Avant d'aller me coucher, je dispose chacune des quatorze peluches de mon lit dans un ordre bien particulier, le même depuis mes sept ans; je ne me suis jamais rongé les ongles; je me soucis trop de mon apparence, ainsi que de ce que pense les gens; je parle beaucoup trop; j'ai six frères, mais aucune soeur, et je suis la petite dernière; mon icône, mon idole, mon mythe est ma mère; lorsque je suis stressée, j'entortille toujours la même mèche de mes cheveux; j'angoisse toujours pour rien; je dors roulé en boule sur moi-même; je pleure en écoutant "Hymn to the sea" et devant n'importe quel film un tant soit peu triste; je ne fume pas; je ne bois que rarement; je rigole aaux blagues pas drôles; je m'attache trop vite aux gens; je les pardonne très vite aussi; je me pose toujours mille question; j'ai peur du sang; je souris tout le temps; je ne lis que les magasines d'art et de rock; je n'ai ni frère, ni soeur; je suis naïve et sensible; je n'aime pas le conflit; je suis ambitieuse; j'aime apprendre; j'ai peur de mourir; de vivre, aussi; je suis violoniste; mon parfum est Flower By Kenzo; je vis depuis toujours à Sydney; dans mon iPod, on trouve aussi bien du Mariah Carey que des Guns'n'Roses; je ne suis pas envieuse; j'ai de très lointaines origines russes; l'odeur de la lavande m'insupporte; j'aime aimer; je suis née un quatorze aout à 13h22; je fais du théâtre depuis mes dix ans; j'aime la bière; depuis gamine, j'ai toujours sû que je serai journaliste; j'adore le shopping; je déteste aller en boite : je n'y suis allé qu'une fois; lorsque j'avais cinq ans, j'ai mangé une limace.
J'aime l'idée qu'au Moyen-Âge, le monde était une feuille, plate. Nous avions le tout, et jusqte à nos côtés était le rien, le néant. J'aime écouter l'eau gazeuse pétiller; rester dans le bain jusqu'à avoir la peau des doigts fripée; effleurer des doigts les antennes des escargots; sauter dans les flaques d'eau; l'odeur du soir, celle de la canelle; dessiner dans la buée; éclater les bulles du papier bulles; frotter deux bouts de polistyrène l'un contre l'autre; les ballons de baudruches; enfoncer mes doigts dans la cire chaude de la bougie; être sous une pluis torrentielle.

Salut, vous êtes bien sur le répondeur de Ian, je suis pas là, mais laissez un message et je vo... J'écrasais le téléphone rouge avant même d'entendre la fin du message. Depuis deux heures, je tentais désespérément de le joindre, mais il ne répondait pas. C'était bien Ian, ça, de filtrer les appels, les miens en particulier. Je pouvais passer deux semaines sans un coup de fil de lui, avec à la clef son ignorance totale au travail, puis, d'un coup, il me rappelait, nous passions deux ou trois semaines de rêve, puis il me laissait seule à nouveau. C'est quand même bien ma veine, ça. Entre nous, je suis une fille sympa, jolie, un peu naïve et maladroite, attachante. Lui est un hypocrite égocentrique, machiavélique, mesquin, possessif, charmeur de première. Mais il se trouve que j'en suis folle amoureuse, et que, en trois ans de relation houleuse et principalement physique, il ne m'est jamais sorti de la tête. On dit que l'on sait lorsque l'on trouve l'Amour de sa vie. Ca a été mon cas avec Ian. Cepandant, la réciprocité est loin d'être là. Mais je m'accroche. En fait, je suis une indécrottable romantique, vous saisissez ? Toutes les conneries que l'on peut balancer sur l'amour éternel, "jusqu'à ce que la mort nous sépare" et tout le reste, je les ingurgite à longueur de temps, et les retient plus vite qu'il ne le faudrait. Mais bon, c'est comme ça, dans la famille. Je suis la seule fille, cadette en plus, d'une famille de sept enfants. Surprotégée par ma mère, j'ai donc été nourrie principalement aux romans à l'eau de rose et contes aux happy-end.
Ma mère, parlons-en, tient. Mon tout. Mon héroïne, mon modèle. Elle m'a eu sur le tard, à quarante-deux ans, donc j'étais un peu son "bébé surprise". Puis, je suis une fille. Et une fille, après avoir vu grandir six garçons, ça ne se refuse pas. Alors elle m'a dorlotée, m'a cajolée, durant vingt ans. Vingt années où j'ai été le centre du monde d'une femme merveilleuse, Juliet Oakley. Puis, les premiers signes de la maladie sont apparus. De simples oublis, qui sont devenus au fur et à mesure du temps plus important. En deux ans, la magnifique Juliet a complétement changée, s'est trouvée vieillie et assistée. D'après les médecins, elle est en proie à un développement très rapide d'Alzheimer. Elle est entrée il y a un an dans la phase terminale : elle n'a que de vagues moments de lucidité, mais le reste du temps, elle ne reconnait personne. Comment vous expliquer ce que j'ai ressentit la première fois qu'elle m'a dit Excusez-moi, mademoiselle, mais... Vous êtes qui, exactement ? Durant trois jours, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, puis je me suis ressaisie. Pour les quelques années, les quelques mois qu'il lui restait à vivre, je me devais d'être là pour elle comme elle l'avait toujours été pour moi. Quand bien même elle l'oubliait.
Je fut tirée de ma rêverie par le vibreur de mon téléphone. En un coup d'oeil sur le nom de la personne qui appelait, mon coeur s'emballa, mes joues s'empourprèrent, et je me jetais sur le téléphone pour répondre à Ian.
Ian. Je l'avais rencontré en stage, dans un grand journal australien. Un sourire charmeur, des yeux malicieux, un charisme à faire pleurer Brad Pitt. Bon sang qu'il était beau. Dès que j'ai croisé son regard, j'ai senti cet aur chaud emplir mon coeur et mon être, mais j'ai bien rapidement regardé à nouveau mes pieds, de peur qu'il ne remarque l'intérêt que je lui portait déjà. Tout de suite après cette brève rencontre, mon stage fut bien plus intéressant. Mais il le fut encore plus lorsque l'on m'assigna à la rubrique de Ian. Ici encore, j'étais la seule femme, et bien vite, il me remarquait. Tout allait alors très vite entre nous. Il m'invita à diner, et nous passions la soirée, et la nuit ensemble. Durant ce premier week-end, je connut le bonheur intense; Puis, la semaine qui suivit, il fit comme si de rien n'était, et je vivais ma première déchéance. Mais tout recommença quelques jours, et c'est ainsi que commençait le cercle vicieux nommé Ian Atkins. Cette histoire a débuté il y a trois ans, et semble loin d'être finie. Surtout qu'après mon stage, j'ai obtenu ce CDI tant convoité. Comme journaliste. Employée de Ian.
Mais en entendant sa voix, toute rancoeur ou haine quelconque envers lui disparu. Seule sa personne comptait, et rien d'autre. J'eut le droit aux habituelles excuses -Désolé, mon ange. Tu sais, le boulot, et tout, ça m'empoisonne. Oh, et puis non, je n'ai aucune excuse, aucune... - et il fut bien vite pardonné. Notre prochain rendez-vous avait lieu le lendemain soir, chez lui. Bien que je savaic comment tout ceci allait finir, je ne pouvis m'empêcher de sourire béatement à la pensée des deux semaines de nirvana que j'allais vivre à ses côtés. Je raccrochais, perdue seule sur mon nuage, les pensées tournées vers un seul mot : Ian.

En résumé. Je suis une jeune journaliste de vingt-quatre ans, ambitieuse mais naïve, avec pour modèle dans la vie une mère rongée par ce mal que l'on appelle Alzheimer, et folle amoureuse d'un homme plus que malsain. Un début de vie bien chaotique, pour une jeune fille douce, calme comme moi. Quel paradoxe. Je ne demande pourtant pas tant. De l'animation, certes, mais un coeur brisé plus de sept fois par jour, merci mais non merci. Si un Dieu quelconque existe, sur Terre ou au Ciel, pourquoi me fait-il endurer tout ceci ? Bien vous savez quoi ? Je pense que je ne veut pas vraiment savoir, tout compte fait ..!

Le New Item Weekly pour toi c'est...
quelque chose de flou []
un journal dont tu ne manquerais pas un seul article [X]
un journal comme les autres, t'y attaches pas plus d'importance que ça []
un journal dans lequel tu écrirais volontiers un article []

Si tu devais écrire dedans ça serait rubrique...
vie quotidienne []
sport []
cinéma[]
meurtres et enquêtes policières []
politique de quartier [X]
musique []
mode []
autre []

Si tu devais rajouter une rubrique ça serait...
Hmm... Sans doute quelque chose du côté de l'art.

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TOI TOI &TOI icon by MISERY ANGEL ♥ NOM ET/OU PSEUDO : Valentiine, alias eeuh... Valentine =P AGE : Sweet Sixteen RÉGION : Rhône Alpes FILLE OU GARÇON : Fiiiiiille QUE PENSES-TU DU FORUM : Il déchire sa ceu-ra chanmé :P ETTTT, TU L'AS TROUVÉ PAR QUEL MOYEN ? : D'la puuub (L)

J'aime beaucoup ton prénom (a)
et bienvenue demoiselle