© Mag' & Fanny

La sonnerie venait de retentir dans toute l'université, annonçant la fin des cours de la matinée et du déjeuner pour chaque élève. Terminant simplement sa phrase, puisque de toutes manières le professeur ne disait plus rien, Nathaniel rangea rapidement ses affaires et sortit de la salle rapidement, et seul. Il avait trop faim pour traîner à attendre quelqu'un ! Au pire, celui ou celle qui voulait manger avec lui le rejoindrait à la cafétéria. Une fois la porte passée, il balança son sac de façon à le mettre sur une épaule et arriva finalement à la cafét', ou déjà pas mal de monde s'était rué. Le rituel de chaque jour commença alors : se faufiler dans la queue, prendre son plateau, prendre une entrée, prendre un dessert, prendre un plat, prendre des couverts... Au final, Nate arriva à se sortir de toute cette cohue, seule chose qu'il n'appréciait pas tant que ça dans le réfectoire. Prenant son plateau des deux mains - inutile d'essayer de faire comme certains garçons, j'suis l'plus fort, j'suis l'plus beau, il préférait manger TOUT son plateau sans rien faire tomber, et puis ce n'était pas son genre -, il se dirigea vers la salle, cherchant une connaissance des yeux. Après seulement quelques secondes de recherche, il reconnut plus qu'une connaissance : Hopeless, sa petite sœur de deux ans sa cadette. Il s'approcha de la table de la jeune fille, y déposa son plateau et s'y installa. Elle était seule, lui aussi, alors pourquoi ne mangeraient-ils pas ensemble ? À moins qu'elle n'attende quelqu'un...

« Pourquoi tu me le dis jamais quand tu manges toute seule ? »

Il attrapa sa fourchette et se mit à manger les pâtes de son entrée. Attendant avec impatience la réponse de Hopeless. C'est vrai quoi ! Ils sont toujours fourrés ensemble et le midi, alors qu'ils mangent chacun de leur côté seuls, ils ne cherchent même pas à manger ensemble. Bien qu'il est vrai qu'ils passent énormément de temps à deux. Parfois au point de s'isoler un peu de la vie de famille qui les entoure. Mais tout cela revient rapidement à la normale !

« Ça a été tes cours ce matin ? »

Il afficha un petit sourire en direction de sa sœur. La sienne en tout cas s'était bien déroulée, comme d'habitude, sans aucune embrouille, aucune mauvaise note. Bref, un début de journée comme les autres.

JESAISPLUS « Hey, Shinedown! Tu nous rejoins ou tu préfères manger seule? »

Je soupirai. Pourquoi tous les garçons étaient obligés de se sentir supérieur et irrésistible. Un garçon NORMAL, c'est trop demandé? En tout cas, dieu si tu m'entends, offre leur un cerveau, par pitié, leur manque d'intelligence me désespère au plus au point. Surtout que.. Et bas, son prénom je ne m'en souviens plus alors bas.. On va improvisé.

MOI « Tu sais ce qu'on dit, Black, il vaut mieux être seul que mal accompagné. »

Et hop, ça c'était fait maintenant je pouvais aller manger tranquillement et surtout sans aucun abrutis aux alentours. Je pris mon plateau et ma gigantesque assiette de frites avant d'aller dehors, aux grands airs australiens. Le soleil brillaient, le ciel était bleu sans aucun nuage. Tout semblait si parfait que j'en frissonnai. Je sortis mon ipod de mon sac et choisis une chanson. Ma tête bougeait au rythme de la chanson pendant que je fixais mon assiette de frites et mon ventre gargouilla. En faites, il allait peut-être falloir que je me mettes à manger. Je mis ma musique plus fort et commença à manger. En fait, j'avais l'air terriblement bête toute seule. Mais bon, tant pis. Une ombre cacha mon soleil et je leva la tête instinctivement, mon regard tomba alors sur mon soleil personnel.

NATHANIEL « Pourquoi tu me le dis jamais quand tu manges toute seule ? »

J'enlevai mes écouteurs et continua de manger mes frites à la main. Je regardai les traits beaucoup trop parfait de mon frère, son regard, ses lèvres, son t-shirt qui nous laissait imaginer son torse magnifiquement sculpté. Je secouai la tête pour me remettre les idées en place.

MOI « Tu m'as parlé? »

Je l'entendis soupirer. Il commença à manger ses pâtes pendant que j'étais plongée sur ses lèvres. Combien de filles avaient-ils embrasser? Combien de personnes avaient eu le droit de gouter à ce qui m'était interdit? Encore une fois, je me fis violence pour ne plus le penser, pour me concentrer sur ses paroles et non sur ses lèvres si parfaites, si.. STOP.

NATHANIEL « Ça a été tes cours ce matin ? » me sourit-il. Un de ces sourires qui me fait réellement fondre de l'intérieur, qui rend mon corps tellement mou qu'il ne peut plus bouger.
MOI « En considérant que les garçons de ma classe de Littérature sont des boulets et qu'ils ne savent pas faire autre chose que de m'imaginer en dessous, c'est un début de journée plutôt banal. » concluais-je, désolée. « Dis Nate, tu es sortie avec combien de filles en tout? »

Je n'osai pas le regarder trop concentrer sur mon assiette de frites désormais. Il me fallait du ketchup.

désolée, j'ai les nerfs en pelotent, il est totalement pourri.

Dès que j'avais repéré ma sœur cadette assise seule à sa table, je m'étais dirigé vers elle. J'avais également vu de loin des amis de ma classe, qui étaient partis du cours avant moi et donc qui étaient arrivés avant à la cafétéria, mais bien que je les voyait moins que Hope, je préférais de loin aller avec elle. Je n'avais personnellement aucun soucis, mais peut-être qu'elle en avait. Et dans ce genre de moment, on se confie toujours tout. Ce n'est pas pour rien que nous sommes frère et sœur !

Lorsque je me suis assis en face d'elle en lui demandant pourquoi elle ne me prévenait jamais lorsqu'elle déjeunait seule, elle releva la tête vers moi et enleva ses écouteurs - que je n'avais pas remarqués à cause de ses cheveux - et me demanda si je lui avais parlé. Ce qui me paraissait d'ailleurs plus une affirmation qu'une question. Je soupirais en affichant un mince sourire au coin de mes lèvres et posa mon regard sur mon entrée de pâtes.

« Non rien, laisse tomber ! »

Je commençais à manger tranquillement, laissant de temps en temps aller mon regard sur les personnes qui passaient à côté de notre table, et d'autres fois sur Hope. C'est dingue comme elle est belle ! Je lui demandai finalement comment s'était passée sa journée. Ou plutôt sa matinée. Tout en affichant de nouveau un sourire et en continuant de manger. Sa réponse me fit grimacer légèrement et j'émit un petit grognement à peine audible. Elle m'avait déjà raconté de telles choses sur les garçons de sa classe et j'avais un peu de mal à le supporter... Il n'y avait donc aucun garçon de cette université qui ne pouvait penser à autre chose qu'à ça quand il était avec une fille ? C'est quand même fou !

Puis elle me posa une question, que je trouvais bien étrange : combien de petites amies j'avais eu. Je m'arrêtai net de manger mes pâtes, la fourchette à cinq centimètres à peine de ma bouche, et mon regard vrilla vers elle. Je reposai mes couverts et répondit avec une petite hésitation injustifiée.

« Euuh bah j'en sais rien, j'ai jamais compté... Mais pourquoi cette question ? »

Elle avait finalement détourné le regard. Si elle me posait cette question, c'est qu'il devait y avoir un sous-entendu du genre : "j'ai un problème de cœur, j'ai besoin de ton aide". Ou en tout cas, quelque chose qui se rapprochait de cette idée... Et je détestais par dessus tout la voir déprimée à cause d'un garçon ! J'avais envie de la protéger, tout le temps. C'était plus fort que moi.

Comment pourrais-je lui avouer, moi, sa petite sœur? Comment pourrais-je lui expliquer ce sentiment si étrange qui m'envahit lorsqu'il porte son regard sur moi. Comment lui faire comprendre que je ne veux que lui, que je ne pense qu'à lui, chaque nuit? Comment faire pour que cette putain d'envie disparaisse, que son visage disparaisse de ma mémoire, pas totalement, mais assez pour que je respire, normalement. À chaque fois que je le regardais, mon cœur se serrait tellement que mon âme se déchirer en deux. J'exagère sans doute, mais ça fait mal, bordel. J'aurais voulu me dézinguer le cerveau pour ne plus y penser, pour ne plus imaginer ses mains sur ma peau, pour ne plus espérer que ses lèvres se posent sur les miennes et que nos corps ne fassent plus qu'un, au fil de notre désir. Je voulais mourir à ces pensées qui me tuaient, petit à petit. Il allait falloir que je prenne mes distances avec lui et que je tombe amoureuse d'un autre homme. Un homme avec lequel je n'aurais pas besoin de me cacher.

Je vus le regard de mon frère s'assombrir, je n'aurais pas du lui raconter ma matinée, pas de cette façon là du moins. J'étais horriblement conne. À chaque fois, c'était pareil. D'ailleurs, si je ne changeais pas de sujets, il allait explosé et son poing allait finir sur le visage de l'un de ces cons de mon cours de Littérature.

NATHANIEL « Euh bah j'en sais rien, j'ai jamais compté.. Mais pourquoi cette question? »

Parce que je suis jalouse à en crever, Nathaniel et que le fait d'imaginer une fille goutait à ta peau, à tes lèvres, ça me rend malade. Je voudrais vomir mon cœur pour ne plus y penser. Parce que Nathaniel, vois-tu, je t'aime. Je t'aime plus que tout, plus que tu ne peux l'imaginer.

MOI « Comme ça. En Littérature on a eu un sujet sur la vision des hommes qui s'envoient en l'air avec de nombreuses femmes. » dis-je en souriant.

Mon mensonge était totalement pourri, mais peut-être qu'il ne ferait même pas attention à ma réponse et passerait à autre chose. En tout cas, je n'avais plus envie d'y penser. Ni à toutes ces femmes, ni à son corps si bien sculpté qui me faisait l'effet d'un électrochoc à chaque fois que je l'imaginais.

MOI « Et toi, ta matinée grand frère? Ça s'est bien passé? »


C'est pas grave, ne t'inquiètes pas.
C'est cours ce que je viens de faire.mais bon, je préfère ça à un post merdique.

Nous nous connaissons depuis toujours, enfin presque. Nous passons toutes nos journées ensemble dès que possible, la preuve en était que je ne supportais pas de la voir manger seule, même si elle semblait ne pas s'ennuyer. De même que je ne supportais pas non plus de savoir que des garçons ne pensait qu'à coucher avec elle ! Déjà que j'avais envie d'arrêter mon père quand il la prenait par la taille pour la faire avancer... C'est totalement idiot d'ailleurs ! C'est notre père, le mien, le sien, alors pourquoi elle irait avoir une relation avec lui ! D'autant plus qu'il est marié avec notre mère. Ça doit être la fatigue qui me donne ces idées folles et complètement débiles...

Sa question sur le nombre de copines que j'avais eu me parut très étrange. Pourquoi me posait-elle cette question ? J'eus la réponse à peine quelques secondes après. Et cette réponse m'étonna autant que la question qui l'avait amenée. Si elle me prenait vraiment pour ce genre de garçon, alors je pense qu'elle ne me connaît pas encore parfaitement... Ce que je ne pouvais pas imaginer ! On se connaissait par cœur, comme si on était l'un dans l'autre à chaque moment de la journée, un peu comme des jumeaux.

« Pourquoi ? Tu me vois comme ça ? Franchement ? »

Je gardais la tête baissée mais mon regard était levé vers elle, attendant impatiemment une réponse. De jour en jour, j'avais l'impression de l'aimer de plus en plus. Mais pas comme un frère, pas comme un ami non plus, mais plus fort que ça. Une sorte d'amour impossible. D'autant plus que je ne sais même pas qu'elle m'aime également plus fortement qu'un frère. Et puis on ne voit pas souvent de relation aussi forte entre frère et sœur, alors je vous laisse imaginer la réaction de nos parents...

« Booh... Normal, comme d'habitude. Rien de spécial. »

La motivation qu'il venait d'exprimer voulait tout dire : il s'était un peu ennuyé durant cette matinée. En fait, il n'avait pensé qu'à Hope pendant quatre heures. À moitié dans ses rêves pendant les cours, il avait pourtant réussi à ne pas se faire remarquer par ses professeurs. J'avais aussi l'impression que j'arrivais de moins en moins à garder ce que je ressentais pour moi. Je devrais lui dire un jour ou l'autre, je le savais, car je ne pourrais pas continuer comme ça. Ça me distrait trop et j'ai envie de savoir ce qu'elle en pense, quitte à ce qu'elle ne me parle plus ou me prenne pour un cinglé...

J'ai longtemps rêvé de l'inaccessible. Petite, je m'imaginais dans les bras de mon frère pour m'endormir et dès que je le pouvais, je le rejoignais dans sa chambre et me lover dans ses bras pour rejoindre Morphée. J'ai souvent rêvé de lui et imaginais le gout de ses lèvres ainsi que la douceur de sa peau. J'ai imaginé de nombreuses filles ayant le droit de lui appartenir lorsque des bruits suspects sortaient de sa chambre. Je me souviens aussi que dès que cela arrivait, je m'enfuyais de chez moi et allais sur le pont pour regarder le coucher de soleil, mais aussi pour l'oublier lui et les gémissements qui sortaient de sa chambre. Le jour où enfin j'eus le droit de gouter à ce plaisir - pas avec mon frère, bien sûr, mais avec un garçon dont j'étais amoureuse - il avait complètement péter les plombs et avait brisé la plupart de ses affaires dans sa chambre. J'avais détesté la façon dont il avait réagi: lui avait le droit de s'envoyer en l'air avec qui il voulait, mais moi je devais rester chaste jusqu'à ma mort? Sans façon. C'est pour ça que lorsqu'il me répondit, je baissai la tête regardant mon assiette vide. Je venais d'engloutir mon assiette de frites et malheureusement mon mensonge sur le devoir de Littérature avait marché, mais il se posait encore beaucoup trop de questions à mon gout et cette discussion n'était pas prête de se terminer.

NATHANIEL « Pourquoi ? Tu me vois comme ça ? Franchement ? »
MOI « Franchement.. Oui, Nathaniel. Je suis désolée, mais c'est comme ça que je te vois. Je ne t'ai jamais vu réellement amoureux, juste avec des filles avec lesquelles tu couchais pour ensuite les jeter deux voir trois jours après. »

J'aurais aimé qu'il me dise que la seule personne qu'il aimait, c'était moi. J'aurais aimé qu'il me prenne dans ses bras, devant tout le monde et que mes lèvres goûtent aux siennes. Le problème, c'est qu'il était mon frère et que ce p*tain de lien de parenté me pourrissait royalement la vie.

NATHANIEL « Booh... Normal, comme d'habitude. Rien de spécial. »
MOI « Tu me diras, le jour où il se passera quelques chose de passionnant dans ta vie.. Tu me feras signe, hein! » Dis-je en souriant.

Mes pensées n'arrêtaient pas de tourner dans le même sens. C'était toujours les mêmes images, les mêmes sensations et les mêmes sentiments qui me revenaient en pleine face et qui m'exaspéraient au plus au point. J'aurais aimé effacer tout ce qu'il se passait à cet instant dans ma tête. Ce feu d'artifice infernal commencer à me donner mal au crâne.

Oui bon, c'est vrai que je pouvais parfois avoir une attitude de garçon comme ceux qui étaient dans la classe de Littérature de Hope. Mais c'était plutôt rare. C'était dans les moins bons moments on va dire... Il est vrai aussi que j'avais plutôt mal réagit quand elle m'a annoncé qu'elle avait eut une relation "plus poussée" avec un son copain. Je n'ai rien fait sur le coup, me contentant de grimacer légèrement comme je venais de le faire il y a à peine quelques instants, mais une fois qu'elle était sortie de ma chambre, j'avais laissé aller ma colère en donnant des coups injustifiés un peu partout et en brisant quelques lampes et objets en verre qui traînaient par là... C'était l'un des rares moments où Hope et moi ne nous étions plus parlés pendant quelques jours. Deux-trois, tout au plus. Mais c'était là encore une preuve que nos caractères étaient bien différents : elle arrivait à peu près à se contrôler et se contentait d'aller faire un tour dehors pour se changer les idées, moi j'avais besoin de tout extérioriser sur le moment, pas une fois que j'avais passé la porte d'entrée. Déjà à cette époque, j'avais plus envie d'être avec elle qu'avec une autre fille de ma classe... Mais le fait qu'elle pense réellement que j'étais ce genre de garçons alors qu'en réalité, je détestais ceux qui l'étaient, me faisait mal au cœur...

« Alors tu me connais pas autant que je le pensais. Celle que je veux, je pourrais jamais l'avoir alors autant que je passe le temps comme je peux. »

Je réalisais ce que je venais de dire et priais pour qu'elle ne fasse pas de rapprochement. Sur ce coup là, l'expression "penser tout haut" prenait tout son sens. Cette phrase était censée rester dans ma tête, pas en dehors... Je baissais finalement les yeux sur mon assiette et recommençait à manger, assez lentement. J'avais envie de lui en vouloir, parce qu'elle me pensait comme ça. Mais je n'y arrivais pas... Le simple fait de penser que je ne lui parlerait plus me faisait mal. C'est pourquoi après seulement quelques secondes, je lui avais déjà pardonné.

« Promis ! »

Je lui souris également. Je n'avais jamais rien de très passionnant à raconter quand je passais ma matinée ou même ma journée entière à l'université. Et je ne pense pas que lui raconter tous mes cours en détails l'intéresserait vraiment...

« Pendant que j'y pense, toi qui fais des études de Littérature, tu es bonne en orthographe non ? »

J'avais brutalement changé de sujet, simplement car j'avais un article à faire pour les cours et que l'orthographe n'était pas vraiment mon point fort. Mais surtout car je ne voulais pas qu'elle revienne sur la phrase que j'avais dite juste avant...

NATHANIEL « Alors tu me connais pas autant que je le pensais. Celle que je veux, je pourrais jamais l'avoir alors autant que je passe le temps comme je peux. »

Sa réponse me fit l'effet d'un électrochoc. Les larmes me montèrent aux yeux et j'eus l'envie de le gifler. La jalousie, quand elle nous tient c'est difficile de s'en débarrasser. Mais je ne devais pas pleurer, j'aurai l'air bête devant lui. Après tout, il fait ce qu'il veut de son corps et moi aussi.. Mais non! C'était mon frère, donc il était le mien et n'avait pas le droit d'être un de ces types aussi cons et bornés. Cela voulait dire qu'il était amoureux d'une personne inaccessible et ça me faisait bien rire. Qui pourrait être inaccessible pour Nathanial Blackwood? Monsieur muscle faisait fondre toutes les filles, y compris moi. Pourquoi était-il si beau d'ailleurs? Si parfait qu'à l'instant, j'en tremble encore. Il fallait que je boive et d'urgence, sinon j'allais vomir mon cœur et mes frites par la même occasion.

MOI « Qui peut bien te résister, dis-moi et qui t'es si inaccessible? Tu me fais rire, Nathaniel. S'il y a bien un garçon pour lequel toutes les filles de cette foutue université craque, c'est toi. Alors, ne me dit pas qu'elle est inaccessible, c'est juste que tu ne te donnes pas les moyens de l'avoir rien qu'à toi. Avec un peu de bonne volonté, on peut avoir ce que l'on désire le plus au monde, même si ça parait horrible aux yeux des autres. On assume ce que l'on ressent et on fait tout pour le vivre à fond. »

J'avais baissé la tête, une larme coulait le long de ma joue. En parlant, j'avais confondu ses paroles et mes pensées. Il allait falloir que je lui dise un jour, ce sentiment allait bientôt finir par me tuer. Ça m'énervait tellement que je pleurais de rage. Heureusement pour moi, quand je relevai la tête pour lui sourire, il ne vit pas qu'une larme venait d'échapper à mon contrôle diabolique - mouahahahaha..

NATE « Pendant que j'y pense, toi qui fais des études de Littérature, tu es bonne en orthographe non ? »
MOI « J'avais oublié que mon frère était une vraie quiche en orthographe et pas qu'en ça, d'ailleurs. » souriais-je de toutes mes dents. « Oui, je me débrouille, pourquoi? »

À l'instant même, j'aurais voulu monter sur la table et crier haut et fort à quel point je l'aimais. Malheureusement, j'étais pour le moment assise et siroter mon ice-tea en attendant sa réponse et en lisant mes nouveaux messages que je n'avais pas pris la peine de lire en cours.

Si elle savait... Si elle savait que, même si je mettais toutes les chances de mon côté, je n'arriverais pas à l'avoir, elle, ma sœur. La seule dont je suis réellement amoureux, contrairement à ce qu'elle pourrait penser... Je détestai l'idée que toutes les filles me veulent, soi-disant... Parce que je voulais uniquement Hope me regarde, pas des dizaines de filles que je ne connais ni d'Ève, ni d'Adam... Peut-être que, finalement, je n'aurais pas du relever sa remarque sur le fait qu'elle ne m'avait jamais vu vraiment amoureux... Ça aurait éviter probablement l'engueulade qui est en train de commencer... Sauf qu'elle me voit amoureux tous les jours, matin, midi et soir, et qu'elle ne s'en rend pas compte. Et surtout, elle ne se rend pas compte de qui.

« Je m'en fiche que toutes les filles soient à mes pieds ! Tu peux le comprendre ça ? Si tu crois que je fais pas tout ce que peux, tu te trompes royalement ! Mais j'y peux rien, c'est trop dur, j'y arrive pas ! Et là tu peux pas m'aider, ou presque pas en tout cas ! »

Inconsciemment, je m'étais approché de la table et lorsque j'eus terminé mon discours dans lequel j'avais fait passé pas mal de choses qui m'avaient bien libérées, je me laissais retomber sur le dossier de ma chaise en soupirant. C'était totalement inutile de m'énerver comme ça... Je ne ferais que la repousser si elle décidait que je l'énervais et qu'elle voulait partir d'un moment à un autre pour me laisser seul, en plant, dans une cantine bondée d'élèves qui seraient prêts à prendre cette altércation pour le scoop du mois avec comme gros titre : "LES SHINEDOWN : LA DÉCHIRURE"... Non merci.

Le sujet dévia alors rapidement sur mon article. Son grand sourire qui accompagnait sa remarque sur les nombreux domaines où j'étais d'un niveau assez moyen, pour ne pas dire faible, me fit m'arrêter un instant pour la regarder. Conscient que ce n'était pas d'une discrétion absolue, je souris également et prit un ton d'enfant qui supplie sa mère de lui acheter un jouet :

« Parce que j'ai un article à faire et que tu serais la meilleure petite sœur du Monde si tu acceptais de me corriger mes fautes... »

Souhaitant en rajouter encore un peu pour faire digérer un peu plus la pilule de la petite engueulade que l'on venait d'avoir, je relevai la tête de mon assiette et regardait Hope avec un air de chien battu.

Quand mon frère s'énervait, c'était quelque chose d'assez.. Effrayant. Ces veines ressortaient ce qui lui donnait un air de Hulk, mais en moins vert - quoi que. J'aurais tant voulu savoir qui était cette fille, histoire de souffrir un bon coup, de pleurer toutes les larmes de mon corps pendant un mois et après, renaitre de mes cendres et enfin trouver quelqu'un qui me convienne. La vérité, c'est que j'ai eu de nombreux petits-amis, mais à chaque fois, ils avaient un rapprochement avec Nathaniel, sans que j'en sois consciente. C'est lorsque j'ai pris conscience de l'amour que je portais pour mon frère que j'ai fait le rapprochement entre les autres et lui, l'unique personne qui me rend aussi dingue sans le vouloir.

NATHANIEL « Je m'en fiche que toutes les filles soient à mes pieds ! Tu peux le comprendre ça ? Si tu crois que je fais pas tout ce que peux, tu te trompes royalement ! Mais j'y peux rien, c'est trop dur, j'y arrive pas ! Et là tu peux pas m'aider, ou presque pas en tout cas ! »

J'aurais pu trouver quelques choses qui lui permettraient de se taire, une bonne fois pour toute. Mais je suis sadomasochiste et j'adore qu'on me fasse mal, même si c'est involontairement. Je savais qu'il se sentait mal à l'aise, surtout qu'en s'énervant il s'était levé et je paraissais toute petite face à lui. Quand il s'assit, je commençai à respirer normalement et non plus en comptant les battements de mon cœur pour me calmer - mon frère me fait horriblement peur lorsqu'il s'énerve.

Il était primordiale qu'on change de sujet, si on continuait ainsi, tous les regards se tourneraient vers nous or je détestais être le centre d'intention d'un groupe de personne. Notre discussion dériva vers son article, qu'il allait me faire corriger, j'en étais sûre. Nathaniel ne pouvait se passer de moi, je le savais !

NATHANIEL « Parce que j'ai un article à faire et que tu serais la meilleure petite sœur du Monde si tu acceptais de me corriger mes fautes... »

Qu'est-ce que je vous avais dit? Je suis trop forte. Je suis sûre que je remporterai le prix de la meilleur petite sœur au monde si il existait. Je connaissais mon frère par cœur, cela en était presque lassant. En plus, sa bouille de chien battue, je n'y résistais pas. Je du me mordre la lèvre inférieure pour reprendre mes esprits et arrêter de le fixer ainsi. Pourquoi était il aussi beau ?

MOI « Je veux bien te corriger, si tu acceptes qu'on s'en aille d'ici. Je sens pleins de regards sur nous et je n'aime pas ça, surtout que c'est stressant. Tu ne veux pas aller au parc? »

C'est surtout que je voulais m'isoler pour être dans ses bras sans que personne ne nous regarde étrangement. Je voulais être avec lui et seulement lui. Surtout que j'étais décidée à lui la vérité, rien que la vérité, toute la vérité même si je risquais de m'en mordre les doigts.

Je faisais partie de ces personnes qui s'énervent rapidement, parfois sans réelle raison. Mais pour compenser, j'avais aussi la faculté de me calmer vite. Et le fait que Hope ne pense pas que je sois capable d'être réellement amoureux avait eu le don de me mettre hors de moi ! Moi qui pensais qu'elle me connaissait par cœur, tout comme moi je la connaissais, j'avais maintenant l'impression de m'être un peu trompé... Et sous le coup de la colère, je m'étais levé de ma chaise, les mains appuyées sur la table et le regard fixé sur ma cadette. Réalisant que quelques regards étaient déjà posés sur nous et qu'en plus je m'énervai pour rien, je me rassis et reprit immédiatement mon calme. C'était d'ailleurs probablement mieux comme ça.

« Bref... Tu fais ce que tu veux avec tes petits copains, pareil pour moi. »

Je n'avais pas du tout dis cela sur un ton accusateur, glacial ou autre qui aurait put la vexer. C'était simplement pour clore le sujet. D'ailleurs, ce dernier vrilla sur mon article. J'avais absolument besoin d'elle sur ce coup là ! L'orthographe comptait pour pas mal de points alors ce serait plutôt idiot d'en perdre alors que j'ai une correctrice à domicile ! Sa seule condition était de changer d'endroit. Ce n'était pas du tout une mauvaise idée ! D'autant plus qu'il était vrai que pas mal de regards étaient déjà tournés vers eux, notamment des filles, ce qui risquait d'enfoncer un peu plus la situation... Je terminai alors rapidement mon assiette que je n'avais pas encore finie tellement j'avais parlé et me levai de ma chaise tout en prenant mon plateau.

« Ça marche ! »

Je pris également le plateau de Hope et me dirigeait rapidement avec les deux plateaux pour les donner aux dames qui étaient chargées de les nettoyer. Puis je rejoignis ma sœur et nous sortîmes vers le parc. Je marchais calmement à côté d'elle. Nous avions encore pas mal de temps avant de reprendre les cours et donc de devoir nous séparer jusqu'à ce soir.

« Je te prends ce soir ? »

J'avais enfin eut mon permis de conduire il y a peu, après plusieurs échec. Alors je venais à l'université en voiture et lorsque nos horaires correspondaient, je prenais Hope pour rentrer chez nos parents. D'après mes souvenirs, elle finissait ce soir à la même heure que moi.

NATHANIEL « Bref... Tu fais ce que tu veux avec tes petits copains, pareil pour moi. »

Le coup de poignard final. L'envie de le frapper pour de bon me parcourait, je me contentai de serrer mon portable aussi fort que je ne le pouvais, quitte à le briser en deux, je m'en fichais, quoi qu'avec ma force de mouche il était impossible que je brise quelques choses. J'avais envie de lui jeter tout à la tronche et de l'insulter de tous les noms. Sa réaction m'énervait, elle m'énervait tellement si bien qu'une autre larme coula le long de ma joue. Mais il ne pouvait la voir, mes cheveux longs cachaient mon visage lorsque je baissai la tête. N'empêche, mon frère était un stupide con vraiment stupide et con.

Nathaniel prit mon plateau pour le donner aux dames, j'embraquai mon sac ainsi que mon ipod - sans rire, c'est ma vie ce petit truc - et me leva. Les filles regardaient avec attention chaque gestes de mon frère. Je soupirai. Nathaniel était vraiment un garçon attirant et dans le regard des filles, on pouvait voir une envie, celle qu'il pouvait lire dans mon regard si seulement il en prenait la peine. Malheureusement, mon frère ne comprenait pas et il ne comprendrait surement jamais de lui-même. Je devais lui indiquer, lui dire, le pousser à comprendre sans ça, c'était peine perdue. Nathaniel était beaucoup trop aveugle.

Il me rejoignit et nous sortîmes de la cafétéria nous dirigeant vers le parc. Une fois le regard des gens dissipés, je me sentis beaucoup mieux et lorsqu'il n'y avait vraiment plus personne, je pris la main de mon frère, la caressant doucement. Cela me fit un bien fou, de sentir sa peau contre la mienne.

NATHANIEL « Je te prends ce soir ? »
MOI « Non merci. » dis-je mon regard plongé dans le sien. « Je préfère rentrer en marchant et écouter ma musique calmement, sans avoir ta musique de débile en fond sonore et j'ai surtout envie d'arriver en vie chez moi, tu vois? Et pas en pièce détacher, si tu vois ce que je veux dire. »

Je ris. Coinçant mon frère contre un arbre - là où personne ne pourrait nous voir - je l'enlaçai aussi fort que je ne le pouvais. J'avais besoin de respirer son odeur si particulière qui me rassurait tant, celle qui apaisait mes douleurs et mes angoisses. Je me rendis compte que mon frère était beaucoup plus grand que moi - une tête voir une tête et demi - je devais lever la tête pour plonger dans son regard sombre. Je laissai tomber mon sac tel une vulgaire chose et me leva sur la pointe des pieds pour embrasser sa joue, en lui souriant comme à ma grande habitude. J'avais la terrible envie d'embrasser ses lèvres, mais je devais me contrôler, comme à chaque fois que j'étais proche de lui.

La tentative pour essayer de ne pas trop la vexer avait ratée, apparemment... Nate ne remarqua pourtant pas une seconde larme qui coulait sur la joue de sa sœur. Depuis le début du repas il faut dire qu'il préférait éviter son regard, pour ne pas se retrouver à la fixer comme si c'était la première fois qu'il la voyait, ça n'aurait pas été d'une très grande discrétion... Comme il fallait que nous partions de la cafétéria pour qu'elle accepte de me corriger mes fautes d'orthographe, j'acceptais sans broncher. En plus, j'avais aussi envie de voir un peu le parc, plus calme que la foule d'élèves et de professeurs qui déjeunaient en parlant et en riant comme des fous autour des tables. Ça me permettrait aussi de reposer ma voix, que j'avais l'habitude de hausser un peu dans la cafét' pour que l'on m'entende dans tout ce bruit.

Après avoir été déposer les plateaux, sans avoir fait plus attention que ça aux regards des filles autour de moi, je rejoignis Hopeless à la sortie et nous nous dirigeâmes vers le parc. Une fois dedans, elle me prit la main et je frissonnai légèrement à ce contact. D'ailleurs, je n'avais pas du tout envie qu'elle me lâche la main. Pour une fois que nous étions vraiment seuls, sans surveillance constante de nos parents... Bien qu'ils nous laissaient pas mal de libertés, il y en avait toujours un des deux qui entrait dans nos chambres sans frapper, pouvant parfois déranger, parfois non. À la remarque de Hope, je riais.

« Dis donc toi ! Ma musique de débile tu sais ce qu'elle te dit ? Et puis ma conduite est très bien. J'aurais pas eut le permis sinon ! »

Un léger sourire resta sur mes lèvres quand tout à coup je me retrouvai collé contre un arbre environnant. Ma sœur me prit dans ses bras et, sans avoir besoin qu'on me le demande, je resserrai mon étreinte autour d'elle, passant mes bras dans son dos et la collant contre moi. Elle m'embrassa ensuite sur la joue et, malgré que ce mouvement fut rapide, j'avais lutté pour ne pas tourner la tête, pour ne pas que mes lèvres touchent les siennes. Alors que ce n'était pas l'envie qui manquait ! Je la regardai dans ses yeux chocolat tout en passant une main dans ses cheveux bruns. Avec un petit sourire, je ne réussi pas à m'empêcher de lui faire un compliment.

« Tu sais que tu es plutôt belle ? »

Je me retournai en la tenant par les hanches pour que ce soit elle qui soit contre l'arbre. Je n'aimais pas être coincé entre deux choses ou deux personnes. Et puis ça me permettait aussi de l'empêcher de partir, parce que j'en avais absolument pas envie. Il allait bien falloir un jour que je lui avoue mes sentiments... Mais j'avais horriblement peur de sa réaction. Finalement, peut-être que ce serait encore plus dur de me faire rejeter par elle que par une fille de ma classe de journalisme.

NATHANIEL « Dis donc toi ! Ma musique de débile tu sais ce qu'elle te dit ? Et puis ma conduite est très bien. J'aurais pas eut le permis sinon ! »
MOI « Oui, elle m'emmerde. Et moi aussi, je t'emmerde. Et puis, ton permis tu l'as eu dans un paquet de BN comme tous les chauffeurs fous, c'est bien connu. »

Je lui souris. J'étais si bien lorsqu'il resserra son étreinte autour de la mienne. Dans ses bras, je me sentais vivante, je me sentais moi-même et ces moments rares, où l'on pouvait être juste seul tous les deux étaient un vrai petit bout de paradis. Quand bien sûr, l'un de nos parents n'étaient pas là pour cacher tout, comme d'habitude. Dans le genre boulet, nos parents étaient les rois, je vous assure.

Lorsqu'il passa sa main dans mes cheveux, je soupirai silencieusement et laissa ma tête glissait contre son épaule. Des frissons me parcoururent, pourquoi était-ce si dur de lui résister?

NATHANIEL « Tu sais que tu es plutôt belle ? »
MOI « Tu sais que tu es plutôt con? »

Je rougis et me cacha dans ses bras, un rire sortit de ses lèvres. Je détestai qu'on me complimente ne serait-ce que sur mon physique. Il tourna et je me retrouvai contre l'arbre, coincé entre lui et l'arbre. Une position qui m'allais bien et que j'aurai gardé sans aucune réticence. Je relevai la tête, doucement. Sa tête s'abaissait dangereusement vers mon visage et je ne bougeai plus, trop paralyser pour faire un mouvement. Je sentais dorénavant son haleine si proche de mes lèvres, ses mains parcourraient mon corps et remontèrent vers ma nuque comme pour me tenir la tête. Je fermai les yeux, attendant. Mais rien ne se passait. Il fallait que je lui avoue, maintenant.

MOI « Nate, je t'aime. »

Son regard était alors sur moi, il brillait d'une façon que je ne leur connaissais pas, d'une façon qui me donna des papillons dans le ventre. Il fallait que je lui avoue tout. Oui, je devais me sentir libérer sinon j'allais exploser. J'étais une bombe à retardement qui attendait qu'on l'allume ou qu'on la touche. Je devais retentir, lui offrir mon âme et mon cœur quitte à ne rien avoir en retour.

Je levais les yeux au ciel en soupirant, d'un air exaspéré, alors que je ne l'étais pas du tout. Un nouveau sourire vint orner mes lèvres. Et comme je détestais qu'elle ait le dernier mot, j'allais en rajouter un peu. C'était le genre de taquinerie qui était très présente entre nous deux, dès que l'on nous laissait un moment seuls, on se cherchait sans pour autant aller trop loin, pour ne pas blesser l'autre ni l'énerver. Ce n'était pas du tout le but.

« J'aime pas les BN. »

Je la regardai en coin pour ensuite me retrouver plaqué contre l'arbre qui se trouvait à quelques mètres à peine de nous. S'en suivit tout un tas de gestes câlins : câlin, main dans les cheveux, bisous... Ce qu'un couple banal pourrait faire. Le seul soucis était que, si un jour nous sortions ensemble, ce qui serait probablement assez compliqué, nous ne serions pas un couple normal puisque des frères et sœurs qui s'embrassent sur la bouche, on en voit pas à tous les coins de rues. Quoi que... Après un compliment que je venais de lui faire, sa réaction me fit rire. Je savais très bien qu'elle détestait qu'on lui fasse des compliments, mais je n'avais pas réussi à me retenir. Et puis il y avait aussi une partie de moi qui souhaitais plus que tout l'embêter. Et qui était sûrement rentrée en jeu. Finalement, je me tournai pour qu'elle soit contre l'arbre, entre ce dernier et moi. Et tout doucement, je me rapprochai d'elle. J'avais une folle envie de toucher ses lèvres, mais je me retenais. Cependant, c'est comme si mon visage était attiré par le sien, sans que je puisse le garder en place... C'était très étrange comme sensation... Sans que je m'en rende réellement compte, comme si c'était un geste machinal, ma main gauche remonta le long de son corps, passant non loin de la poitrine et venant se nicher dans sa nuque, sous ses cheveux qui avait une odeur devenue un peu comme une drogue.

« Je t'aime aussi. »

Je n'avais pas réalisé sur le moment ce qu'elle venait de me dire, ce que je lui avais répondu. Mais je ne savais pas réellement si ce "je t'aime", était uniquement un je t'aime fraternel, ou plus que ça... Raah cette stupide hésitation qui était toujours en moi m'énervait ! Pourquoi fallait-il toujours que je sois si peu sûr de moi dans ce genre de moments ? Je la regardai dans les yeux, me demandant si j'allais savoir décrocher mon regard du sien, mais apparemment, je n'y arrivais pas...

Je vais au dodo =( C'est pour ça que je n'ai pas vraiment rajouter d'actions après, je suis déjà à la bourre et mes parents me hurlent que je dois lâcher l'ordi... Enfin je me rattraperai demain, promis
Bonne nuiiit !

NATHANIEL « Je t'aime aussi. »

Je le regardai dans les yeux, fixement. Mon visage se rapprochait du sien tel deux aimants qu'on ne peut séparer, nos souffles se mélangèrent. Cette fois-ci, c'était la bonne. Je n'avais pas à reculer, je devais être sûre de moi, sûr des sentiments que j'éprouvai envers lui. Cette passion, cet amour interdit qui me rongeait depuis plus de cinq ans. Cette envie de lui, de son corps, de lui appartenir à chaque instant. De ses lèvres sur mon corps, de ses mains caressants mes cuisses, de son regard si intense qu'il nous transporterait dans un autre monde. Dans notre monde à nous. J'avais besoin de lui, plus que n'importe qui. Le matin, il était cette raison qui me poussait à me lever, Nathaniel était mon combat pour la liberté, une liberté qui me couterait cher, très cher si quelqu'un apprenait tout. Si quelqu'un savait ce que je ressentais pour lui.

Encore fallait-il que ces sentiments soient partagés. Doutant, ce sont mes doigts qui caressèrent ses lèvres et non les miennes. Ce n'est pas l'envie qui me manquait, croyez-moi, c'est plutôt le courage qui s'était barré en courant dix mètres plus loin. Je lovai ma tête dans sa nuque, respirant contre son cou le faisant frissonner ce qui me fit sourire. Ses mains m'enlacèrent les hanches et je me laissais aller dans cette rêverie que m'emportait doucement, celle d'un « nous » imaginable mais qu'il ne l'était pas dans notre triste réalité, cette putain de réalité de merde qui pourrissait chaque seconde de ma vie.

MOI « Nate.. Je.. Je ne sais pas quoi te dire. Je n'arrive pas à trouver les bons mots. J'ai peur de te faire fuir, j'ai peur que tu partes si loin de moi que jamais je ne te reverrai. Nathaniel.. Reste avec moi, s'il te plait. Reste avec moi jusqu'à ce que le destin juge bon de nous séparer. »

Mes paroles étaient incompréhensibles et n'avaient aucun sens concret. Je me mis à pleurer, sans en savoir la raison réelle et les bras de Nathaniel me bercèrent, tel un père à son enfant.

powa, désolée, il est vachement cours.
bonne nuit

Je voulais à tout prix rester discret, quitte à ne jamais lui avouer que je ressentais pour elle beaucoup que de la fraternité. Parce que je savais que si tous les gens autour de nous étaient au courant, ça aurait fait une polémique pas possible qui m'aurait franchement énervée... Dans la cantine, chez nous, ça allait, j'étais avec elle mais pas non plus collé à ma sœur pendant des heures. Là, je ne sais pas pourquoi, j'ai pris Hope contre cet arbre, ce qui me rendait la tâche qui était de me retenir de l'embrasser encore plus difficile qu'elle ne l'était d'habitude. Lorsque sa tête se plaça finalement dans mon cou, mes mains descendirent dans le bas de son dos et nous restâmes comme ça. Je sentais son souffle chaud contre mon cou, ce qui me fit frissonner de plus belle. Hope releva la tête et je la regardai. Pourquoi tout d'un coup paraissait-elle si triste ? C'était une question dont je voulais avoir la réponse... Mais pour l'instant, elle avait l'air de vouloir parler. Et ce qu'elle me dit me paraissait incompréhensible. Hope fondit en larmes alors qu'il n'y en avait aucune raison, c'est pourquoi je resserrai mes bras autour d'elle.

« Heey qu'est-ce que tu me fais là ? Arrête de pleurer... »

Je détestais quand ma sœur pleurait. Surtout quand c'était à cause de moi. Nous étions si proches à ce moment qu'il était difficile de croire que, quelques minutes avant, nous avions eu une micro-dispute comme on en avait parfois. Alors que le thème principal de cette dispute était présent, maintenant. Moi aussi j'avais peur qu'elle parte. Qu'elle laisse sa chambre, son lit, sa chaise de cours, sa place à la table de la salle à manger, sa place dans canapé, sa place à la cafétéria, complètement vides... Elle voulait me dire quelque chose d'important, ça se voyait, et moi aussi. Surtout que je n'arrivais vraiment plus à tenir ça pour moi. J'avais besoin de le dire, de le lui dire à elle, pas aux autres, mais à Hope. Elle ne veut pas que je parte, ça veut sûrement dire qu'elle ne partira pas non plus si je lui annonce ça...

« Hope, j'ai quelque chose à te dire... »

Trop tard pour reculer maintenant. C'était dit, c'était presque fait. Et au moins, ça me soulagerait bien après, quand je ne serais plus le seul au courant de ces sentiments bizarres qui n'arrêtaient pas de me bloquer pour tout ce que je faisais...

Je me sentais si bien dans ses bras musclés et protecteurs. Si bien que le monde me paru médiocre et égoïste. Je l'étais, tout autant que car je voulais qu'il soit mien pour l'éternité et pas à une de ces putains qui lui tournent autour. Si seulement elles le connaissaient autant que moi, si elles l'avaient vu dans les pires moments, si elles avaient supporter ses crises de jalousie à tout va. Elles ne le connaissent même pas et elles osent le penser, le désirer. Cela me répugner. Tellement que des larmes de rages coulèrent tandis que je plongeais mon regard dans celui de mon frère. Il avait l'air désolé, désolé de me faire souffrir sans le vouloir, sans le savoir. Mais il était le seul à qui je pouvais et voulais tout pardonner, les autres avaient l'air tellement ridicule et impuissant face à lui. Je ne devais pas lui parler de ce que je ressentais, jamais. Non pas seulement parce qu'il était mon frère mais surtout parce que le jugement des autres, leurs regards et celui de mes parents me tuerait à petit feu.

NATHANIEL « Hope, j'ai quelque chose à te dire... »
MOI « Je sais ce dont tu veux me parler, Nate. Mais tais toi, s'il te plait. »

Je préférais ne pas ces mots sortir de sa bouche. Dans son regard, j'avais tout compris. Dans ses gestes, sa façon d'être. Tout me paru si simple quand j'assemblais les pièces du puzzle. Mais nous ne devions pas, c'était impossible. Au moins pour nos parents, je ne voulais pas leur faire honte, pas cette façon.

Désormais sur la pointe des pieds, j'approchais mon visage du sien doucement. Nos souffles se mêlèrent, nos yeux se fixèrent, nos bouches se sourirent lorsqu'une énième larme tomba sur ma joue. Je sentis ses mains caresser ma joue, essuyant cette larme au passage. Nos lèvres étaient si proche, si désireuses l'une de l'autre. Je l'embrassai chastement, d'un baiser sur les lèvres qu'on fait à notre maman, plus petit. Ses mains se posèrent dans ma nuque, approchant mon visage du sien. Son baiser fut passionnel, je compris qu'il avait attendu depuis longtemps ce moment, tout comme moi.

Je le repoussa, me laissant à bout de souffle. Mes pensées étaient confuses et les larmes me revinrent aux yeux. Je pris mon sac à la va vite et courrai vers le hall de l'université suppliant mon cerveau d'oublier cet instant qui m'avait surement changé à tout jamais.

J'avais tellement envie de l'avoir contre moi tout le temps, dès que je le voulais. Que je puisse être avec elle comme avec n'importe quelle fille qui serait ma petite amie. Je le désirais, réellement, mais je savais qu'au fond, quelque chose m'en empêchait. Nous en empêchait. Nous étions frère et sœur et ça, rien ni personne ne pourrait le changer. Pourquoi fallait-il toujours ce genre de situations bizarres et que personne ne pouvait comprendre tombe sur moi ? À côté de ça, j'éprouvais deux sentiments bien distincts pour Hope : la relation frère/sœur qui nous unissait déjà aujourd'hui, et la relation amoureuse qui nous était totalement impossible, mais que nous désirions chacun de notre côté plus que tout. Un mélange de ces deux relations me fit intérieurement me sentir coupable des larmes qu'elle versait à présent dans mes bras. Et malgré que je n'avais pas totalement réussi à la faire arrêter, ce qu'elle arriva à me dire me scia sur place...

« Com... Tu... ? »

Incompréhensible. De toutes manières, elle semblait à présent savoir ce que j'éprouvais pour elle, l'ayant lu dans mon regard probablement, contrairement à moi, qui était incapable de lire quoi que ce soit dans une partie de son corps ou dans son attitude. Malgré que je cherchais souvent à être discret, la discrétion n'était pas mon trait de caractère principal, et ça pouvait se voir maintenant.

Hope s'agrandit tout d'un coup, signe qu'elle venait de se mettre sur sa pointe des pieds, et avait par conséquent rapproché son visage du mien. Désormais, je pouvais sentir son souffle chaud sur ma peau, sensation que je ne voulais absolument pas voir se terminée. Sans que je commande vraiment, mes mains glissèrent de sa nuque jusqu'à ses joues et je pris sa tête entre mes mains, la regardant dans les yeux. Ses lèvres se posèrent sur les miennes et repartirent aussitôt dans leur position d'origine, uniquement sur le visage de leur propriétaire. Mais je ne pouvais pas laisser tout ça comme ça... Cela faisait tellement longtemps que je voulais goûter à ses lèvres, j'avais l'occasion de le faire maintenant, sans personne autour de nous. Je repassais mes mains dans la nuque de ma sœur et l'embrassais de nouveau, plus passionnément cette fois, me collant encore un peu plus contre elle. Finalement, elle me repoussa. Nous nous regardâmes une ultime fois puis elle embarqua son sac et partit comme une flèche, direction le hall de l'université. À peine quelques secondes de "bug" me suffirent pour réfléchir et je me lançais à sa suite. Par chance, ma tête et demie de plus se trouvait dans mes jambes. Et qui dit plus grandes jambes dit plus de vitesse. Je la rattrapais alors et lui attrapa le poignet, l'obligeant à s'arrêter et à se retourner vers moi.

« Hope, attends... s'il te plaît... Je t'ai promis de ne pas partir, de jamais te laisser seule. Alors promets-moi que tu ne le feras pas non plus. »

J'avais besoin d'elle, autant qu'elle avait besoin de moi, je pense. Ne plus la voir pendant une seule petite semaine serait probablement un vrai supplice.

NATHANIEL « Hope, attends... s'il te plaît... Je t'ai promis de ne pas partir, de jamais te laisser seule. Alors promets-moi que tu ne le feras pas non plus. »

Ses yeux étaient posés sur moi, je n'osais lever la tête pour me perdre dans la profondeur de son regard. Il avait réussi à me rattraper, un peu avant que je ne sorte du parc de l'université. J'avais honte de ce que j'avais fais, vraiment. Mais avoir gouter à l'interdit avait provoqué en moi un désir que je ne connaissais pas et que je n'arrivais pas à cacher à Nathaniel. Tout son être me faisait trembler et encore plus ses lèvres qui s'étaient posées sur les miennes quelques minutes auparavant. J'avais gouté à l'interdit et le pire dans tout ça, c'est que l'interdit me plaisait horriblement. Je pêchais et m'en fichais éperdument, moi, fille de croyants. J'essayais de mettre de l'ordre dans mes pensées sauvages, quel était la limite du bien et du mal désormais? J'avais embrassé mon frère, bon dieu! Celui qui partageait le même ( ou presque ) sang que moi, la même mère, le même père, celui que je connaissais depuis ma naissance, qui me rassurait lors de mes pires cauchemars. Or, mon pire cauchemar était désormais celui de le perdre et je n'avais toujours pas osé lui répondre, il allait d'abords falloir que je me fasse violence pour lever mon regard sur son visage si dur et si triste à la fois.

MOI « Nate.. Ce n'est pas bien. Tu le sais très bien. Toi, moi, nous. C'est impossible. Tu sais très bien que je t'aime, que je te désire et que ces pulsions sont incontrôlables. Alors ne me rend pas la tache plus difficile qu'elle ne l'est déjà, s'il te plait, mon amour. »

Ce surnom sonnait si faux, sortant de ma bouche. Mais cela faisait plus de quatre ans que je mettais interdit de le prononcer à voix haute, que je le murmurais doucement lorsque mon esprit se perdait dans des pensées bien peu catholique. Ses bras se refermèrent autour de mes hanches et je nous tirai vers un coin plus tranquille qui nous cachait du monde, cette mini foret qui se trouvait dans le parc. Au moins ici, personne ne nous verrait nous expliquer. Il m'embrassa à pleine bouche et je ne pouvais me dégager de son emprise.. Je n'en avais surtout pas l'envie de le faire et me laissa fondre dans ses bras. Mes mains prirent place autour de sa nuque pour l'abaisser légèrement, Nathaniel étant plus grand que moi il m'était difficile de trouver une bonne position sans devoir lever la pointe des pieds. Notre baiser prit une tournure plus passionné tandis que ses mains parcouraient mon corps, délicatement me faisait frémir de plaisir. Il effleura ma poitrine, mon ventre puis mes hanches. Ses mains baladeuses passèrent sous mon tee-shirt et je soupirai lentement, mon désir pour lui montait peu à peu et me faisait peur.

Ce qu'elle me dit me fit l'effet d'un coup de poignard. Mais pourtant, je savais très bien qu'elle avait raison. On ne pouvait pas avoir ce genre de relation, à cause de nos parents, de nos amis, de notre lien fraternel, et même des personnes qu'on ne connaissait même pas. Tout ça à cause de ce fichu lien de parenté ! Le "mon amour" qui sortit de la bouche de Hope réussit quand même à calmer ma rage intérieure qui avait été causé par une incapacité à l'avoir pour moi tout seul, à pouvoir l'embrasser quand j'en avais envie, à pouvoir la toucher, dormir avec elle et tout ce qu'un couple banal ferait.

Tout d'un coup, je passais mes bras autour de ses hanches, sans que j'y ai réellement réfléchi. On aurait dit un geste totalement naturel. Il y avait un endroit dans le parc où il y avait pas mal d'arbre, une sorte de petite forêt où peu de personnes allaient, parce qu'elle était surtout là pour améliorer le cadre du parc de l'université. Hope m'y tira et nous arrivâmes face à un arbre sur lequel je la poussais doucement pour me coller de nouveau contre elle, comme nous le faisions il y a à peine quelques minutes, avant qu'elle ne parte en courant. La laissant toujours appuyée sur l'arbre, contre elle, je gardais mes mains sur ses hanches et me mit à l'embrasser, profitant de ce moment avant qu'elle ne réalise une nouvelle fois ce qu'elle était en train de faire et qu'elle reparte en direction de sa salle de cours, ou ailleurs, me laissant en plant comme un idiot. Mes mains remontèrent doucement le long de ses hanches, passant rapidement sur sa poitrine, puis redescendirent pour passer sous son Tee-Shirt. Je pouvais à présent sentir la peau chaude de son ventre contre mes mains et j'agrippai de nouveau ses hanches, restant sous son Tee-Shirt. J'arrêtais finalement d'embrasser sa bouche pour descendre vers sa mâchoire et son cou. Puis m'arrêtais complètement, regardant ma sœur dans les yeux.

« Euh... Je... »

C'était la seule chose que j'étais capable de dire tellement j'étais hypnotisé par son regard. En plus de ça, j'étais en pleine hésitation maintenant. Je ne sais pas vraiment ce que j'étais en train de faire, mais elle avait raison, ce n'était pas bien du tout. D'un autre côté, je n'avais pas envie de m'arrêter, parce que je l'aimais, et que même si c'était interdit, ça ne m'empêcherait sûrement pas de continuer à la désirer.

Mon esprit était désormais dans un autre monde. Sentir ses mains sur mon corps, s'accrocher à moi de cette façon me donner envie de crier à quel point j'étais folle de lui, à quel point mes sentiments envers Nathaniel étaient forts. J'étais irrévocablement amoureuse de lui et je ne pouvais rien y faire, à part consumer l'amour que j'éprouvais à son égard. Son étreinte autour de mes hanches me fit l'effet d'un électrochoc. Dans sa douceur on pouvait percevoir cette envie sauvage qui le rongeait, cette envie de mon corps, la même que je ressentais pour lui et qui me poussait à passer, moi aussi, mes mains sous son tee-shirt, caressant du bout des doigts son torse. Précipitamment, il arrêta de s'accrocher à mes hanches et décolla ses lèvres des miennes pour plonger son regard si sombre dans le mien qui était plein d'envie.

NATHANIEL « Euh... Je... »
MOI « Nate.. Continue, s'il te plait.. » soufflais-je doucement à son oreille, tandis que mes mains reprirent possession de son corps musclé.

Son corps brulait, se consommer au fur et à mesure que mes doigts effleurèrent son dos, délicatement. J'avais imaginé cette scène tant de fois dans mon esprit, dans mes rêves. Ses mains posaient sur moi, caressant mon corps, ma poitrine, me mettant dans un second état. J'avais toujours idéalisé ce moment et pour l'instant, il était tel que je l'imaginais: doux, timide et maladroit et cette douceur se changerait bientôt en un désir incontrôlable qu'il faudrait consumer, profitant du corps de chacun et de l'envie qui brillerait dans nos yeux.

Son tee-shirt devint gênant, il m'aida à lui retirer et je découvris avec plaisir ce corps si magnifiquement sculpté que tant de filles adulé. Mes lèvres descendirent de ses lèvres, à sa mâchoire, puis sa nuque, ses épaules, son torse, son ventre et s'arrêtèrent à la limite de son boxer. Il me remonta aussitôt, capturant mes lèvres, parcourant des doigts mon corps avec envie. Mon tee-shirt rejoignit le sien me laissant face à lui, en simple soutien-gorge pour haut. Ce qui me parut étonnant, c'est que je ne rougis même pas. Non, je trouvai ça naturel alors aucune gêne ne se trouvait entre lui et moi.

Il me pris dans ses bras et m'allongea dans l'herbe, délicatement, comme pour ne pas me briser. Il m'embrassa, une dernière fois avant de laisser ses lèvres parcourir mon corps pendant que mes mains, elles, caressèrent délicatement le dos de Nathaniel, son dos si chaud et musclé.

Lorsque je sentis ses doigts se poser doucement sur mon torse, je frissonnai légèrement. J'avais tellement pensé à ce contact, que maintenant que je pouvais le sentir, je n'avais pas du tout envie qu'il s'arrête ! Je m'étais arrêté pendant un instant, me rendant compte de ce que j'étais en train de faire, quand Hope me demanda de continuer. Après tout, personne d'autre que nous ne le saurait. On tout cas, nous ferions sûrement tout pour. Sans rien ajouter de plus, je reposai mes mains sur son corps, restant un peu plus longtemps qu'avant sur sa poitrine. Finalement, elle leva mon Tee-Shirt et je l'aidais à l'enlever. Ce dernier ce retrouva sur l'herbe, à côté de nous. Je la laissais m'embrasser, descendant de plus en plus, puis lorsque je sentis qu'elle allait un peu bas, je reprenais son menton dans ma main et remontais son visage vers le mien pour l'embrasser de nouveau.

J'enlevais moi aussi son Tee-Shirt. Pourquoi il n'y aurait que moi ? Il rejoignit le mien qui jonchait sur le sol, en boule, puis je la regardais un instant pour ensuite aller l'embrasser derrière l'oreille. Mes bras s'enroulèrent autour de son corps et je la posais sur l'herbe fraîche, me plaçant ensuite au-dessus d'elle. Je laissais mes mains se balader sur sa peau chaude et abaissais lentement une des bretelles de son soutien-gorge. Mes lèvres capturèrent ses lèvres puis mes mains attrapèrent ses mains pour les mettre de chaque côté de son visage. Je les gardais dans les miennes et m'approchais de son son oreille.

« Je t'aime. »

Cette phrase était partie toute seule, probablement parce que je la pensais fortement. J'avais tellement envie de rester comme ça avec elle pendant des heures...J'abaissais la deuxième bretelle de son soutien-gorge et me mit à embrasser et caresser ses épaules. Je l'aimais, je ne pouvais pas faire autrement que d'avoir envie de l'avoir pour moi à chaque instant. Et même si ce genre de sentiment peu paraître très bizarre pour les gens autour de nous, il était là et je ne pouvais le nier.

Ses doigts se baladaient sur mon corps, un sourire timide sur ses lèvres. Je l'aimais. Oui, j'étais folle amoureuse de lui et être ici, avec lui, le laissant caresser mon corps délicatement me donnait l'effet d'un but atteint. J'avais enfin fini par lui faire savoir mes sentiments et j'avais enfin su qu'ils étaient réciproque, à mon grand bonheur. Comment vivre sans lui? Ses bras, ses lèvres, ses mots, son sourire, son rire. Désormais, il était impossible que je me sépare de lui, il était encré dans mes veines à tout jamais, comme une marque au fer écrasé sur ma peau, une trace de marqueur indélébile sur mon coeur.

Il descendit l'une des bretelles de mon soutien-gorge, lentement, pendant que ses mains se baladaient encore sur mon corps bouillant. Je mourrais d'impatience de connaître son anatomie dans les moindres détails. Il m'attrapa les mains, les plaçant de chaque côté de mon visage, après m'avoir embrasser, une fois de plus. Il dépose un baiser dans ma nuque avant de me souffler.

NATHANIEL « Je t'aime.. »
MOI « Moi aussi, Nathaniel.. Plus que tout. »

Mon coeur s'emballa lorsqu'il descendit ma seconde bretelle et qu'il caressa mon épaule tendrement. J'avais envie de beaucoup plus avec lui, j'avais envie d'une réelle fusion, de nos deux corps unis sous le plaisir de nos soupirs et de nos caresses. C'était ça, dont j'avais envie, j'avais tout simplement envie de lui, de son corps, de ses lèvres. Mon soutien-gorge rejoignit la pile de vêtement qui s'empilait et je succombai sous ses baisers et ses nombreuses caresses. Mes mains vinrent se poser vers son bassin, glissèrent lentement et je commençai à déboucler la ceinture de son jean, me mordant la lèvre inférieure. Nos lèvres s'entrechoquèrent, encore et encore, sous nos soupirs d'amants passionnés qui appartiendraient bientôt l'un à l'autre.

C'était horrible à imaginer, à dire. Nathaniel était mon frère et je voulais lui appartenir, le sentir en moi, lui donner autant de plaisir qu'il m'en procurait juste en posant ses lèvres sur les miennes. Mais je ne voulais pas penser à ça, au faites qu'on soit frère et sœur et qu'un jour, la réalité nous rattraperait. Je secouai la tête, laissa tomber ma nuque en arrière et céda sous ses baisers. Mes mains divaguèrent sur son corps, en espérant ne plus penser du tout, juste à ce moment si irréelle.

Je m'étais toujours demandé à quoi pouvait bien servir cette petite forêt, à part a être là dans un but purement décoratif pour le parc. J'avais trouvé aujourd'hui une nouvelle utilisation, un nouvel intérêt. Il nous restait encore pas mal de temps, j'avais du temps pour rester avec elle, pour la garder dans mes bras et l'embrasser comme j'en avais envie, autant de fois que je le voulais. Et je profitais de ce moment, parce que je savais très bien qu'il n'allait sûrement pas se répéter très souvent. Si déjà il revenait une seconde fois, ce serait merveilleux ! Sa réponse à mon "je t'aime" me fit sourire contre son cou. Et au fur et à mesure que je restais contre elle, je sentais ma respiration s'accélérer. Après avoir embrassé et caressé ses épaules pendant un moment, je dégrafais finalement son soutien-gorge qui se retrouva sur nos Tee-Shirt déjà sur le sol. Mes mains descendaient sur sa taille tandis que les siennes étaient occupées à enlever ma ceinture.

Une chose m'énervait profondément pourtant, dans ce moment que j'avais tellement imaginé, tellement rêvé : j'hésitais, encore et toujours. C'était commencé, je n'avais pas envie d'arrêter. Je n'avais pas non plus envie de la laisser en plant alors qu'on voulait cela tous les deux, je le savais. Mais finalement, est-ce qu'il ne serait pas mieux, pour nous deux, que j'arrête tout ? Je luttais dans ma tête, pesant le pour et le contre cette idée. Le contre l'emporta largement ! Alors j'embrassais Hope une nouvelle fois puis lui mordillait la lèvre inférieure tout en déboutonnant son pantalon également. Ce n'était vraiment dans mes habitudes d'être aussi doux avec une fille. Mais là, j'avais l'impression que j'allais la briser en deux si j'y allais plus fort... Et puis en même temps, j'avais toujours l'envie de la protéger, tout comme lorsqu'elle n'était QUE ma sœur. Elle le restera toujours, mais ce sera un peu compliqué, je pense. Je descendais alors ce fameux pantalon que je venais de déboutonné et mes mains descendirent encore plus sur ses hanches.

« Si j'arrive vraiment pas... à me décoller de toi tout à l'heure... Tu m'emmènes avec toi... en cours pas vrai ? »

Ce que je venais de dire était particulièrement saccadé par ma respiration qui ne cessait de devenir de plus en plus rapide, de même que mes pulsations cardiaques. J'affichais un léger sourire. Je n'arriverais pas à me décoller de Hope, c'était certain ! Maintenant que j'avais goûté à ses lèvres, je ne pourrais plus m'en séparer.