© giuila.

BECAUSE I WAS SO YOUNG AND STUPID

« Europe j’aimerais que tu cesses tes bêtises ! »

Je ne l’écoutais pas. Comme à chaque fois que je lui parlais de la musique, ma mère me disait que j’avais perdue la raison. Pour elle ce n’était pas un métier, ça ne rentrait même pas dans l’ordre de la passion. C’est une lubie qu’on avait lorsqu’on était jeune mais en aucun cas ce n’était quelque chose qui restait lorsque l’on était adulte. J’avais passé mon adolescence à cacher cette passion, à jouer avec mes amis dans leurs garages sans jamais oser en parler à ma mère. Mon père, lui, je suis sûr qu’il m’aurait soutenu. Mais la question ne se posait pas puisqu’il était décédé lorsque j’avais onze ans. Ce jour là je ne souhaitais pas continuer à écouter les conneries de ma mère. Elle n’y connaissait rien, n’avait jamais voulu écouter un sel de mes morceaux. Elle ne savait pas que je composais ni que je désirais passer un casting pour rejoindre un groupe à la mode. Elle s’en fichait, tout ce qu’elle voulait c’était que j’entame des études de droit, que je me mari à un gentil garçon et que surtout j’arrête de parler de musique. Je m’avançais vers la porte, guitare et bagages à la main.

« Je te préviens Europe Ruby Anderson si tu franchis cette porte tu ne seras plus jamais la bienvenue ici ! »

Encore une menace. Qu’est ce que ça pouvait bien faire ? J’avais décidé de vivre de ma passion et elle refusait de m’écouter, de m’aider, de me soutenir. Je n’étais déjà plus la bienvenue. Elle me répétait que j’étais jeune et stupide et nous passions notre temps à nous disputer. J’avais 18 ans ce jour là et j’ai quitté le domicile familial pour de bon. Je n’ai jamais revu ma mère depuis….



BECAUSE I NEED A JOB

Je m’étais lancé dans la vie sans réellement savoir ou j’allais. J’avais passé des nuits dans des hôtels à rêver à la gloire et au succès, à penser que ma mère avait peut-être raison et que jamais je n’y arriverais. J’avais loupé le casting que j’avais passé et je commençais sérieusement à me dire qu’il fallait que je fasse autre chose. Serveuse ou je ne sais trop quoi. J’ai alors commencé à écumer les bars, les cafés à la recherche d’un travail. J’étais prête à n’importe quoi : serveuse, plongeuse, cuisinières, femme de ménage… Il me fallait de l’argent et vite car mes économies baissaient très nettement. Dans deux semaines je serais dans la rue si je continuais ce train de vie. C’est donc ainsi que je me suis retrouvée à pousser la porte de ce café. Ce simple café qui allait changer ma vie. Si au départ j’y étais allée dans le but de nettoyer des tables, je repérai bien vite l’affiche proposant à des jeunes talents de se produire. Ni une ni deux je demandai à voir le patron afin de me présenter.

« Vous ? Je ne crois pas que vous ayez le profil ma petite ! » Qu’est ce qu’il en savait ce pauvre mec ? J’avais quitté ma mère pour ne plus entendre ce genre de réflexion et voilà que lui aussi s’y mettait ? Inutile de vous dire à quel point je fus énervée. « Oui moi et si j’ai le profil. Vous êtes qui pour savoir si j’ai le profil ou pas ? Un manager ? Un producteur ? Non ! Vous ne faites même pas parti du domaine musical, vous êtes juste le patron de ce petit café. Alors voilà ce que je vous propose : je joue un seul soir. Si le public déteste je m’en vais et vous n’entendrez plus jamais parler de moi. En revanche s’ils en redemandent ce ne sera plus de notre ressort n’est ce pas ? »
Je m’étais battu pour obtenir ce que je voulais et j’y étais arrivée. Je n’avais jamais été aussi stressée de ma vie. C’était ma chance, mon grand soir… J’avais eu du succès, beaucoup de succès même et les pourboires pleuvaient. C’est donc sans surprise que j’ai vu débarquer le patron tout sourire pour me demander gentiment de revenir le lendemain. Et c’est ce que je fis…



BECAUSE WE SHOULDN'T MET EACH OTHER

Chaque soir je jouais de la musique et je chantais pour les clients de ce café. Inutile de vous préciser que je me sentais enfin vivante… J’avais trouvé un job qui me permettait de me faire de l’argent et de vivre de ma passion. J’étais vraiment heureuse mais je me sentais aussi très seule de n’avoir personne avec qui le partager. En quittant mon ancienne vie, j’avais aussi perdue mes anciens amis. Leurs parents pensaient tous comme ma mère alors forcément eux ils sont allés à la fac. Et c’est comme ça que je le rencontrai lui… Je crois qu’on n’aurait jamais du se parler…

« Tu joues divinement bien ! Je te sers un verre ? »

C’était innocent, complètement innocent du moins au départ. Il m’offrait un verre tout en parlant avec moi. Il était musicien aussi et jouait dans un groupe qui s’appelait The Velvet Gangster. J’étais contente de trouver enfin quelqu’un qui s’y connaisse vraiment en musique et qui était plutôt ouvert d’esprit. Chaque soir après mes représentations j’allais à son bar et nous discutions longtemps. Je crois que j’avais besoin d’un ami et qu’il avait aussi besoin de quelqu’un. Et puis un soir il me demanda de jouer pour lui, rien que pour lui. Cette demande ne me surpris pas plus que ça mais deux choses me retenaient : j’avais peur de son jugement et jouer pour lui me rappelait la naissance des couples dans les vieilles séries télé. Je fis l’idiote, essaya de détourner la conversation puis me mit à jouer. Je ne savais pas à ce moment là que j’allais chanter sa chanson préférée, que tout changerait ce soir là. Je terminai la chanson, me tournai vers lui. Le café était plus que silencieux et nous ne faisions que nous regarder. Et puis il se rapprocha de moi, suffisamment pour que je puisse sentir son souffle sur ma peau. Je n’étais pas douée pour les relations, j’avais peur que ça détruise toute cette amitié et pourtant je fis le reste du chemin jusqu’à ses lèvres. Je ne savais pas ou cela nous emmenait et lui ne voulait pas en parler. Nous étions un couple sans en être véritablement un. Il ne me disait jamais ce qu’il ressentait pour moi, continuait à être un séducteur envers les clientes et certains soirs je le voyais même à l’œuvre.

« Salut Djazz c’est encore moi, Europe… Bon écoute je ne vais pas m’amuser à t’appeler toute la soirée et si tu ne réponds moi c’est que tu es sans doute trop occupé. J’aurais au moins espéré que tu me préviennes, que tu me dises que tu ne serais pas là ce soir, que tu annules notre rendez vous et que tu ne te comporte pas comme un crétin fini. Je suis fatiguée de tout ça Djazz… »

Je raccrochai le téléphone. Il m’avait posé un lapin, encore une fois. Je ne le comprenais plus, je ne savais plus quoi faire pour me prouver qu’il tenait à moi. En réalité je commençais à ne plus y croire. Et pourtant tout ce qu’il faisait semblait me crier : il t’aime, il ne ferait pas ça sinon. Je n’avais pas le droit d’approcher un autre garçon, pas le droit de sortir sans qu’il ne sache ou et avec qui. Il n’aimait pas me voir avec des rockeurs, n’aimait pas que je ne l’appelle pas chaque soir pour que je lui raconte ma journée. Mais j’étais fatiguée de me battre contre lui tous les jours, d’entendre des ragots le concernant, de ne pouvoir le percer à jour. Il me tenait à l’écart et je l’avais laissé rentrer dans ma vie. Ce n’était pas juste et ça me faisait souffrir.
Un mois que je vivais cette situation. J’avais rencontré un des musiciens des Red Winkles et il avait adoré ma musique… Il s’intéressait à moi, à ce que je composais et il me proposa alors de les rejoindre et de faire la première partie de leur tournée. Si j’acceptais je partirais un an avec eux sur les routes.

« Djazz… » Je le regardai à moitié effrayée. « Dis-moi que tu m’aimes. » J’aurais du m’en douter, ne pas poser cette question stupide. Il n’avait bien entendu pas répondu et m’avait laissé pleurer dans ses bras, désespérée. Je lui avais enfin dit à quel point je souffrais de son comportement, de ce qu’il était et il n’avait rien dit, seulement un vague pardon. Mais je ne voulais plus de ses excuses, je voulais qu’il me prouve qu’il tenait à moi et il ne l’avait pas fait. Trois jours plus tard je montais dans le bus des Red Winkles. Je devais me faire à l’idée qu’il ne ressentait pas la même chose pour moi et que j’avais passée un an à me voiler la face. Seulement aujourd’hui je suis de retour à Sidney, la tournée est achevée et je continue de penser à lui. Je ne devrais pas, je me fais du mal et je le sais. Je ne peux juste pas me résigner à l’oublier.

Le New Item Weekly pour toi c'est...
quelque chose de flou []
un journal dont tu ne manquerais pas un seul article []
un journal comme les autres, t'y attaches pas plus d'importance que ça [X]
un journal dans lequel tu écrirais volontiers un article []

Si tu devais écrire dedans ça serait rubrique...
vie quotidienne []
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meurtres et enquêtes policières []
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Si tu devais rajouter une rubrique ça serait...
J'hésite entre les petites annonces et le courier du coeur. Les petites annonces parce que j'adore les lire et voir ce que les gens cherchent (qui sait je pourrais peut-être les aider ?) et le courier du coeur parce que je crois que j'en aurais bien besoin en ce moment...

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TOI TOI &TOI icon by RAG DOLL ♥ NOM ET/OU PSEUDO : Don't have one :( AGE : 18 ans RÉGION : Ile de France FILLE OU GARÇON : Fille QUE PENSES-TU DU FORUM : Plus que génial. Ca fait trois jours que je le parcoure à la recherche du scénario parfait et enfin je l'ai trouvé ! ETTTT, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : PRD et Bazzart

Bienvenue et bon courage

Bienvenue

Merci à vous tous !
Vous n'avez pas fait de la publicité mensongère, vous êtes vraiment très accueillant .

Bienvenue =)

Nina (L)
Merci à toi !
Je sais que je dois attendre la fin de la présentation de l'autre Zoey mais juste pour vous dire que jai terminé (a)