Only the good die young ★ LEO

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© Shattered.
CARDEWELL-EVANS, MAEL LEO ♣ 27 ANS.
feat. garrett hedlund.

love always remains ♣

♣ ÂGE : 27 ans
♣ GROUPE : Kaponz&Spinoza
♣ METIER/ETUDES : Professeur de musique, et musicien à ses heures perdues
♣ SITUATION AMOUREUSE : Avec personne et tout le monde

♣ Can I ask you some questions ?
AS-TU DEJA ETE AMOUREUX ? :: Moi amoureux ? Tu m'as bien regardé ? Je suis censé être honnête ? Bon... oui je l'ai été une fois et croyez moi je m'en souviens comme si c'était hier, et pas franchement en bien si vous voyez ce que je veux dire. Vous êtes déjà tombé amoureux de quelqu'un qui vous annonce quelques mois plus tard qu'elle va se marier avec un autre ? Et bah je peux vous dire que ça fait tout drôle, on se sens bien con sur le coup ; ça fait mal mais on s'en remet. Enfin je crois... Alors depuis ce jour là le mot amour a été rayé de mon vocabulaire et je m'en porte on ne peut mieux. Désormais c'est les autres qui tombent amoureux de moi et moi qui les envoie balader, ça fait moins mal dans ce sens là.

POURQUOI ES-TU EN AUSTRALIE, A SYDNEY ? :: Et pourquoi pas ? Je n'ai aucun lien particulier avec cette ville, avec ce pays, je n'ai jamais eu envie d'y aller et pourtant j'y suis. Pourquoi ? Parce que je n'avais plus de raison de rester chez moi, parce que j'avais besoin d'air, parce qu'il restait une place sur le vol qui allait à Sydney et que sur le coup je n'ai pas réfléchit. C'est un peu comme une maison secondaire, cette ville m'a apporté des choses que je n'aurais pas pu avoir dans ma ville natale, mais cela a fonctionné aussi dans les deux sens. Mais je ne vois pas où je pourrais aller maintenant.

AIMES-TU TON EMPLOI/ETUDES ACTUEL(LES) ? :: Vous avez déjà eu l'impression d'être destiné à faire quelque chose de votre vie, ça et pas autre chose ? La musique c'est toute ma vie, ça a été mon refuge, ma façon de m'exprimer après l'événement le plus dure et douloureux de ma vie. Je me suis jeté à coeur perdu dedans et je n'ai jamais arrêté. Je ne pouvais pas espéré plus que d'en faire mon métier, et c'est chose faite. Je suis devenu prof de musique et je n'aurais pu demander mieux.

TOI TOI &TOI
icon by MISERY ANGEL ♥
♣ NOM ET/OU PSEUDO : Caroline
♣ AGE : 19 ans
♣ RÉGION : Sarthe, Le Mans en force
♣ FILLE OU GARÇON : il paraît que je suis une fille mais je ne parierai pas là-dessus
♣ QUE PENSES-TU DU FORUM ? : Hey hey je l'adore
♣ ET, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : J'étais l'ancienne Avery, ou Riri la Modeste x) j'ai dit que je reviendrais non ?
♣ AUTRES : j'ai faim ?

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♣ I'd like to make myself believe

Allez encore un petit effort, nous y sommes presque. Vous pouvez le faire.
Je vous rappelle que c'est moi qui fait le travail.
Autant pour moi madame. Et votre mari, il n'a pas pu venir ?
Il n'y a pas de mari, il n'y en a jamais eu et il n'y en aura jamais.
Excusez moi... Et voilà. Le deuxième petit garçon est arrivé. Toutes mes félicitations madame.

Voilà ce que fut notre entrée dans le monde à Sam et à moi, le rêve n'est-ce pas ? Quoique ça aurait pu être pire, notre mère aurait pu nous abandonner elle aussi, je ne préfère même pas savoir ce qui serait alors advenu de nous dans ce cas de figure. Mais je sais qu'elle n'aurait jamais pu le faire, la vie n'était peut-être pas rose tous les jours mais elle nous aurait jamais abandonnés. Pas avec le regard plein d'amour qu'elle posait sur nous, pas avec l'attention et la protection qu'elle nous portait. Ne nous avait-elle pas dut une fois qu'on était la meilleure et la plus belle chose qui pouvait lui arriver ? J'avais quatre ans pourtant, mais cette phrase est restée pendant tout ce temps gravée dans ma tête. Comme quoi on pourra dire ce qu'on voudra mais les enfants ont une très bonne mémoire, ils retiennent les choses qui les marquent, et moi je n'ai jamais oublié les paroles de ma mère. Je l'ai toujours beaucoup admiré, elle et tout ce qu'elle faisait pour nous. On dit souvent que les garçons considèrent leur père comme leur héros, moi mon héros c'était ma mère.
On vivait tous les trois dans un petit appartement à Denver, ce n'était peut-être pas grande chose, mais pour Sam et moi c'était déjà beaucoup et on savait parfaitement que maman faisait de son mieux. On était peut-être jeunes à l'époque, mais les enfants savent les choses, sans doute bien plus que ne peuvent le penser les adultes. A croire qu'on était déjà mûrs pour notre âge ; à cinq ans, ça fait peur.

Maman, pourquoi il est pas avec nous papa ?

Allez expliquer vous à un gamin de huit ans pourquoi son père n'est jamais à la maison, pourquoi les autres enfants ont un papa et une maman et que lui non. Je venais de poser la question la plus cruelle à ma mère, mais depuis le temps que ça me torturait l'esprit il fallait bien que je franchisse le pas un jour ou l'autre. C'est dur pour un gamin aussi jeune de vivre sans présence masculine, au début il ne s'en pas trop compte, il est trop jeune pour comprendre, puis un jour il va à l'école et il ne sait tout simplement pas quoi répondre quand la maîtresse lui demande quel travail fait son père. Sam et moi on a longtemps cru que c'était de notre faute, qu'on était pas assez bien pour lui et qu'on ne valait pas la peine qu'il reste. On n'avait pas tellement faux, car il est bel et bien parti à cause de nous, on plutôt il a quitté notre mère quand il a apprit qu'elle était enceinte. C'est beau la gente masculine parfois. Sam a tourné le problème dans sa tête, il a essayé de comprendre son geste, mais moi j'était catégorique : ce type nous avait abandonné, mon frère, ma mère et moi et je le détestais. Même s'il frappait à ma porte un beau matin en me priant de lui pardonner, je lui refermerais tout simplement la porte à la figure. C'est aussi simple que ça. Je n'ai jamais eu de père et je n'en n'ai jamais eu besoin. Ma famille se résumait à ma mère et à mon frère, je n'avais rien besoin d'autre !

Léo, tu me promets qu'on sera toujours ensemble ?
Je te le promet. C'est toi et moi...
... contre le monde entier

Sam c'était tout pour moi, c'était mon frère, mon jumeau, mon meilleur ami, mon confident. C'était une partie de moi tout simplement. On ne se quittait jamais, depuis tout petit on était toujours tous les deux, comme dans une sorte de bulle, on vivait dans notre petit monde à nous. Il n'y avait pas besoin de mots, on se comprenait tout simplement. J'aurais cru que rien ne pourrait jamais nous séparer, qu'on serait toujours ensemble quoi qu'il arrive, mais la vie est injuste c'est bien connu. Elle peut tout vous donner et tout vous reprendre le lendemain sans s'excuser et sans la moindre explication. J'ai cru mourir quand ma mère m'appela pour me dire que Sam avait eu un accident de moto et qu'il était aux urgences dans le coma. Je l'ai veillé jour et nuit en le suppliant de ne pas m'abandonner, je ne voulais pas lâcher prise même si au fond de moi je savais que c'était fichu. Je sentais Sam s'éloigner petit à petit et rien de ce que je pouvais faire ne pouvait le retenir et le ramener à moi. Une partie de moi est morte avec lui lorsque son électrocardiogramme c'est arrêté. J'ai cru que mon coeur allait lâcher lui aussi, mais non, il était mort et moi j'étais toujours en vie. J'aurais préféré mourir mais on n'a pas voulut m'accorder ce privilège : j'étais condamné à vivre, ou plutôt à survivre sans mon frère. J'avais vingt et un ans à l'époque, mais ma jeunesse s'est arrêté ici. Je devais continuer pour ma mère, elle avait besoin de moi plus que jamais, mais au fond je n'avais qu'une idée c'était de tout foutre en l'air. Je n'avais jamais fumé de ma vie et pourtant j'enchaînais paquet sur paquet, je me terrais dans ma chambre, je me vouais corps et âme à la musique et c'était la dernière chose qui pouvait encore me faire tenir. Tout passait dans ma guitare : mes états d'âme les plus sombres, mon chagrin, ma colère, ma solitude. Elle était ma seule confidente en ce temps là, et elle l'est encore aujourd'hui.

Pourquoi tu me fais ça Léo ? Pourquoi tu fais ça à ta propre mère ?
Pardonne moi maman, mais crois moi c'est la seule solution. Tu vas voir ils vont bien s'occuper de toi ici

Je me suis longtemps détesté pour avoir osé faire ça à ma propre mère, mais je savais que c'était la seule solution. Je ne pouvais pas la laisser ce bousiller avec ces cochonneries, je ne pouvais pas la perdre elle aussi. Ça m'a fait mal au coeur de la laisser dans ce centre mais la voir boire de l'alcool à tout bout de champ c'était encore pire. Je ne pouvais pas la laisser faire ça. Je savais que j'avais fait le bon choix, je savais aussi que Sam m'aurait soutenu, il aurait été d'accord avec moi, et ça m'avait donné du courage. Ça faisait un an que Sam était décédé, un an qu'il m'avait laissé tout seul, et presque aussi longtemps que maman avait commencé à boire. Je ne l'avais pas remarqué tout de suite, j'étais tellement triste et tellement en colère que j'étais passé à côté. Mais une fois que je l'avais su j'avais rapidement réagit, c'était devenu ma préoccupation majeure. Il fallait qu'elle se fasse soigner et ce le plus rapidement possible, qu'elle soit d'accord ou non. Je lui avais dit qu'on irait faire une ballade, elle m'avait cru, elle n'a compris que lorsqu'on est arrivé devant le centre, elle a lu ce qui était marqué au dessus de la porte et elle a compris. Elle avait commencé à me supplier de ne pas la laisser ici, et pour seule défense je n'avais que mon désir de la sauver. Pendant tout le temps où je remplissais les papiers je lui répétais que c'était pour son bien, qu'elle irait beaucoup mieux après. Mais je me sens toujours aussi coupable aujourd'hui.

Léo ? Mais où vas-tu avec tous ces sacs ?
Au revoir Martha, prenez soin de vous hein.

Je n'avais pris que le strict nécessaire, c'est à dire tous mes vêtements, ma guitare, et j'avais retiré tout l'argent que j'avais à la banque. Où j'allais ? Bonne question, si seulement je le savais moi-même... La seule chose que je savais c'était que je ne pouvais plus vivre dans notre appartement à Denver, pas tout seul, pas avec le lit vide de Sam, pas avec son souvenir présent partout autour de moi. J'avais besoin, besoin d'espace, besoin d'aller voir un peu ailleurs pendant quelques temps. Ici ou ailleurs, n'importe où, ça ferait l'affaire. Je me retrouvais donc pour le vol en direction de Sydney. Sydney ? Je n'en n'avais entendu parler qu'en cours de géographie ou aux informations, je ne savais même pas à quoi cette ville ressemblait et elle me semblait tellement loin de chez moi. C'était une véritable aventure d'aller jusque là-bas, je n'avais aucun repère, je ne connaissais personne et pourtant j'allais devoir y vivre. Pour un petit moment du moins. Premier soir à Sydney, avec mon sac et ma guitare sur le dos je devais avoir l'air d'un vrai vagabond, mais je n'étais qu'un type paumé dans une ville qu'il ne connaissait pas. C'est ce jour là que je fis la rencontre qui changea ma vie, pour le pire autant que pour le meilleur. Elle avait du avoir pitié de moi, de me voir assis tout seul sur ce banc à me demander si j'avais fait le bon choix en venant m'enterrer ici. Elle me renseigna gentillement sur un hôtel pas trop mal et pas trop loin d'ici, et me proposa de me faire découvrir la ville le lendemain. Elle fut la première personne que je rencontrais dans cette nouvelle ville et je lui doit certainement beaucoup. Si cela pouvait effacer le mal qu'elle a pu me faire.

Je vais me marier

Je lui fis répéter et sa phrase fut exactement la même. On se coutoyait depuis quelques mois maintenant et pour moi c'était en train de devenir sérieux. Je n'étais jamais tombé amoureux de ma vie mais quand j'étais avec elle je commençais à ressentir un truc. Et je pensais qu'elle ressentait la même chose pour moi. Alors comment pouvait-elle m'annoncer comme ça de but en blanc, alors qu'on dînait tous les deux, qu'elle allait se marier. Et puis avec qui ? comment ? quand ? J'appris rapidement qu'elle était en couple avec un homme depuis deux ans, qu'en ce moment il était à l'autre bout du monde et qu'elle devait l'épouser à son retour. J'étais totalement sous le choc, partagé entre la colère, la déception et la peine. Je m'étais ouvert à elle, je lui avais parlé de ma mère, de Sam, je l'avais fait entrer dans mon monde et elle elle m'annonçait qu'elle se mariait avec un autre ! Pire, on se fréquentait depuis cinq mois et elle ne m'avait même pas dit qu'elle avait déjà quelqu'un dans sa vie ! Mon sang ne fit qu'un sens, je la jetais à la porte de mon appartement en lui criant que je ne voulait plus la revoir. A partir de ce moment là je crois que j'ai totalement changé ma façon de voir les choses, j'avais goûté à l'amour et à la douleur qui allait de paire, on m'avait trahit et je ne pouvais tout simplement pas me faire piétiner comme ça une seconde fois. Je ne pouvais pas en supporter plus, pas maintenant, pas comme ça.

T'es vraiment qu'un pauvre con Léo ! A continuer comme ça tu vas finir ta vie tout seul, c'est tout ce que tu auras gagné !

Ma vie désormais c'est ça, je vis de ma passion, et oui je suis un prof de musique et je me produis parfois dans les petits cafés de la ville, et j'enchaîne les histoires sans lendemain. Ce n'est pas très glorieux je sais, mais moi ça me va comme ça. Enfin je crois... Personne ne fait partie intégrante de ma vie, je ne laisse plus personne entrer si facilement dans mon monde, surtout pas si c'est pour m'envoyer dans le mur comme elle a pu le faire. J'ai pris le contrôle de ma vie et je me satisfait de ce que j'ai. Je n'en n'attend pas plus car je sais que de toute façon je finirai par tout faire foirer et que ça finira mal.