était pas le point fort de Morrison. Mais bon, s'il couchait avec elle, il fallait pas être surprit non plus de sa réaction, il fallait un peu se mettre à sa place ! Pensa t-il

«  Ah non, c’est pas à toi de t’en aller et j’en ai pas envie. » Andrew déposa sa veste et décida se se mettre sur le côté. Il n'ajouta rien de plus, il trouvait la situation assez orageuse entre les deux amants. Il préférait se tapir dans l'ombre pour éviter d'en prendre pour son grade. Les paroles du beau brun lui semblaient durs et le médecin fut surprit du ton employé. Il proposa que tout le monde se calme et se pose pour discuter, cependant le reporter était bien trop emporté pour cela. Sullivan qui croyait dur comme fer que Jessica et Derek avaient une liaison, il essaya de comprendre la situation. Est-ce qu'il mettait un terme à son aventure avec la jeune femme ? La gifle qui tomba le fit reculer – comme si c'était lui qui l'avait prit pour lui. Il regarda la scène avec des grands yeux. Le garçon ne put s'empêcher de se sentir coupable.

« Va-t-en » , demanda Derek. Andrew aurait voulu intervenir, mais pouvait-il vraiment faire quelque chose ? Il voulait gagner, toutefois pas à ce prix là...Pauvre Jessica ! Pensa t-il. Le corps ayant le besoin de s'activer, il pensa se déplacer pour venir à la rescousse de la jeune femme. Derek le coupa dans son élan. « C’est toi qui veux penser cela. Je ne t’ai jamais fais croire qu’il y aura quoi que ce soit entre nous ! Et il n’y aura jamais rien entre nous Jessica ! J’suis déjà en couple, bordel. Arrête de te faire de fausses idées à la fin ! » Andrew quitta la pauvre Jessica pour fixer Derek. Est-ce qu'il avait bien entendu ? Dans son coin, le médecin resta silencieux la main en l'air et le doigt pointé vers le reporter. Alors, tout ce qu'il avait cru, c'était son imagination ? Derek ne couchait pas avec Jessica...Cette pensée le soulagea et d'entendre le journaliste dire qu'il était en couple le combla de bonheur. Il baissa sa main pour revenir vers la jeune femme qui tirait sa révérence. Comment pouvait-il être complétement satisfait...Lui, qui avait encouragé Jessica. Il avait une part de responsabilité dans cet énorme champ de bataille.

« Fait chier » Andrew hésita quelques secondes à se rapprocher de Derek. Il ne voulait pas prendre un coup, mais de voir le journaliste souffrir de cette manière lui brisait le cœur. Le médecin s'approcha donc par derrière et le prit dans ses bras – comme Morrison il y a quelques minutes devant la fenêtre. Il le serra fort dans ses bras, sans rien dire d'abord. Il glissa ensuite sur le côté en laissant un bras sur les épaules larges du beau brun. Il le regarda avec compassion et avança sa main tendrement pour effleurer la joue adjacente. Il laissa le silence apporter un peu de calme, puis il prit la parole. «  Allez, allez, il faut pas t'emporter comme cela. » commença t-il avec un voix douce et réconfortante. «  Je pensais que tu savais que Jessica avait... » , Andrew pinça ses lèvres pour ne prononcer le mot «  sentiment » . Il avait peur d'attirer les foudres de l'homme qui semblait bouleversé. «  Moi, c'est la première chose qui m'a sauté au yeux quand je vous ai vu ensemble. Elle avait ce regard que je peux te porter aujourd'hui. » Qu'est-ce qu'il avait été bête de penser que Derek couchait avec Jessica. Le médecin se sentait si bête, lui qui pensait fauter avec Lee. Heureusement qu'il avait trouvé la force de lui dire non.

Sullivan quitta les épaules du reporter pour se servir un verre. Il avait besoin aussi. Il vida d'une traite et l'alcool glissa dans sa gorge avec férocité. Le garçon en toussa et il termina par se racler la gorge. Ce qu'il avait à dire était plutôt difficile. «  Je pensais...Je pensais même que vous couchiez ensemble, avec Jessica. » , lâcha t-il avec difficulté tout en fixant le mur devant lui. Le médecin se servit un deuxième verre, sans le boire. «  Je sais que c'est stupide à présent, comme nous avions pas posé de règle entre nous. Et, ce matin en discutant avec Jessica, elle m'a fait croire que vous étiez très intimes depuis la semaine à Melbourne. » Andrew attrapa son verre et s'éloigna, comme si la présence de Derek allait l'empêcher de prononcer les mots qui allaient sortir de sa bouche. Il s'amusa avec son verre, à faire tourner l'alcool au fond de celui-ci. «  Je t'en aurais pas voulu, tu sais ? Je pense que même si tu te poses des questions, tu as des besoins et je comprendrais que tu es besoin de les satisfaire. J'ai peut être les idées mal placées, mais je pense que personne de nos jours ne peut vivre sans. » dit-il en souffrant le martyr. Il était clair qu'il ne voulait pas que Morrison aille voir ailleurs, cela lui briserait le cœur.

« Je sais que c'est stupide à présent, comme nous avions pas posé de règle entre nous. Et, ce matin en discutant avec Jessica, elle m'a fait croire que vous étiez très intimes depuis la semaine à Melbourne. » « Ce qui est faux » , lui avait répondu assez franchement Derek. Andrew n'avait pas besoin d'entendre ces paroles, il n'avait qu'à puisé dans les magnifiques yeux de son voisin pour voir qu'il avait faux sur tout la ligne. Lui et son imagination ? Le médecin s'en voulait tellement à présent d'avoir pu penser que le journaliste soit malhonnête avec lui. Il fallait qu'il continue, qu'il sorte tout ce qu'il avait et qui le pesé dans cette histoire. « Je t'en aurais pas voulu, tu sais ? Je pense que même si tu te poses des questions, tu as des besoins et je comprendrais que tu es besoin de les satisfaire. J'ai peut être les idées mal placées, mais je pense que personne de nos jours ne peut vivre sans. »

Andrew était toujours de dos, les choses étaient plus facile à sortir de cette manière. Il ne voulait pas blesser son hôte et celui qu'il aimait. Il voulait pas lui montrer que cela l'avait fait souffrir de simplement l'imaginer avec Jessica. Mais, il était qui pour demander à Morrison d'être uniquement à lui ? Le mot « couple » était une belle promesse et le garçon se raccrocha à cette simple joie pour ne pas se mettre à pleurer. Il devait être fort. La main de son ami le surprit et il sursauta légèrement alors qu'il se retournait. Drew' baissa les yeux un instant pour cacher la discrète émotion dans le fond de son regard, alors que la main du beau brun glissait sur son visage. « Je t’ai dis que je ne serais jamais malhonnête avec toi. » Comment pouvait-il le regarder en face après ce qui c'était passé avec son collègue ? «  Je sais. » , dit-il d'une toute petite voix, elle aussi troublée par l'émotion. Il n'allait quand même pas pleurer ? « J’ai des besoins c’est vrai, mais ça fait un moment que je ne les ai pas satisfait. » «  Je te demande pas de te justifier, tu sais ? Mais...On pourrait essayer de définir quels sont les règles du jeu, non ? Après, je veux pas que tu te sentes enfermé...En tout cas, cela me plairait bien si nous étions un couple... » lâcha t-il en se mordant la langue.

L'émotion était là, le médecin avait toujours dit ce qu'il pensait. Derek avait peut-être prononcé ce mot suite à la colère, mais ce n'était pas passé par l'oreille d'un sourd. Maintenant, c'était un grand pas, surtout pour le reporter...Même, si cela ne les obligeaient en rien à s'afficher dans la rue, à se rendre à la gaypride ou à l'annoncer à toute sa famille. Andrew releva la tête juste au moment où le visage du beau brun s'approcha de ses lèvres sans porter l'embrasser. « ça veut dire que tu couche avec d’autres hommes ? », demanda Derek. Le médecin le regarda droit dans les yeux avec son regard tout embrumé. «  Non ! Je suis un vrai moine en ce moment. » dit-il en s'approchant pour embrasser les lèvres voisines et ainsi sceller cette vérité. Il l'aimait donc il était impossible pour lui de l'avoir trompé, mais il avait quelque chose à lui avouer...Andrew serra fort ses lèvres, tout en introduisant sa langue pour caresser avec la même douceur l'entrée si charnue de cette bouche. Puis, il s'arrêta brusquement. «  Mais, si je dois être complétement honnête, je dois t'avouer quelque chose... » , lui souffla t-il sur le bord des lèvres.

Le médecin fit glisser sa tête sur le côté et s'engouffra dans la nuque de son ami. Il passa ses mains autour de sa taille pour le prendre dans ses bras. «  Ce matin, Lee m'a embrassé...Il m'a surprit, je n'étais pas sur mes gardes. Je l'ai repoussé, bien sûr ! Cependant, depuis il arrête pas de me faire des avances. Il dit même qu'il arrivera à me mettre dans son lit avant la fin du mois. Je sais pas comment te le dire, mais il y a une partie de moi qui a peur de céder... », gémit-il, alors que l'émotion revenait au fond de sa gorge. «  Tu trouves que je suis un monstre ? » , demanda t-il en quittant cette nuque et en regardant Derek dans les yeux.

Andrew se retourna toujours son verre dans ses mains, il attendait de voir des mots, une réaction enfin émerger chez son voisin. Il venait de lui livrer une part de son jardin secret. Bien sûr qu'il aurait pu garder pour lui le fait de ce baiser.  Le jeune homme aurait pu aller plus loin et coucher avec ce Lee, garder cette aventure cachée. Sullivan n'en n'était pas très fier mais cela lui était déjà arrivé de tromper, de mentir et de bléser. Les souvenirs de son passé de Chasseur venaient de revenir et de hanter son esprit déjà assez torturé par cette peur de céder à l'appel de la chair. Tout ce qu'il voulait entendre ici alors qu'il continuait à secouer le liquide alcoolisé dans le fond de son verre. C'était simplement le soutien du journaliste, un acte ou une preuve pour qu'il oublie complétement cette envie.

« Il est si séduisant que ça ? » , demanda Derek. Andrew arqua son sourcil droit et arrêta de jouer avec son verre. Est-ce que Lee était séduisant ? «  Je suppose...Je te trouve quand même plus mignon que lui. », avoua t-il en levant sa main pour se craquer la clavicule. Est-ce que le reporter avait vraiment comprit ce qu'il avait essayé de lui dire ? « Un sex-appeal à en tomber par terre ? » , continua à demander. Andrew baissa la tête. Non ! Il n'avait pas compris ! Se souligna le médecin. Ce n'était pas une question d'attirance ici, il était humain et il avait ses besoins, amour ou pas amour. «  Les mecs ne se font pas privé dans le service pour coucher avec lui. Moi, son assurance me gonfle plus qu'autre chose, je dirais. » annonça t-il assez calmement en montant son verre à ses lèvres. Il vida la moitié de son verre et s'empêcha de la finir car son voisin lui posa une nouvelle question. « Donc tu veux coucher avec lui ? Si t’en éprouve le besoin, va-y » La voix très calme et les paroles très dur le coupa en deux.

Derek était redevenu Derek...Après ce qu'il lui avait annoncé, il ne pouvait le croire. Ce calme était juste un masque pour cacher sa frustration et son énervement, pensa Drew'. Mais, tout ce qu'il voulait lui, c'était qu'il se batte pour lui, qu'il s'oppose, qu'il fasse entendre sa voix. Par contre, il n'allait pas se laisser faire aujourd'hui. Il voulait le pousser – pour peut-être entendre sa voix. «  Très bien ! » répondit-il en vidant son verre. « C’est vrai qu’avec moi tu risque de rester moine encore un bon bout de temps » Andrew répondit avec le même sourire sans trop en faire. Il marcha pour poser son verre sur la petite table sur la droite. «  Tu as complétement raison, je l’appellerais plus tard pour qu'on fixe un petit truc vite fait. Tiens, il faut que je vérifie si j'ai toujours son numéro. »

Le médecin se déplaça jusqu'à sa veste où il tournait le dos à son hôte. Qu'est-ce qu'il pouvait l'énerver quand il était comme cela ! S'il était un couple, il avait aucune raison qu'il aille voir ailleurs et leurs problèmes intimes, cela devrait être ensemble qu'ils devraient travailler pour les dépasser. « Mais non t’es pas un monstre, juste… humain. » «  C'est vrai, tu as raison. Pourquoi se prendre la tête ? » , ajouta t-il en pianotant sur son portable. Il se tourna ensuite assez rapidement une idée venant de germer dans son esprit qui voulait voir réagir l'homme qu'il aimait. «  Mais, attends pourquoi attendre ? Je vais l'appeler maintenant... » Il composa le numéro tout en restant en face du beau brun. «  Allo, Lee ? Oui, écoute, j'ai réfléchi. Tu sais je t'avais dit que j'étais en couple, que j'étais du genre fidèle et qu'il avait aucun moyen pour que nous deux ont couchent ensemble et bien écoute oublie tout cela. Tu as de la chance ! On vient de me donner la permission, c'est pas merveilleux ? » éclata t-il avec un rire qui commençait à fait plutôt faux.

Est-ce qu'Andrew souhaitait réellement coucher avec ce Lee, la réponse était non ! Il jouait avec le feu surtout avec Morrison, mais il voulait voir s'il pouvait provoquer une réaction. Et, même s'il s'y attendait, son visage marqua la surprise quand il lui arracha le téléphone des mains. Le garçon resta même sans voix. « Oublie ce qu’il vient de dire. Et je te conseille vivement de lui foutre la paix » Le médecin aurait du sourire à ce moment, il avait gagné. Toutefois, son esprit essayait encore de se demander s'il ne rêvait pas. Les émotions et le journaliste, cela faisait dix. Pourtant, il pouvait voir dans ses yeux que cette situation ne lui plaisait pas beaucoup. La jalousie est quelque chose d'horrible, mais pour Sullivan c'était son seul point d'encrage pour savoir si Derek tenait à lui.

Il ouvrit la bouche pour s'exprimer. «  C'est pas correct de... » commença t-il à dire quand il vit le reporter fondre sur lui pour un baiser. Les baisers de l'homme qu'il aimait n'avait pas de prix, mais ici il était encore sur la défensive et accepta moyennement ce baiser qu'on lui imposait. Cependant, les lèvres si douces firent tomber toutes ses défenses et il mêla sa langue à sa voisine alors qu'il posait sa main sur l'épaule de son amant. Il essaya de remonter jusqu'à sa nuque quand il sentit les bras puissants de Derek le pousser en arrière. Il tomba dans le canapé – heureusement pour lui. La surprise lui fit rater un battement et le jeune homme resta un peu secoué devant les gestes brusques de son adjacent. Il plongea son regard dans le sien et toute sa libido se réveilla. C'était ici le pouvoir du journaliste : si beau, si troublant, si fiévreux. Le garçon essaya de remonter pour embrasser ses lèvres si appétissantes mais la main de son adversaire le tira par les cheveux. Il plia en abaissant sa tête en arrière. «  Aie ! » , murmura t-il pour le principe.

Le baiser heureusement fit oublier cette prise qui ne laissait pas son corps en reste. La chaleur venait de monter d'un cran surtout en sentant la main du reporter descendre sur son bas ventre et remonter. Le regard du médecin tout aussi électrique, plaqua ses mains sur le torse du beau brun et avec enthousiaste retira cette chemise qu'il pouvait encore porter. Complétement sous l'emprise de l'homme qui avait décidé de prendre quelques initiatives, il se coucha sur le canapé alors que Derek monta au-dessus de lui. Les gestes étaient brusques, mais c'était loin de lui déplaire, trop heureux de voir le désir qu'il pouvait provoquer chez la personne qu'il aimait.

Il se laisse complétement faire, ce cadeau était si délicieux : ce baiser dans le cou et cette main qui arpentait son corps. Andrew ne resta pas en reste en effleurant la peau voisine, les tétons et la base de son pantalon. Plus expérimenté et plus coquin, sa main n'hésita pas un instant pour se poser sur une zone très sensible de l'intimité de son voisin. Pourquoi avoir honte ? Il massa délicatement, agitant les doigts avec précision. Le corps frémissant sous les caresses, il accepta avec délectation ce nouveau baiser, attrapant sa nuque pour lui montrer qu'il le désirait tout autant. En voyant Derek retomber contre lui, le médecin retira sa main pour s'accorder à ce changement plus câlin. Son cœur commença à ralentir et il se serra contre le reporter. Il passa une main lui-aussi sous la nuque voisine. Il regarda avec tendresse. « Tu n’iras pas avec lui » Andrew sourit et tourna la tête pour embrasser la main sur son visage. «  Non, je suis à toi. Je suis à toi entièrement depuis longtemps, tu sais. Si, je t'ai dit que je t'aimais, Derek. C'est que tu m'as emprisonné et je me vois avec personne d'autre que toi. »

Le médecin baissa légèrement la tête. «  Désolé,  je n'aurais pas du vouloir te rendre jaloux. » Il remonta la tête et recommença à sourire. «  Je vais devoir me faire pardonner. » dit-il en pivotant sur lui pour se défaire du bras de son ami. L'homme se releva légèrement pour passer au-dessus du journaliste. Son regard coquin à nouveau, monta sur Derek sans ménagement pour s'installer sur lui. Son regard observa sa cravate oublié sur le haut du canapé. Il l'attrapa. «  Tu sais, il y a plein de choses qu'on peut faire même si tu as encore du mal à accepter l'intimité avec un homme. » le nargua t-il en tirant sur la cravate pour la tendre. Dans un élan plutôt viril, il bloqua les bras du reporter avec ses genoux et s'avança pour bander les yeux de son voisin. «  Il y a des choses qui ne changent pas d'un homme ou d'une femme si on ferme les yeux. » continua t-il. Pour rassurer son hôte, il l'embrassa avec fougue. Il tira fort pour nouer la cravate autour des yeux de Morrison.

Il enfonça sa langue dans cette bouche et lui offrit un baiser fiévreux. Le garçon descendit jusqu'à son menton et le dévora. Tout en se déplaçant et libérant ainsi les bras de Derek, il glissa et embrassa la peau brûlante à sa disposition. Le jeune homme continua sa descente : lente – très lente. Il prit son temps pour faire monter le désir en embrassant ces tétons, son nombril, ses côtes. Il avait peut-être été trop imaginé, il était temps qu'il se fasse plus clair sur ce qu'il souhaitait faire. Andrew déposa un baiser sur le bas ventre de son voisin. Il posa ensuite ses mains sur la ceinture du beau brun et commença à la défaire. «  Détends-toi et laisse moi faire. » Si Derek voulait l'arrêter c'était maintenant.