Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Lesson learned

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité

Lesson learned Vide


MessageSujet: Lesson learned Lesson learned EmptyMer 31 Mar - 20:35

La première chose qui tira Jane de son sommeil, ce n'était ni le chant des oiseaux, ni le bruit de la mer dans la rade, ni même le soleil qui brillait depuis une heure déjà sur son front. Non. C'était une terrible douleur dans les lombaires. Comme si elle avait été repliée dans une caisse de fret pendant douze heures. Quand elle ouvrit les yeux, elle eut l'impression d'être dehors tant les baies vitrées faisaient du loft un endroit ouvert et lumineux. Il lui fallut quelques secondes pour se souvenir de la soirée de la veille. Ça lui prit certainement moins de temps que celui qu'elle avait ramené, le pauvre était saoul comme une barrique.

Jane se redressa sur le canapé. Et balaya la salle du regard maintenant que le jour était levé. Elle vit Matisse allongé sur le ventre sur l'autre canapé, un bras ballant, la bouche ouverte. Il avait le teint plus rose que la veille, signe que son organisme avait quand même réussi à évacuer les décalitres d'alcool qu'il avait ingurgité. La pauvre Jane – et elle s'était gravement fait avoir sur ce coup-là – avait décidé, dans sa grande bonté et surtout dans sa grande connerie, de le ramener chez lui.

    « Allez, viens, monte un moment. »
    « Tu es bourré Matisse, lâche-moi. »
    « Juste un dernier verre, s'il-te-plaît, en plus tu vas voir, la vue est magnifique depuis chez moi. »

    Jane soupira et fronça les sourcils. Elle était un peu saoule aussi. Sur la fin elle l'avait accompagné pour quelques shots de tequila, ce qui, avec un peu de recul, avait été une extrêmement mauvaise idée. Il se pencha dangereusement vers elle et elle ressentit cette sensation familière qui prenait possession de son ventre. Comme si toute la tension de son corps était venue s'y concentrer et y pulser au rythme de ses respirations. C'était plus ou moins la seule chose qu'elle pouvait ressentir pour un homme à l'heure actuelle. Sentant que sa volonté faiblissait, Matisse posa une main sur les reins de la jeune femme et la poussa dans les escaliers.

    Il mit quelques secondes à ouvrir la porte et quand il réussit, Jane eut le souffle coupé. L'appartement était gigantesque. Elle entra, suivit de très près par Matisse qui se dirigea d'un pas chancelant vers elle. Il l'enlaça et se pencha pour l'embrasser. Jane était à deux doigts de se laisser faire quand des pleurs se firent entendre. Un bébé.

    ZBAM.

    « Aïe ! »
    « C'est quoi ça ? » chuchota Jane avec force.
    « Quoi ça ? Rien. »
    « Fais pas l'idiot avec moi, c'est un gamin ! C'est ton gamin ? T'as un gamin ici ? »

    Le silence de Matisse poussa Jane à se rendre là d'où provenait les pleurs. Quand elle revint avec le bébé dans les bras, qu'elle calmait en la berçant un peu, Matisse était allongé comme un cadavre sur le canapé.

    « Papa est un gros nul. » souffla-t-elle à la petite avant de l'embrasser sur le front et de se diriger vers la cuisine pour voir si elle avait de quoi lui préparer un biberon.


Elle était en train d'opérer la même manipulation pour nourrir la gamine quand un bruit vint du salon. « Pas trop mal à la tête ? » lança-t-elle à l'adresse du pauvre Matisse qui devait avoir une gueule de bois carabinée.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

Lesson learned Vide


MessageSujet: Re: Lesson learned Lesson learned EmptyJeu 1 Avr - 20:34

Mais que c’était il passé dans la tête de Matisse ? C’est surement ce que vous vous demandez tous et toute. Sachez tout d’abord, que le jeune papa était épris de plusieurs doutes, et flirte dangereusement avec la dépression quelques jours par mois. Et je pense qu’il en est tout à fait excusable, concernant le lourd bagage affectif qu’il traine ! Et il se trouve, que ce soir la, a la terrasse d’un café, il était malheureusement tombé sur un article dans le News ItemWeekly, fameux magasine en Vogue sur Sydney, traitant des rencontres amoureuses …

CONSEILS POUR UN(E) DEBUTANT(E)

Chers habitants de Sydney en mal d’amour, vous débutez dans l’art de faire des rencontres, vous avez du mal, peur de mal faire ? Pas de panique ! Moi, Casanova en puissance, je vais vous donner 4 conseils de base pour vous en sortir ! Notez qu’il y a toujours des cas particuliers, mais en général, les points qui suivent sont fiables :

1- ATTENTION A L’IDEALISATION !

Erreur majeur lorsqu’on débute ou lorsqu’on se relance dans la valse des rencontres, c’est la tendance à idéaliser l’autre. On s’accroche a des petits regards, un sourire ou même un porte clé identique au siens pour se dire que cette personne est génial ! Attention, ça n’a rien à voir en comparaison avec une vraie discussion autour d’un café. Il n’y a pas de réel contact. Faite gaffe, on a tendance à projeter ses désirs sur l’autre, avant d’être désillusionné rapidement. On interprète des signes, on enjolive ce qui ne devrait pas l’être.

Mon exemple: J’ai rencontré cette fille, que je croisé toujours dans le même café. Ses regards n’étaient pas très clairs, et je mettais presque imaginé à moi tout seul une histoire romantique, me disant qu’elle revenait tous les jours dans l’espoir de me voir, comme je le faisais moi-même. Pourquoi n’essayait elle pas de prendre contact ? Je mettais tout sur le dos d’une timidité excessive.

La morale de l’histoire : J’ai fini par l’aborder, et râteau assumé !

2- NE VOUS LAISSEZ PAS EMBARQUER DANS UNE RELATION SANS FUTUR !

Vous ne craquez pas particulièrement sur une personne –sympa tout de même- qui vous fréquente régulièrement ? Mais comme vous êtes poli, vous n’osez pas lui dire que rien ne se passera entre vous, qu’elle/il ne vous plait pas, vous continuez à passer du temps avec cette personne ? Vous êtes en train de perdre votre temps ! D’une part vous laissez croire à l’autre que quelque chose est possible. D’autre part, de l’énergie gaspillez pour rien. Vous feriez mieux de vous concentrer sur des relations intéressantes, sans quoi vous êtes condamné a restez le copain sympa et célibataire.

Mon exemple : J’ai souvent passé un temps fou à parler, passer du temps avec des filles qui ne m’ont jamais intéressé. Simplement parce qu’elles venaient me parler, étaient amicales. Résultat : au lieu de chercher des filles qui me plairaient, je perdais des soirées entières avec des filles dont je savais pertinemment que rien n’était possible.

La morale de l’histoire : Quand on n’accroche pas, on décroche !

3 – N’ATTENDEZ PAS TROP LONGTEMPS AVANT DE PROGRAMMER DES RDV AMOUREUX !

C’est vrai quoi, pourquoi attendre des semaines, a sympathiser avec une personne qui nous plait avant d’enfin l’inviter à sortir. On ne cherche pas des amis avec qui discuter de temps en temps, on veut une petite amie ou un petit ami ! Si le courant semble passé au bout de quelques heures, proposez une sortie suivante ! Si l’autre hésite, c’est mauvais signe : soit il (elle) n’accroche pas tant que ça, soit une mauvaise surprise est à la clé (mensonge quelconque, pas vraiment célibataire, etc.), soit il (elle) hésite à franchir le cap de l’amitié parce qu’il (elle) a une personnalité instable (manque de maturité, dépression, timidité pathologique, etc.) mais dans tous les cas : vous ne vous connaissez même pas que déjà il y a des problèmes… Passez votre chemin !

Mon exemple : Je connaissais cette fille, cela faisait 2 semaines qu’on discutait de temps en temps, lorsque je lui ai proposez de sortir, elle a refusé prétextant que c’était trop tôt. J’ai fait preuve d’une patience ridicule. Au bout d’un mois et demi, lorsqu’enfin elle a céder a m’accorder un rdv galant, on s’est très vite rendu compte qu’on faisait fausse route, et que l’on avait rien à partager ensemble.

La morale de l’histoire: Celui qui attend le déluge a toutes les chances de l’obtenir !

4- UN BISOU A LA SECONDE RENCONTRE, AU PLUS TARD !

Vous n’avez plus 15 ans ! Vous n’allez pas attendre 6 mois avant de déclarer votre flamme ! Si le courant est bien passé lors de la première rencontre, pourquoi attendre un temps fou pour passer à l’acte ! Confirmer les choses au plus vite par un baiser ! Le plus tôt sera le mieux ! C’est souvent au garçon de faire le premier pas, d’ailleurs ne vous voilez pas la face, les filles qui prennent les choses en main sont très rares ! Généralement elles essayent de vous faire passer par un moyen ou par un autre qu’elles veulent être embrassées, dans le doute, tenter le coup, qu’est ce que vous avez à perdre ? De plus, si vous attendez trop, la romance, et la tension sexuelle s’évanouira au profit d’une amitié asexuée, les demoiselles s’impatientent rapidement, elle pensera qu’elle ne vous plait pas.

Mon exemple : J’ai souvent attendu trop longtemps pour embrasser pour la première fois les filles avec lequel je suis sortie, résultat, mes petites amies me l’ont reproché par la suite, disant qu’elles avaient l’impression de ne pas me plaire, ou que j’hésitais trop, comme si elles n’étaient qu’un plan de secours. De plus j’ai l’impression que le charme opère moins bien si l’on attend trop longuement…

La morale de l’histoire : A bisou trop attendu, pas de bisou du tout !

Reposant le journal lentement sur la table, Matisse n’arrivait pas à se sortir cet article de la tête. Il avait l’impression qu’on venait de l’assommer avec une enclume. Lui, profondément romantique, était comme interdis face a ce qu’il venait de lire. C’était donc comme ça de nos jours ? On traite les relations humaines comme des mouchoirs ? On prend, on utilise, on jette. Ce que disais ce « casanova » le hérissait profondément. Et puis, on observant autour de lui, plusieurs couples lui sautèrent aux yeux, et si tous avait réussi de cette façon ? Après tout, il avait agit avec Betty de façon totalement erroné si on suit parfaitement ce « code pour rencontre ». Très vite il la idéalisé, perçut comme un ange tombé du ciel. Il avait bien attendu un mois avant de lui proposer de sortir diner avec lui … Et je ne vous parle même pas de leur premier baiser, Betty avait déjà dormi deux nuits chez lui sans que rien ne se passe. D’ailleurs, c’est elle qui avait franchi les deux derniers centimètres qui séparaient leurs lèvres le fameux jour du « baiser number 1 ». Ellie passait la nuit chez ses parents normalement, il était prévu qu’il bosse ce soir, mais impossible à présent, il n’avait que ces mots en tête, et un profond dégout dans le fond de la gorge. Il avait besoin de réconfort, il avait besoin d’alcool, depuis le temps qu’il n’en avait pas bu une goutte…

Voila comment, après plusieurs verres, il avait décidé de suivre a la lettre les pamphlets de ce dieu de la drague, il y avait cette serveuse au bar, un petit nez adorable, des yeux vert envoutant et surtout des formes à tomber par terre. L’alcool aidant, il s’était mis dans la tête de la séduire. On ne sait par quel miracle elle finit par le suivre jusqu'à sa porte. Quelques instants plus tard, ces mains avaient délicatement épousé la forme de ses hanches. Et tout bascula. Les pleurs d’Ellie –qu’il croyait sincèrement être qu’une illusion, elle était censée être chez ses parents ce soir la- une claque et quelques minutes plus tard, le noir complet.

Un mal de crâne insensé le jeta brusquement hors de ces songes. Plissant les yeux, il passa une main sur sa bouche pâteuse, puis se dirigea jusqu'à son front, comme si le fait de le toucher aller calmer un temps soi peu sa douleur. Il mit quelques secondes avant de s’habituer à la lumière qui englobait la pièce. Il ramena ses jambes de façon à s’assoir, il n’avait aucune idée de ce qui se passait. Lentement, des souvenirs lui revinrent, la serveuse, l’article, le baiser presque échangé et les pleurs d’Ellie. Il se leva soudainement, cherchant du regard ou elle pouvait bien être. Des bruits de placard se faisaient entendre dans la cuisine, il s’y traina difficilement.

« C’est pas ce que tu crois. »

Il réussit à articuler ces quelques mots.

« Elle ne devait pas être là hier soir, il faut que j’appelle ma mère, ce n’est pas normal … »

En se tournant trop brusquement en recherche du téléphone, il ressenti une douleur aigue dans sa tête, lâchant un petit ‘ouch’ plaintif, il du se résoudre à s’assoir sur l’un des tabourets du bar, qui séparait la cuisine de son salon.
Posant son regard sur la serveuse –dont il ne se souvenait plus le nom- et sa fille, cette dernière gesticula en sa direction, gazouillant joyeusement, un petit sourire aux lèvres, il s’adressa à elle.

« Je manque à tout mes devoirs, bonjour ma puce … »

Se redressant, il s’approcha d’elles d’eux, comme pour venir prendre Ellie dans ses bras.
Revenir en haut Aller en bas

Lesson learned

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: COMMENCEMENT. :: Corbeille-