REVIENS, ne pars pas.
retrouvailles : maxyme et césar

Les yeux encore douloureux de cette courte nuit, ce fut comme prévus chez son ami que se réveilla César. Alors allongé sur le canapé, il avait finit par se retrouver le corps au sol et la tête contre la table basse. Ses voyages en mer lui avait appris à pouvoir dormir dans n'importe quelle position qu'il soit, même les moins confortables. Des idées confuses pleins l'esprit, il s'enfuit une fois de plus sans prévenir. La douce brise matinale lui balayant les visages de ses cheveux salles, laissait découvrir son teint pâle et ses yeux cernés par le manque de soleil. Ce mal de crâne qu'il trainait depuis son réveil, ne l'aidait vraiment pas à réfléchir. C'est donc dans les rues de Sydney qu'il décida de réfléchir sur ce qu'il avait appris la veille. Pourtant, il en était persuader. En revenant dans sa ville natale à la conquête de son ancienne vie, il se doutait bien que tout ne serait pas comme autrefois. Mais recevoir cette vérité de plein fouet et d'une façon des plus innocente qu'il soit, lui fit l'effet d'un électrochoc. Sa belle, sa douce Maxyme avait, comme il le présentait, tiré un trait sur son existence. Des autres hommes, elle avait dut en connaître durant ces deux ans d'absence. Les faits étaient là. Si elle avait pus ne serait-ce que flirter avec Liam, ce n'était pas n'importe quel autre beau garçon qui aurait pus résister à son charme fou. Lui non plus n'avait pas été un ange, des filles il en a côtoyer en dizaine. Mais tout ceci lui semblait superficielle, et on ne peut plus excusable. Au fond, il n'y avait pas énormément de différence. Ils avaient, l'un comme l'autre, fait les cons. Seulement, contrairement à elle, il le méritait amplement.

La redécouverte de ses endroits favoris lui fit le plus grand bien. Une renaissance. Assis sur un banc du parc où il avait passé son enfance à jouer dans le sable, il pesait le pour et le contre. Oui, il hésitait dans ses entreprises. Aller ou ne pas aller à l'encontre de celle qui aujourd'hui encore fait battre son cœur. Après tant de temps passé loin de l'autre, il étouffait de son absence et ressentait un besoin intense de la serrer contre lui, de renifler l'odeur de ses cheveux et sentir ses douces lèvres contre les siennes. Seulement les choses n'étant pas si simples, il savait pertinemment que tout ceci n'était qu'idylle, elle ne lui pardonnerait pas son départ et ne se jetterait encore moins dans ses bras. De plus, la gorge lourde, il ne saurait quoi lui dire. La colère d'apprendre qu'elle aussi avait partager un plaisir charnelle avec une autre personne que lui, lui aurait fait faire des choses qu'il regretterait la seconde suivante. Il lui en voulait, c'était sur, mais n'avait aucune raison de se retrouver dans un tel état. L'heure tournait tellement vite, il avait eu le temps de faire le tour de la ville qu'il se trouvait être en plein milieu de l'après midi. Un jour de semaine, à une telle heure, elle ne pouvait être qu'au disquaire, si évidement elle y travaillait toujours. C'est d'un pas décidé qu'il se rendit donc vers ce qui autrefois avait été leur lieu.

La vitrine transparente laissait apercevoir Maxyme accoudée au comptoir. Un soupire, une grande inspiration et il entra à l'intérieur de la boutique se faisant des plus discret. Fouillant à travers les rayons, il cherchait au fond de lui le courage d'aller l'affronter. Alors qu'il avait dénicher une petite merveille, une douce voix vint percer le calme ambiant. « Bonjour, est-ce que je peux vous aider ? » Un sourire se dessina sur le visage du jeune César, l'idée que rien n'ait changé lui parcourra l'esprit d'une seconde. Mais il revint rapidement à la réalité. Quelques centimètres les séparaient et elle s'adressait à lui comme un parfais inconnus, comme à un foutue client. « Je me demandais si vous n'auriez pas quelques minutes à m'accorder. » Il releva la tête vers elle, d'un air neutre, se retenant de lui sauter dessus. « Je crois effectivement que nous avons beaucoup de choses à nous dire ... » Le cœur battant, il n'avait qu'une seule envie, celle de partir en courant et d'oublier tout ce qui venait de se produire. Seulement c'était trop tard, elle l'avait vu, elle lui avait même adresser quelques mots. Il était fichu. Espérons que ce ne soit pas elle qui parte sans rien dire cette fois-ci.